Marc Levy - Vous revoir

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— Tu le regrettes déjà ?

— J’ai peur de l’avoir effrayée, je suis peut-être allé un peu vite.

— Tu es tombé amoureux ?

— Ce n’est pas impossible.

— Alors fie-toi à ton instinct, si tu as fait ce pas c’est que tu en avais envie, et c’est ce qu’elle ressentira. Il n’y a pas de honte à partager ses sentiments, crois-moi.

— Alors tu penses que je n’ai pas eu tort ? demanda Paul, le visage plein d’espoir.

— Je ne t’ai jamais vu dans cet état, tu n’as aucune raison d’être inquiet !

— Elle ne m’a pas téléphoné.

— Depuis combien de temps ?

Paul regarda sa montre.

— Deux heures.

— Tout ce temps-là ? Tu es gravement atteint ! Laisse-lui le temps de profiter de ton geste, et puis aussi de libérer sa ligne de téléphone, elle doit appeler toutes ses copines pour leur dire qu’elle a réussi à faire craquer le célibataire le plus coriace de San Francisco.

— Oui, ben, fais le mariole, j’aimerais t’y voir ; je ne sais pas du tout ce qui m’arrive, j’ai chaud, j’ai froid, j’ai les mains moites, j’ai mal au ventre et je manque de salive.

— Tu es amoureux !

— Je savais bien que je n’étais pas fait pour ça, ça me rend malade.

— Tu verras, les effets secondaires sont magnifiques.

Une interne passait devant la vitre de la chambre, Paul écarquilla les yeux.

— Je vous dérange ? demanda Lauren en entrant dans la pièce.

— Non, dit Paul.

Il s’apprêtait justement à aller chercher un café au distributeur. Il en proposa un à Arthur, Lauren répondit à sa place que ce n’était pas recommandé. Paul s’éclipsa.

— Vous êtes blessée ? s’inquiéta Arthur.

— Un accident stupide, confia Lauren en décrochant la feuille de soins au pied du lit.

Arthur regarda l’attelle.

— Qu’est-ce qui vous est arrivé ?

— Une indigestion à la fête du crabe !

— Et on peut se casser le pied comme ça ?

— Ce n’est qu’une méchante coupure.

— Ils vous ont pincée ?

— Vous n’avez aucune idée de ce que je vous raconte, n’est-ce pas ?

— Pas vraiment, mais si vous voulez bien m’en dire un peu plus…

— Et vous, comment s’est déroulée votre nuit ?

— Assez agitée.

— Vous avez quitté votre lit ? demanda Lauren, pleine d’espoir.

— Je m’y suis plutôt enfoncé ; mon cerveau a surchauffé à ce qu’il paraît, ils ont dû me remonter au bloc en urgence.

Lauren le regarda attentivement.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Arthur. Vous allez l’air étrange.

— Non, rien, c’est idiot.

— Il y a un problème avec mes résultats ?

— Non, rassurez-vous, ça n’a rien à voir, dit-elle d’une voix douce.

— Alors de quoi s’agit-il ?

Elle s’appuya à la rambarde du lit.

— Vous n’avez aucun souvenir de…

— De quoi ? l’interrompit Arthur, fébrile.

— Non, c’est vraiment ridicule, ça n’a aucun sens.

— Dites-le-moi quand même ! insista Arthur.

Lauren se dirigea vers la fenêtre.

— Je ne bois jamais d’alcool, et là, je crois que j’ai pris la plus grande cuite de ma vie !

Arthur restait silencieux, elle se retourna, et les mots sortirent de sa gorge sans même qu’elle puisse les retenir.

— Ce que je voudrais vous dire n’est pas facile à entendre…

Une femme entra dans la pièce, portant une immense gerbe de fleurs qui masquait son visage. Elle posa le bouquet sur la table roulante et avança jusqu’au lit.

— Mon Dieu que j’ai eu peur ! dit Carol-Ann en prenant Arthur dans ses bras.

Lauren regarda l’anneau serti de diamants que la femme portait à l’annulaire de la main gauche.

— C’était absurde, murmura Lauren, je voulais juste prendre de vos nouvelles, je vous laisse avec votre fiancée.

Carol-Ann serrait Arthur encore plus fort, elle caressa ses joues.

— Tu sais que dans certains pays, on appartient pour toujours à celui qui vous a sauvé la vie !

— Carol-Ann, tu m’étouffes.

La jeune femme, un peu confuse, desserra son étreinte, elle se redressa et ajusta sa jupe. Arthur chercha le regard de Lauren mais elle n’était déjà plus là.

*

Paul remontait le couloir, au loin il vit Lauren qui avançait vers lui. En la croisant, il lui fit un sourire complice qu’elle ne lui rendit pas. Il haussa les épaules, poursuivit son chemin vers la chambre d’Arthur et n’en crut pas ses yeux quand il découvrit Carol-Ann assise sur la chaise près de la fenêtre.

— Bonjour, Paul, dit Carol-Ann.

— Mon Dieu ! cria Paul en lâchant son café.

Il se baissa pour ramasser le gobelet.

— Une catastrophe n’arrive jamais seule, dit-il en se redressant.

— Je dois prendre cela comme un compliment ? demanda Carol-Ann d’un ton pincé.

— Si j’étais bien élevé je te dirais oui, mais tu me connais, j’ai une nature grossière !

Carol-Ann se leva de sa chaise, offusquée, et fixa Arthur du regard.

— Et toi, tu ne dis rien ?

— Carol-Ann, je me demande vraiment si tu ne me portes pas la poisse !

Carol-Ann reprit le bouquet de fleurs et quitta la chambre en claquant la porte.

— Et maintenant, que comptes-tu faire ? reprit Paul.

— Sortir d’ici au plus vite !

Paul tournait en rond dans la pièce.

— Qu’est-ce que tu as ?

— Je m’en veux, dit Paul.

— De quoi ?

— D’avoir été aussi long à comprendre…

Et Paul recommença de faire les cent pas dans la chambre d’Arthur.

— Tu reconnaîtras, à ma décharge, que je n’avais jamais pu vous voir véritablement ensemble, enfin je veux dire, conscients tous les deux au même moment. C’est quand même quelque chose qui a l’air d’être assez compliqué entre vous.

Mais en les regardant tous deux au travers de la vitre, Paul avait compris : sans peut-être même le savoir eux-mêmes, Lauren et Arthur composaient une partition unique, une évidence.

— Alors je ne sais pas ce que tu dois faire, mais ne passe pas à côté d’elle.

— Et que veux-tu que je lui dise ? Que nous nous sommes aimés au point de faire ensemble tous les projets du monde, mais qu’elle ne s’en souvient plus !

— Dis-lui plutôt que pour la protéger tu es parti construire un musée de l’autre côté de l’océan en ne pensant qu’à elle, dis-lui que tu es revenu de ce voyage toujours atteint de la même folie d’elle.

Arthur avait la gorge nouée, et il ne pouvait répondre aux mots de son ami. Alors la voix de Paul s’éleva un peu plus encore dans la chambre d’hôpital.

— Tu as tellement rêvé cette femme que tu m’as convaincu d’entrer dans ton rêve. Tu m’as dit un jour : « Pendant qu’on calcule, qu’on analyse les pour et les contre, la vie passe, et il ne se passe rien », alors réfléchis vite. C’est grâce à toi que j’ai donné mes clés à Onega. Elle ne m’a toujours pas téléphoné, et pourtant je ne me suis jamais senti aussi léger de ma vie. À charge de revanche, mon vieux. Ne renonce pas à Lauren avant même d’avoir eu le temps de l’aimer dans la vraie vie.

— Je suis dans une impasse, Paul. Je ne pourrai jamais vivre à ses côtés dans le mensonge, et je ne peux pas lui raconter tout ce qui s’est vraiment passé… et la liste est longue ! Étrangement, on en veut souvent à la personne qui vous dit une vérité difficile à entendre, impossible à croire.

Paul s’approcha du lit.

— C’est de dire la vérité sur sa mère qui te fait peur, mon vieux. Souviens-toi de ce que nous disait Lili : il vaut mieux se battre pour réaliser un rêve qu’un projet.

Paul se leva et avança à la porte, il mit un genou à terre, et un sourire malicieux aux lèvres déclama :

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