Andreas Eschbach - Station solaire
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Kim fut interrompu dans son délire visionnaire par un vrombissement électronique assourdissant, destiné à nous signaler que l’analyseur avait terminé. Le scientifique poussa un soupir, replaça son précieux paquet dans le coffre et défit les sangles qui le maintenaient sur son siège. Il étudia quelques instants les résultats qui s’affichaient sur l’écran en une succession extrêmement dense de lignes d’épaisseurs et de couleurs différentes.
— Matière intéressante, fit-il. Composée plusieurs centaines de substances différentes. Beaucoup de carbone. Soufre. Eau. Sous forme de traces, presque tous les métaux qui existent. Silicium. Pyrène benzénique. Sodium.
— Ça pourrait être de l’huile de toilette ?
Kim sourit de ce sourire poli qu’affectionnent les Asiatiques.
— Je ne sais pas. À mon avis, pas très bon pour corps. Mais je suis métallurgiste, mister Carr, pas pharmacien.
Quelle déception ! Nos recherches n’avaient servi à rien : je ne savais toujours pas ce qu’était le liquide.
— Si je vous apporte une goutte d’huile de toilette, vous pourriez l’analyser et comparer les résultats avec ceux que nous venons d’obtenir ?
— Naturellement, confirma Kim, tout disposé à m’aider. Ça marcherait sûrement. Si on obtient même répartition des lignes, c’est que c’est même substance. Si autre répartition, alors substance différente.
Je regardai l’heure. Il était temps de songer à préparer le dîner pour l’équipage.
— Je reviendrai demain avec un échantillon.
J’irais chercher le passe dans la matinée et je ferais une petite visite dans la cabine de Sakai pour récupérer une goutte de son huile.
— Aucun problème.
— Pour le moment, j’aimerais que la chose reste entre nous, d’accord ?
Kim baissa la tête.
— Nous partageons deux secrets.
— O. K. Merci beaucoup.
CHAPITRE IX
DANS LE LABO de recherches biologiques, il faisait toujours extrêmement clair, bien plus clair que nulle part ailleurs dans la station. De larges rampes lumineuses couvraient les murs, inondant les lieux d’un reflet laiteux, et des lampes de forte puissance venaient compléter l’ensemble. Quand le sas s’ouvrait, un souffle moite vous prenait à la gorge. Une odeur lourde, putride, qui évoquait des images de jungle et de forêt tropicale. La confusion qui régnait dans le module y était pour beaucoup : cages grillagées et vides, microscopes, flacons en verre, instruments chromés étincelants, grands caissons transparents où grouillaient et proliféraient toutes sortes de choses indéfinissables. On se sentait happé sous les tropiques dans l’antre d’un savant fou et, si on s’était subitement retrouvé nez à nez avec Tarzan, on n’aurait pas été davantage surpris.
Suspendu aux poignées, je me frayai prudemment un chemin entre les tables et les armoires vitrées. À plusieurs mètres de là, une femme d’un certain âge était occupée, pincette en main, à prélever une par une des graines qu’elle déposait ensuite dans une boîte à herboriser aux parois recouvertes de cellulose humidifiée. Elle me salua à voix basse sans s’interrompre dans son travail :
— Moshi moshi, Leonard- san . Qu’est-ce qui vous amène dans mon modeste atelier ?
— Salut, Oba- san . Vous aviez proposé de m’aider à préparer le repas.
Elle s’arrêta brusquement et consulta sa montre-bracelet d’un air effaré.
— Yaa, il est déjà si tard ? Eh oui, c’est l’heure. Pardonnez-moi, Leonard-san, je perds facilement la notion du temps quand je suis concentrée.
Oba était notre médecin de bord. L’équipage jouissant ordinairement d’une excellente santé, elle passait son temps à faire diverses expériences spatio-biologiques visant en général à étudier l’influence de l’apesanteur et des rayonnements cosmiques sur le développement des végétaux et des animaux, un phénomène encore largement inexpliqué. Très légèrement plus jeune que le commandant Moriyama, Oba avait un visage sympathique sillonné d’une multitude de ridules, et il émanait de sa personne une impression de chaleur, de confiance. Les bons praticiens ont un don : à leur seule apparition, le malade commence déjà à se sentir mieux. Et ce talent-là, Oba le possédait.
— Si vous permettez, j’aimerais juste finir de préparer cette expérience… fit-elle en se remettant à l’ouvrage.
— Pas de problème.
— Vous êtes au courant que la navette sera retardée ? me demanda-t-elle en piochant les dernières graines dans la petite bouteille en plastique qu’elle tenait en main. Sans doute d’une semaine. Quand j’ai entendu la nouvelle, j’ai décidé de tenter une dernière expérience. La croissance en apesanteur est encore un grand mystère. Certains végétaux n’en souffrent absolument pas, d’autres si. Pourquoi ? Cette plante-ci est incapable de germer en dehors du champ de pesanteur terrestre, et j’aimerais découvrir quel est le seuil de gravitation qui enclenche le processus de développement. C’est ce qu’on appelle le gravitropisme. Les végétaux perçoivent l’attraction ; cela explique que les racines se mettent à pousser vers le bas et les tiges vers le haut. Mais la façon dont ça fonctionne reste assez obscure.
Elle rangea ses accessoires dans un tiroir, referma le couvercle opaque de la serre miniature et brancha le moteur au niveau le plus bas. Le boîtier se mit alors à tourner lentement sur lui-même. Ce mouvement de rotation est le seul moyen de recréer dans l’espace une sorte de pesanteur artificielle.
— On dirait que vous êtes contente de devoir rester une semaine de plus.
Elle sourit et son visage s’illumina comme celui d’un enfant perdu dans ses rêveries.
— Oh non, Leonard- san , je brûle d’impatience. Vous comprenez, il y a un homme qui m’a demandé de devenir sa femme, il m’attend. Et je l’attends…
— Oh, je vois. (Sur Terre, dans le milieu, j’avais parfois entendu les astronautes dégoiser méchamment sur « Oba la pucelle »…) Tous mes vœux de bonheur.
— Merci. Ce sont mes derniers jours dans l’espace, vous savez… Je vais m’installer avec lui à Wakkanai, à l’extrême nord du Japon. Il possède une petite maison là-bas. Elle donne sur le bras de mer qui sépare Hokkaido de Sakhaline. Le soir, par temps clair, nous verrons passer la station dans le ciel et je lui raconterai ce qui s’y passe…
Je ne pus m’empêcher de sourire. Elle s’en rendit compte.
— Eh voilà ! Maintenant vous me prenez pour une vieille folle sentimentale, n’est-ce pas, Leonard- san ?
— Absolument pas, répliquai-je. Je vous envie. Moi aussi, j’aimerais que quelqu’un m’attende.
Elle me dévisagea attentivement. Dans son regard, le médecin avait repris ses droits.
— J’en connais au moins sept qui vous attendent, et moi aussi, lança-t-elle d’un air fripon. Et ils vont finir par s’impatienter si on ne se dépêche pas de préparer le dîner. Venez, Leonard- san , il est temps. Ikimasho !
Pour enrichir le repas, elle prit dans l’une des cages inoccupées un grand sac en plastique rempli de pousses de soja, une plante qui, en apesanteur, ne pose strictement aucun problème et prolifère comme de la mauvaise herbe.
Les premières expéditions spatiales, tant américaines que russes, avaient ceci de commun que tout se faisait dans l’urgence et le stress. Les hommes travaillaient quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre afin de réaliser le maximum d’expériences dans le peu de temps dont ils disposaient, reléguant très largement au second plan leurs propres besoins corporels. Ils se relayaient juste pour dormir le strict nécessaire. Ils ne mangeaient pas, ne buvaient pas : ils s’alimentaient tout au plus. J’avais eu l’occasion de lire des comptes rendus de liaisons radio avec Houston, la base américaine, effectuées lors de différents vols lunaires et de missions Skylab. Cela donnait un bon aperçu de la pression perpétuelle à laquelle les astronautes étaient soumis. On garde des pionniers de l’espace l’image de types aux nerfs solides et, effectivement, il en fallait pour supporter ça ! Impossible de bouger le petit doigt sans essuyer la logorrhée d’une demi-douzaine de crétins qui prétendaient leur expliquer leur boulot.
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