Marc Levy - Vous revoir

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— Voilà quoi ? questionna Lauren, amusée.

— Si j’en allume une vous ne direz rien ?

— Deux bouffées et vous la jetez !

— Marché conclu !

Le policier porta une nouvelle cigarette à sa bouche, il appuya sur l’allume-cigare et reprit son récit.

— Il y avait quelques collègues au comptoir du bar, ils faisaient semblant de ne pas nous voir, mais nous savions elle et moi que dès le lendemain ça jaserait. J’ai mis du temps à m’avouer que je ressentais un manque quand elle n’était pas au commissariat. J’ai répondu à votre question, maintenant ?

— Et quand vous avez compris ça, qu’est-ce que vous avez fait ?

— J’ai continué à perdre beaucoup de temps, répondit l’inspecteur.

Un silence s’installa à bord. Pilguez fixait la route.

— Cet homme que j’ai enlevé, je l’ai à peine vu. Je l’ai examiné brièvement, il est reparti avec sa drôle de mine et son air un peu perdu. Et puis son ami m’a téléphoné, les nouvelles n’étaient pas très bonnes.

L’inspecteur tourna lentement la tête.

— Je ne peux pas vous expliquer pourquoi, dit-elle, mais en raccrochant, j’étais heureuse de savoir où il était.

Pilguez regarda sa passagère, un sourire aux lèvres, il se pencha pour ouvrir la boîte à gants, et sortit un gyrophare rouge qu’il aimanta sur le toit de sa voiture.

— Jouons un petit tour à votre impatience.

Il alluma sa cigarette. La voiture filait dans la nuit, et aucun feu ne viendrait interrompre sa course.

*

Norma épongea le front du professeur. Encore quelques minutes et la sonde atteindrait sa destination, la petite anomalie vasculaire était en vue. L’électrocardiographe émit un son bref. Toute l’équipe retenait son souffle. Granelli se pencha sur l’appareil et regarda le tracé qui défilait devant lui. Il tapa du plat de la main sur le haut du moniteur et l’onde reprit sa courbure normale.

— Cette machine est aussi fatiguée que vous, professeur, dit-il en retournant à sa place.

Mais cette remarque n’apaisa pas l’inquiétude qui régnait dans la salle. Norma vérifia le niveau de charge du défibrillateur. Elle changea la poche qui recueillait le sang épanché de l’hématome, désinfecta de nouveau les pourtours de l’incision et retourna à sa place sur le côté de la table.

— L’accès est beaucoup plus compliqué que je ne l’imaginais, précisa Fernstein, cette circonvolution ne ressemble à rien de connu.

— Vous croyez que c’est un anévrisme ? demanda l’anesthésiste en regardant l’écran du neuronavigateur.

— Certainement pas, on dirait plutôt une petite glande, je vais la contourner pour en étudier les points d’attachement, je ne suis plus du tout certain qu’il faille l’ôter.

Alors que la sonde atteignait la zone délimitée par Fernstein, l’électroencéphalographe qui mesurait l’activité électrique du cerveau d’Arthur attira l’attention de Norma. L’une des ondes se mettait à osciller étrangement, elle marqua un brusque pic d’une amplitude inégalée. L’infirmière imita le geste de l’anesthésiste et tapota sur le moniteur. L’onde plongea d’une façon vertigineuse avant de remonter à une altitude raisonnable.

— Vous avez un problème ? interrogea le professeur.

À la première anomalie, l’imprimante de l’appareil aurait dû marquer la bande de papier témoin, mais elle n’avait pas réagi. Déjà l’étrange tracé fuyait à la droite de l’écran. Norma haussa les épaules et pensa que dans cette salle tout était aussi fatigué qu’elle.

— Je crois que je vais pouvoir inciser, je ne suis pas certain de vouloir enlever cette chose, dit le professeur, mais au moins nous pourrons pratiquer une biopsie.

— Vous ne voulez pas faire une pause ? suggéra l’anesthésiste.

— Je préfère en finir le plus vite possible, nous n’aurions pas dû entreprendre une telle intervention avec une équipe aussi réduite.

Granelli, qui aimait travailler en petit nombre, ne partageait pas l’avis de son confrère. Les meilleurs praticiens de la ville étaient réunis dans cette salle. Il décida de garder ce point de vue pour lui. Il pensa que ce week-end il irait naviguer sur son voilier dans la baie de San Francisco. Il venait d’acheter une grande voile neuve.

*

La Mercury Grand Marquis se rangea sur le parking de l’hôpital. Pilguez se pencha pour ouvrir la portière de Lauren. Elle descendit de son véhicule et resta à l’observer quelques instants.

— Fichez-moi le camp d’ici, ordonna l’inspecteur, vous avez mieux à faire que de regarder cette voiture. Je vais aller prendre un café en face, je compte sur vous pour m’y retrouver avant que mon carrosse se transforme en citrouille.

— C’était vous que je regardais. Je cherchais les mots pour vous remercier !

Lauren s’enfuit vers le sas des Urgences, elle traversa le hall en courant et s’engouffra dans l’ascenseur. Plus la cabine s’élevait vers les étages, plus son cœur tambourinait dans sa poitrine. Elle s’affaira à la hâte, passa une blouse qu’elle noua seule, et enfila ses gants.

Essoufflée, elle pressa du coude le poussoir qui commandait l’accès au bloc opératoire et la porte du sas coulissa aussitôt. Personne ne semblait lui porter attention. Lauren patienta quelques instants et toussota sous son masque.

— Je dérange ?

— Non, vous êtes inutile, c’est presque pire, répondit Fernstein. Je peux savoir ce qui vous a retenue tout ce temps ?

— Les barreaux d’une cellule dans un commissariat de police !

— Et ils ont fini par vous libérer ?

— Non, c’est mon fantôme qui est là ! dit-elle d’un ton sec.

Cette fois Fernstein releva la tête.

— Épargnez-moi votre insolence, reprit le professeur.

Lauren s’approcha de la table d’opération, elle balaya du regard les différents moniteurs et s’inquiéta auprès de Granelli de l’état général du patient. L’anesthésiste la rassura aussitôt. Une petite alerte l’avait inquiété tout à l’heure, mais les choses semblaient être rentrées dans l’ordre.

— Nous n’en avons plus pour très longtemps, dit Fernstein, je renonce à la biopsie, le risque est trop important. Ce jeune homme devra continuer à vivre avec cette légère anomalie et la science avec cette inconnue.

Un bip strident retentit. Norma se précipita sur le défibrillateur. L’anesthésiste consulta l’écran, le rythme cardiaque devenait critique. Lauren prit les poignées des mains de Norma, elle les frotta l’une à l’autre avant de les plaquer sur le torse d’Arthur.

— Trois cents ! cria-t-elle en envoyant le courant.

Sous l’impulsion de la décharge, le corps se courba avant de retomber lourdement sur la table. Le tracé sur l’écran restait inchangé.

— On le perd ! dit Norma.

— Chargez à trois cent cinquante ! demanda Lauren en appuyant à nouveau sur les poignées.

Le thorax d’Arthur se hissa vers le ciel. Cette fois, la ligne verte plongea avant de redessiner un trait aussi triste que droit.

— On recharge à quatre cents, passez-moi cinq milligrammes d’adrénaline et cent vingt-cinq de Solu-Médrol dans cette perfusion, hurla Lauren.

L’anesthésiste s’exécuta sur-le-champ. En un instant, sous l’œil avisé d’un professeur à qui rien n’échappait, la jeune urgentiste venait de reprendre les commandes de la salle opératoire.

Dès que le défibrillateur eut recouvré sa charge, Lauren appuya sur les poignées. Le corps d’Arthur se leva dans un ultime effort, pour retenir la vie qui s’en allait.

— Norma, une autre ampoule de cinq milligrammes d’adrénaline et une unité de Lidocaïne, tout de suite !

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