Marc Levy - Vous revoir

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— Qu’est-ce que je lui ai fait ? demanda Lauren, secouée.

— Tu lui manques ! Depuis qu’il t’a mise à l’écart, il en a après la terre entière. Tout le monde l’emmerde ici, à part toi.

— Eh bien je préférerais lui manquer un peu moins, tu as entendu comment il m’a parlé ?

Betty récupéra les bandages inutilisés et commença à les ranger dans les tiroirs de la desserte.

— Là, ma chérie, on ne peut pas dire que tu manques de vocabulaire non plus ! Ton pansement est terminé, tu peux aller gambader où bon te semble, hormis dans les étages de cet hôpital.

— Tu crois qu’ils l’ont redescendu dans sa chambre ?

— Qui ? interrogea Betty d’une voix hypocrite en refermant la porte de l’armoire à pharmacie.

— Betty !…

— Je vais aller voir, si tu me jures que tu pars d’ici dès que j’ai eu ton renseignement.

Lauren promit d’un signe de la tête et Betty quitta la salle d’examens.

Fernstein traversa le parking. La douleur le saisit à nouveau, à quelques mètres de son véhicule. C’était la première fois qu’elle s’était manifestée au cours d’une opération. Il savait que Norma avait deviné sur ses traits la morsure qui le saisissait au bas du ventre. Les six minutes qu’il avait gagnées sur l’intervention ne furent pas salvatrices que pour son patient. De grosses gouttes perlaient à son front, sa vue se troublait un peu plus à chaque pas. Un goût de métal envahit son palais. Plié en deux, il porta la main à la bouche ; une quinte de toux et le sang coula entre ses doigts. Quelques mètres encore, Fernstein priait pour que le gardien ne le voie pas. Il s’adossa à la portière et chercha dans sa poche le petit boîtier qui en commandait l’ouverture. Réunissant le peu de forces qui lui restait, il s’assit derrière le volant et attendit que la crise passe. Le paysage disparut derrière un voile sombre.

*

Betty n’était pas là. Lauren se faufila dans le couloir et claudiqua vers le vestiaire. Elle ouvrit un casier et emprunta la première blouse qu’elle trouva avant de ressortir aussi discrètement qu’elle était entrée. Elle ouvrit une porte de service, traversa un long corridor où filait une multitude de tuyaux au-dessus de sa tête et réapparut au service de pédiatrie, dans une autre aile de l’immeuble. Elle emprunta les ascenseurs ouest du bâtiment jusqu’au troisième étage, reprit une coursive technique en sens inverse et se retrouva enfin dans le service de neurologie. Elle s’arrêta devant la porte de la chambre 307.

*

Paul se leva d’un bond, le visage pétri d’inquiétude. Mais le sourire de Betty qui venait vers lui était apaisant.

— Le pire est derrière nous, dit-elle.

L’intervention s’était bien déroulée, Arthur se reposait déjà dans sa chambre, il n’était même pas resté en réanimation. L’incident de ce soir n’était qu’un petit trouble postopératoire sans conséquence. Il pourrait lui rendre visite dès le lendemain. Paul aurait voulu rester toute la nuit à ses côtés, mais Betty le rassura à nouveau, il n’y avait aucune raison de continuer à s’inquiéter. Elle avait son numéro et l’appellerait s’il arrivait quoi que ce soit.

— Mais vous me promettez qu’il ne peut plus rien se passer de grave ? demanda Paul d’une voix fébrile.

— Viens, dit Onega en le prenant par le bras, rentrons.

— Tout est sous contrôle, affirma Betty, allez vous reposer, vous avez une mine de papier mâché, une bonne nuit de sommeil vous fera le plus grand bien. Je veille sur lui.

Paul prit la main de l’infirmière et la secoua énergiquement, se confondant en mercis et en excuses.

Onega dut presque le tirer de force vers la sortie.

— Si j’avais su, j’aurais choisi le rôle du meilleur ami ! Tu es bien plus démonstratif dans ce domaine ! dit-elle en traversant le parking.

— Mais je n’ai jamais eu l’occasion de m’occuper de toi malade, répondit-il avec une mauvaise foi redoutable en lui ouvrant la portière.

Paul s’installa derrière le volant et regarda d’un air perplexe la voiture stationnée à côté de la sienne.

— Tu ne démarres pas ? demanda Onega.

— Regarde ce type à droite, il n’a pas l’air d’aller bien.

— Nous sommes sur le parking d’un hôpital, et tu n’es pas médecin ! Ton tonnelet de Saint-Bernard est vide pour ce soir, rentrons.

La Saab quitta son emplacement et disparut à l’angle de la rue.

*

Lauren poussa la porte et entra dans la pièce. La chambre silencieuse était plongée dans une semi-obscurité. Arthur entrouvrit les yeux, il sembla lui sourire et se rendormit aussitôt. Elle avança au pied du lit et le regarda, attentive. Quelques mots de Santiago surgirent de sa mémoire ; en quittant la chambre de sa petite fille, l’homme aux cheveux blancs s’était retourné une dernière fois pour dire en espagnol : « Si la vie était comme un long sommeil, le sentiment en serait la rive. » Lauren avança dans la pénombre, elle se pencha à l’oreille d’Arthur et murmura :

— J’ai fait un drôle de songe aujourd’hui. Et depuis que je suis réveillée, je rêve d’y retourner, sans savoir pourquoi ni comment faire. Je voudrais te revoir, là où tu dors.

Elle posa un baiser sur son front et la porte de la chambre se referma lentement sur ses pas.

16.

Le jour se levait sur la baie de San Francisco. Fernstein rejoignit Norma dans la cuisine, il s’assit au comptoir, prit la cafetière et remplit deux tasses.

— Tu es rentré tard hier ? dit Norma.

— J’avais du travail.

— Tu as pourtant quitté l’hôpital bien avant moi ?

— Je devais régler quelques affaires en ville.

Norma se tourna vers lui, les yeux rougis.

— Moi aussi j’ai peur, mais tu ne la vois jamais ma peur, tu ne penses qu’à la tienne, tu crois que je ne crève pas de trouille à l’idée de te survivre ?

Le vieux professeur abandonna son tabouret et prit Norma dans ses bras.

— Je suis désolé, je ne pensais pas que mourir serait si difficile.

— Tu as côtoyé la mort toute ta vie.

— Celle des autres, pas la mienne.

Norma serra le visage de son amant dans le creux des mains, ses lèvres se posèrent sur sa joue.

— Je te demande juste de te battre, une rallonge, dix-huit mois, un an, je ne suis pas prête.

— Pour ne rien te cacher, moi non plus.

— Alors accepte ce traitement.

Le vieux professeur s’approcha de la fenêtre. Le soleil apparaissait derrière les collines de Tiburon. Il inspira profondément.

— Dès que Lauren sera titularisée, je donnerai ma démission. Nous irons à New York, j’ai un vieil ami là-bas qui veut bien me prendre dans son service. Tentons le coup.

— C’est vrai ? demanda Norma, en larmes.

— Je t’ai drôlement fait chier mais je ne t’ai jamais menti !

— Pourquoi pas tout de suite ? Partons dès demain.

— Je t’ai dit dès que Lauren sera titularisée. Je veux bien démissionner de mes fonctions, mais pas tout laisser en friche quand même ! Maintenant, tu me la fais cette tartine ?

*

Paul déposa Onega en bas de chez elle. Il se gara en double file, descendit et contourna la voiture en toute hâte. Il se colla à la portière, empêchant sa passagère de l’ouvrir. Onega le regarda, ne comprenant pas à quoi il jouait. Il tapa au carreau et lui fit signe de baisser la vitre.

— Je te laisse la voiture, je vais prendre un taxi pour aller à l’hôpital. Sur le trousseau de clés il y a celle de la maison. Garde-la, c’est la tienne, j’en ai une autre dans ma poche.

Onega le regarda, intriguée.

— Bon, j’avoue que c’est une façon idiote de te dire que j’aimerais bien que nous vivions plus souvent ensemble, ajouta Paul. Enfin, en ce qui me concerne tous les soirs, cela m’irait même très bien, mais maintenant que tu as ta clé, c’est toi qui décides, tu fais comme tu veux.

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