Marc Levy - Vous revoir
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Fernstein regarda le tracé qui n’avait pas évolué. Il s’approcha de Lauren et posa la main sur son épaule.
— Je crains que nous ayons fait plus que le nécessaire.
Mais la jeune urgentiste arracha la seringue des mains de Norma et la planta sans aucune hésitation dans le cœur de son patient.
Le geste fut d’une précision redoutable, l’aiguille glissa entre deux côtes, elle traversa le péricarde et pénétra de quelques millimètres la paroi qui entourait le cœur. Aussitôt, le soluté se distilla dans toutes les fibres du myocarde.
— Je te défends d’abandonner, murmura Lauren en colère, accroche-toi !
Elle reprit les poignées du défibrillateur mais Fernstein retint son geste et les lui ôta des mains.
— Ça suffit, Lauren, laissez-le partir.
Elle repoussa son professeur avec véhémence et l’attaqua de front.
— Ça ne s’appelle pas partir, ça s’appelle mourir ! Quand va-t-on accepter d’utiliser de vrais mots ? Mourir, mourir, mourir, répéta-t-elle en frappant d’un coup de poing le torse inerte d’Arthur.
Le son continu qui s’échappait de l’électrocardiographe s’interrompit brusquement, laissant place à une succession de bips courts. L’équipe resta immobile, tous fixaient le tracé vert qui était presque plat. À son extrémité, l’onde se mit à osciller, elle s’arrondit et finit par reformer une courbe dont le dessin retrouvait un aspect presque normal.
— Et ça, ça ne s’appelle pas revenir, mais vivre ! tempêta Lauren en reprenant les poignées des mains de Fernstein.
Le professeur quitta aussitôt la salle en criant qu’elle n’avait pas besoin de lui pour suturer. Il la laissait à son patient et retournait retrouver son lit qu’il n’aurait jamais dû quitter. Un silence pesant s’installa, interrompu par les bips de l’électrocardiographe qui répondaient en écho aux battements du cœur d’Arthur.
Le docteur Granelli retourna derrière sa console et vérifia la saturation des gaz sanguins.
— Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre jeune homme revient de loin. Personnellement, j’ai toujours trouvé qu’une certaine dose d’entêtement pouvait avoir du charme. Je vous laisse dix petites minutes, chère consœur, pour refermer les incisions, et je vous le ramène à la surface du monde.
Norma préparait déjà les agrafes, quand Lauren entendit un gémissement à ses pieds.
Elle se pencha et aperçut un bras qui s’agitait sous elle.
S’agenouillant, elle vit Paul, le teint blanc comme un linceul, recroquevillé sous le tablier du plateau d’opération.
— Qu’est-ce que vous faites là ? demanda-t-elle, stupéfaite.
— Vous êtes revenue ? réussit à dire Paul d’une voix à peine audible, avant de s’évanouir.
Lauren appuya fortement sur les points d’ancrage de ses mandibules, causant une douleur bien plus efficace que n’importe quels sels d’ammoniaque. Paul rouvrit les yeux.
— Je voudrais sortir, supplia-t-il, mais j’ai les jambes terriblement faibles, je ne me sens pas très bien.
Lauren résista à l’envie de rire et demanda à l’anesthésiste de bien vouloir lui préparer une sonde d’oxygène.
— Ça doit être l’odeur de l’éther, dit Paul d’une voix tremblante. Ça sent un peu l’éther ici, non ?
Granelli haussa les sourcils, il appareilla la sonde et ouvrit le débit d’air au maximum. Lauren appliqua le masque sur le visage de Paul qui reprit quelques couleurs.
— Ah ! C’est très agréable, dit-il, ça fait beaucoup de bien, c’est un peu comme à la montagne.
— Taisez-vous et respirez à fond.
— C’est affreux, les bruits que j’ai entendus, et puis la poche là-bas au bout, elle s’est remplie de sang…
Et de nouveau, Paul perdit connaissance.
— Je ne veux pas interrompre ce tête-à-tête, ma chère, mais il est temps de suturer le patient qui se trouve sur la couchette du dessus !
Norma remplaça Lauren. Quand Paul se sentit mieux, elle lui banda les yeux, l’aida à se lever et l’escorta chancelant jusqu’à la sortie du bloc.
L’infirmière l’installa sur un lit dans une pièce voisine, elle jugea préférable de le maintenir sous oxygène. Alors qu’elle lui apposait un masque sur le visage, elle ne résista pas à la curiosité de lui demander quelle était sa spécialité. Paul regarda la blouse tachée de Norma et ses yeux virèrent encore au blanc. Norma lui tapota les joues. Dès qu’il revint à lui, elle l’abandonna et retourna au bloc.
Il était six heures du matin quand Lorenzo Granelli s’attaqua au délicat processus de la phase de réveil. Vingt minutes plus tard, Norma entraînait Arthur, emmailloté dans un drap, vers le service de réanimation.
Lauren quitta le bloc en compagnie de l’anesthésiste. Tous deux se rendirent dans la salle adjacente. Ils ôtèrent leurs gants et se lavèrent les mains sans un mot. Alors qu’il allait quitter la salle de préparation, Granelli se retourna vers Lauren et la regarda, attentif, avant de lui confier qu’il réopérerait avec elle quand elle le souhaiterait, il aimait beaucoup sa façon de travailler.
La jeune neurologue s’assit sur le rebord de la vasque, épuisée. La tête au creux des mains, elle attendit d’être vraiment seule et se mit à pleurer.
*
La salle de réanimation baignait dans le silence du petit matin. Norma ajusta la sonde nasale et vérifia le débit d’oxygène. Le ballon au bout du masque enflait et désenflait au rythme régulier de la respiration d’Arthur. Elle referma le pansement, vérifiant que le drain n’était pas comprimé par la gaze. La poche de perfusion s’écoulait dans la veine. Elle remplit la feuille du bilan postopératoire et confia son patient à l’infirmier de permanence qui prenait désormais sa relève. Au bout du long couloir, elle vit Fernstein qui avançait d’un pas lourd. Le professeur poussa les portes battantes qui menaient au bloc opératoire.
*
Lauren releva la tête et se frotta les yeux. Fernstein s’assit à ses côtés.
— La nuit a été difficile, n’est-ce pas ?
Lauren regarda les chaussons stériles qu’elle portait encore aux pieds. Elle les fit bouger comme deux marionnettes absurdes et ne répondit pas. Elle avait pris des risques inconsidérés mais la fin de l’intervention lui avait donné raison, poursuivit le professeur. Il l’invitait à en tirer une satisfaction personnelle. Ce soir, elle avait recueilli les fruits de l’enseignement qu’il lui avait dispensé. Lauren regarda son professeur, perplexe. Il se redressa et passa son bras autour de son épaule.
— Vous avez sauvé une vie que j’aurais perdue ! Vous voyez, il est temps que je prenne ma retraite et que je vous apprenne une dernière chose.
Les rides autour de ses yeux trahissaient cette tendresse qu’il s’efforçait de cacher, il se releva.
— Ayez la sérénité d’accepter ce que vous ne pouvez pas changer, le courage de changer ce que vous pouvez et, surtout, la sagesse d’en connaître la différence.
— Et à quel âge arrive-t-on à faire ça ? demanda Lauren au vieil homme.
— Marc Aurèle y a réussi à la fin de sa vie, dit-il en s’éloignant les mains dans le dos. Ça vous laisse encore un peu de temps, dit-il avant de disparaître derrière les portes qui se refermèrent sur ses pas.
Lauren resta seule quelques instants. Elle consulta sa montre et se souvint de sa promesse. Un inspecteur de police l’attendait dans un café en face de l’hôpital.
Elle s’engagea dans le couloir et s’arrêta devant la vitre de la salle de réanimation. Sur un lit, près de la fenêtre aux stores baissés, un homme bardé de tubes et de fils revenait à cette vie, décidément si fragile. Elle le regardait, et chaque fois qu’Arthur inspirait, la poitrine de Lauren s’emplissait de joie.
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