Frédéric Dard - Les soupers du prince

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Les soupers du prince» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1992, ISBN: 1992, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Современная проза, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les soupers du prince: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les soupers du prince»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Quand Edouard, dit Doudou, devient Edouard I Sire, de grâce, écoutez-moi,
Je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi,
C'est à peu près la même affaire. (Pétition d'un voleur de Sa Majesté, attribuée à Lacenaire.)
Il est des gens à qui la vie réserve bien des surprises. Tenez, Édouard Blanvin, dit Doudou… Trente-deux ans, beau gosse ; passionné par les bagnoles. Et pas n'importe lesquelles s'iouplaît ! Des tractions avant qu'il bichonne amoureusement comme les petites nénettes qui « raffolent de sa gueule d'amour de gentil voyou ». Uniour, sa chère môman lui révèle qu'il est le fils du défunt prince de Montégrin. Doudou serait donc Edouard I
. De la banlieue grise au château d'opérette, il n'y a qu'un pas. Doudou le franchit allégrement. La grande vie commence. Les surprises et les ennuis !

Les soupers du prince — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les soupers du prince», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Oh ! non : c’est maintenant que tu l’es, assura Édouard. Quelque chose, chez toi, fait peur au premier abord. Et cependant, une petite fille c’est si touchant, si merveilleux…

— Si je comprends bien, pour mon vélomoteuur, c’est râpé ?

— Je ne vends pas de vélomoteurs ; comme tu le vois, je suis spécialisé dans les vieilles Citroën.

Banane qui écoutait en enfilant sa combinaison proposa :

— Si vous voulez, je peux vous prêter celui de ma frangine ; elle n’est pas près de pouvoir s’en servir.

— Si tu le lui prêtes, tu ne le reverras plus, déclara Édouard.

Marie-Charlotte vit rouge.

— Il me plume, ce grand con, à la longue ! Cette façon de me chambrer, de m’insulter ! Mais qui es-tu, garagiste de mon cul, pour te permettre de me traiter ainsi ?

Dans sa colère, son strabisme s’accentuait et ses yeux noirs se rapprochaient de l’arête du nez. Blanvin y lut une haine si intense qu’elle le terrifia.

« Une bête nuisible ! » songea-t-il.

La sonnerie téléphonique rompit la tension. C’était le propriétaire de la 11 A sport qui demandait des nouvelles de sa voiture.

— Elle est prête, monsieur Maubuisson ; mon apprenti vient de la vérifier.

Il interrogea Banane du regard, le jeune homme lui indiqua que tout fonctionnait bien.

— Vous pouvez passer la prendre !

L’autre lui dit qu’il n’avait personne à disposition pour l’emmener au garage, mais que si, par contre, on lui livrait sa voiture, il raccompagnerait le convoyeur.

— Je vous l’apporte tout de suite, promit Édouard.

Banane fit le pare-brise de l’auto sans qu’on eût à le lui demander, cependant que Blanvin étalait du papier sulfurisé sur le siège conducteur pour le protéger des éventuelles souillures de sa combinaison de travail.

Marie-Charlotte le regardait s’activer et le trouvait beau, malgré l’antipathie qu’il lui inspirait.

Avant de démarrer, il lança :

— Je te dis au revoir au cas où, comme je l’espère, tu ne serais plus là quand je reviendrai.

— Quel dégueulasse ! dit-elle à Banane.

— Oh ! non, protesta avec dévotion Selim ; il n’y a pas plus chic type que lui, mais il aime taquiner.

Elle se dirigea vers l’escalier de bois.

— C’est là qu’il habite ?

En la voyant s’y engager, Banane craignit qu’elle ne se livrât à quelques représailles et lui emboîta le pas. Pourtant son attitude ne trahissait rien de belliqueux.

Elle examina le petit logement avec le sourire.

— Oui, fit-elle, je l’imagine bien là-dedans : c’est propre, pauvre mais coquet ; tu ne sais pas, ton patron ? Il me fait penser à un séminariste. Je le verrais bien agenouillé sur le tapis pour prier.

— Là, vous mettez à côté de la plaque : c’est pas son style.

— Si ! Dans sa tête, c’est son style ; tu peux me faire confiance quand je juge quelqu’un : je suis infaillible. Tu ne me crois pas ?

Il souriait.

— Pourquoi pas ? fit-il.

Elle s’approcha.

— Si tu te laissais pousser la moustache, tu ressemblerais à Omar Sharif jeune. Tu l’as vu dans Docteur Jivago ? Superbe.

Banane ne l’avait pas vu.

— Embrasse-moi ? ordonna-t-elle.

Il eut l’air tout à coup si godiche qu’elle prit le fou rire.

— C’est mon jeune âge qui te paralyse ? Te fie pas aux apparences : j’ai mille ans !

Elle se dressa sur le bout des pieds pour atteindre sa bouche et lui donna un baiser ardent, frétillant, incisif, qui bouleversa le jeune Maghrébin. Tout en l’embrassant, elle vérifiait, plus bas, si son émoi se « diffusait » bien.

— Je savais que t’en avais une de première ! murmura-t-elle lorsque les nécessités respiratoires les contraignirent à se séparer.

D’un grand geste expert, elle écossa la salopette sur toute sa hauteur, puis dégrafa le pantalon.

Selim était confondu par sa hardiesse et sa maîtrise. Il prit le voluptueux parti de s’abandonner aux initiatives de Marie-Charlotte, et connut un moment de grande qualité.

— C’est vrai que tu peux me prêter une mobe ? demanda-t-elle quand ce fut terminé.

— Puisque je te le dis !

— Pourquoi ne s’en sert-elle plus, ta sœur ?

Il lui raconta l’accident et le gros traumatisme crânien qui en avait résulté. La fillette repensa au chauffeur de taxi qu’elle avait enterré. Elle entendait le choc de l’appareil contre la tempe du bonhomme. Un seul coup avait suffi, violent, mais inattendu. Elle n’avait pas voulu l’estourbir. Un accident ! Ç’avait été stupide comme un accident. Il y a l’instant normal qui précède, et puis la chose qui intervient et modifie tout. Un passage immédiat du quotidien au drame ; de la vie à la mort.

— Elle va mieux ? questionna Marie-Charlotte distraitement.

— Oui, elle récupère. Ça s’opère par paliers. Depuis sa sortie du coma elle redevient lentement elle-même.

Ils redescendirent. Le Solex était resté au garage, derrière une pile de pneus. Sa roue arrière avait perdu deux ou trois rayons dans l’accident et le garde-boue ne tenait plus.

— Si vous avez un quart d’heure, je le répare tout de suite, assura Banane.

— O.K., mais pourquoi tu ne me tutoies pas ?

Il fit la moue.

— Peut-être parce que vous êtes très jeune.

— Ça ne m’a pas empêchée de te pomper comme une grande ! Tu as aimé ?

Il acquiesça.

— On recommencera ?

Nouveau signe de tête « emprunté ».

— T’es sympa, beau et sympa. Je voudrais que la France devienne arabe.

— Quelle idée !

— Pour que les Français en finissent avec leur con de passé ! On ne fait rien de bon sur du vermoulu. Tu m’aimes déjà un peu ?

— Je crois.

— Ça te fait quoi ?

— Peur.

— Je comprends. Eh bien ! moi, je ne t’aime pas ; je n’aimerai jamais personne !

— Vous ne pouvez pas dire cela à votre âge.

— Si. Je n’aimerai personne parce que je veux rester forte toute ma vie.

— Vous n’aurez jamais d’enfants ?

— Surtout pas ! Ces minables qui te chient dessus quand ils sont petits et qui te pissent contre quand ils sont grands, merci bien !

Il se mit à réparer le Solex en conscience. Elle admirait son habileté. Il semblait donner du génie aux outils.

Bientôt, il fit tourner le pédalier en tenant l’engin soulevé. La roue produisait un frisson de mécanique bien réglée.

— Vous savez vous en servir ?

— Quelle question ! Tu me prends pour une fille de plouc ! Tu ne veux vraiment pas que je te le paie ? Il a raison, Édouard : probable que tu ne le reverras jamais. Avec moi, tu sais…

— Si vous le perdez, vous me le paierez car il est à ma sœur.

— D’accord, on dit ça.

Elle enfourcha le Solex, lui adressa un clin d’œil salace et disparut.

* * *

En fin de journée, Édouard acheta du céleri rémoulade, un poulet froid, des cornichons et des flans dans des barquettes d’étain avant de se rendre chez Édith Lavageol. Il ne l’avait pas revue depuis sa nuit chez elle et il fantasmait sur le sexe aux lèvres généreuses de l’institutrice. Rien ne le comblait davantage qu’un désir puissant, c’était déjà le début de l’acte de chair et cette période obsessionnelle préparait la rencontre.

Lorsqu’il parvint chez elle, il vit une voiture immatriculée dans la Loire devant la grille de son pavillon. Discret, Édouard attendit près d’une demi-heure à distance, puis, comme personne ne se montrait, il alla appeler Édith d’une cabine publique. Elle lui apprit, d’un ton qui celait mal son embarras, que sa mère et son beau-père venaient de débarquer chez elle à l’improviste et qu’elle ne pouvait le recevoir.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les soupers du prince»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les soupers du prince» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les soupers du prince»

Обсуждение, отзывы о книге «Les soupers du prince» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x