Gilles Legardinier - Demain j’arrête !

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Demain j’arrête !: краткое содержание, описание и аннотация

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Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ?
Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois ou elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle ou elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu — obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier…
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?
Avec cette première comédie, Gilles Legardinier — déjà remarqué pour ses deux thrillers
et
— révèle une nouvelle facette d'une imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant, terriblement touchant, son nouveau roman confirme ce que tous ceux qui ont lu un de ses livres savent déjà : Gilles a le don de raconter des histoires originales qui nous entraînent ailleurs tout en faisant résonner notre nature la plus intime. Voici un livre qui fait du bien !

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Une explosion et une inondation le soir de notre premier dîner. Si ce sont des signes, je ne sais pas trop comment je dois les interpréter. Je n’ai toujours pas dit un mot. Je crois que je suis en état de choc. Ce n’est pas l’eau glaciale, ce n’est pas le dîner qui part en vrille, ce n’est pas ma robe qui est fichue ou mes seins qui pointent, c’est lui.

Il prend une serviette et commence à s’essuyer le visage. Il rigole :

— On dirait que quelqu’un a décidé de nous compliquer la vie ce soir. Mais on ne va pas se laisser faire. On a encore le gâteau à manger. Est-ce que tu préfères retourner chez toi te changer ?

Hors de question de le lâcher, même cinq minutes. Je crois qu’il le voit dans mes yeux.

— Je peux aussi te passer des vêtements.

Je me contrôle tellement peu que je crois que j’ai hoché la tête. Il m’a emmenée dans sa chambre. Il a sorti un bermuda et une chemise épaisse.

— Je te laisse te changer, je vais éponger le plus gros. Normalement, on a payé notre tribut à la malchance. On devrait être tranquilles pour le reste de la soirée…

Il sort en tirant la porte. Je suis toujours muette. Je quitte ma robe. Je suis entièrement nue dans sa chambre. On aura vraiment tout fait dans le désordre. J’imagine Géraldine à ma place. Et les chats. La première aurait sûrement déjà fait des folies de son corps et les seconds se seraient enfuis à cause de l’eau. Sa chemise est super confortable. Il n’y a même pas un miroir pour regarder à quoi je ressemble, avec son bermuda trop grand et ses manches trop longues. Pourvu que le mascara ait tenu le coup… Je retourne vers le salon. Il est dans la salle de bains, en train d’éponger avec des serviettes, torse nu.

— Cette fois, je suis bon pour changer le ballon. Pas la peine de remettre l’eau avant… Tu crois que je peux demander un coup de main à Xavier ?

« Tu pourrais aussi ne jamais remettre l’eau et venir te doucher chez moi. Tu pourrais même y vivre si tu voulais. »

— Je suis certaine qu’il acceptera de t’aider. En plus, vous avez l’air de bien vous entendre.

Il se redresse. Il s’approche tout près de moi. Je suis troublée. Mais il ne fait que passer :

— Je vais me changer aussi…

On se retrouve à table, à manger mon premier salaire de boulangère en silence, sans oser se regarder. Comment est-on censé réagir dans ce genre de cas ? Je n’arrive pas à effacer l’image de son torse trempé de mon esprit. Si ce que l’on dit sur les garçons est vrai, il doit se battre pour chasser l’image de mes seins façon concours de tee-shirt mouillé du sien.

— Il est délicieux ce gâteau, fait-il en me regardant enfin.

Je lui souris, sans doute comme je n’ai jamais souri à personne.

28

On s’est quittés vers une heure du matin. On a parlé de tout, sauf de lui. Au moment de se dire au revoir, on s’est embrassés sans hésiter, sur la joue. J’ai failli passer mon bras autour de son cou mais j’ai réussi à me contrôler. Il a été parfait. Tout a été parfait. L’explosion, la fuite, ses regards, sa peau. Je suis redescendue sur la pointe des pieds avec ma robe trempée dans un sac plastique et ses vêtements sur moi.

Ça m’a fait drôle de revenir dans mon appartement, d’abord parce que ça puait toujours et ensuite parce qu’il n’était pas là. Je me suis couchée dans ses fringues, mais j’étais incapable de dormir. J’ai essayé d’imaginer comment ne pas lui rendre ses vêtements. Je pourrais orchestrer un cambriolage et dire qu’on me les a volés. Je pourrais prétendre qu’après les avoir lavés pour les lui rendre propres, je les avais mis à sécher à la fenêtre mais que des pies me les ont barbotés. Je perdais la boule. J’allais simplement faire la morte en attendant qu’il me les réclame par lettre recommandée.

J’ai dû m’endormir une heure avant que le réveil ne sonne. Autant vous dire que mon efficacité à l’agence a été toute relative. J’ai passé la matinée en apesanteur, entre le souvenir de Ric plongeant comme un agent des forces spéciales quand l’ordi a explosé et celui de Ric debout devant moi, sa chemise collée à ses pectoraux après le déluge. Ric, donc.

C’est bizarre, parce que ce matin, malgré ma tête à la fois défaite et béate, Géraldine ne m’a pas demandé si j’avais fait des folies de mon corps. Pourtant, ce coup-là, il y aurait eu de quoi raconter.

En rentrant de l’agence, je suis passée à la boulangerie. Mme Bergerot m’a prise à part.

— Tu as l’air fatiguée, ma Julie.

— Un problème de fuite dans l’immeuble hier soir.

— Tu sais, j’ai bien réfléchi et si tu pouvais commencer le mardi 22, ce serait bien.

— Dans une semaine ?

— J’espère que je ne te prends pas de court…

— Non, ça ira. Ne vous en faites pas.

« Il faut juste que je dorme un peu avant… »

Du coup, je termine à l’agence vendredi pour commencer comme boulangère le mardi suivant. Cette fois, pas le choix, il va falloir que je l’annonce à mes parents.

Vous allez sans doute me juger irresponsable mais lorsque je suis ressortie de la boutique, je ne pensais pas du tout à tout ce que j’avais à faire avant de changer de métier. Je me demandais uniquement comment faire pour voir Ric régulièrement. C’est fou ce qu’il me manquait. J’allais rentrer, même pas déjeuner, et je m’autoriserais une pause roulée dans ses vêtements.

Je suis presque devant ma porte lorsque j’entends une petite voix qui m’interpelle :

— Julie, c’est toi ?

L’appel vient des étages supérieurs. Je me penche au-dessus de la rampe et je tends le cou.

— Qui me parle ?

— C’est Mme Roudan. Est-ce que tu peux monter, s’il te plaît ?

Ma baguette à la main, je grimpe les deux étages. Je passe devant la porte de Ric. Est-il là ?

Mme Roudan m’attend sur le palier. Elle me paraît fatiguée.

— Je suis descendue chez toi tout à l’heure. Quelle bécasse, j’avais oublié que tu travaillais le samedi matin. Alors je t’ai attendue.

— Il fallait me laisser un mot ou me téléphoner…

— Cela m’aurait obligée à redescendre et, à mon âge, je m’économise. Quant au téléphone, je ne l’ai plus… Tu as une minute ?

— Bien sûr.

Elle me fait signe de la suivre chez elle. Je n’ai jamais visité autant d’appartements dans cet immeuble que depuis quelques jours. En entrant, j’accomplis un véritable saut dans le temps. Tout est vieux, patiné. Les peintures sont jaunies, écaillées. Impossible de savoir de quelle couleur elles étaient à l’origine. Une table en bois, une unique chaise. Sur l’évier de faïence blanche, une seule assiette au bord usé. Le frigo tout arrondi fait un bruit de diesel. Au-dessus, un vase vide. J’avais entendu dire que Mme Roudan était la plus ancienne habitante de l’immeuble, mais je ne pensais pas que ça datait d’aussi longtemps.

Elle fait glisser un vieux tabouret branlant et me propose la chaise. Je décline :

— On va faire l’inverse, si vous voulez bien.

Elle accepte sans se faire prier. Elle semble souffrir du dos. Pas étonnant, avec les poussettes surchargées qu’elle trimballe sans arrêt.

— Tu ne le sais peut-être pas, Julie, mais je te connais depuis longtemps. Plus jeune, je faisais un peu de repassage chez les voisins de tes parents. Je t’entendais rire dans ton jardin, avec tes amis…

— Vous ne me l’aviez jamais dit.

— Je parle peu. Mais j’ai été contente quand tu as emménagé ici.

C’est étrange, elle semble regarder ma baguette avec envie.

— Tu dois te demander pourquoi je t’ai fait monter.

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