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Gilles Legardinier: Et soudain tout change

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Gilles Legardinier Et soudain tout change

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Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d'avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie. À quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu'avant l'été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie… Du meilleur au pire, avec l'énergie délirante et l'intensité de leur âge, entre espoirs démesurés, convictions et doutes, ils vont expérimenter, partager et se battre. Il faut souvent traverser le pire pour vivre le meilleur… Avec cette nouvelle aventure, Gilles signe un roman comme il en a le secret et qui, entre éclats de rire et émotions, nous ramène là où tout commence vraiment. Cette histoire est aussi la nôtre. Bienvenue dans ce que nous partageons de plus beau et qui ne meurt jamais.

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Gilles Legardinier

Et soudain tout change

1

Il fait déjà nuit, un peu froid. Après la fin des cours, nous avons quitté le lycée aussi vite que possible. La perspective d’avoir à traverser la moitié de la ville par ce temps hivernal ne réjouit personne, mais nous sommes tous décidés. Il a fallu ruser pour obtenir l’adresse.

Une brume humide flotte sur les rues désertes. Sur le bitume, les réverbères projettent des cercles lumineux que nous traversons les uns après les autres, comme des pions parcourant un plateau de jeu de l’oie. À la dernière case, une petite victoire nous attend peut-être.

Pauline traîne derrière, comme une enfant que l’on emmène contre son gré. C’est pourtant à cause d’elle que nous sommes là, pour l’aider et la soutenir. Seule, elle n’aurait jamais eu le courage d’affronter Mlle Mauretta.

À quelques pas devant, Axel et Léo marchent en discutant de la meilleure façon d’effondrer un pont de chemin de fer. Allez comprendre les garçons… Ils ont déjà avalé au moins deux paquets de gâteaux. Derrière eux, j’avance aux côtés de Marie en essayant de les suivre. Léa n’est pas là, et elle me manque.

Notre petit groupe se connaît depuis des années, pour certains depuis la maternelle. Même si nous n’étions pas toujours dans les mêmes classes, nous ne nous sommes jamais perdus. Cette année — la dernière au lycée —, nous sommes enfin tous réunis. J’en rêvais à chaque rentrée, et c’est arrivé in extremis , avant que tout le monde ne prenne des directions différentes. Je savoure cette chance tous les jours. J’aime être au milieu de mes amis. J’aime l’idée d’avoir rendez-vous avec eux, d’avoir des choses à faire ensemble. Je les considère comme ma deuxième famille. Je ne sais pas s’ils éprouvent le même sentiment parce que personne ne parle de ces choses-là, mais moi je sais que je les aime, et que c’est d’abord pour les retrouver que je suis heureuse de partir en cours chaque matin.

Je ne sais plus exactement comment nous avons pris l’habitude de nous sortir de nos galères ensemble. À quel moment avons-nous compris que cela marchait mieux ? Je crois que la première fois, c’était en CM1, lorsque Léa s’est fait voler sa trousse pendant la récréation par une petite brute de 6 e. Elle pleurait si douloureusement que j’avais juré d’aller la reprendre par la force s’il le fallait. J’étais tellement furieuse que ni la taille du voleur, ni le fait qu’il soit deux classes au-dessus ne m’impressionnaient. En me voyant partir comme on part à la guerre, Axel, qui était déjà plus grand que nous, m’avait rattrapée.

— Camille, tu n’y vas pas toute seule. Je viens avec toi.

C’était la première fois qu’il m’appelait par mon prénom. C’est drôle, mais quand on est gamin, on ne s’appelle jamais en utilisant les prénoms. On s’en sert uniquement pour désigner ceux qui ne sont pas là. Le reste du temps, on s’interpelle, on se donne des petits surnoms, mais il est rare de se nommer directement. Je me souviens très bien de l’effet que cela avait produit sur moi : ça m’avait donné du courage. Pendant le court trajet jusqu’au terrain de jeu des grands, d’autres ont décidé de nous accompagner. Nous avons fondu sur le 6 ecomme une nuée de moineaux piaillant. Il n’a pas résisté longtemps. Ce jour-là, j’ai appris une chose essentielle : dans un combat, ce n’est pas le plus fort qui l’emporte, mais le plus convaincu.

Aujourd’hui, plus personne ne nous vole nos trousses, mais nous affrontons d’autres problèmes et nous avons gardé l’habitude de compter les uns sur les autres. Ce soir, notre souci, c’est Mlle Mauretta. Elle enseigne le dessin à ceux qui ont choisi l’option. Ce n’est pas une simple prof, c’est aussi une célébrité locale qui se la raconte. Elle est mondialement connue dans notre petite ville ! La pauvre s’y croit complètement. Elle nous regarde comme des insectes, certaine d’être une artiste dont le public ignorant ne peut comprendre le génie. Sa spécialité, c’est de peindre des vêtements sur des cintres. Ça ne vous allume pas des étoiles dans les yeux ? Je vous rassure, à moi non plus. Elle en a peint des dizaines. Des robes, des jupes, et même des soutiens-gorges, qu’elle a offerts à la ville. Sympa, le cadeau. Elle explique à qui veut l’entendre que sa source d’inspiration, c’est son placard. Rien que le concept, c’est déjà du rêve… Sa vieille penderie pourrie comme muse. Pendant ses expos — que toutes les classes sont obligées d’aller se coltiner —, elle prend un air pénétré pour nous révéler la signification profonde de son œuvre : « une invitation à se glisser dans la peau et dans les habits d’un autre. Chaque toile est une reconstruction de la configuration que l’on se fait de soi-même… » Ben voyons. Elle devrait prendre ses gouttes. Qui a envie d’une « reconstruction » dans des fringues que n’importe quel musée classerait au rayon des antiquités égyptiennes ? Je me demande ce que ça donnerait sur Benjamin, notre play-boy au regard de braise…

On arrive enfin dans sa rue. L’heure du face-à-face approche. Nous devons absolument récupérer le dossier d’inscription de Pauline parce que sinon, elle ne pourra pas l’envoyer à temps pour tenter le concours de son école d’arts graphiques. Pauline a cru que demander une lettre de parrainage à une artiste locale pouvait donner du poids à sa candidature, mais loin de l’aider, Mlle Mauretta s’est surtout acharnée à tout saboter, au point de risquer de lui planter son orientation. Pourtant, Pauline, elle, a du talent. Je l’ai toujours vue dessiner, et ce qu’elle fait me touche. Quand on était petites, elle a commencé par des fleurs, puis elle a eu sa période « oiseaux » avant d’enchaîner avec les « oiseaux dans les jardins fleuris ». Elle en a fait des centaines, pour décorer la classe, les affiches des spectacles de fin d’année, sur nos agendas et même sur le front de Baptiste. C’était mignon. Ensuite, elle a commencé à dessiner les gens, puis à les mettre en situation dans des décors. Et là, on a tous été bluffés. Elle arrive à restituer des expressions saisies d’un trait associées à un sens de la lumière qui me fascine. On a tous des dessins d’elle chez nous, non pas parce que c’est une copine, mais parce qu’ils sont beaux. Elle ne finira sans doute jamais dans les musées puisqu’elle ne fait partie d’aucun sérail, mais elle est dans nos cœurs et nos vies parce que ce qu’elle fait nous ouvre des portes dans la tête. Ce n’est pas ça, l’art ? Du coup, imaginer qu’elle puisse louper sa chance d’intégrer son école à cause d’une pseudo-artiste sûrement jalouse qui bloque son dossier me rend malade. C’est la raison de notre petite expédition de ce soir.

Mlle Mauretta vit à l’écart du centre-ville. L’ironie du sort veut qu’elle habite impasse Auguste-Renoir… Je me demande ce que ce grand peintre aurait pensé de la vieille jupe moisie barbouillée en biais qui constituait la pièce maîtresse de la rétrospective organisée par la municipalité à la dernière rentrée. C’est marrant, chaque ville a besoin de se dire qu’elle abrite des artistes, même quand ce n’est pas vrai. Alors on monte en épingle ce qui y ressemble le plus… Mme Pelletier, mon instit de CP, disait toujours qu’il vaut mieux ne rien avoir qu’avoir un truc moche.

Droit devant, au fond de l’impasse, se dresse une demeure aux toits biscornus qui se découpent dans la nuit. Tout le monde l’a remarquée. La maison ne doit pas être grande, mais avec sa forme bizarre, on dirait un manoir de film d’horreur. Léo plaisante :

— Avec notre chance, c’est sa baraque. Bienvenue chez Frankenstein…

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