Gilles Legardinier - Demain j’arrête !

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Demain j’arrête !: краткое содержание, описание и аннотация

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Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ?
Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois ou elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle ou elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu — obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier…
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?
Avec cette première comédie, Gilles Legardinier — déjà remarqué pour ses deux thrillers
et
— révèle une nouvelle facette d'une imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant, terriblement touchant, son nouveau roman confirme ce que tous ceux qui ont lu un de ses livres savent déjà : Gilles a le don de raconter des histoires originales qui nous entraînent ailleurs tout en faisant résonner notre nature la plus intime. Voici un livre qui fait du bien !

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En arrivant devant l’hôpital, je sèche mes larmes avant de me présenter à l’accueil :

— La chambre de Mme Roudan, s’il vous plaît.

La jeune femme pianote sur son clavier et vérifie son écran. Elle est mignonne, la vie devrait lui sourire, et pourtant elle a l’air triste. Si ça se trouve, son mec s’est aussi enfui avec une espionne. Quand on y réfléchit, face aux hommes, on vit toutes un peu la même chose.

— Service oncologie, troisième étage, chambre 602.

— Merci.

Les portes de l’ascenseur se sont refermées tellement vite qu’elles ont à moitié broyé la religieuse au chocolat que j’ai apportée.

Je parcours les grands couloirs. La dernière fois que je suis venue, c’était pour un copain qui s’était fracturé la jambe. Il y avait du monde dans les couloirs, mais dans ce service-là, celui des cancéreux, je croise surtout des infirmières et des docteurs en blouse blanche. J’arrive à sa porte. Je frappe doucement.

— Entrez !

Ce n’est pas la voix de Mme Roudan.

J’entre. Deux lits. Dans le premier, une dame âgée qui se tient très droite, avec une chemise de nuit à fleurs jaunes et une impeccable coiffure de directrice de pension de jeunes filles. Elle me fixe de son œil noir, contrariée d’être interrompue dans sa contemplation d’un jeu télévisé où les candidats doivent répondre à des questions débiles à grand renfort de rires préenregistrés.

— Bonjour, dis-je en souriant timidement.

Hochement de tête sévère. Réflexion faite, elle était peut-être gardienne de prison dans l’établissement où la pétasse de Ric est enfermée.

Sur le lit du fond, près de la fenêtre, Mme Roudan ne m’a même pas remarquée. Elle est fascinée par la télévision. Elle la regarde avec les yeux émerveillés d’une enfant devant les vitrines de Noël. Serait-il possible qu’elle n’ait jamais vu la télé ? Je m’approche :

— Madame Roudan…

Elle baisse les yeux vers moi et l’émerveillement de son regard se mue instantanément en étonnement :

— Julie ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’es pas malade au moins ?

— Non, tout va bien. Je suis simplement passée vous faire un petit coucou.

Elle semble plus gênée qu’heureuse :

— Il ne fallait pas. Tu es trop gentille. Tu sais, j’ai l’habitude d’être seule.

— Je me suis permis de vous apporter un gâteau.

— C’est adorable.

— Vous avez le droit de manger de tout ?

— Oui, pour le moment, mais si j’ai bien compris, ça ne devrait pas durer.

Je pose le paquet sur sa table de nuit. Regard jaloux de la voisine.

— L’emballage est un peu abîmé parce que je ne me suis pas assez méfiée des portes d’ascenseur…

Mme Roudan me regarde, incrédule. Je crois qu’elle n’a pas l’habitude qu’on lui parle. Quelques bonjours par semaine, quelques banalités sur le temps ou ses vieilles douleurs au hasard des rencontres, rien d’autre. Alors là, entre les infirmières qui doivent débarquer dix fois par jour et moi qui lui parle des portes d’ascenseur…

— Assieds-toi, me dit-elle. Ici, il y a beaucoup de chaises.

— Comment vous sentez-vous ?

— Pas plus mal qu’à la maison.

— Vous ont-ils dit quand vous pourriez sortir ?

Elle se triture les mains :

— Ils ne disent rien.

Dans la clarté de cette chambre, elle a l’air plus pâle et ses cheveux semblent plus fins. Son visage dégage quelque chose de moins tendu que lorsque je la croise dans l’escalier. Elle se penche vers moi pour ne pas que l’autre entende :

— Et mon jardin, ça va ?

— Je suis allée arroser hier et tout va bien. Je crois que les tomates seront mûres la semaine prochaine. Je vous les apporterai.

Cette perspective semble lui faire du bien. Je demande :

— Est-ce que vous avez besoin de quelque chose, d’une revue, du téléphone ou de quoi que ce soit ?

Elle dit non en renforçant son propos d’un geste de la main.

— J’ai tout ce qu’il me faut ici. C’est comme un hôtel. Il suffit d’avoir mal pour y obtenir une chambre. Et puis j’ai la télé…

Elle me désigne l’écran d’un doigt discret. La fascination s’inscrit à nouveau sur son visage. Elle murmure :

— Tous ces gens, toutes ces histoires, c’est fou. La vie des autres dans ce petit théâtre. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de monde qui regarde…

— Beaucoup, madame Roudan, beaucoup.

Elle n’a rien dit de sa maladie. Je n’ai rien osé demander. J’ai bien essayé de lui faire la conversation mais je crois qu’il y a bien longtemps qu’elle n’en a pas eu alors ses réponses sont courtes. En sortant, je lui ai promis de revenir. Elle a eu l’air contente. Avant de quitter l’étage, je suis passée au bureau des infirmières.

— Pourriez-vous me donner des nouvelles des examens de Mme Roudan, chambre 602 ?

— Vous êtes de la famille ?

« Et c’est parti pour un gros coup de mytho… »

— Sa nièce.

La femme consulte le dossier.

— Il n’y a personne dans la case « à prévenir en cas d’urgence ». J’inscris vos coordonnées.

— D’accord.

Je lui donne mon numéro de portable.

— Qu’est-ce qu’elle a ?

— On en saura plus après les examens de la semaine prochaine. Lors de votre prochaine visite, prenez rendez-vous avec le Dr Joliot, il vous expliquera.

— Entendu.

— Et profitez-en pour apporter quelques vêtements parce que votre tante est arrivée avec trop peu d’affaires. Il lui faut des chemises de nuit et de quoi aller se promener dans le jardin aussi…

— Je vais m’en occuper.

33

C’est peut-être une maladie à mon âge, mais je suis sensible aux choses que je fais pour la dernière fois. Cela s’explique sans doute par cette peur de perdre les gens dont je vous ai déjà parlé. Aujourd’hui, c’est mon dernier jour à l’agence. Mon dernier rendez-vous, mon dernier plan de financement, mon dernier plantage serveur. C’est étrange d’éprouver de la nostalgie vis-à-vis d’un lieu et d’un métier que je suis pourtant tellement heureuse de quitter. J’ai l’impression d’en finir avec une période de ma vie qui ne me correspondait pas. Avant de passer à tout autre chose, je rends mon déguisement de banquière très lié à Didier.

Je n’ai pas envie de faire un pot de départ avec tout le monde mais, ce midi, je vais déjeuner avec Géraldine. Mortagne a bien essayé de s’incruster mais Géraldine ne l’a pas laissé faire.

Ça aussi, c’est étrange. Je me souviens de la première fois où j’ai vu Géraldine. Elle arrivait d’une autre agence. Pour être précise, je ne l’ai pas vue la première fois, je l’ai entendue. Elle était dans le bureau de l’ancienne directrice et elle a déclaré :

— Quand je fais du vélo, moi, je penche toujours la tête vers la droite parce que j’ai lu que plus de la moitié des accidents touchent la partie gauche du crâne. Comme ça, j’augmente mes chances de m’en sortir si je tombe !

Avant même de la rencontrer, j’en avais donc une certaine image… Et pourtant, nous voilà toutes les deux à table, au soleil, en terrasse de la Brasserie du Grand Tilleul. Un seul détail m’embête : Géraldine porte ses lunettes de soleil. Que ça lui fasse une grosse tête de mouche ne m’ennuie pas, mais par contre, je ne vois pas ses yeux. Je déteste parler à quelqu’un dont je ne capte pas le regard.

Géraldine a beaucoup d’allure. Elle sait se tenir. Instinctivement, elle se positionne toujours à son avantage. Les paparazzi peuvent surgir, elle sera belle sur les photos. C’est son instinct. Moi, à côté, j’ai l’air du vilain petit canard. Je n’ai pas d’attitude, pas de pendentif qui éblouit, pas de décolleté qui attire le regard des hommes. Même sa façon de tenir la carte est remarquable. On dirait une reine qui va lire un discours à ses fidèles sujets.

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