Guenassia, Jean-Michel - La Vie rêvée d'Ernesto G.
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- Название:La Vie rêvée d'Ernesto G.
- Автор:
- Издательство:Asohar - TAZ
- Жанр:
- Год:2012
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Sourek répéta à Helena ce qu’elle devait dire et taire, ce qu’elle devait obtenir et la meilleure manière d’y arriver. Un peu pédagogue, un peu metteur en scène. Il lui proposa des phrases qui avaient fait leurs preuves et lui suggéra le ton à employer :
– Soyez sèche et très calme. Restez maîtresse de vous. Très important, conservez une diction posée. Vous êtes déterminée. Vous ne serez ni la première ni la dernière à changer d’avis. Il ne comprend pas ce que vous dites ? Votre revirement est incompréhensible ? Tant mieux, il sera déstabilisé. Vous n’avez ni à vous expliquer, ni à vous justifier. Ce qu’il pensera de vous ou ses états d’âme n’ont plus aucune importance. Surtout, ne lui répondez pas. Vous n’êtes pas là pour discuter mais pour signifier votre décision.
Sourek s’assura qu’elle avait parfaitement compris les conditions du marché, lui promit que Joseph serait libéré aussitôt Ramon envolé, elle pouvait avoir confiance. Pas question qu’il s’engage par écrit. Sa parole était suffisante. Il n’avait aucune raison de lui mentir. Aucun intérêt surtout. Joseph était juste une monnaie d’échange. Il la laissa avec son assistant.
Il y avait peu de voyageurs dans l’aéroport de Ruzyněĕ. Sourek repéra immédiatement Ramon assis à la cafétéria du rez-de-chaussée. En vrai professionnel, il prit le temps de l’observer. Avec son costume, sa cravate unie et son crâne dégarni, Ramon ressemblait à Monsieur Tout-le-monde. Une valise marron était posée près de la table. Personne ne lui prêtait la moindre attention. Ramon lisait un livre, fumait une cigarette et, de temps en temps, guettait l’arrivée d’Helena. Il regarda sa montre, reprit sa lecture. Sourek fit un signe de la main à une hôtesse derrière un guichet puis se dirigea vers Ramon. Ce dernier dressa la tête en entendant son nom dans le haut-parleur et aperçut en même temps Sourek qui venait vers lui.
« Monsieur Ramon Benitez est demandé de toute urgence à l’accueil des passagers », répéta le haut-parleur.
– Je crois que vous êtes demandé à l’accueil, dit Sourek.
Ramon se leva et suivit Sourek, qui interrogea l’hôtesse et traduisit pour Ramon.
– On vous demande au téléphone.
Sourek désigna la cabine située derrière le stand. Ramon y pénétra, ferma la porte et décrocha le combiné.
– C’est moi, Ramon, je ne savais pas comment te joindre, dit Helena.
– Ça va ? Tu es en retard. Tu veux que Diego vienne te chercher ?
– Ce n’est pas la peine, je ne viendrai pas.
– Qu’est-ce que tu dis ?
– Je ne partirai pas avec toi.
– Mais pourquoi ?
– Je ne suis pas prête à tout abandonner, à partir à l’autre bout du monde, à quitter ma famille. Pas encore.
– Ce matin…
– Je sais mais c’est trop précipité, ça va trop vite.
– On avait décidé, c’était d’accord.
– Ramon, j’ai besoin de plus de temps.
– C’est maintenant qu’on doit partir. Après, ce ne sera plus possible. Tu as un visa, c’est une chance, profites-en.
– Plus tard, peut-être.
– Qu’est-ce que tu crois ? Il a fallu que je me batte pour l’obtenir. Tu n’en auras pas d’autre.
– Je ne peux pas partir comme ça.
– Helena, je ne pourrai pas t’attendre. C’est notre vie qui est en jeu. Ne gâche pas tout. On sera heureux, je te le promets, nous deux ce sera une histoire merveilleuse.
– Je t’en prie, n’insiste pas, je ne veux pas partir.
– Mais je m’en fiche de l’Argentine, moi ! Si tu y tiens, je veux bien rester ici. Tu vois, comme ça, il n’y aura pas de problème, plus besoin de visa. On s’installe à Prague. Tous les deux. Ça te va comme ça ? Ta vie ne changera pas, c’est moi qui m’adapterai.
Helena fut prise de court. Elle ne savait pas quoi répondre. Cette hypothèse n’avait pas été envisagée. Elle interrogea du regard le policier qui suivait l’entretien avec l’écouteur. Ce dernier secoua la tête. Il n’avait pas d’arguments à lui proposer. Helena hésita.
– Allô, Helena ? fit Ramon. Tu m’écoutes ? Qu’est-ce que tu en penses ?
– Tu n’as pas compris, je ne veux plus vivre avec toi. C’est fini, tous les deux. Tu dois partir seul.
Ramon écarta le combiné, il avait la bouche ouverte, cherchait son souffle. Un instant, il pensa avoir une crise d’asthme, fouilla dans sa poche mais il n’eut pas besoin de son inhalateur et retrouva une respiration hachée. Il ferma les yeux, tentant de rassembler ses esprits. Quand il les rouvrit, à travers la vitre il aperçut Sourek.
– Qu’y a-t-il, Helena ? Il y a un problème ?
– Mais non.
– Que tu aies peur de partir, d’abandonner ton pays, ta famille, je peux le comprendre, c’est une décision difficile. Mais que tu me dises que tu ne veux plus de moi, comme ça, au téléphone, c’est incohérent. Que se passe-t-il ?
– Rien, j’ai changé d’avis, c’est tout.
– Je ne te crois pas. Je te connais et je ne te crois pas. On va en discuter de vive voix. Tu es où ? Chez toi ?
– Oui.
– Ne bouge pas, j’arrive.
– Et ton avion ?
– Je m’en fous de l’avion !…Dis-moi, Helena, ils t’ont fait du mal ?
Helena se tut, elle serra les lèvres pour refouler le cri qui montait et hoqueta.
– Ils ont arrêté Joseph ! hurla-t-elle.
– Quoi ?
À cet instant, le jeune policier à côté d’Helena coupa la communication.
Ramon donna un coup de poing sur la tablette de la cabine, ouvrit la porte avec brutalité, se jeta sur Sourek, l’attrapa par les revers de sa veste et se mit à le secouer.
– Qu’est-ce que vous avez fait ? Bande de salauds !
Sourek lui agrippa les mains, un policier se précipita pour le ceinturer.
– Calmez-vous ! lança Sourek. Je vais vous expliquer.
Sourek affrontait Ramon du regard. D’habitude, il baissait la tête et cédait tout de suite. Ramon relâcha son étreinte.
– Suivez-moi, dit Sourek en remettant son uniforme d’aplomb.
Ils passèrent derrière le comptoir et marchèrent le long d’un couloir. Sourek précédait Ramon. Le policier suivait en portant la valise de Ramon. Ils pénétrèrent dans une salle où deux policiers classaient des fiches. En voyant Sourek, ils se levèrent et sortirent immédiatement. Sourek ferma la porte, présenta une chaise à Ramon et s’assit sur le rebord de la table. Ramon préféra rester debout.
– Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Vous avez arrêté Joseph ?
– En effet.
– Pourquoi ?
– Cela ne vous concerne pas. C’est une affaire intérieure.
– Ah non, pas à moi. Je vous pratique depuis assez longtemps pour savoir que tout se décide à Moscou et que vous êtes là pour exécuter les ordres qu’on vous donne.
– Les seuls ordres que je reçois viennent de mon supérieur hiérarchique, j’ignore qui lui donne les siens. Mais à vous, je peux le dire, le dossier de Joseph Kaplan est très grave. Il risque gros. C’est pour cela que sa fille n’a pas envie de voyager.
– Je vais rester pour l’aider.
– Ce n’est pas prévu.
– Je ne partirai pas sans avoir revu Helena et sans savoir ce qui arrive à Joseph.
Sourek secoua la tête. Il avait une mine désolée. Il prit son paquet de cigarettes dans sa poche, en proposa une à Ramon, qui refusa, puis consulta sa montre.
– Votre avion part dans quarante-cinq minutes.
– Vous savez qui je suis, Sourek ? Il faut vraiment que j’appelle Novotný ou Brejnev, c’est ça que vous voulez ?
Sourek retourna le téléphone qui se trouvait sur la table et le poussa vers Ramon.
– Appelez qui vous voulez. Castro aussi, peut-être, ou votre ambassade.
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