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Gilles Legardinier: Et soudain tout change

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Gilles Legardinier Et soudain tout change

Et soudain tout change: краткое содержание, описание и аннотация

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Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d'avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie. À quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu'avant l'été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie… Du meilleur au pire, avec l'énergie délirante et l'intensité de leur âge, entre espoirs démesurés, convictions et doutes, ils vont expérimenter, partager et se battre. Il faut souvent traverser le pire pour vivre le meilleur… Avec cette nouvelle aventure, Gilles signe un roman comme il en a le secret et qui, entre éclats de rire et émotions, nous ramène là où tout commence vraiment. Cette histoire est aussi la nôtre. Bienvenue dans ce que nous partageons de plus beau et qui ne meurt jamais.

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En sortant de la salle de bains, je perçois tout de suite quelque chose de différent dans la maison, même si je ne réussis pas à définir ce que c’est.

Je dévale l’escalier pour aller prendre mon petit déjeuner. C’est la lumière qui est inhabituelle. En entrant dans la cuisine, ce que je découvre par la fenêtre me fige sur place : le jardin est entièrement blanc. Il a neigé toute la nuit et ça continue. C’est féérique. Le vent fait valser les flocons en majestueuses volutes. La table de la terrasse est recouverte d’une belle couche aux formes rondes. L’allée du garage n’est qu’un grand ruban immaculé, seulement strié par les traces de la voiture de mon père qui est déjà parti au travail.

Dans l’entrée, le chien aboie. La neige l’excite. Tout l’excite. Maman râle parce que Lucas n’a pas pu s’empêcher de sortir en pyjama pour se rouler dans la poudreuse avec Zoltan. Flocon est installé devant la baie vitrée du salon, sa queue bien enroulée autour de lui. Il regarde, les yeux grands ouverts. Ce matin, il ne reconnaît plus son univers. Hier soir, il s’est endormi et tout était comme d’habitude. Il se réveille, et soudain tout change. Que se passe-t-il dans sa petite tête ? Est-il inquiet ou curieux ? Je pense qu’il voudrait bien aller s’aventurer, mais il sent le froid et n’ose pas. Je le comprends tellement.

Les routes sont glissantes et je vais devoir aller au lycée à pied. Ce n’est pas grave. Au maximum, je vais mettre dix minutes de plus. Je suis même contente parce que la ville doit être jolie sous la neige. Tout semble nouveau, pur, harmonieux et doux. On a l’impression d’être ailleurs.

Mon écharpe remontée sur le nez, je quitte la maison. Sur le seuil, je tends la paume et je regarde les flocons de neige se poser sur ma main. Si l’un d’eux atterrit exactement au milieu, alors ce sera le signe que la journée sera bonne. Je ne suis pas spécialement superstitieuse, mais je fais tout le temps ce genre de choses. Si j’arrive à franchir le passage à niveau avant qu’il ne s’abaisse, alors j’aurai une bonne note en maths. Si tous les feux sont verts, alors Axel remarquera mon nouveau blouson. Un magnifique flocon se pose exactement au milieu de ma main, entre la ligne de cœur et la ligne de vie. Il est parfait et à la place idéale. Je le regarde fondre en souriant béatement et je pars le cœur léger.

Le monde est comme en suspens, les voitures roulent moins vite, et les rares personnes qui sortent marchent avec précaution. J’aperçois un tout petit garçon qui trottine pendant que sa mère déneige le pare-brise de leur voiture. Il est comme Flocon, il regarde partout. Petit bonhomme avec, sur son bonnet, un pompon presque aussi gros que sa tête.

Je passe devant notre voisine qui ramène tout à Dieu. Lorsqu’il pleut, elle dit qu’Il pleure. Ce matin, elle doit penser qu’Il a des pellicules et qu’Il se secoue la tête au-dessus de notre pauvre monde. C’est dégueu, je préfère oublier l’image.

J’aime le bruit des pas dans la neige, le son étouffé par l’atmosphère ouatée, les lumières vives des feux rouges perdues dans cet océan blanc qui se confond avec le ciel. Même le quartier de la gare est plus sympathique, et c’est un exploit. Ils sont en train de le réhabiliter mais en attendant, avec les engins, c’est un parcours du combattant entre les flaques de boue géantes et les trottoirs défoncés. Les ouvriers démolissent les anciens immeubles en brique les uns après les autres. Celui au pied duquel je passe tous les matins est l’un des derniers à tenir encore debout. Il s’est vidé en fin d’année dernière. Juste avant les vacances de Noël, il y avait encore de la lumière aux fenêtres. Depuis le début de l’année, elles sont murées. Les bulldozers ont déjà presque fini d’abattre les bâtiments situés plus haut dans la rue. Il ne reste qu’un champ de ruines, des amoncellements de gravats et de poutrelles, repoussés par des pelleteuses qui remplissent des camions dans un vacarme épouvantable. Je n’aime pas ce qui change. Je me souviens encore de la boulangerie située à l’angle de la rue. C’est le premier endroit où je suis allée faire les courses toute seule. « Une baguette pas trop cuite, s’il vous plaît, et avec la monnaie, je voudrais des bonbons… » J’ai dû prononcer cette phrase des centaines de fois. La boulangerie n’existe plus. Même pas 20 ans et déjà l’impression d’être un fossile. Je parle comme mon grand-père ! Devant l’immeuble aux fenêtres murées, j’aperçois la silhouette du chef de chantier. Il est déjà là, seul. Il se tient bien droit face au bâtiment et regarde. Il réfléchit sûrement au meilleur moyen de le faire s’écrouler. Ça n’est pas le premier matin qu’il est là parce que je l’ai déjà remarqué. Je poursuis mon chemin.

Léa habite dans un joli quartier pavillonnaire. Sa maison est ancienne, en meulière, elle a du charme et surtout, un vrai grenier aménagé. Son jardin est au moins deux fois plus grand que le nôtre. En ouvrant sa grille, le battant métallique racle le haut de la couche de neige et dessine un quart de cercle parfait. Mme Serben y verrait probablement un angle d’environ quarante-cinq degrés ou l’arc d’un cercle dont le périmètre est égal à deux fois le nombre Pi multiplié par le rayon. Percevoir le monde ainsi doit être terrible… Je regarde vers la maison et je découvre Léa à la fenêtre du salon. Elle me fait des grands signes. Elle m’attendait. Délicieux frisson de bonheur. Quoi de plus agréable que de voir ceux que vous aimez heureux de votre arrivée ? Elle sourit, son visage baigné de la chaude lumière qui l’entoure. Alors que j’arrive à la porte d’entrée, je reçois une boule de neige en plein dans le dos. Je me retourne. C’est Christophe, le père de Léa, qui, sur le seuil du garage, rit de son mauvais coup.

— Salut Camille !

— Bonjour !

Ce n’est pas mon père qui ferait ce genre de choses. Pourtant, avant qu’il ne change de travail, on s’amusait bien ensemble.

Aux abords du lycée, c’est une joyeuse cohue. Entre les voitures ou les scooters qui dérapent, et ceux du collège qui chahutent à coups de boules de neige partout, on a du mal à se frayer un chemin. Avec Léa, on se dépêche pour éviter les projectiles qui pleuvent. Près du grand portail, j’aperçois des garçons de notre classe qui jouent avec les plus petits. Je propose à Léa :

— J’irais bien m’éclater avec eux… Tu viens ?

— J’ai déjà froid. Ils vont m’en mettre dans le cou et j’ai pas envie.

Sur le muret, je ramasse quand même de la neige et je vise Léo. Il est touché à l’épaule et identifie aussitôt l’origine du tir. Pourquoi ai-je tiré sur le seul qui se prend pour une machine de guerre ? La contre-attaque est sévère. Et il y a un dommage collatéral : les petits se sont rendu compte que j’étais entrée dans leur jeu et, trop contents d’avoir une nouvelle cible, ils s’en prennent aussi à moi. Léa fuit vers le hall pour se mettre à l’abri.

— Bonne chance, ma vieille ! me crie-t-elle en cherchant son souffle. Fallait pas les provoquer !

Les collégiens me chargent. J’hésite à m’enfuir, mais je n’arriverai jamais à leur échapper. Je dois faire face. J’attrape le premier qui arrive et je décide d’en faire un exemple. Je le roule dans la neige et je le chatouille en lui faisant manger une poignée de flocons. Il est mort de rire et appelle ses copains à la rescousse. Petits monstres ! Ils sont solidaires ! Sentant que je ne vais pas pouvoir résister à la horde qui rapplique, Léo, Malik et Clément se rangent à mes côtés. J’en fais tomber un deuxième et je lui frictionne la figure avec de la neige. Il se tortille en suppliant :

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