Frédéric Dard - Les soupers du prince

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Les soupers du prince: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand Edouard, dit Doudou, devient Edouard I Sire, de grâce, écoutez-moi,
Je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi,
C'est à peu près la même affaire. (Pétition d'un voleur de Sa Majesté, attribuée à Lacenaire.)
Il est des gens à qui la vie réserve bien des surprises. Tenez, Édouard Blanvin, dit Doudou… Trente-deux ans, beau gosse ; passionné par les bagnoles. Et pas n'importe lesquelles s'iouplaît ! Des tractions avant qu'il bichonne amoureusement comme les petites nénettes qui « raffolent de sa gueule d'amour de gentil voyou ». Uniour, sa chère môman lui révèle qu'il est le fils du défunt prince de Montégrin. Doudou serait donc Edouard I
. De la banlieue grise au château d'opérette, il n'y a qu'un pas. Doudou le franchit allégrement. La grande vie commence. Les surprises et les ennuis !

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Il le rejoignit après avoir quitté sa combinaison et s’être lavé les mains.

Joulaf se tenait assis sur sa chaise habituelle, droit et immobile. Son regard fixe était, comme sa posture, celui d’un personnage de cire façon musée Grévin (rayon des assassins célèbres). Il n’eut pas un sourire en voyant apparaître son élève, serra brièvement la main qu’il lui tendait. La sienne était brûlante comme s’il avait été fiévreux.

— Vous allez bien ? questionna machinalement Édouard.

Le professeur eut un acquiescement vague et sortit le livre d’une serviette eczémateuse.

Il était vêtu des mêmes hardes que le jour où il s’était présenté, à croire qu’il n’en possédait pas d’autres. Son nœud papillon pendait comme une fleur flétrie et il y avait des traînées de sauce rouge sur l’un de ses revers.

Une carte à jouer cassée servait de marque-page à son livre : un huit de trèfle.

Il lut, de sa voix rouleuse de « r », un paragraphe de trois lignes. Ensuite, le traduisit laborieusement :

— « L’homme… entalonna son cheval qui partisit au troisième galop. Il se… pensait qu’il lui falloir retraper lé carrrrrose dou cardinal avance la nouit. »

Il tourna l’ouvrage vers le prince.

— Lise-le lentément ! lui ordonna-t-il.

Le prince soupira et se saisit du livre. Il fut sauvé par le gong du téléphone.

— Mlle Steven ! jeta Margaret qui mourait de jalousie chaque fois qu’Élodie appelait le prince.

— Allô ! fit la jeune femme. Vous n’êtes pas encore remonté sur le trône, beau monseigneur ?

Sa voix était bizarre, comme si elle avait trop bu.

— Pourquoi cette question ? fit Édouard.

— Parce que je ne vous vois ni ne vous entends, prince Édouard ; alors je bâtissais des hypothèses.

— Seriez-vous ivre ? demanda-t-il sèchement.

— Plus ou moins : disons à point ! J’ai eu un déjeuner avec un montreur et je m’y suis tellement plumée que j’ai vidé une bouteille de Château l’Angélus à moi toute seule.

— Qu’est-ce qu’un « montreur » ?

— Un type qui fabrique des montres, bien sûr !

Elle rit.

— Il veut me charger de la promotion de sa dernière création : une montre avec des incrustations de pierres précieuses qui ferait dégueuler un Arabe. Vous êtes chiche de passer me voir ?

— Pas aujourd’hui, trancha Édouard.

— Because ?

— Parce que vous êtes soûle.

Elle ne se fâcha pas.

— Alors, demain ?

— Demain non plus car vous aurez la gueule de bois !

— Vous êtes dur, fit-elle tristement.

— Je passerai après-demain, se radoucit le prince.

— Après-demain, j’ai peur d’avoir un rendez-vous impossible à remettre avec les Établissements Tampax. Bon Dieu, monseigneur, soyez chic : venez tout de suite, l’alcool m’a mise dans une forme olympique. Si vous n’avez jamais baisé une ligne à haute tension, mettez du caoutchouc sous vos chaussures et rappliquez !

— Je ne suis pas libre, déclara-t-il avec fermeté. Navré, Élodie.

Elle hurla :

— Hé ! ne raccrochez pas ! J’ai un cadeau pour vous.

— C’est très gentil, fit-il du même ton rogue.

— Figurez-vous que, ces dernières nuits, j’ai beaucoup pensé à vous. Je suis arrivée à la conclusion qu’il vous manquait quelque chose ; sans doute cela va vous paraître futile et cependant c’est très important.

— Qu’est-ce qui me manque ?

— Un parfum, monseigneur ; un bon parfum.

— Pourquoi, je pue ?

— Au contraire : vous sentez bon le mâle, d’autant que votre chevelure est riche en reflets roux. Mais un homme de votre qualité se doit de porter un parfum, et pas n’importe lequel. Je veux vous faire essayer « New York » de Patricia de Nicolaï ; c’est frais, avec des notes épicées, des fragrances animales. Vous venez le chercher ?

— Non.

— Prince de mon cul ! dit-elle.

Et elle raccrocha.

Édouard sourit, amusé par le désir exacerbé d’Élodie qui, joint à l’alcool, la poussait aux insultes.

Le professeur n’avait pas bronché ; ce type devait être capable de rester des heures immobile, en contemplation.

Sa présence lui devint intolérable et il décida de le congédier. Mais le téléphone retentit de nouveau. Il pensa qu’Elodie Steven le rappelait afin de s’excuser ; il s’agissait bien d’elle, mais elle ne s’excusa pas.

— Je vous parle de mon érotisme et j’oublie l’essentiel, dit-elle. Ça concerne la fête prévue pour vendredi. Quel genre de musique souhaiteriez-vous ?

— J’entends l’annuler, déclara Édouard.

— Le prince se fout de ma gueule ! L’annuler alors que les cartons sont partis depuis quinze jours et toutes les invitations acceptées !

— On trouvera une raison valable et on appellera les invités un à un pour les décommander.

Élodie piqua une crise.

— Le fait du prince, toujours, hé ? Pas en Suisse, monseigneur ! Ici nous ne sommes pas dans un pays de merguez ; ce qui est prévu s’accomplit, les caprices y sont très mal appréciés.

— Très bien, trancha Édouard, mettons que je n’aie rien dit.

— Bravo. Maintenant répondez à ma question : quoi comme musique ?

— La musique ? Je ne sais pas. Un truc pas cher !

Dmitri Joulaf sortit brusquement de sa prostration pour lever la main.

— Quoi ? lui demanda le prince.

— Musique ! fit l’autre. Moi, je ! Avec trrrois amis ! Magnifique forrrrmation. Musique tzigane ; trrrrès, trrrrrrès beau !

Édouard opina.

— Laissez tomber, fit-il à Élodie, j’ai ce qu’il nous faut.

Ce fut avec cette grande légèreté qu’il scella son destin.

32

Elle était persuadée qu’il reviendrait prochainement car il avait laissé pas mal de fourbi à lui dans les nouveaux wagons : un transistor, deux roues lenticulaires, une vue de Cuneo sur une tranche d’arbre, une tenue de cycliste glorifiant la maison Peugeot, une trousse de clés à rayons et une photographie montrant Fausto Coppi (le vrai) et Gino Bartali échangeant un bidon dans l’ascension d’un col.

Fatalement, il viendrait un jour ou une nuit récupérer ses trésors. Elle optait pour la nuit, le sachant couard, donc peu soucieux d’affronter les cuisances d’une rupture. Dans la perspective d’un retour nocturne, la madrée avait accroché une sonnette à l’intérieur de la porte, pour être réveillée s’il survenait pendant son sommeil.

La sonnette tinta le quatrième jour, à la pointe de l’aube. Rosine se leva prestement et sortit en chemise de nuit, les pieds dans ses savates harassées. Fausto restait sur le qui-vive dans l’encadrement du wagon.

La grosse femme lui sourit.

— Quand j’étais toute petite, mon père m’emmenait à la pêche. Il plaçait un grelot au bout de son sillon. Quand ça carillonnait, il se grouillait de ferrer et le poisson était pris. Salut, le champion, tu déménages ou tu changes de rue ?

Elle parlait léger, sur un rythme rapide et haché pour essayer de juguler sa colère. Elle ne voulait pas que leur histoire s’achève par une scène de femme jalouse.

— Alors, comme ça, tu as trouvé de la chair fraîche, Casanova ? Qu’est-ce qu’ elle fait ? Serveuse de bar ou vendeuse à Uniprix ?

Fausto parut réfléchir et, courageusement, laissa tomber :

— Je t’emmerde !

Elle le fouailla d’un sourire de pitié.

— Tu as la réplique fulgurante, champion ; tu aurais dû te faire avocat.

Il s’était muni d’un grand sac dans lequel il fourrait ses affaires.

— Tu as vu que mes travaux sont terminés ? À partir de maintenant, on n’appellera plus mon terrain « le chantier ».

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