Marc Levy - Vous revoir

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Nathalia entra dans la salle d’interrogatoire pour relever l’identité de Lauren Kline, une interne en neurochirurgie qui avait dérobé une ambulance et enlevé un patient dans un hôpital.

11.

Nathalia posa son bloc-notes sur la table.

— J’ai vu des choses originales dans mon métier, mais là vous battez un record, dit-elle en prenant la cafetière sur le réchaud.

Elle regarda longuement Lauren. En trente ans de carrière elle avait assisté à un grand nombre d’interrogatoires et pouvait juger de la sincérité d’un prévenu en moins de temps qu’il n’en avait fallu à ce dernier pour commettre son délit. La jeune interne décida de coopérer ; hormis la complicité de Paul, elle n’avait rien à cacher. Elle assumait ses actes. Si une situation identique se représentait, elle adopterait la même attitude.

Une demi-heure s’écoula, Lauren racontait, Nathalia l’écoutait, resservant du café de temps à autre.

— Vous n’avez pas noté un mot de ma déposition, répondit Lauren.

— Je n’étais pas là pour ça, un inspecteur viendra demain matin. Je vous recommande d’attendre un avocat avant de raconter à quiconque d’autre ce que vous venez de me dire. Votre patient a-t-il des chances de s’en sortir ?

— On ne le saura qu’à la fin de l’intervention, pourquoi ?

Si Lauren lui avait vraiment sauvé la vie Nathalia pensait que cela dissuaderait probablement les administrateurs du Mission San Pedro de se porter partie civile.

— Il n’y a aucun moyen de me laisser sortir, le temps de l’opération ? Je jure de me représenter ici demain matin.

— Il faudra d’abord qu’un juge fixe le montant de votre caution. Dans le meilleur des cas il vous recevra dans le courant de l’après-midi, sauf si votre collègue retirait sa plainte.

— N’y comptez pas, il n’a pas pu m’avoir quand nous étions à la faculté, vous pensez bien qu’il tient là sa revanche.

— Vous vous connaissiez ?

— J’ai eu à le supporter comme voisin de banc en quatrième année.

— Et il prenait un peu trop de place ?

— Le jour où il a posé ses mains sur mes cuisses, je l’ai éconduit assez brusquement.

— Mais encore ?

— Je peux vous raconter ça sans la présence de mon avocat ? rétorqua Lauren d’un ton amusé. Je l’ai giflé en plein cours de biologie moléculaire, la claque a résonné dans tout l’amphithéâtre.

— À l’Académie de police, je me souviens d’avoir menotté un jeune inspecteur qui avait essayé de m’embrasser de façon un peu cavalière. Il a passé une très mauvaise nuit, accroché à la portière de sa voiture.

— Et vous ne l’avez jamais recroisé ?

— Nous allons bientôt nous marier !

Nathalia s’excusa auprès de Lauren, mais le règlement l’obligeait à l’enfermer. Lauren regarda le réduit grillagé au fond de la salle d’interrogatoire.

— C’est calme ce soir ! reprit Nathalia. Je vais laisser la cellule ouverte. Si vous entendez des pas, enfermez-vous toute seule, sinon c’est moi qui aurai des ennuis. Il y a du café dans le tiroir sous le réchaud et des tasses dans le petit placard. Ne faites pas de bêtises.

Lauren la remercia. Nathalia quitta la pièce et retourna à son bureau. Elle prit le registre de nuit pour y reporter l’identité de la jeune femme interpellée et conduite au 7 edistrict à quatre heures trente-cinq.

*

— Quelle heure est-il ? demanda Fernstein.

— Vous êtes fatigué ? répondit Norma.

— Je ne vois pas pourquoi je le serais, j’ai été réveillé au milieu de la nuit et j’opère depuis plus d’une heure, bougonna le vieux chirurgien.

— Les chiens ne font pas des chats, n’est-ce pas ma chère Norma ? reprit l’anesthésiste.

— Quel est le sens de votre propos, cher confrère ? interrogea Fernstein.

— Je me demandais où votre élève avait acquis ce phrasé, si particulier.

— Faut-il en déduire que vos étudiants pratiqueront la médecine avec un léger accent italien ?

Fernstein introduisit un drain par l’incision pratiquée dans le crâne d’Arthur. Déjà, le sang s’épanchait dans le tube. L’hématome sous-dural commençait enfin à se résorber. Une fois les microdissections cautérisées il resterait à s’attaquer à la petite malformation vasculaire. La sonde du neuronavigateur avançait millimètre par millimètre. Les vaisseaux sanguins apparaissaient sur le moniteur de contrôle, semblables à des rivières souterraines. L’extraordinaire voyage au centre de l’intelligence humaine se déroulait pour l’instant sans encombre. Pourtant, de part et d’autre de la proue du navigateur, s’étendait l’immensité grise de la matière cérébelleuse, tel un amas nuageux parcouru de millions d’éclairs. Minute après minute, la sonde se frayait une voie vers son objectif final, mais il faudrait encore beaucoup de temps avant qu’elle n’atteigne les veines cérébrales internes.

*

Nathalia reconnut les pas qui grimpaient l’escalier. La tête de l’inspecteur Pilguez apparut dans l’entrebâillement de la porte. Les cheveux en bataille, le visage grisé par la barbe naissante, il posa un petit paquet blanc fermé d’un ruban marron.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Nathalia, curieuse.

— Un homme qui n’arrive pas à dormir quand tu n’es pas dans son lit.

— Je te manque à ce point-là ?

— Pas toi, mais ta respiration, elle me berce.

— Tu vas y arriver un jour, j’en suis certaine.

— À quoi ?

— À me dire simplement que tu ne peux plus vivre sans moi.

Le vieil inspecteur s’assit sur le bureau de Nathalia. Il sortit son paquet de cigarettes de sa poche pour en porter une à ses lèvres.

— Puisque tu es en service actif pour quelques mois encore, je vais exceptionnellement te faire partager le fruit d’une expérience rudement acquise sur le terrain. Pour arriver à une conclusion, tu dois regrouper tes indices. Dans le cas qui te préoccupe, tu es en face d’un type à la soixantaine bien tassée, qui a quitté New-York pour partager ta vie ; le même bonhomme sort de son lit, qui est aussi le tien, à quatre heures du matin, il traverse la ville en voiture alors qu’il n’y voit rien la nuit, s’arrête pour t’acheter des beignets alors que son taux de cholestérol lui interdit de fréquenter le trottoir d’une pâtisserie – ce sont des beignets au sucre dans ce paquet – et il vient te les déposer sur ton bureau. Tu as besoin d’une déposition en plus ?

— J’aimerais quand même que tu passes aux aveux !

Nathalia ôta la cigarette coincée entre les lèvres de Pilguez, et l’échangea contre un baiser.

— C’est pas mal du tout, ça, tu progresses dans ton enquête ! reprit le policier à la retraite. Tu me rends ma cigarette ?

— Tu es dans un établissement public, c’est interdit !

— À part toi et moi, je ne vois pas grand monde.

— Détrompe-toi, il y a une jeune femme dans la cellule 2.

— Elle est allergique au tabac ?

— Elle est toubib !

— Vous avez coffré un médecin ? Qu’est-ce qu’elle a fait ?

— Une histoire à dormir debout, j’aurai décidément tout vu dans ce métier. Elle a piqué une ambulance et enlevé un patient dans le coma…

Nathalia n’avait pas eu le temps de terminer sa phrase, Pilguez s’était levé d’un bond et se dirigeait d’un pas décidé dans le couloir.

— George ! cria-t-elle, tu es à la retraite !

Mais l’inspecteur ne se retourna pas et ouvrit la porte de la salle d’interrogatoire.

— J’ai comme un pressentiment, marmonna-t-il en refermant la porte derrière lui.

*

— Je crois que nous ne sommes plus très loin, dit Fernstein en faisant pivoter la poignée du robot.

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