Marc Levy - Vous revoir

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— L’accident ?

— Un tonneau en voiture, j’ai été éjectée, laissée pour morte, mais l’acharnement d’un de mes professeurs m’a ramenée à la vie après quelques mois de coma.

— Vous n’avez gardé aucun souvenir de cette période ?

— Je me souviens des dernières minutes avant l’impact, après il y a un trou de onze mois dans ma vie.

— Personne n’a jamais réussi à se souvenir de ce qui se passe pendant ces moments-là ? demanda Arthur la voix chargée d’espoir.

Lauren sourit, elle regarda un chariot à dessert rangé non loin d’elle.

— Pendant qu’on est dans le coma ? C’est impossible ! reprit-elle. C’est le monde de l’inconscience, il ne se passe rien.

— Pourtant la vie continue tout autour, non ?

— Ça vous intéresse vraiment ? Vous n’êtes pas obligé d’être poli, vous savez.

Arthur promit que sa curiosité était sincère. Lauren lui expliqua qu’il y avait bien des théories à ce sujet, et peu de certitudes. Les patients avaient-ils une perception de ce qui les entourait ? D’un point de vue médical, elle n’y croyait pas beaucoup.

— Vous avez dit d’un point de vue médical ? Pourquoi cette distinction ?

— Parce que j’ai vécu la chose de l’intérieur.

— Et vous en avez tiré des conclusions différentes ?

Lauren hésita à répondre, elle montra le chariot de desserts au serveur qui s’empressa d’accourir à sa table. Elle choisit une mousse au chocolat pour elle, et comme Arthur ne demandait rien, elle commanda un éclair au chocolat pour lui.

— Et deux merveilleux desserts pour Miss, dit le garçon en servant les assiettes.

— Je fais parfois des rêves étranges qui ressemblent à des fragments de mémoire, comme des sensations qui me reviennent, mais je sais aussi que le cerveau est capable de transformer en souvenirs ce qu’on lui a raconté.

— Et que vous a-t-on dit ?

— Rien de particulier, la présence de ma mère, tous les jours, celle de Betty, une infirmière qui travaille dans mon service et d’autres choses sans réelle importance.

— Comme ?

— Mon réveil, mais nous avons assez parlé de tout ça, il faut que vous goûtiez à ces deux desserts !

— Ne m’en veuillez pas mais je suis allergique au chocolat.

— Vous ne voulez rien d’autre ? Vous n’avez ni bu ni mangé.

— Je comprends votre mère, elle doit être un peu excessive dans ses comportements, mais ce n’est que de l’amour.

— Elle vous adorerait si elle vous entendait.

— Je sais, c’est un de mes grands défauts.

— Lequel ?

— Je suis le genre d’homme dont les belles-mères se souviennent, mais pas toujours leur fille.

— Et des belles-mères comme vous dites, il y en a eu beaucoup ? demanda Lauren en prenant une grande cuillère de mousse au chocolat.

Arthur la regarda, amusé ; elle avait un trait de chocolat au-dessus de la lèvre. Il avança la main, comme pour effacer la flèche de l’arc de Cupidon, mais il n’osa pas.

Derrière son comptoir, un barman regardait leur table, intrigué.

— Je suis célibataire.

— J’ai du mal à vous croire.

— Et vous ? reprit Arthur.

Lauren chercha ses mots avant de répondre.

— J’ai quelqu’un dans ma vie, nous ne vivons pas vraiment ensemble, enfin il est là. C’est parfois comme cela, les sentiments s’éteignent. Vous êtes célibataire depuis longtemps ?

— Assez longtemps, oui.

— Là, je ne vous crois plus du tout.

— Qu’est-ce qui vous semble impossible ?

— Qu’un type comme vous reste seul.

— Je ne suis pas seul !

— Ah, vous voyez !

— On peut aimer quelqu’un et être célibataire ! Il suffit que le sentiment ne soit pas réciproque, ou que la personne ne soit pas libre.

— Et on peut rester fidèle à quelqu’un tout ce temps ?

— Si ce quelqu’un est la femme de votre vie, cela vaut la peine d’attendre, non ?

— Donc vous n’êtes pas célibataire !

— Pas dans mon cœur.

Lauren prit une grande gorgée de son café et grimaça. Le liquide était froid. Arthur aurait voulu lui en commander un autre mais elle le devança et montra au serveur la cafetière posée sur la plaque chauffante d’une desserte.

— Miss voudra une ou deux tasses ? demanda le serveur, un sourire ironique aux lèvres.

— Vous avez un problème ? répliqua Lauren.

— Moi, pas du tout, dit le garçon en repartant vers son office.

— Vous croyez qu’il est énervé parce que vous n’avez rien pris ? demanda-t-elle à Arthur.

— C’était bon ? répondit-il.

— Affreux, dit Lauren en riant.

— Alors pourquoi avez-vous choisi cet endroit ? répliqua Arthur en la rejoignant dans son rire.

— J’aime sentir le souffle de la mer, mesurer sa tension, son humeur.

Le rire d’Arthur se mut en un sourire chargé de mélancolie, il y avait de la tristesse dans ses yeux, des étoiles de chagrin avec un goût de sel.

— Qu’est-ce que vous avez ? questionna Lauren.

— Rien, juste un souvenir.

Lauren fit signe au serveur de lui porter l’addition.

— Elle a de la chance, dit-elle en reprenant une gorgée de café.

— Qui ça ?

— Celle que vous attendez depuis longtemps.

— Vraiment ? demanda Arthur.

— Oui, vraiment ! Qu’est-ce qui vous a séparés ?

— Problème de compatibilité !

— Vous ne vous entendiez plus ?

— Si, très bien. Nous partagions des fous rires, des envies. Nous nous étions même juré de rédiger un jour une liste des choses heureuses à faire, elle l’appelait ça la happy to do liste.

— Qu’est-ce qui vous a empêché de l’écrire ?

— Le temps nous a séparés avant.

— Vous ne vous êtes pas revus ?

Le serveur posa l’addition sur la table, Arthur voulut la prendre mais Lauren l’enleva d’un geste plus rapide que le sien.

— J’apprécie votre galanterie, dit-elle, mais n’y pensez même pas, la seule chose que vous avez consommée ici, ce sont mes paroles, je ne suis pas féministe, mais il y a des limites quand même !

Arthur n’eut pas le temps d’argumenter, Lauren avait déjà remis sa carte de crédit à l’employé du restaurant.

— Je devrais rentrer et travailler, dit Lauren, et en même temps je n’en ai pas du tout envie.

— Alors allons nous promener, la journée est magnifique et moi je n’ai pas du tout envie de vous laisser aller travailler.

Elle repoussa sa chaise et se leva.

— J’accepte la balade.

Le serveur hocha la tête quand elle quitta l’établissement.

Elle voulait marcher dans le parc du Presidio, elle aimait y flâner sous les grands séquoias. Souvent, elle descendait jusqu’à l’avancée de terre où vient s’ancrer l’une des piles du Golden Gate. Arthur connaissait bien l’endroit. De là, le pont suspendu s’étendait comme un trait dans le ciel entre la baie et l’océan.

Lauren devait récupérer sa chienne. Arthur promit de la retrouver là-bas. Lauren le quitta au bout de la jetée, il la regarda s’éloigner sans rien dire. Certains moments ont un goût d’éternité.

15.

Il l’attendait au pied du grand pont, assis sur un muret en brique. À cet endroit, les vagues de l’océan affrontaient celles de la baie, dans un combat qui durait depuis la nuit des temps.

— Je vous ai fait attendre ? s’excusa-t-elle.

— Où est Kali ?

— Je n’en ai pas la moindre idée, maman n’était pas là. Vous connaissez son nom ?

— Venez, allons marcher de l’autre côté du pont, j’ai envie de voir l’océan, répondit Arthur.

Ils gravirent une colline et la redescendirent par son autre versant. En contrebas, la plage s’étendait sur des kilomètres.

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