Marc Levy - Vous revoir

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L’inspecteur Brame était désolé, il ne lui appartenait pas de juger de cela, et il n’avait d’autre choix que de lui passer les menottes.

— C’est vraiment nécessaire ? supplia Lauren.

— C’est la loi ! jubila Brisson.

— J’en ai une deuxième paire ; si vous parlez encore une fois à ma place, dit l’inspecteur, je vous embarque pour usurpation de la fonction d’agent de la force publique !

— Ça existe ce délit ? demanda l’interne.

— Vous voulez le vérifier ? répondit Brame d’un ton ferme.

Brisson recula d’un pas, laissant le policier poursuivre son interrogatoire.

— Qu’avez-vous fait de l’ambulance ?

— Elle est sur le parking. Je l’aurais ramenée au petit matin.

Le haut-parleur crépita, Lauren et le policier se retournèrent pour voir Fernstein qui s’adressait à eux depuis le bloc opératoire.

— Pouvez-vous me dire ce qui se passe ?

Les joues de la jeune neurologue avaient viré au pourpre, elle se pencha sur le pupitre, les épaules lourdes, et appuya sur la touche de l’interphone.

— Pardon, murmura-t-elle, je suis tellement désolée.

— Est-ce que cette intrusion policière a un rapport avec le patient qui se trouve sur cette table ?

— En quelque sorte, avoua Lauren.

Granelli s’approcha de la vitre.

— S’agit-il d’un bandit ? demanda-t-il, presque extatique.

— Non, répondit Lauren. Tout est de ma faute, je suis tellement confuse.

— Ne soyez pas confuse, reprit l’anesthésiste, moi-même lorsque j’avais votre âge, j’ai fait deux ou trois plaisanteries qui m’ont valu quelques soirées en compagnie des carabinieri, leurs costumes sont bien plus élégants que ceux de votre police, d’ailleurs.

Le réanimateur fut coupé dans son élan par l’inspecteur Brame qui s’approcha du micro.

— Elle a volé une ambulance et enlevé ce patient dans un autre hôpital.

— Toute seule ? s’exclama l’anesthésiste au comble de l’excitation, mais cette fille est épatante !

— Elle avait un complice, souffla Brisson, je suis certain qu’il est dans le hall, il faut l’embarquer, lui aussi.

Fernstein et Norma se tournèrent vers le seul médecin qui ne s’était toujours pas présenté, mais à leur grande surprise il avait disparu. Recroquevillé dans le compartiment qui se trouvait sous la table d’opération, Paul ne comprenait pas comment sa soirée avait pu virer à un tel cauchemar. Il y a quelques heures, il était un homme heureux et serein qui dînait en compagnie d’une femme ravissante.

Fernstein s’approcha de la vitre et demanda à Lauren pourquoi elle avait commis un acte aussi stupide. Son élève releva la tête et le regarda, les yeux pleins de tristesse.

— Brisson allait le tuer.

— Bonsoir, professeur, dit le jeune interne, ravi. Je veux récupérer mon patient tout de suite ! Je vous interdis de commencer cette intervention, je le ramène avec moi.

— J’en doute fort, objecta Fernstein furieux.

— Monsieur le professeur, je vous invite à laisser faire le docteur Brisson, dit l’inspecteur de police, embarrassé.

Granelli recula à pas feutrés jusqu’à la table d’intervention. Il vérifia la condition d’Arthur et débrancha une électrode à son poignet. Aussitôt le signal d’alarme de l’électrocardiographe retentit Granelli leva les bras au ciel.

— Et voilà ! On parle, on parle et ce jeune homme va de plus en plus mal. À moins que ce monsieur qui nous enquiquine ne prenne la responsabilité de l’aggravation inévitable de la condition de notre malade, je pense qu’il serait temps d’opérer. De toute façon, l’anesthésie a déjà commencé et il n’est plus transportable ! conclut-il, triomphal.

Le masque chirurgical de Norma ne pouvait cacher son sourire. Brisson, fou de rage, pointa un doigt rageur vers Fernstein.

— Vous me le paierez tous !

— Je crois que nous n’avons pas fini de faire nos comptes, jeune homme, maintenant partez d’ici et laissez-nous travailler ! ordonna le professeur, en se retournant sans adresser le moindre regard à Lauren.

L’inspecteur Brame rangea sa paire de menottes et prit la jeune neurologue par le bras. Brisson leur emboîta le pas.

— Le moins que l’on puisse dire, reprit Granelli en remettant l’électrode au poignet d’Arthur, c’est que cette soirée est très originale.

Le ronronnement des appareils recouvrit le silence qui s’installa dans la salle d’opération. Le liquide anesthésiant descendit le long du tube de perfusion et entra dans les veines d’Arthur. Granelli vérifia la saturation des gaz sanguins et fit signe à Fernstein que l’intervention pouvait enfin commencer.

*

Lauren avait pris place à bord de la voiture banalisée de l’inspecteur Erik Brame, Brisson était monté dans celle du policier en uniforme. Au croisement de California Street, les deux véhicules se séparèrent. Brisson rentrait finir sa garde au San Pedro. Il viendrait signer sa plainte dans la matinée.

— Il était vraiment en danger ? demanda l’inspecteur.

— Il l’est toujours, répondit Lauren depuis la banquette arrière.

— Et ce Brisson y est pour quelque chose ?

— Ce n’est pas lui qui l’a projeté dans une vitrine, mais disons que son incompétence a aggravé la situation.

— Alors, vous lui avez sauvé la vie ?

— J’allais l’opérer quand vous m’avez arrêtée.

— Et vous faites ce genre de choses pour tous vos patients ?

— Oui et non, enfin essayer de les sauver oui, les enlever dans un autre hôpital, non.

— Vous avez pris tous ces risques pour un inconnu ? poursuivit l’inspecteur. Là, vous m’épatez.

— Ce n’est pas ce que vous faites tous les jours dans votre métier, prendre des risques pour des inconnus ?

— Si, mais moi je suis policier.

— Moi, médecin…

La voiture entra dans Chinatown, Lauren pria l’officier d’ouvrir la fenêtre, ce n’était pas vraiment réglementaire mais il accepta, ce soir il en avait assez du règlement.

— Ce type m’était très antipathique, mais je n’avais pas le choix, vous comprenez ?

Lauren ne répondit pas, la tête penchée à la fenêtre, elle respira l’air marin qui gagnait les quartiers est de la ville.

— J’aime cet endroit plus que tout, dit-elle.

— Dans d’autres circonstances je vous aurais emmenée manger le meilleur canard laqué du monde.

— Chez les frères Tang ?

— Vous connaissez l’endroit ?

— C’est ma cantine, enfin c’était, depuis deux ans je n’ai plus eu le temps d’y mettre les pieds.

— Vous êtes inquiète ?

— Je préférerais être avec eux dans la salle d’opération, mais Fernstein est le meilleur neurochirurgien de cette ville, alors non je ne devrais pas être soucieuse.

— Vous avez déjà réussi à répondre à une question seulement par oui ou par non ?

Elle sourit.

— Vous avez vraiment fait ce coup-là, toute seule ? reprit l’inspecteur.

— Oui !

La voiture se rangea sur le parking du 7 edistrict. L’inspecteur Brame aida Lauren à descendre du véhicule. Dès qu’ils entrèrent dans le commissariat, il confia sa passagère à l’officier de permanence.

Nathalia n’aimait pas passer la nuit loin de son compagnon, mais les heures entre minuit et six heures du matin comptaient double. Plus que trois mois et elle aussi prendrait sa retraite. Son vieux flic bourru lui avait promis de l’emmener faire ce grand voyage dont elle rêvait depuis tant d’années. À la fin de l’automne ils s’envoleraient pour l’Europe. Elle l’embrasserait sous la tour Eiffel, ils visiteraient Paris et ils partiraient à Venise pour s’unir enfin devant Dieu. En amour la patience a ses vertus. Il n’y aurait aucune cérémonie, ils entreraient simplement tous les deux dans une petite chapelle, la ville en comptait des dizaines.

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