Frédéric Dard - Les soupers du prince

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Les soupers du prince: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand Edouard, dit Doudou, devient Edouard I Sire, de grâce, écoutez-moi,
Je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi,
C'est à peu près la même affaire. (Pétition d'un voleur de Sa Majesté, attribuée à Lacenaire.)
Il est des gens à qui la vie réserve bien des surprises. Tenez, Édouard Blanvin, dit Doudou… Trente-deux ans, beau gosse ; passionné par les bagnoles. Et pas n'importe lesquelles s'iouplaît ! Des tractions avant qu'il bichonne amoureusement comme les petites nénettes qui « raffolent de sa gueule d'amour de gentil voyou ». Uniour, sa chère môman lui révèle qu'il est le fils du défunt prince de Montégrin. Doudou serait donc Edouard I
. De la banlieue grise au château d'opérette, il n'y a qu'un pas. Doudou le franchit allégrement. La grande vie commence. Les surprises et les ennuis !

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Comme il se taisait encore, elle monta le ton :

« — Vous m’entendez ou quoi, vieux con ? »

« — Oui, oui ! » s’empressa le maire.

« — Alors réagissez, bordel ! Stopper l’enquête ne sera pas facile : il va falloir que je me rétracte en partie, mais je trouverai. De votre côté, vous prenez en charge l’histoire de la source (elle pouffa en évoquant la crédulité de Rosine) et vous me donnez cent mille francs en liquide à titre de dédommagement. »

« — Comment ! sursauta Nivolas. Qu’est-ce que c’est que ça ? Cent mille francs ! »

« — C’est donné, si vous réfléchissez que je peux briser votre vie. Je taxe votre conduite, mon gros. Non seulement vous m’avez violée, mais vous avez blousé ma tante. »

« — Violée, c’est vite dit ; tu étais consentante ! »

« — Consentante ! Après avoir confié à la bistrote que j’avais peur ? »

À l’évocation de la scène, elle rit dans les pénombres de l’aube. Elle tenait le couteau par le manche, la bougresse. Le lendemain, il lui remettait une enveloppe rebondie en cachette de sa tante, jurait que la Compagnie des Eaux ne se livrerait à aucune poursuite, la commune prenant en charge les travaux de réfection ainsi que la facture de la flotte perdue. De son côté, elle déclara au brigadier qu’en fait le maire ne l’avait pas pénétrée mais qu’il s’était simplement « soulagé » devant elle. Sciemment, Marie-Charlotte reprenait son petit air pervers, si bien que le gendarme, troublé par cette volte et soucieux de ne pas s’engager dans une croisade tapageuse contre un personnage important de la contrée avait préféré en rester là. La complaisance dont Rosine avait fait preuve avec lui n’était pas étrangère à son renoncement.

Le pas s’était éloigné en direction des terrassements et elle n’entendait plus rien. Elle se leva sans bruit, prit ses sandales et sortit en entrouvrant à peine la porte coulissante.

Le temps était gris sous le restant de nuit. Rien ne brillait au ciel et l’on voyait encore luire les lampadaires de la grand-route, au loin, en contrebas.

La première chose qu’elle aperçut, ce fut une voiture à quelque distance ; au-dessus du pare-brise le mot « Taxi » était resté éclairé. Marie-Charlotte perçut un bruit d’éboulis dans la direction opposée. Elle chaussa ses sandales de cuir et s’avança vers l’excavation. Elle découvrit alors le gros chauffeur bourru qui avait conduit sa tante à Paris, le jour où Rosine l’avait emmenée. Il paraissait plus trapu que la première fois, dans sa veste de cuir râpé. Sa casquette démodée était rejetée derrière sa tête pour lui permettre d’utiliser un appareil photographique. Il prenait photo sur photo. Le grignotement du chargeur retentissait dans l’air immobile du petit matin.

Une bouffée de colère s’empara de la gamine et elle se dirigea le plus silencieusement qu’elle le put vers le bonhomme. Elle portait sa tenue de nuit : un slip et un tee-shirt qui flottait sur ses cuisses maigrichonnes.

Lorsqu’elle fut très proche du photographe, elle l’interpella :

— Qu’est-ce que vous fabriquez ?

Le taxi se retourna, vit la fille et, la jugeant peu digne d’intérêt, continua de prendre des clichés.

— Je vous demande ce que vous faites ! cria Marie-Charlotte.

— Un dossier ! répondit-il.

— Un dossier pour quoi ?

— Pour mes collègues de la municipalité. Le maire est en train de nous endormir avec cette affaire de canalisation saccagée. Il prétend faire supporter à la commune le prix de cette déprédation. D’autre part, aucun permis n’a été délivré concernant ces travaux.

Il se tut car une furie en petite culotte venait de se précipiter sur lui et de saisir la dragonne de son appareil. Elle le lui arracha des mains.

— Rends-moi ça tout de suite ! fulmina le taxi.

— Quand j’aurai récupéré la pellicule ! fit-elle. Vous êtes sur une propriété privée et je vous interdis de prendre des photos !

Il voulut récupérer son bien ; d’une cabriole de chevrette, elle se mit hors de sa portée.

— Ça va mal aller ! vociféra le « bourru » en s’approchant.

Pour le tenir à distance, elle décrivit des moulinets avec l’appareil.

— Casse-le et tu verras cette avoinée ! gronda le chauffeur de taxi.

Il risqua un bond en avant afin de saisir la courroie, rata son geste, trébucha, et la grosse boîte noire heurta sa tempe à toute volée. L’homme tomba d’un seul coup. Marie-Charlotte cessa de faire tournoyer le lourd Kodak. Il pendait maintenant au bout de son bras et lui paraissait soudain très lourd.

Elle attendit un instant, complètement sidérée de le voir gésir dans une totale immobilité. Rien en lui ne bougeait : ni ses membres ni son visage.

« Putain, soupira-t-elle, je ne l’ai tout de même pas tué ! »

Elle s’accroupit devant sa victime et fit des gestes qu’elle avait souvent vu accomplir dans les films : elle palpa la gorge du chauffeur, puis son poignet, chercha enfin les battements de son cœur avec la main glissée sur sa poitrine. Cet attouchement lui donna un spasme. Elle faillit vomir tant le contact de cette peau tiède sur laquelle végétaient des petites touffes de poils l’incommodait. Rien !

« Il est vraiment mort ! Mais comment ça se peut ? Juste un coup à la tempe ! »

Elle repensait à des combats de boxe télévisés au cours desquels les adversaires se martelaient le visage sans même tituber.

« Oh ! la merde ! Me voilà dans de jolis draps ! »

Elle frappait la terre visqueuse à coups de talons rageurs.

Pendant qu’elle s’agitait, des idées s’organisaient dans sa tête de « surdouée ». Elle consulta sa Swatch. Six heures cinq ! Elle trotta jusqu’au bulldozer et le mit en marche.

Il lui fallut un quart d’heure pour creuser un trou profond d’environ cinq mètres dans le flanc de la cuvette. Les énormes dents de la pelleteuse mordaient facilement la terre humide. De temps à autre, elle regardait les abords du chantier depuis sa cabine, mais l’univers paraissait vide et nulle vie, même animale, ne se manifestait. Saisir le corps du chauffeur avec la mâchoire d’acier lui prit du temps car il retombait, étant mal assuré dans la benne ouvrante. Enfin elle parvint à l’enfouir dans le trou. Avant de reboucher ce dernier, elle s’en fut inspecter l’endroit où l’homme venait de mourir. Un instant, elle eut la convoitise de conserver son appareil, mais c’eût été follement imprudent, aussi alla-t-elle le jeter dans la fosse ainsi que sa casquette. Après quoi elle reboucha le trou. Tout en tassant la terre, elle se demandait ce qu’elle ferait de la voiture. Elle savait conduire, ayant volé force bagnoles, seulement elle ne pouvait guère affronter la circulation en plein jour !

« L’enterrement » achevé, elle alla à l’auto. Son cœur se serra lorsqu’elle constata que le type avait conservé la clé de contact. Heureusement, elle savait raccorder les fils.

Bientôt elle quitta les abords du wagon. Elle se tenait presque debout pour pouvoir atteindre les pédales et conduisait lentement. Parvenue au bout de leur chemin, elle obliqua sur la droite, en direction de la forêt.

« Pourvu que je ne rencontre personne ! Si quelqu’un me voit conduire ce bahut, tout est foutu ! »

À l’abri des arbres, elle se sentit davantage rassurée. Au sein du bois, la nuit durait encore. Marie-Charlotte continua d’emprunter le chemin aux profondes ornières sur lequel le taxi tanguait. Elle s’était promenée par ici, quelques jours auparavant, et savait que la forêt cessait bientôt. Ensuite, le chemin devenait l’affluent d’une route dite « panoramique », ainsi qualifiée parce qu’elle dominait une vallée. Elle choisit de l’emprunter sur la gauche. Il convenait d’éloigner le plus possible l’automobile du chantier où elle avait inhumé le corps.

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