Gilles Legardinier - Demain j’arrête !

Здесь есть возможность читать онлайн «Gilles Legardinier - Demain j’arrête !» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2011, ISBN: 2011, Издательство: Éditions Fleuve noir, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Demain j’arrête !: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Demain j’arrête !»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ?
Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois ou elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle ou elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu — obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier…
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?
Avec cette première comédie, Gilles Legardinier — déjà remarqué pour ses deux thrillers
et
— révèle une nouvelle facette d'une imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant, terriblement touchant, son nouveau roman confirme ce que tous ceux qui ont lu un de ses livres savent déjà : Gilles a le don de raconter des histoires originales qui nous entraînent ailleurs tout en faisant résonner notre nature la plus intime. Voici un livre qui fait du bien !

Demain j’arrête ! — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Demain j’arrête !», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ça y est, mon esprit flanche, je perds la raison. Le sang n’arrive plus au cerveau, il reste dans les fesses. Pour trouver la force de continuer, je me fixe des buts. Au prochain carrefour, j’autorise mes épaules à se plaindre. Dans deux passages piétons, mes yeux peuvent pleurer. Ric se tourne vers moi :

— Je ne veux surtout pas vous paraître cavalier, mais je crois que l’on pourrait se dire « tu »…

Où trouve-t-il assez d’air pour prononcer autant de mots sans ralentir ? Qu’est-ce qu’il vient de dire ? Se dire « tu » ? On pourrait même se dire « toi mon amour ». Respire, Julie !

— Tout à fait d’accord.

Je n’ai pas eu assez de souffle pour prononcer la fin du dernier mot. Il me regarde.

— Tu es certaine que ça va ? Dis-moi si ma vitesse te convient. Ne te gêne pas. Ménage-toi, c’est une reprise, avec ta jambe…

C’est la première fois qu’il me dit « tu » et c’est pour prendre soin de moi. Il est 8 h 29 et nous sommes le 10 août. Tout est parfait, sauf mon rythme cardiaque.

On a dépassé le quartier pavillonnaire et on va arriver au parc des anciennes faïenceries. Il me regarde de plus en plus souvent, il semble inquiet. Quelle tête je dois avoir…

Le parc apparaît derrière ses hautes grilles. Ric déclare :

— On va faire une pause.

— Pas la peine.

— Je crois que si.

Il s’arrête devant l’entrée.

— On se trouve un banc et tu récupères un peu.

— Je ne veux pas te ralentir.

C’est la première fois que je lui dis « tu ». Il me désigne le banc le plus proche.

— Allez viens, pose-toi. Prends le temps. Et si tu veux qu’on rentre, aucun problème. On aura d’autres occasions.

J’ai honte, je ne veux pas qu’il s’arrête de courir à cause de moi.

— Continue, tu en as besoin, c’est toi-même qui l’as dit.

— Tout va bien. Je suis content d’être avec toi.

Quand il me dit des trucs comme ça avec ces yeux-là, il me bouleverse. Mais la mauvaise conscience est là. Soudain, une idée me vient :

— Je n’ai qu’à t’attendre ici. Tu finis ton tour et tu passes me rechercher. D’ici là, tout ira mieux et on rentrera ensemble.

Il me jauge.

— Tu es sûre ?

— Tout à fait. File et profites-en. Je t’attends.

Il m’accompagne jusqu’au banc. Je m’assois et il s’agenouille face à moi. Il vérifie sa montre.

— Si je reviens d’ici une demi-heure, ça va ?

— Très bien, pendant ce temps je reprends des forces et on pourra même faire la course jusqu’à chez nous.

Il sourit et se relève :

— Alors à tout de suite.

J’essaie de sourire. Je lui fais signe d’y aller. Il s’élance. Je le regarde s’éloigner, léger, souple. Quand il parle, il est absolument charmant, mais quand il est de dos, c’est vraiment un très mauvais garçon.

15

C’est une magnifique journée d’été qui commence. Le ciel est d’un bleu absolu. Les rayons du soleil chauffent ma peau et illuminent les feuilles du tilleul près duquel je suis assise. Un vent léger agite le feuillage vert tendre. Des mésanges piaillent et se poursuivent de branche en branche. Le parc est encore désert, à l’exception d’un vieux monsieur qui promène son chien à l’autre bout de l’allée principale. Qu’est-ce que je fais ici ?

J’attends un homme que je connais à peine et avec qui j’ai des dialogues de couple : « Je suis content d’être avec toi. » « File et profites-en. Je t’attends. » « Faire la course jusqu’à chez nous. »

Fascinée par Ric, je n’ai même pas pris conscience de l’endroit où je me trouve et de tout ce que cela réveille dans ma mémoire. Cette fois, la nostalgie va réussir son assaut, et elle risque de franchir les lignes de défense avec quelques complices.

La dernière fois que je suis venue dans ce parc, j’avais seize ans. Il faisait beaucoup moins beau. J’étais élève au lycée des Grandes Espérances. Une de mes meilleures amies, Natacha, habitait juste à côté. Elle avait un frère aîné, David. On était nombreuses à le trouver mignon. Le 6 mars, un samedi matin, il s’est tué avec le scooter que ses parents venaient de lui offrir. La nouvelle nous a fait à tous l’effet d’un coup de poing en pleine figure. C’était la première fois que l’on perdait quelqu’un de proche, si jeune et si violemment. Ce fut le premier enterrement auquel j’ai assisté. Je n’oublierai jamais. Tous ces gens en noir devant le cercueil. Les larmes, cet insupportable sentiment d’impuissance, la découverte de l’infranchissable frontière entre l’avant et l’après.

Du jour au lendemain, la famille de Natacha s’est retrouvée détruite. Ils ont vécu l’absence, la culpabilité. C’est en les voyant que j’ai compris une chose essentielle : la mort se tient tout près de nous et elle ne manque jamais de saisir ceux qui passent à sa portée. La perte de David nous a tous fait vieillir. En consolant Natacha pendant des heures, j’ai pris la décision d’aimer les gens tant qu’ils sont là et de leur dire ce que je pense tant qu’ils sont présents. Depuis, je garde un sentiment d’urgence, une peur sourde, la crainte que chaque au revoir puisse être un adieu.

À l’époque, j’ai passé beaucoup de temps avec Natacha pour essayer de lui remonter le moral. On venait dans ce parc quasiment tous les soirs. On s’installait sur le banc situé un peu plus haut sur l’allée latérale. Je l’aperçois d’ici. Les lauriers ont grandi. On parlait longtemps, souvent jusqu’à la nuit. Il nous est même arrivé de prendre des averses, mais on restait assises, ruisselantes, transies de froid mais heureuses de pouvoir résister à cette petite épreuve. J’avais presque oublié tout ça. Déjà douze ans.

La famille n’a pas voulu rester. Tout leur rappelait David : le gymnase où il jouait au handball, les écoles, la supérette devant laquelle il retrouvait ses potes et où il travaillait l’été, sa chambre, la maison, le bruit des scooters… Vivre ici leur est devenu insupportable. Ils ont déménagé.

Je suis restée en contact avec Natacha mais, au fil des années, les rencontres se sont de plus en plus espacées. Elle n’a plus jamais parlé du drame. Aujourd’hui, on ne s’envoie plus que quelques messages de temps en temps. Elle vit en Angleterre. Et moi je suis là, toute seule, prise au piège d’une émotion que je ne m’attendais pas à voir resurgir, pas ce matin, pas de façon aussi surréaliste. Parfois, il y a des choses que je voudrais oublier.

Mes jambes se détendent, mon souffle revient. J’ai tellement soif que je songe à aller boire l’eau croupie du bassin central. Je pense à Ric. S’il est à l’heure, il devrait revenir d’ici dix minutes. Je crois qu’il sera ponctuel. Mais qu’est-ce que j’en sais ? Je ne le connais pas. Je l’ai rencontré depuis moins d’une semaine et il occupe déjà toutes mes pensées. Est-ce lui qui me fait cet effet-là, ou est-ce que je lui donne autant d’importance parce que je n’ai pas grand-chose d’autre dans ma vie ? La question mérite d’être posée. Pourtant, je sens qu’avec lui c’est différent. Il me fait réagir. D’abord son nom, puis son courrier, ses mains, ses yeux et tout le reste. Objectivement, je crois qu’il n’est pas un prétexte. De toute façon, personne ne m’a jamais fait ressentir tout ça.

Lorsque je l’ai aperçu au loin, mon premier élan a été de courir vers lui pour lui sauter au cou. J’ai réussi à me contrôler parce que je sais que c’est à cause de ce genre de comportement que les garçons nous prennent pour des folles. Je l’ai laissé venir. Il n’est toujours pas essoufflé. Il se plante devant moi, mains sur les hanches, à contre-jour. Une vraie statue grecque.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Demain j’arrête !»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Demain j’arrête !» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Gilles Legardinier - Une fois dans ma vie
Gilles Legardinier
Gilles Legardinier - Le premier miracle
Gilles Legardinier
Gilles Legardinier - Un sourire à tomber
Gilles Legardinier
Gilles Legardinier - Nous étions les hommes
Gilles Legardinier
Gilles Legardinier - L'Exil des Anges
Gilles Legardinier
Gilles Legardinier - Quelqu’un pour qui trembler
Gilles Legardinier
Gilles Legardinier - Et soudain tout change
Gilles Legardinier
Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !
Gilles Legardinier
Gilles Legardinier - Complètement cramé !
Gilles Legardinier
Gilles Michaux - Körper in Trance
Gilles Michaux
Отзывы о книге «Demain j’arrête !»

Обсуждение, отзывы о книге «Demain j’arrête !» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x