Gilles Legardinier - Demain j’arrête !

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Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ?
Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois ou elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle ou elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu — obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier…
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?
Avec cette première comédie, Gilles Legardinier — déjà remarqué pour ses deux thrillers
et
— révèle une nouvelle facette d'une imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant, terriblement touchant, son nouveau roman confirme ce que tous ceux qui ont lu un de ses livres savent déjà : Gilles a le don de raconter des histoires originales qui nous entraînent ailleurs tout en faisant résonner notre nature la plus intime. Voici un livre qui fait du bien !

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Ce soir-là, chez Sophie, je n’ai presque plus prononcé un mot de tout le dîner. C’est très inhabituel de ma part. Du coup, les filles ont mis leurs histoires entre parenthèses pour s’occuper de moi. Je n’en demandais pas tant, surtout que malgré leurs adorables attentions elles ne pouvaient rien changer à mon état. Même au milieu d’elles et de leur gentillesse, j’étais seule. Affreusement.

Je suis rentrée comme un zombie, incapable de dormir. Pendant des heures, les yeux ouverts dans le noir, je me suis demandé pourquoi il était reparti courir. Soit c’est un acharné, soit il y a un mystère là-dessous, et je me méfie des mystères. Je ne trouverai le repos que lorsque j’aurai découvert la clé de l’énigme.

À bien y réfléchir, ce garçon est trop bien pour être vrai. Gentil, éduqué, beau gosse, il plie ses affaires même lorsqu’il n’attend personne. Bien sûr, j’aurais dû m’en douter ! C’est comme les chats angoras qui ne perdent pas leurs poils partout : ça n’existe pas. Sous des dehors charmants se cache sûrement un meurtrier en cavale. Froid, méthodique, il me séduit pour me piquer mes économies. Il va être déçu. Bien fait pour lui. Après quoi, il me saignera comme un lapin et me pliera comme une de ses chemises avant de m’enterrer dans le parc des faïenceries.

J’ai passé la nuit, et la journée du lundi dans la foulée, à me torturer là-dessus. C’est fou. Nous les filles, quand on pense à quelqu’un, on y pense tout le temps. Il occupe chaque recoin de notre esprit à chaque seconde. Vous vous démenez pour tenter de vous changer les idées et le moindre petit détail vous y ramène. Prisonnière d’une obsession. Je donne un prospectus sur l’assurance famille à une cliente, et je rêve de celle que je pourrais fonder un jour avec lui. Je lave ma théière, elle est presque de la même couleur que ses yeux. Je feuillette un livre de recettes « Spécial quiches et tartes » — oui, j’en suis là — eh bien dans « quiches » il y a un « c » comme dans Ric. Un pli au rideau et c’est le tombé de sa chemise sur son torse que je revois. Tout est bon, tout est prétexte. Je suis comme une droguée mais je n’ai pas envie de décrocher. Alors j’essaie de me distraire. J’envoie quelques mails, mais du coup j’en profite pour faire des recherches sur lui et là, le résultat est surprenant : je ne trouve rien. Aucune trace sur aucun site. Pas d’anciens copains, pas de compétition communale, pas d’études dans un obscur lycée ou de diplôme d’informatique. Comme si Ric n’existait pas. Ou plutôt comme si Ric n’existait que dans la vraie vie. Je revois ses gestes, je réécoute ses mots, comme autant de pièces d’un dossier judiciaire. Et ensuite, c’est une véritable audience de tribunal qui se tient dans ma tête. Parfois j’endosse la robe de l’avocate et chaque indice prouve son innocence, d’autres fois je me tiens derrière le pupitre du procureur et tout l’accuse. Mais au fond, quelle que soit la sentence, je rêve d’être son gardien.

Pour me changer les idées, j’ai essayé de passer des coups de fil à des copines pour papoter, mais à quoi bon… Je me suis aussi forcée à sortir pour profiter du soleil mais, là encore, je n’ai fait que le tour du pâté de maisons, laborieusement, sans rien voir de ce qui m’entourait parce que je me demandais encore et toujours pourquoi il était ressorti courir. J’ai fini par rentrer pour me sentir plus près de lui. Vous devez me prendre pour une cinglée. Lorsque je suis arrivée à mon appartement, j’ai eu l’envie soudaine de monter jusqu’à sa porte, pour être quasiment chez lui, pour être presque avec lui. J’aurais pu rester là, assise sur la dernière marche ou couchée en rond sur son paillasson comme un chien. À un moment, il y a eu du bruit et j’ai fait un bond surnaturel jusqu’au bas de l’escalier. J’aurais pu me tuer mais il était hors de question qu’il me trouve là. J’ai tourné comme un lion en cage dans mon appart. Ric était l’objet de toutes mes pensées et la question revenait sans cesse. J’ai vécu un véritable cauchemar.

À défaut d’être en mesure de trouver la sérénité sur cet aspect-là de ma vie, j’ai décidé de ne plus subir les autres. Point par point, j’ai passé en revue ma petite existence et j’ai décidé d’éradiquer tout ce qui me la compliquait. Puisque le principal m’échappait, j’allais au moins faire le ménage sur le reste. Du coup, je n’ai jamais pris autant de décisions que durant cette soirée-là.

18

Le mardi matin, en arrivant à l’agence, j’étais déjà fatiguée. Je me suis même demandé si c’était à cause de mon état lamentable que je trouvais que Géraldine avait plus d’allure que d’habitude. Lorsqu’elle m’a ouvert et que je l’ai découverte debout derrière le guichet, je ne me suis pas dit qu’elle était belle — ça, tout le monde le sait —, je me suis dit qu’elle avait plus de noblesse qu’avant.

— Bonjour Julie ! Toi, tu as fait la fête tout le week-end.

« Elle dit ça parce que je boite ou parce que j’ai des valises sous les yeux ? »

— Pas vraiment, Géraldine. Et toi, en forme ?

— La grande forme.

Je ne l’avais jamais vue réagir avec un tel enthousiasme. Comme quoi, de temps en temps, en coller une aux abrutis, ça fait du bien.

Je suis allée poser mes affaires dans mon coin. Mon premier rendez-vous ne devant pas arriver avant une demi-heure, je décide d’en profiter pour aller parler à Géraldine. Je la rejoins devant l’armoire blindée. Elle est en train de classer les derniers chéquiers arrivés. Pour chacun d’eux, il faut joindre un feuillet. Géraldine essaie de les faire tenir avec des trombones, mais ils sont trop petits, alors à chaque fois le bidule lui saute à la figure comme un ressort. Je lui demande :

— Je peux te déranger une minute ?

— Évidemment. Je suis en train de me battre avec ces saletés. On ne nous a pas appris ça en stage. Comment tu fais, toi, pour que ça tienne ?

— Je prends les trombones de la boîte qui est là, ils sont plus grands.

Le visage de Géraldine s’illumine. Ça y est, maintenant, je sais la tête que Christophe Colomb a faite quand il a découvert l’Amérique. C’est encore plus fort pour Géraldine parce qu’il y a également de la reconnaissance dans ses yeux. Son menton tremble. Je crois qu’elle va pleurer. Là, tout de suite, je me dis que c’est peut-être une erreur de me confier à elle. Surtout quand mon avenir est en jeu. Je recule le plus naturellement possible.

Elle réessaye avec un trombone plus grand, et chaque feuillet de remise tient parfaitement à chaque chéquier. Elle observe, fascinée, émue de ne plus se prendre l’attache dans les yeux. Elle se retourne vers moi :

— Tu voulais me dire quelque chose. Tu as besoin de moi ?

Il y a dans son regard quelque chose de sincèrement bienveillant. Je suis toujours bouleversée par ce genre de manifestation de gentillesse. Mes réticences s’envolent.

— En fait, je voulais t’annoncer quelque chose et te demander un conseil.

— Dis-moi.

C’est à ce moment-là que Mortagne a passé la tête hors de son bureau. D’habitude, il nous aurait sèchement fait remarquer que les conversations personnelles n’ont pas leur place dans l’agence et que, si notre échange est d’ordre professionnel, on peut très bien se téléphoner d’un bureau à l’autre parce que ça impressionne le client. Il nous l’a déjà dit, et pas qu’une fois. Mais étrangement, ce matin, il s’est contenté de sourire niaisement et il a dit :

— Excusez-moi, mademoiselle Dagoin. Lorsque vous aurez une minute, vous pourrez passer me voir ? C’est pour le dossier de Mme Boldiano.

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