Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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— Oui ? grogna le sous-officier qui détestait les objections.

— Combien donc êtes-vous ? murmura l'hôtelier.

— Sept personnes en tout, répondit Lebérul. La chambre de maître, je la partagerai avec mon prisonnier, expliqua-t-il en montrant la voiture hermétiquement close, et mes hommes bivouaqueront dans la chambre de valet !

Lebérul était un petit futé. S'il avait vécu seulement cent ans plus tard, il eût fait un excellent journaliste car il avait le don de « grappiller » sur les notes de frais. Sur celle qui concernait son équipée, il ne manquerait pas de compter sept chambres. Comme le voyage au Piémont avait duré une vingtaine de jours, le bénéfice ainsi réalisé serait assez coquet.

Par contre, Lebérul savait vivre et s'il forçait ses hommes à cohabiter, du moins ne lésinait-il point sur la nourriture. « Un ventre plein donne aux hommes courage et raison », se plaisait-il à répéter.

— J'espère que ta pitance est bonne, l'ami ! fit-il à l'aubergiste. Que vas-tu nous donner à souper ?

— Que diriez-vous d'une magnifique omelette au lard, ainsi que de chapons cuits à la broche ? J'ai en outre des fromages qui font se pâmer les plus fins gourmets et je puis vous confectionner une tarte dont vous me direz des nouvelles.

Lebérul décréta qu'il se contenterait du menu, à la condition toutefois que l'on y ajoutât un porcelet ou un agneau.

— As-tu toujours ton Beaune et ton Chablis ? demanda-t-il.

— Toujours, monsieur l'Officier. Je vois que monsieur l'Officier est un habitué ?

— Ce serait malheureux. Je suis du pays, l'ami. Agénor Lebérul, mon aîné, habite encore, si Dieu l'a conservé en vie, le hameau des Handouillettes !

— Oh ! si fait, admit le gargotier sans enthousiasme.

Lebérul vit la mine renfrognée de l'hôte.

— Tu le connais ? demanda-t-il.

— Je le connais.

— Comment va-t-il ?

— Tout d'une fesse, monsieur le sous-officier, fit l'autre en supprimant brusquement la promotion qu'il avait généreusement accordée à l'arrivant pour entrer dans ses bonnes grâces.

— Explique-toi, l'ami. Et rapidement si tu ne veux pas que j'écrive mon nom sur ta bedaine avec la pointe de mon épée !

Du coup, le tavernier retrouva son enthousiasme.

— La vie est dure en campagne, monsieur l'Officier. Monsieur votre frère a eu des ennuis familiaux. Berthe, sa femme, l'a quitté pour s'enfuir avec un pommadin de passage. Depuis le cher homme se laisse aller.

— Cornes du diable ! soupira Lebérul Cadet, ce pauvre Agénor a toujours été faible, veule et cornard.

Il fit signe à ses hommes de desseller les montures, puis, s'approchant de la voiture, il tira le fort verrou dont elle était extérieurement pourvue. Curieux comme un écureuil, l'aubergiste s'approcha.

— A tes fourneaux, l'ami ! hurla Lebérul en le refoulant d'une bourrade. La curiosité coûte cher à notre époque !

Le tavernier détala jusqu'à ses cuisines, sans se le faire répéter. Mais une fois dans la chaleur rassurante de ses fourneaux, il s'embusqua derrière la fenêtre. Dans la nuit tombante hachée de pluie, il vit descendre un homme enveloppé dans un grand manteau au col relevé et coiffé d'un chapeau à très larges bords enfoncé bas sur la tête. Il était impossible de voir son visage. L'aubergiste dépêcha une de ses servantes qui, peu rassurée, guida Lebérul et son prisonnier jusqu'au premier étage.

— Je vais vous faire du feu ! fit la fille en s'approchant de l'âtre où un fagot tout préparé n'attendait plus qu'une flamme pour se mettre à crépiter.

Elle se pencha, sa chandelle à la main. Lebérul regarda la belle croupe tendue et avança une main émue. C'était le pays natal qu'il tripotait. Le bon pays bourguignon.

La servante se crut obligée d'émettre un gloussement d'aise.

— Cessez vos insanités devant moi, je vous en prie, fit le prisonnier.

Sa voix avait une résonance étrange, métallique. Surprise, la fille se tourna vers lui et poussa un hurlement de terreur car l'homme portait un masque de fer qui lui emboîtait toute la tête.

— Allons, calme-toi, bécasse ! sermonna Lebérul.

Mais la fille, livide, reculait en direction de la porte.

— Ce gentilhomme souffre d'un mal de peau qui enlaidit son visage, expliqua Lebérul, très embêté car on lui avait recommandé la plus grande discrétion. Il porte un masque afin de ne pas outrager la vue de ses contemporains. C'est louable à lui.

La servante était déjà partie.

— Qu'aviez-vous besoin de l'épouvanter ! pesta Lebérul.

— Je ne cherche à épouvanter personne, riposta l'homme au masque de fer. Enlevez-moi cette figure de métal et vous verrez que la mienne ne fait pas hurler les filles !

Le sous-officier haussa les épaules.

— Si ça ne tenait qu'à moi, je le ferais volontiers, Monseigneur, dit-il gravement. Mais ma mission consiste à vous conduire à la Bastille dans le minimum de temps et avec le maximum de discrétion. Je m'en tiens là.

Ayant dit, il donna un tour de clé à la porte, mit la clé dans sa poche, et s'approcha de la cheminée où maintenant le fagot embrasé chantait la jolie chanson du feu de bois.

L'homme au masque de fer ôta son manteau et son chapeau et s'étendit sur le lit tout habillé.

Lebérul et son prisonnier soupèrent en tête à tête, comme ils le faisaient depuis une huitaine de jours déjà. Ils ne parlaient pas. On avait recommandé à Lebérul d'observer le plus complet silence avec l'homme qu'il était chargé de transférer.

Quand le repas fut terminé et que le chef d'escorte se sentit la panse pleine et le cœur noble, il se mit à songer à son malheureux frère qui végétait à une demi-lieue de là.

« Je vais aller lui rendre une petite visite », décida-t-il.

Cette louable intention posait cependant un problème : celui de la surveillance de son prisonnier. Ce dernier étant au secret et ne devant communiquer avec personne d'autre que lui, il ne pouvait en confier la garde à ses gens. Heureusement Lebérul avait plus d'un tour dans son sac.

Il sonna la servante et lui enjoignit de lui ramener une chaîne et un fort cadenas, ce qu'elle s'empressa de faire, plus morte que vive.

— Monseigneur, dit alors Lebérul, je vais vous prier de me pardonner, mais il est indispensable que je m'absente un moment, aussi vais-je vous enchaîner à ce lit.

Depuis des années, l'autre avait subi trop de brimades pour s'offenser ouvertement du procédé.

— Faites comme vous l'entendez, monsieur, répartit-il non sans noblesse. Vous n'êtes pas un prisonnier d'État, vous, et il est juste que vous alliez trousser les jupons.

Lebérul se garda de détromper le masque de fer et il le fixa fort adroitement au montant du lit. Après quoi il s'assura que sa fenêtre était bien pourvue de barreaux. Puis il ferma la porte à clé et posta un de ses hommes dans le couloir par mesure de sécurité.

* * *

Agénor Lebérul cherchait en vain le sommeil. Enroulé dans des hardes près de sa cheminée où mourait un méchant feu, il subissait d'atroces douleurs d'estomac. Ce jour-là il s'était nourri d'orties bouillies. Ce mets délectable pour un canard l'avait laissé insatisfait. Il eut préféré le canard, bien que cet animal fut en somme de l'ortie bouillie assimilée.

Le galop d'un cheval le fit tressaillir. A cette heure tardive, dans ce hameau ignoré des routes passantes, la venue d'un cavalier tenait de la magie noire. Le malheureux se demandait si ça n'était pas la mort qui, le prenant en pitié, venait enfin le chercher. Troublé, malgré cet espoir insolite, il se dressa. Le cheval s'arrêta devant sa chaumière. Un poing rude ébranla la porte démantelée.

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