Frédéric Dard - Lâche-le, il tiendra tout seul

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Lâche-le, il tiendra tout seul: краткое содержание, описание и аннотация

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« Dis-moi, Bicouillet, des livres d'horreur, t'en as lu des livres d'horreur ?
Oui ?
Et d'épouvante ?
Aussi ?
Ils t'ont plu ?
Pas toujours !
Parce qu'ils étaient écrits par des moudus, mon pote. Les auteurs te la jouaient surnaturelle : fantômes, vampires, hémoglobine !
A glagla, mon cul !
Ligote ce
et écoute la différence !
Si t'as pas froid aux noix, c'est parce que t'auras mis ton slip de vison !
N'en plus, y a la haine, ce vilain brasier de l'âme ; elle flambe haut, et moi qui me croyais incapable d'en éprouver !
Ben tu nous verrais en cavaliers de l'apocalypse, Jérémie, Béru et ma pomme !
De la folie furieuse !
Tu veux que je te dise, cette histoire ? J'aurais dû l'écrire au lance-flammes ! » San-Antonio

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Et l'officier supérieur est là, réduit, égrotant, momifié avant la mort !

— Courage, mon général ! lui lancé-je. Votre calvaire prend fin !

Il ne bronche pas mais entonne d'une voix à peine audible Le Régiment de Sambre et Meuse , ce qui lui déclenche une quinte de toux.

Pendant ma brève halte, Blanc a passé les autres cages en revue ; il y en a une dizaine.

— « Elles » ne se trouvent pas ici, dit-il, anéanti. Nous sommes arrivés trop tard !

25.

LE JOUR OÙ JE SUIS MORT

A compter de cet instant, c'est comme si je n'existais plus. Je me sens projeté sur une lointaine planète n'ayant rien de commun avec celle que je viens de quitter. Tout en moi est glace et insensibilité.

Avec détachement, je regarde s'agiter Jérémie. Je l'entends vociférer. Il s'en prend au péone du mage. S'arrête de lui parler pour lui mettre des coups de boule dans le portrait ; heureusement pour le larvaire, la crépétude de Blanc amortit un peu le saccageage.

N'a un certain moment, le Négus empoigne les génitoires du mec de sa puissante main de tordeur d'enclumes.

Oh ! que ça doit faire mal !

A preuve ? Le crevard s'évanouit ! Pauvres chiffes. Tristes minus nazéifiés qui se vêtent en guerriers de l'apocalypse et chient dans leur bénoche de cuir sitôt qu'on les houspille.

Le great Black me dit :

— Ce salaud fait partie de l'équipe de surface et ne sait pas grand-chose. Il a vu arriver Ramadé et Antoinette mais ignore ce qu'elles sont devenues.

Je m'arrache à mon état second pour réintégrer la réalité.

— Questionnons les deux gonzesses ! décidé-je.

J'amène les pauvres épaves au plus fort de la clarté végétative qui règne dans ces geôles. Seigneur ! Quelles lamentables figures. Ces regards hallucinés, bouffeurs de visages décharnés ; ces cheveux qui, depuis des temps immémoriaux, sont en jachère.

Domptant mon impatience, je m'efforce de les interroger calmement, manière de les apprivoiser.

En très peu de temps, j'apprends leur mésaventure. Elles étaient déjà au « rebut » : sans ressources ou presque, camées à l'os, contraintes de se prostituer pour gagner de quoi nourrir leurs chiares. A bout d'exténuance, elles sont arrivées ici avec leurs lardons. On a commencé par les séparer d'eux, les astreindre rapidement aux basses besognes de la communauté, jusqu'à ce qu'on les affecte aux « oubliettes ». Elles reçoivent un peu de nourriture et beaucoup d'alcool en compensation de leurs services. Cette existence cancrelate a fini de neutraliser en elles tout désir de rébellion. Elles ont même renoncé à leurs enfants. Elles s'enivrent et se masturbent, cognent sur les captifs en leur apportant leur pitance. Ceux-ci gisent derrière les grilles comme du bétail condamné, soit à la mort, soit à une interminable agonie.

Le gourou se pointe de temps à autre pour faire « sa cure ». Dans ces cas-là, il torture un prisonnier avec raffinement, puis le met à mort en l'égorgeant. Ces exécutions sont toujours en rapport avec les lunaisons.

Jérémie qui conserve tout son chou, interrompt la confession des deux malheureuses :

— Par où vient-il ? Il est bien trop gros pour pouvoir emprunter le passage dans le mur ?

Les deux kapos femelles tendent le bras dans la même direction.

— Par là.

— Montrez ! enjoins-je.

Nous retournons aux cages. Celle située à l'extrémité gauche est vide. La lourde étant légèrement entrouverte, j'y pénètre, constatant ainsi qu'une autre porte, de fer « pleine » celle-ci, s'y trouve. Dûment cadenassée, certes, mais du moment que j'ai mon vieux sésame en fouille… Tu m'as compris tu m'as ?

Cette fois, le couloir est de dimensions humaines. Le grand prêtre peut y engager son obésité triomphante sans risquer de se faire des bleus à l'âme non plus qu'aux miches.

Court et en pente raisonnable, ce passage mène à une serre en friche où la nature sauvage a pleinement retrouvé ses droits. A l'emplacement surélevé des anciens semis foisonne désormais une végétation anarchique.

Les vitres de cette construction sont en grande partie manquantes ou fendues.

Depuis la serre, tu aperçois le château sur ta gauche (ou sur la mienne, si je me mets à ta place) et à droite, des écuries aux toitures affaissées.

Des « sectaires » [21] Adeptes de la secte. non encore au courant de l'investissement policier folâtrent dans l'herbe, sous des pommiers trop vieux pour pommer encore.

Rien de bucolique au tableau. Cette horde de paumés dégage une impression oppressante. Me font songer à une peinture flamande représentant le purgatoire. Des êtres retirés du monde, fonctionnant par habitude.

Mon Black and Blanc fonce vers ces larves, converse avec elles. Pendant son interview, je gagne les communs en effondrement.

Rien de plus persistant que les odeurs. L'endroit sent toujours le bourrin et la paille humide. Les araignées règnent ici sans partage (même à midi, ajouterait Claudel).

J'avance sur un sol cimenté, dans la travée bordant les stalles. Les portes ouvertes clopinent sur leurs gonds ; des courants d'air aigres-doux les font grincer.

Je me rends rapidement compte que les boxes sont déserts. Des rats s'enfuient à mon approche. Devant ces ruines, j'ai du mal à imaginer l'époque glorieuse du domaine : fêtes, chasses à courre, valets empressés, montures piaffantes, le son des cors, les servantes « accortes » troussées dans le foin… Tout cela s'est englouti. N'en subsistent que des vestiges et des échos.

« Et nous, les os, devenons cendre et pouldre. »

A l'instant où je m'évacue, je crois distinguer un léger scintillement dans la paille feutrant le sol. Ramasse l'objet : une boucle d'oreille ornée d'une perle. S'agit-il d'un nain-dix ? Ou bien ce modeste bijou (modeste, car la perlouze est microscopique) a-t-il été perdu par l'une des nières de la communauté, venue se faire emplâtrer là ?

Je traverse des massifs dégénérés, devenus boqueteaux, afin de rallier le groupe d'enfoirés interrogés par mon collaborateur. Il a toutes les peines du monde à repousser les gestes captateurs d'une gonzesse au regard de braise.

— Je veux pomper le nègre ! Je veux pomper le nègre ! psalmodie l'aimable créature !

Il la refoule à coups de genou, le descendant d'anthropophages. Cette frénésie, loin de le flatter, le plonge dans une fureur qui va croissant, comme on dit en Islamie.

— Tu as appris quelque chose ? lui questionné-je-t-il.

— Plus ou moins. Le side-car a gagné les écuries où il aurait séjourné peu de temps. Avant qu'il ne reparte, deux hommes chargés de matériel se sont pointés.

— Et puis ?

— Et puis rien. Ces gens sont shootés à bloc ; pour leur arracher ces quelques réponses, il m'a fallu des forceps.

— Reconnaîtrais-tu ceci ?

Le bijou paraît misérable dans la paume de ma main.

Jérémie balbutie :

— C'est une des boucles de Ramadé. Je les lui ai offertes pour son dernier anniversaire.

26.

LE JOUR OÙ JE SUIS MORT (SUITE)

Il tient le pendant d'oreille comme le prêtre l'hostie consacrée. Sa bouche éclatée tremble. Des larmes lui jaillissent.

— Où était-il ? il susurre.

— Dans les écuries effondrées, là-bas.

Il se met en marche. Je le suis. Je crois bon de le prévenir :

— En dehors de cette perle qui s'y trouvait, tout avait l'air normal.

Haussement d'épaules du malheureux.

Il déclare :

— Rien ne peut être normal. Si l'on a conduit ma femme en ce lieu, c'est dans un but précis !

Revoilà les bâtiments charognés par le temps et l'indifférence des hommes. « Le ciel est par-dessus le toit, si bleu, si calme . »

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