Marc Levy - Vous revoir

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Betty poussait le lit dans le couloir, le docteur Philipp Stern la suivait, entraînant dans leur sillage le chariot de réanimation.

— Qu’est-ce qu’il a ? demanda-t-il, tout était normal.

— Si tout était normal il serait chez lui et conscient ! Il était somnolent ce matin, et j’ai préféré le remettre sous monitoring encéphalique, ça c’est le métier d’infirmière, quant à savoir ce qu’il a, ça c’est votre boulot de médecin !

Les roues du lit tournaient à toute vitesse, les portes de l’ascenseur allaient se refermer. Betty hurla.

— Attendez-nous, c’est une urgence !

Un interne retint les battants métalliques, Betty s’engouffra dans la cabine, le docteur Stern fit pivoter son chariot de réanimation pour se trouver une petite place.

— De quel type cette urgence ? interrogea le médecin, curieux.

Betty le regarda de haut et répondit « du type qui est allongé sur ce lit » et elle appuya sur le bouton du cinquième étage.

Pendant que la cabine s’élevait, elle voulut s’emparer du téléphone portable enfoui au fond de la poche de sa blouse, mais les portes s’ouvrirent sur le palier du service de neurologie. Elle poussa de toutes ses forces le lit vers les blocs opératoires situés à l’autre bout du corridor. Granelli l’attendait à l’entrée de la salle de préparation. Il se pencha sur le patient.

— On se connaît, non ?

Et comme Arthur ne répondait pas, Granelli regarda Betty.

— On le connaît, non ?

— Réduction d’un hématome sous-dural fulgurant lundi dernier.

— Ah, alors nous avons là un petit problème. Fernstein est prévenu ?

— Mais il est encore ici, celui-là ! dit le chirurgien en entrant à son tour, on ne va quand même pas l’opérer toutes les semaines.

— Opérez-le une bonne fois pour toutes ! râla Betty en quittant les lieux.

Elle courut dans le couloir, et descendit en toute hâte vers le standard des Urgences.

*

La sonnerie du téléphone tira Lauren de son sommeil. Elle chercha le combiné à tâtons.

— Enfin ! dit la voix de Betty, c’est la troisième fois que j’appelle, où étais-tu ?

— Quelle heure est-il ?

— Je vais me faire tuer si Fernstein apprend que je t’ai prévenue.

Lauren se redressa dans son canapé, Betty expliqua qu’elle avait dû remonter au bloc le patient de la 307, celui qu’elle avait opéré récemment. Le cœur de Lauren se mit à battre à tout rompre.

— Mais pourquoi l’avez-vous laissé sortir aussi tôt ? demanda-t-elle en colère.

— De quoi parles-tu ? l’interrogea Betty.

— Vous n’auriez jamais dû l’autoriser à quitter l’hôpital ce matin, tu sais très bien de quoi je parle c’est toi qui lui as dit où j’habitais !

— Tu as bu ?

— Un tout petit peu, pourquoi ?

— Qu’est-ce que tu racontes ? Je n’ai pas cessé de m’occuper de ton patient, il n’est même pas sorti de son lit aujourd’hui ! Et puis je ne lui ai rien dit du tout.

— Mais j’ai déjeuné avec lui !

Il y eut un moment de silence, Betty toussota.

— Je le savais, je n’aurais jamais dû te prévenir !

— Mais bien sûr que si, pourquoi dis-tu ça ?

— Parce que telle que je te connais, tu vas débarquer dans la demi-heure et ivre morte, ça ne va rien arranger.

Lauren regarda la bouteille posée sur le comptoir de la cuisine, il manquait le contenu d’un grand verre de vin, pas plus.

— Betty, le patient dont tu me parles, c’est bien… ?

— Oui ! Et si tu me dis que tu as déjeuné avec lui alors qu’il est sous monitoring depuis ce matin, je t’hospitalise dès que tu arrives, et pas dans sa chambre !

Betty raccrocha. Lauren regarda autour d’elle. Le canapé n’était plus à la même place, à voir les livres amoncelés au pied de la bibliothèque on aurait cru que son appartement avait été cambriolé. Elle refusa de se laisser aller à la sensation absurde qui l’envahissait. Il y avait une explication rationnelle à ce qu’elle était en train de vivre, il suffisait de la trouver, il y en avait toujours une ! En se levant, elle marcha sur le verre vide et se fit une profonde entaille au talon. Un sang rouge jaillit sur le tapis de coco.

— Il ne manquait plus que cela.

Elle sautilla sur une jambe jusqu’à la salle de bains, mais il n’y avait pas d’eau au robinet. Elle mit son pied dans la baignoire, tendit le bras vers l’armoire à pharmacie et attrapa la bouteille d’alcool à 90° ; elle la vida sur la plaie. La douleur était saisissante, elle inspira à fond pour repousser le vertige et retira un à un les éclats enfichés dans sa chair. Soigner les autres était une chose, intervenir sur son propre corps, une autre. Dix minutes s’écoulèrent sans qu’elle arrive à stopper l’hémorragie. Elle regarda à nouveau la blessure, une simple compression ne suffirait pas à en refermer les bords, il faudrait suturer. Elle se releva, fit dégringoler tous les flacons d’une étagère, à la recherche d’une boîte de gazes stériles, en vain. Elle enroula sa cheville d’une serviette de toilette, fit un nœud qu’elle serra du mieux qu’elle le pouvait et repartit à cloche-pied vers la penderie.

*

— Il dort comme un ange ! dit Granelli.

Fernstein consulta les clichés de l’IRM.

— J’ai craint que ce ne soit cette petite anomalie que je n’avais pas opérée, mais ce n’est pas le cas ; le cerveau a suinté, nous avons retiré les drains trop tôt. C’est une petite surpression intracrânienne, je repose une voie d’extraction et tout devrait rentrer dans l’ordre. Donnez-moi une heure d’anesthésie.

— Très volontiers, cher collègue, reprit Granelli, d’excellente humeur.

— J’espérais le faire sortir lundi, mais nous allons prolonger son séjour d’au moins une semaine et cela ne m’arrange pas du tout, râla Fernstein en pratiquant son incision.

— Et pourquoi cela ? demanda Granelli en vérifiant les constantes vitales sur ses moniteurs.

— J’ai mes raisons, dit le vieux professeur.

*

Enfiler un jean ne fut pas une simple affaire. Un pull passé à même la peau, un pied chaussé, l’autre nu, Lauren referma la porte de son appartement. L’escalier lui semblait soudain des plus inamical. Au second palier, la douleur se fit bien trop vive pour continuer debout. Elle s’assit sur les marches et se laissa glisser comme sur la pente d’une journée chaotique. Elle claudiqua jusqu’à sa voiture et actionna la télécommande du garage. Sous un ciel d’orage, la vieille Triumph filait vers le San Francisco Memorial Hospital. Chaque fois qu’il lui fallait changer de vitesse, la douleur l’élançait à en perdre conscience.

Elle ouvrit la vitre à la recherche d’un peu d’air frais.

*

La Saab de Paul descendait California Street à vive allure. Depuis qu’ils avaient quitté le restaurant, il n’avait pas dit un mot. Onega posa sa main sur sa jambe et caressa doucement sa cuisse.

— Ne t’inquiète pas, ce n’est peut-être pas si grave que cela.

Paul ne répondit pas, il bifurqua sur Market Street et remonta vers la 20 eRue. Tous deux dînaient au sommet de la tour de la Bank of America quand le portable de Paul avait sonné. Une infirmière l’avait prévenu que l’état de santé d’Arthur Ashby s’était aggravé, le patient n’était pas en mesure d’accepter l’intervention qu’il devait subir. Paul figurant sur sa fiche d’admission, il fallait qu’il vienne aussitôt que possible signer l’autorisation d’intervention chirurgicale. Il avait donné son accord par téléphone et, après avoir quitté précipitamment le restaurant, il filait dans la nuit en compagnie d’Onega.

*

La Triumph se rangea sous l’auvent du hall des Urgences ; un officier de sécurité s’approcha de la portière pour indiquer à la conductrice qu’elle ne pouvait pas stationner à cet endroit. Lauren eut à peine le temps de répondre qu’elle était interne de l’hôpital, et blessée. L’agent demanda de l’assistance dans son talkie-walkie, Lauren venait de s’évanouir.

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