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Jean-Marie Le Clézio: Fièvre

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Jean-Marie Le Clézio Fièvre

Fièvre: краткое содержание, описание и аннотация

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Ces neuf histoires de petite folie sont des fictions ; et pourtant, elles n'ont pas été inventées. Leur matière est puisée dans une expérience familière. Tous les jours, nous perdons la tête à cause d'un peu de température, d'une rage de dents, d'un vertige passager. Nous nous mettons en colère. Nous jouissons. Nous sommes ivres. Cela ne dure pas longtemps, mais cela suffit. Nos peaux, nos yeux, nos oreilles, nos nez, nos langues emmagasinent tous les jours des millions de sensations dont pas une n'est oubliée. Voilà le danger. Nous sommes de vrais volcans. Il y a longtemps que j’ai renoncé à dire tout ce que je pensais (je me demande même parfois s’il existe vraiment quelque chose qui s’appelle une pensée) ; je me suis contenté d’écrire tout cela en prose. La poésie, les romans, les nouvelles sont de singulières antiquités qui ne trompent plus personne, ou presque. Des poèmes, des récits, pour quoi faire ? L’écriture, il ne reste plus que l’écriture, l’écriture seule, qui tâtonne avec ses mots, qui cherche et décrit, avec minutie, avec profondeur, qui s’agrippe, qui travaille la réalité sans complaisance. C’est difficile de faire de l’art en voulant faire de la science. J’aimerais bien avoir en quelque sorte un ou deux siècles de plus pour savoir. J. M. G. L. С.

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Il plaça l’antivol sur la roue avant, laissa la bicyclette contre le mur de l’immeuble et monta les escaliers. Au palier du quatrième, il s’arrêta devant la porte de droite, sonna et attendit. Au bout de quelques secondes, il y eut un bruit dans la serrure de la porte ; une jeune femme aux longs cheveux noirs apparut.

« Ah, c’est toi, entre. »

Roch la suivit dans l’appartement. Il referma soigneusement la porte, posa en passant les clés de l’antivol sur une table, dans l’entrée, et se dirigea vers la cuisine. C’était une pièce assez grande, orientation nord, occupée par une table de bois blanc. Les volets étaient tirés, et dans la pénombre, on voyait la lueur bleue du réchaud à gaz en train de faire cuire quelque chose dans une grosse marmite. La jeune femme portait un tablier de nylon déboutonné. Roch passa devant elle et alla se laver les mains au-dessus de l’évier. Tandis qu’il s’aspergeait la figure afin d’enlever le sel, la femme dit :

« L’eau était bonne ? »

« Très bonne », grogna Roch ; « tu aurais dû venir. »

« Avec cette chaleur… »

Roch s’essuya les mains et le visage avec le torchon à vaisselle. Puis il retourna dans l’entrée et chercha le journal. « Où est le journal ? » cria-t-il sans tourner la tête.

« Quoi ? » dit-elle.

« Où as-tu mis le journal ? » répéta-t-il.

« Dans la chambre », dit la femme ; « sur le lit, dans la chambre. Il y a une lettre pour toi. »

Roch entra dans la chambre ; sur le lit défait, il y avait le journal et une lettre. Roch retourna dans la cuisine, s’assit sur un tabouret, posa le journal sur la table, à côté d’une assiette, et ouvrit l’enveloppe avec la pointe d’un couteau.

« On mange bientôt ? » demanda-t-il en dépliant la lettre.

« Cinq minutes », dit sa femme ; « tu as faim ? »

« Hm… »

« Les pommes de terre seront cuites dans cinq minutes. »

Roch commença à lire la lettre. C’était écrit d’une petite écriture fine, au stylo, sur du papier à carreaux.

« Mon cher Roch, chère Élisabeth,

« Je vous envoie ce petit mot d’Italie, où je continue mon périple. Je suis passé par Milan et Bologne, et aujourd’hui, je fais étape à Florence. Tu trouveras d’ailleurs dans l’enveloppe une carte postale achetée à Florence. Ici, la chaleur est très forte mais le paysage n’en est que plus beau. J’ai visité tous les monuments et tous les musées et j’ai vu pratiquement tout ce qu’il y a à voir ici. C’est très beau. J’espère que vous aurez l’occasion de faire ce voyage un de ces jours, je crois que ça en vaut la peine. J’ai écrit l’autre jour à maman pour lui donner des nouvelles. — J’espère que sa sciatique ne la fait pas trop souffrir. J’espère que tout va bien de votre côté, et que vous ne souffrez pas trop de la chaleur. L’autre jour, à Milan, j’ai rencontré Emmanuel qui était là de passage avec sa femme. Nous avons évoqué quelques souvenirs. Il m’a dit qu’il comptait passer vous voir à la fin des vacances, avant de rentrer à Paris. Il paraît qu’il travaille maintenant pour une fabrique de réfrigérateurs et qu’il est très bien payé. Voilà les nouvelles. Je serai à Venise mardi prochain, et j’y resterai une quinzaine de jours. Je ne te donne pas mon adresse, mon cher Roch, parce que je sais que tu ne m’écrirais pas. À bientôt donc, je vous embrasse.

« Antoinette. »

Roch se pencha sur son tabouret, chercha l’enveloppe et sortit la carte postale. Sur la photographie, on voyait une sorte de jardin plein d’herbes, des fleurs rouges, un cèdre et, un peu partout autour de l’herbe, des colonnes jaunes qui formaient des arcades. L’ombre du cèdre rayait le sol, sous les arcades, avec des zébrures régulières, et le coin de ciel, à gauche de la photographie, était colorié en bleu criard. De l’autre côté de la carte, au-dessus de l’emplacement réservé à la correspondance, il y avait d’écrit :

FIRENZE
Museo S. Marco — Il Chiostro
Musée de S. Marc — Le Cloître
Museum of S. Marc — The Cloister
Markus Museum — Der Kreuzgang

Quand Roch eut fini de tout lire, il déposa la carte postale et la lettre sur la table, près de l’enveloppe. Élisabeth sortit les pommes de terre de la casserole et les mit dans les assiettes ; puis elle déplia un papier gras, en retira deux tranches de jambon et les posa dans chaque assiette, à côté des pommes de terre.

« Qui est-ce ? » demanda-t-elle.

« Rien — ma sœur », dit Roch.

« Pourquoi écrit-elle ? »

« Pour rien, elle est en Italie. »

« Ah ? Je ne savais pas. »

« Moi non plus — elle est à Milan, à Venise, un endroit de ce genre. Enfin, tu verras, elle a même envoyé une carte postale. »

Et il montra avec la pointe de son couteau la photographie. La jeune femme prit la lettre et la carte, les lut brièvement, et les reposa sur la table, à côté d’elle.

« Elle est à Florence », dit-elle.

« Oui, c’est ça, à Florence », dit Roch.

« Ça doit être beau. »

« Ouais », dit Roch.

Puis elle commença à manger les pommes de terre. Roch, lui, avait déjà presque fini.

Après le yaourt, Roch se leva de table, prit le journal et alla s’allonger sur le lit, dans la chambre. La chaleur était très lourde, à présent ; le soleil descendait doucement le long des volets fermés, et des bruits couraient dans l’atmosphère comme des bulles. Tout était moite, les murs, le parquet, le plafond, les draps du lit, le papier du journal. Roch transpirait imperceptiblement, de la poitrine et du dos. Il baignait dans une sorte de pellicule humide qui le collait à la surface du matelas. Pas le sommeil, mais un état de fatigue doucereux, un accablement de tous ses membres, le tenaient cloué sur place. Il déplaçait avec peine les grandes pages du journal, et ses yeux sautaient difficilement d’une ligne à l’autre ; ça faisait qu’il relisait constamment la même phrase, le même morceau de phrase, le même mot, sans comprendre, sans démêler, désespérément ; les nouvelles venaient des antipodes, avaient sauté les barrages des océans et des montagnes, pour lui, pour lui seul. Et il n’était même pas capable de les accueillir. Il voyait ces mots, représentatifs de portions de terres lointaines, ces condensés d’aventures bizarres et mystérieuses, les bouts d’épopée que les hommes des quatre coins du monde laissaient traîner là, sur cette feuille de papier, en énigmes. Mais jamais il ne pourrait les comprendre. Il resterait toujours, comme prisonnier d’une baignoire, perdu au milieu de ses remparts de vapeur, isolé, berné, engoncé dans cet après-midi de canicule, les doigts collés sur la feuille de papier journal qui déteint, les oreilles pleines des bruits de sa femme en train de faire la vaisselle, de l’autre côté de la cloison.

En dehors de lui, pourtant, au-delà de ces murs, à des milliers de kilomètres, des événements avaient pris place, des péripéties rares et absurdes, dont l’écho arrivait jusqu’à lui, semblable à une rumeur de foule en colère. On passait des océans, des plaines, des villages tassés au fond des vallées, on survolait des cratères, des réseaux de chemin de fer, des lignes à haute tension, des lacs grands comme des crachats, et on arrivait sur les lieux de l’histoire. Tout avait été préparé, mûri, et les faits étaient écrits sur la terre comme sur le journal, carrés, insérés au milieu d’autres, résumant avec douleur, avec compassion, les autres exploits et les autres massacres.

« À Gainsville (Georgie) une bagarre a éclaté entre les clients blancs d’un café, et des Noirs qui tentaient de pénétrer dans une salle de billard. Quatre jeunes Blancs ont été arrêtés. Un Blanc a été blessé d’un coup de bouteille.

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