Guenassia, Jean-Michel - La Vie rêvée d'Ernesto G.
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- Название:La Vie rêvée d'Ernesto G.
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- Издательство:Asohar - TAZ
- Жанр:
- Год:2012
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– Nous savons beaucoup de choses, il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles.
– Ce n’est pas mon intention.
– Je suis content de voir que vous acceptez de collaborer.
– Je ne sais pas quoi vous dire.
– Vous me faites perdre mon temps et c’est mauvais pour vous.
L’officier fit un signe de la main, le policier près de la porte se rapprocha de Joseph.
– J’ai très mal à l’épaule et au coude, dit Joseph à l’officier. J’ai certainement quelque chose de cassé. Il faut que je voie un médecin.
– Après tout, vous êtes médecin, consultez-vous vous-même.
Il replongea aussitôt le nez dans son dossier.
Helena, Tereza et Ludvik se présentèrent en début d’après-midi au siège de la Sécurité intérieure. Le policier de service derrière son guichet leur enjoignit de s’asseoir sur un banc de la salle d’attente, ils y restèrent à guetter les allées et venues. Quand, après 18 heures, Ludvik réclama des nouvelles, un autre policier sembla les découvrir, passa un coup de téléphone et lui dit de retourner s’asseoir. Vers 21 heures, un autre policier leur lança qu’ils devaient s’en aller. Personne n’était au courant de leurs démarches. Helena insista, demanda à parler au lieutenant Sourek. Le policier derrière le guichet passa un autre coup de fil et, quand il raccrocha, lui dit que le lieutenant n’était pas là et qu’ils devaient sortir immédiatement. Ils se retrouvèrent sur le trottoir désert de la rue Bartolomejska. Ils n’avaient obtenu aucune information et ne savaient même pas si Joseph se trouvait détenu ici ou ailleurs.
Il n’y avait plus de chaise. Joseph était fatigué mais n’osa pas en demander une à l’officier assis derrière le bureau. Les enquêteurs changeaient à chaque interrogatoire et recommençaient de zéro. Celui-là devait avoir une trentaine d’années mais faisait plus jeune, avec une certaine bonhomie dans ses traits. Il valait mieux ne pas se mettre mal avec lui. Joseph avait une barbe de plusieurs jours et les cheveux en bataille. Son pyjama était crasseux, maculé de taches, la veste ne tenait plus que par un seul bouton. L’officier regarda sa montre et, soudain, plissa le nez, détailla Joseph des pieds à la tête.
– Vous puez la merde !
– Je crois, oui. Je suis désolé. Il n’y a pas d’eau pour se laver. Dans la cellule, il y a juste une rigole où je peux faire mes besoins.
– Je ne comprends pas votre ligne de défense, Joseph Kaplan. Vous feriez mieux d’avouer tout de suite.
– Je n’ai commis aucune faute.
– Nous inventons, nous sommes des sadiques.
– Je suis un citoyen qui respecte les lois de son pays.
– Nous avons des preuves de votre culpabilité.
– Ah oui, lesquelles ? Montrez-les-moi.
– Des enquêtes ont été faites. Nous avons des témoins.
– De quoi suis-je accusé ?
– Parlez-moi de Pavel Cibulka.
– Pavel ?
– C’était votre ami ?
– Oui. Enfin, jusqu’à son départ.
– Ah ! Vous reconnaissez qu’il est parti, vous l’avez aidé, sinon comment le sauriez-vous ?
– Je voulais dire jusqu’à sa disparition. S’il lui était arrivé quelque chose, on l’aurait retrouvé.
L’officier se tourna vers le policier qui prenait des notes.
– Tu as bien noté que l’accusé reconnaît avoir été l’ami de Pavel Cibulka. Ça, c’est grave.
– Je ne savais rien, je vous jure. Oui, nous étions amis, mais j’ignorais ce qu’il faisait. Moi, j’étais à Prague, à l’époque j’étais député. Lui, il était à Sofia, on se voyait deux fois par an.
– Si vous aviez su qu’il était coupable, vous l’auriez dénoncé ?
Joseph baissa la tête, il voyait le piège, il sentait les mâchoires se refermer.
– S’il avait été un criminel, je lui aurais dit de faire confiance à la justice de son pays.
– Ce n’est pas ce que je vous ai demandé. Si vous aviez su quelque chose le concernant, l’auriez-vous dénoncé ?
Joseph respira profondément. Une odeur aigre l’envahit.
– C’était mon ami. Je n’ai rien d’autre à dire.
Joseph arrêta de compter les interrogatoires après le septième ou le huitième, il ne savait plus, et il s’en fichait. Ils le ramenaient dans sa cellule et, un moment plus tard, venaient le rechercher. Quand il leur avait fait observer qu’on venait de l’interroger, il avait reçu deux méchantes gifles. Il fallait toujours répéter. Les enquêteurs ne communiquaient pas entre eux.
Et cette odeur infâme qui l’asphyxiait, il était obligé de respirer en mettant sa main sur son nez et sa bouche. Il ne trouvait pas le sommeil, ils devaient le surveiller par un trou dans le mur ; quand enfin il arrivait à s’endormir, ils le réveillaient, et quand il avait crié qu’il était épuisé, il avait reçu une autre gifle. Alors il ne disait plus rien, il les suivait, tête baissée, s’asseyait sur la chaise en fer, attendait les questions, toujours les mêmes.
Répéter qu’il était innocent.
Les interrogatoires se succédaient sans logique, avec l’unique objectif de le faire craquer. Il le savait. Ce que Joseph ne savait pas, c’est combien de temps il pourrait tenir. Avant de larguer les amarres, avant d’accepter, avant d’avouer. Juste pour avoir la paix. Joseph voulait dormir. Il se disait qu’il ne tiendrait pas le coup. Peut-être que, s’il leur disait quelque chose, ils lui foutraient la paix. Oui, c’était la solution, leur donner un os à ronger, les lancer sur autre chose.
Oui, mais quoi leur dire ?
Joseph avait perdu tous ses repères, quand c’était le jour et quand c’était la nuit. Il ignorait où il se trouvait, que la Sécurité intérieure avait annexé le couvent des franciscains situé en face du 4, rue Bartolomejska. On passait d’un côté de la rue à l’autre par un corridor qui ouvrait sur un réseau souterrain de cellules, de salles d’interrogatoire, de réunion et d’archives. Aucun des policiers ne savait ce qu’on reprochait à Joseph mais, comme on l’avait sous la main, qu’il avait été l’ami d’un ennemi du peuple, Sourek s’était dit qu’on pouvait profiter de l’occasion ; en lui pressant un peu le citron, ils obtiendraient certainement des informations. Après tout, pour pêcher, il faut juste lancer sa canne avec un hameçon et un appât, vous ne savez jamais si vous allez remonter quelque chose, ni quel poisson, ni sa taille.
C’est un des plaisirs de la pêche.
On interrogea Joseph sans relâche. Les meilleurs spécialistes de la maison se succédèrent, répétèrent les mêmes questions à en avoir la nausée, utilisèrent toutes les ficelles connues : la menace, les hurlements, la gentillesse, l’argent, les promesses, les insultes, les menaces encore ; on le priva de nourriture, de sommeil, de boisson, on le mit dans une cellule ignoble, il dut faire ses besoins à même le sol, on le laissa nu comme un ver pendant quarante-huit heures, on prit des photos de lui avec un flash, on le balada entravé d’une salle à l’autre, on lui donna des gifles avec des bagues, on lui tordit le bras gauche jusqu’à ce qu’il devienne bleu, on l’obligea à rester debout avec interdiction de s’asseoir jusqu’à ce qu’il s’écroule, on lui jura qu’il serait condamné à dix ans de camp de travail dans les effrayantes mines d’uranium de Jáchymov où personne n’avait tenu plus de deux ans, on lui fit entendre des hurlements de femme enregistrés, c’était Helena qu’on violait dans la pièce voisine et ils allaient tous lui faire son affaire. Joseph en eut les larmes aux yeux, trembla, mais il n’avait presque rien à dire. Ce qu’il aurait pu avouer, il le garderait pour lui. Il était persuadé qu’on le liquiderait, qu’il parle ou se taise. Il se souvenait qu’à la fin, deux hommes avaient planté un couteau dans le cœur de Joseph K. Il se suppliait de leur résister.
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