Andreas Eschbach - Station solaire
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Quant à l’Europe, dont on avait redouté un temps la puissance que lui aurait donnée l’unification de son économie, elle avait précisément commis l’erreur de ne pas jouer cette carte. Elle s’était disloquée en une multitude de petits États et restait essentiellement focalisée sur ses propres problèmes. Quand les gens s’étaient rendu compte que l’union ne faisait pas le bonheur, un grand nombre de mini-conflits et d’obscures escarmouches avaient éclaté un peu partout, et, au final, l’Europe offrait au reste du monde l’image d’un hospice peuplé de vieillards séniles et querelleurs. Quand on demandait aux gens, dans les rues de Tokyo, de Séoul ou de Melbourne, ce qu’ils pensaient du vieux continent, on obtenait une réponse qui aurait pu tout aussi bien s’appliquer aux Aztèques ou aux Babyloniens : « Une civilisation grandiose… mais pourquoi diable a-t-elle sombré ? »
Au Proche-Orient et en Afrique du Nord, en revanche, le monde arabe était le théâtre des guerres de religion les plus démentielles que l’histoire avait jamais connues. Vers le tournant du millénaire, une secte de fanatiques islamistes s’était formée autour d’un soi-disant prophète répondant au nom évocateur d’Abu Mohammed et dont un théologien musulman avait résumé les doctrines en ces termes : « Assimiler cela à l’islam, c’est comme dire que les procès en sorcellerie et les bûchers forment le cœur du christianisme. » Mais, manifestement, un tas de gens trouvaient en Abu la voix de l’islam, voire sa quintessence absolue. Les « Djihadis », comme ils s’appelaient eux-mêmes, les « combattants de la guerre sainte », avaient conquis l’Iran de l’intérieur, envahi l’Irak et finalement réussi à déclencher dans toute la région du Golfe un conflit qui faisait rage depuis des années, offrant aux innombrables adeptes du nouveau prophète l’occasion de connaître la mort du juste avant de rejoindre le paradis promis.
Pour le reste… L’Afrique mourait du sida. Quant à la Russie, qualifier sa situation de chaotique aurait été insultant pour le chaos.
— Le satellite européen va suivre à peu près notre trajectoire, mais à mille sept cent quatre-vingt-dix kilomètres d’altitude, précisa Tanaka. Sa période de révolution sera de deux heures, ce qui lui permettra de survoler chaque jour tous les points du globe.
— Si tant est qu’ils réussissent à le lancer, ajouta Iwabuchi d’un ton condescendant.
Yoshiko s’éclipsa pour aller sur le pont supérieur prendre le premier tour de garde de la nuit. Sans me lancer un regard. D’humeur morose, je constatai que je n’avais déjà plus rien à boire, et je vis Sakai répartir les dernières gouttes de la bouteille entre le verre d’Iwabuchi et celui de Moriyama. Je n’étais pas des leurs. Ils me toléraient, j’avais de bons rapports avec la plupart d’entre eux, mais je n’étais pas des leurs. Si j’avais décidé de rendre mon tablier, pas un ne m’aurait regretté.
À présent, les conversations se faisaient surtout en japonais, ce japonais confus, au débit trop rapide, dont je comprenais un mot sur dix. Je quittai mon siège, rapportai mon plateau à la cuisine et mis dans la machine la vaisselle sale qui se trouvait déjà là. Je refis une brève apparition pour prendre congé, mais Moriyama fut le seul à me souhaiter bonne nuit.
L’alcool y était peut-être pour quelque chose. J’ai tendance à avoir le vin triste. Je me lavai sommairement et me brossai les dents sans grande conviction. Revenu dans ma cabine, je me déshabillai et enfilai rapidement un pyjama souple, puis je me faufilai tant bien que mal dans mon sac de couchage. Héritage européen, pensai-je. Nos sacs de couchage actuels reposaient sur un principe inventé par un spationaute allemand, Reinhard Furrer : il suffisait de les gonfler légèrement et on avait la sensation, comme sur Terre, d’être entièrement couvert, bien au chaud sous la couette. Nos prédécesseurs, eux, avaient dû se contenter pour dormir d’un simple sac censé les maintenir immobiles, mais, comme leurs bras flottaient librement, il arrivait souvent qu’ils se réveillent en sursaut après avoir heurté quelque chose. Héritage européen, pensai-je une fois encore. Une civilisation grandiose… mais pourquoi diable a-t-elle sombré ?
Puis je me mis à penser à ma propre vie, à toutes les erreurs que j’avais commises, et je compris confusément que peu importe où l’on va, que ce soit au bout du monde, dans les profondeurs de l’océan ou dans la solitude de l’espace, on s’emporte toujours dans ses bagages. Or c’est justement ça le problème. Là-dessus, je m’endormis.
CHAPITRE XI
FOUTU RÉVEIL ! Quelqu’un devait avoir monté le volume de la sonnerie derrière mon dos. Et bricolé la fréquence pour que le bip-bip strident attaque directement les centres nerveux. Gémissant, pestant, à moitié endormi, je réussis tant bien que mal à extraire un bras de mon sac de couchage pour enrayer cette agression acoustique.
Je restai là encore un bon moment à rêvasser. Mais, l’esprit torturé par un profond dilemme – devais-je obéir à la petite voix qui me disait de continuer à dormir, qu’il était impossible que ce soit déjà l’heure, ou à celle qui martelait à mon oreille qu’il fallait que je me lève, que le devoir m’appelait ? –, je ne pus retrouver le sommeil. Bon, allez… Je soulevai péniblement mes paupières, tirai la fermeture éclair et frissonnai en sentant un souffle d’air froid pénétrer sous le tissu matelassé.
Bon sang, quelle gueule de bois ! Le vin de prune était vraiment du bon… Il fallait sans doute que je m’estime heureux de ne pas en avoir bu autant que les autres.
Je quittai la cabine et mis un bon moment à reprendre mes marques en apesanteur. Reconnaissons-le : les autorités n’avaient pas si tort que ça avec leurs consignes.
Dans la salle de sport, je tombai sur Tanaka. Il me lança juste un bref coup d’œil crispé par la souffrance et ne daigna pas m’adresser la parole. À le voir se démener comme un beau diable sur ces instruments de torture et suer sang et eau pour éliminer les toxines de son organisme, il devait lui aussi en tenir une belle. L’entraînement ne me disait absolument rien – à choisir, j’aurais de loin préféré retourner me prélasser dans mon sac de couchage et dormir jusqu’à midi – mais je décidai de me forcer à l’imiter. Je commençai tranquillement par de petites foulées sur le tapis roulant, dont le précurseur avait déjà rendu de fiers services aux astronautes du Spacelab, et, quand Tanaka partit prendre sa douche, je passai sur les machines de body-building, bien décidé à infliger à mes muscles douloureux la panoplie complète des exercices : butterfly, biceps, triceps, latissimus, abdominaux, quadriceps, biceps fémoraux – no pain, no gain [2] . D’ailleurs, ça avait l’air de marcher, ou du moins c’est l’idée que j’en avais. Le dernier étirement passé, ma peau était en feu, le sang battait dans toutes les fibres de mon corps. Après le violent effort que je venais de fournir, je me détendis et pus savourer comme chaque fois cette sensation enivrante de flotter mollement dans les airs à la manière d’une balle de caoutchouc. Tanaka avait fait vite : la douche était libre. La journée ne s’annonçait pas si mal, finalement.
Lorsque j’arrivai au mess, l’atmosphère qui y régnait était elle aussi celle d’un lendemain de fête bien arrosée. Moriyama était assis à table et mastiquait sans entrain, Oba venait juste de finir, Kim et Tanaka se bousculaient dans la cuisine. Je leur souhaitai le bonjour, ils bougonnèrent vaguement quelque chose, et je me joignis à eux.
Déjà plusieurs années auparavant, une commission de nutritionnistes avait mis au point, à la demande de la NASDA, le petit-déjeuner idéal pour l’espace, un repas équilibré et riche en vitamines, fibres et autres composants essentiels. Depuis, la recette était appliquée à la lettre. On commençait, la veille au soir, par concasser du froment qu’on laissait macérer toute la nuit dans de l’eau, avec des raisins secs et des noix pilées. Au matin, on y ajoutait un mélange à base de pommes râpées, de jus de raisin, de jus de citron, d’un peu de gélatine et d’un cocktail de minéraux savamment dosé. Au final, ça donnait une vraie bombe vitaminée, une bénédiction pour l’équilibre intestinal (en apesanteur, une crise de diarrhée pouvait laisser un souvenir franchement traumatisant), une mixture qui, par ailleurs, adhérait bien au bol et pouvait donc se manger tout à fait normalement avec une simple cuillère.
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