Frédéric Dard - Les soupers du prince

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Les soupers du prince: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand Edouard, dit Doudou, devient Edouard I Sire, de grâce, écoutez-moi,
Je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi,
C'est à peu près la même affaire. (Pétition d'un voleur de Sa Majesté, attribuée à Lacenaire.)
Il est des gens à qui la vie réserve bien des surprises. Tenez, Édouard Blanvin, dit Doudou… Trente-deux ans, beau gosse ; passionné par les bagnoles. Et pas n'importe lesquelles s'iouplaît ! Des tractions avant qu'il bichonne amoureusement comme les petites nénettes qui « raffolent de sa gueule d'amour de gentil voyou ». Uniour, sa chère môman lui révèle qu'il est le fils du défunt prince de Montégrin. Doudou serait donc Edouard I
. De la banlieue grise au château d'opérette, il n'y a qu'un pas. Doudou le franchit allégrement. La grande vie commence. Les surprises et les ennuis !

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— Tu crois que ça peut attendre le mois prochain ? demanda Rosine qui venait de renouer avec la confiance.

Marie-Charlotte lui dissimula sa joie.

— J’essaierai de faire patienter pépère ; il nous a à la chouette. Ce serait autour du combien ?

— Je sais qu’il doit être en France le 10 pour une chose importante.

— O.K., je te tiendrai au courant.

Elle vit son compagnon debout devant le chantier et s’approcha de lui.

— C’est quoi, ce cirque ? questionna l’Asiatique.

— J’ai jamais pu le savoir, répondit Marie-Charlotte.

Se tournant vers sa tante, elle dit :

— Ça a l’air d’être terminé, ton grand bidule, non ?

— Oui, c’est terminé depuis aujourd’hui.

— Alors maintenant tu peux dire ce que c’est ?

Rosine haussa les épaules.

— Un rêve, répondit-elle ; une connerie. C’est tout ce que tu voudras, sauf ce que je voulais que ça soit !

* * *

Édouard s’était arrangé avec un carrossier pour qu’il lui loue un compresseur et le matériel nécessaire. Après avoir fait nettoyer la remise par Walter et Lola, il en avait obstrué les ouvertures avec de grandes feuilles de plastique transparent qui laissaient passer la lumière mais non les insectes, les pétales et duvets de plantes ainsi que les grosses poussières. Il avait désossé la vénérable Rolls, lui ôtant ses garnitures extérieures et intérieures. Maintenant la grosse voiture ressemblait à une gigantesque carcasse de crustacé.

Le prince travaillait en combinaison kaki, un masque de chirurgien devant les voies respiratoires, quand la silhouette de Gertrude se dessina derrière le plastique qui lui donnait un flou spectral.

Il souleva un pan de sa fermeture et l’accueillit dans son antre. La vieille femme fut impressionnée par le décor, les appareils, et surtout par la nouvelle apparence de sa royale automobile.

— Dans quel état l’as-tu mise ! s’exclama Gertrude. Tu es bien sûr de savoir la remonter ?

Il lui prit l’épaule pour la serrer contre lui, geste qui la ravissait.

— Ne vous inquiétez pas, mémé ; je suis un très bon artisan et votre tas de ferraille sera comme neuf en sortant de cette remise. Noire, cette Rolls ressemblait à un corbillard ; et encore, de nos jours, les corbillards sont-ils bordeaux !

— Tu comptes la repeindre de quelle couleur, mon garçon ?

— Je voulais vous en parler, mémé. Que diriez-vous d’un beau vert anglais, très sombre, avec un filet doré imperceptible au niveau des poignées de portes ?

— Ça pourrait être très bien, effectivement, admit Gertrude.

— C’est parti ! lança joyeusement Édouard. Quant au cuir des banquettes, je vais le nourrir avec une huile de ma composition.

Il frottait une aile de la Rolls avec un papier abrasif.

Elle admirait la clarté de ses gestes, leur efficacité. Les bons travailleurs se fatiguent moins qu’on ne le suppose, grâce à la parfaite précision de leurs mouvements.

— Ton autre grand-mère, à laquelle tu as fait plusieurs fois allusion, tu l’appelais aussi « mémé » ?

— Bien sûr ; ça vous dérange ? Vous aimeriez que je vous trouve un autre nom, tout neuf ?

— Pas du tout, je te l’ai déjà dit, j’adore « mémé ».

— Vous êtes probablement la seule princesse qui aura été appelée ainsi.

Elle s’attardait, heureuse de leur intimité dans cette ambiance d’atelier.

— L’autre, tu l’aimais beaucoup ?

— Mémé Rachel ? Oh ! oui. C’était un curieux personnage, dans son genre.

— Réponds sans réfléchir ! Tu l’aimais plus que moi ?

Cette puérile jalousie maternelle l’attendrit.

— Non, ma chérie. Vous, vous êtes unique, dans mon cœur comme dans la vie !

Il lui donna un chaste baiser sur la bouche, de ceux qu’ont pour leur mère les très jeunes enfants.

— Toi, je t’aime grand comme le soleil, assura-t-il, la tutoyant pour la première fois.

Walter grattait la surface lisse du plastique.

— Votre Majesté ! héla-t-il d’un ton sourd.

Il passa sa tête grise dans le local.

— Mgr le duc souhaiterait que Mme la princesse le retrouve à la bibliothèque, annonça le factotum ; il est en conversation avec le banquier de Madame et il y aurait d’importantes décisions à prendre.

Gertrude soupira :

— Ce vieil imbécile se noierait dans son potage !

Elle s’en fut rejoindre Groloff en maugréant.

Walter, que le travail du prince intéressait, s’attarda auprès de lui.

— Votre père aussi aimait la mécanique, d’après ce qu’on m’a raconté. Je crois que c’est un hobby royal. Vous pensez peindre l’écusson de votre famille sur la portière ?

— Et puis quoi encore ; une couronne ? plaisanta Édouard. Vous confondez Versoix avec Buckingham Palace, mon petit Walter.

— Si ceux qui ont le droit de faire des choses rares ne les font pas, qui donc les fera ? demanda sentencieusement Walter. C’est très beau, un écusson ; très poétique. Peut-être n’y aurait-il plus de reine en Angleterre si on avait supprimé les carrosses et les écussons !

Édouard lui posa la main sur l’épaule.

— Je vous aime beaucoup, Walter.

— J’aime énormément monseigneur, de mon côté, assura le domestique. D’ailleurs je serais incapable de travailler pour des gens que je n’aimerais pas.

— Comment trouvez-vous ma grand-mère ?

— Il y a un mot qu’un de mes petits-neveux répète sans arrêt, c’est « super ». Sauf le respect que je lui dois, je la trouve super.

Il ajouta, pensif :

— J’espère qu’elle va pouvoir tenir le coup.

— Qu’est-ce que vous entendez par là ? s’alarma le prince.

Le bonhomme hocha la tête :

— Quand les banquiers se déplacent, c’est jamais très bon.

— Vous pensez qu’elle a des problèmes financiers ?

— Je ne le pense pas : je le sais.

La nouvelle terrifia Édouard qui ne s’attendait pas à quelque chose de ce genre. Il s’imaginait qu’il existait en Suisse un trésor montégrin aux intérêts juteux dans lesquels on pouvait puiser sans compter. Cette notion de fortune inépuisable l’incitait à dépenser sans scrupules. La plupart des gouvernants chassés disposent généralement d’une hotte d’abondance qui adoucit leur exil.

— Et, selon vous, c’est grave ?

— Le château est hypothéqué à cent pour cent de sa valeur. Les créanciers regimbent et ce pauvre duc perd ses derniers cheveux à jongler. Si le sous-directeur de la B.C.G. s’est dérangé en personne, c’est que le plancher est crevé, comme on dit chez nous.

Le prince fit une revue en accéléré des fêtes qu’il avait données, de la garde-robe qu’il s’était constituée et eut honte. Gertrude payait les notes sans broncher, ne lui faisait aucune réflexion pour l’engager à calmer ses folles dépenses. Elle entendait qu’il vécût sa vie princière à plein régime, quitte à s’endetter au-delà de toute raison.

— Merci de m’avoir parlé, Walter, fit-il.

— Surtout ne dites pas à la princesse que…

— Soyez tranquille, je ne suis pas un mouchard.

Le domestique quittait le local de peinture quand il vit arriver le professeur du prince. Il annonça sa venue à Édouard.

— Conduisez-le à ma chambre, je viens tout de suite.

Pour lui, ces cours représentaient un pensum. Il n’aimait ni la langue montégrinoise, ni l’homme qui la lui enseignait. Dmitri Joulaf, musicien de son état, n’avait pas beaucoup de notions pédagogiques. Ses leçons consistaient à faire apprendre à son élève des phrases entières après lui en avoir fourni la traduction. Il ne semblait pas très bien maîtriser la grammaire et Édouard se persuadait que le racleur de violon commettait en parlant sa langue originelle, des fautes pareilles à celles qui lui échappaient quand il employait le français.

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