Frédéric Dard - Les soupers du prince

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Les soupers du prince: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand Edouard, dit Doudou, devient Edouard I Sire, de grâce, écoutez-moi,
Je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi,
C'est à peu près la même affaire. (Pétition d'un voleur de Sa Majesté, attribuée à Lacenaire.)
Il est des gens à qui la vie réserve bien des surprises. Tenez, Édouard Blanvin, dit Doudou… Trente-deux ans, beau gosse ; passionné par les bagnoles. Et pas n'importe lesquelles s'iouplaît ! Des tractions avant qu'il bichonne amoureusement comme les petites nénettes qui « raffolent de sa gueule d'amour de gentil voyou ». Uniour, sa chère môman lui révèle qu'il est le fils du défunt prince de Montégrin. Doudou serait donc Edouard I
. De la banlieue grise au château d'opérette, il n'y a qu'un pas. Doudou le franchit allégrement. La grande vie commence. Les surprises et les ennuis !

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— D’accord.

— Je reviendrai demain.

Elle lui flanqua un regard de mille volts dans la figure.

— Dites-moi à quelle heure, je m’arrangerai pour être seule.

Il eut quelque mal à avaler sa salive.

— Vers dix heures, ça joue ? Je viendrai seul, aussi.

Elle eut un doux sourire plein d’indulgence et de promesses.

— D’ici là, il y a une chose que je vous demanderai de faire, c’est de téléphoner au maire pour le mettre au courant ; qu’il commence à faire dans son froc, ce fumier.

— Comptez sur moi. Vous voulez qu’on l’appelle de la voiture ?

— Vous êtes un amour, ça ne me déplairait pas d’assister à ça !

Ils prirent place dans la Juvaquatre bleue frappée aux armes de la Gendarmerie Nationale.

Pendant qu’ils téléphonaient à Nivolas, Édouard survint au volant de la nouvelle 7 B. Il eut un haut-le-corps en découvrant Rachel et Marie-Charlotte en « douteuse » compagnie d’un jeune gendarme. Il stoppa son véhicule à bonne distance, le laissant derrière un transformateur et s’avança. Cela faisait des années qu’il n’avait vu Marie-Charlotte et il conservait le souvenir d’une fillette pénible, au regard effronté.

— Comment se fait-il que tu sois ici ? lui lança-t-il de loin.

Elle vint au-devant de lui, déjà chatte, enveloppante, œil de velours.

Ils s’embrassèrent. Marie-Charlotte expliqua à son cousin que Rosine avait décidé de la prendre quelque temps au chantier pour la changer d’air. Édouard qui avait entendu parler de ses frasques, demanda, montrant le gendarme :

— Tu as des problèmes ?

— On te racontera quand ils seront partis !

Il vint embrasser Rachel qui présentait un visage de bois. Elle le voulait inexpressif, mais il trahissait cependant une vive hostilité. La présence de la petite pécore lui gâchait la vie. Elle avait espéré qu’elle s’était enfuie, mais en la voyant réapparaître avec les gendarmes, elle comprenait que des maléfices s’accumulaient sur Rosine et sur elle.

Le jeune pandore eut un bref salut militaire.

— Je suis Édouard Blanvin, le fils de la maison, se présenta l’arrivant en désignant le wagon. Quelque chose ne va pas ?

L’interpellé hocha la tête sans répondre. Il ôta son képi pour essuyer avec son mouchoir le cercle de cuir garnissant le bord intérieur.

Édouard s’accroupit devant les genoux de la vieille femme.

— Tu n’as pas l’air en forme, mémé ?

— T’as déjà vu des vieillardes infirmes qui soient en forme, toi ?

Elle fit une grimace en direction de Marie-Charlotte pour signifier à son petit-fils que c’était la présence de l’adolescente qui la contrariait.

Rosine sortit de la Juvaquatre, rouge et ravie. Elle avait pris un pied d’enfer à entendre les vociférations du maire, ses protestations et puis ce brusque silence quand le brigadier avait parlé du mouchoir. Comme il ergotait pauvrement, avant que sa nature de père fouettard ne reprenne le dessus ! Il gueulait au coup monté, à la calomnie, jurait qu’il ne se laisserait pas faire et qu’il aurait la peau de tout le monde ! Conseillait au brigadier de penser à sa carrière qu’une affaire aussi tordue risquait de faire capoter. Il l’avait en sympathie et ça lui ferait mal aux seins qu’il se cassât les reins sur une telle ignominie. Il conjura le gendarme de ne souffler mot de l’histoire à quiconque avant d’avoir eu une conversation avec lui.

La Juvaquatre repartit bientôt. Rosine avait prodigué les caresses qui convenaient, elles constituaient des arrhes versées sur leur rencontre du lendemain.

Maintenant, elle ne pouvait s’empêcher d’admirer l’audace et le sang-froid de Marie-Charlotte.

Elle rejoignit le trio et embrassa Édouard.

— Chapeau ! lança-t-elle à la gamine, tu iras loin ! Le coup du mouchoir, c’était prémédité ?

— Qu’est-ce que tu crois, tantine ? Et l’arrêt au bistrot également. Ton sale mec ne m’inspirait pas confiance, j’étais certaine qu’il allait nous blouser.

— On me raconte ou me laisse mourir idiot ? s’impatienta Édouard.

Sa mère lui prit le bras et l’entraîna vers le chantier, ce qui déchaîna la colère de Rachel.

— Merci pour elle ! leur lança la vieille femme. J’en ai plein le cul de jouer les potiches cassées. Foutez-moi à l’hospice, bordel, que je rigole un peu !

Marie-Charlotte approcha sa bouche de l’oreille blanche de mémé. Une oreille de morte où le sang ne passait plus et qui se décomposait de l’intérieur.

— Tu la fermes, sorcière, sinon j’enfonce une betterave dans ta sale gueule, sans enlever la terre qui est après !

Foudroyée par une telle apostrophe, Rachel se tut et dévisagea l’adolescente.

— Fais pas ces yeux, espèce de vieux candélabre, fit Marie-Charlotte, et inutile de gueuler au charron pour ameuter la grosse et son grand glandeur, tu le paierais trop cher ! Tu as l’âge où, quand on n’est pas encore mort, faut savoir s’écraser ; quand on existe à peine, on se fait inexistant. C’est ma manière de voir les choses, je suis une surdouée !

Elle s’était assise au pied du fauteuil voltaire et jouait aux osselets avec des petits cailloux. Son discours ne s’adressait pas vraiment à Rachel ; c’étaient des mots qui sortaient d’elle, une extériorisation quasi involontaire du ferment de haine qui l’habitait.

— Tu pues, ajouta-t-elle. Tu pues, mais y a rien à tenter pour atténuer l’odeur. On te briquerait la carcasse à la lessive Saint-Marc, tu puerais encore. C’est pas seulement ta viande qui fouette, c’est ton âge. Un vieux, y a plus rien à espérer, plus rien à tenter ; moi, si les petits cochons ne me bouffent pas avant, à trente ans je me bute, j’ai pas envie d’aller plus loin. À quoi ça servirait d’être une surdouée si c’est pour exister aussi longtemps que les autres ?

Elle cessa de débiter ses délires en voyant revenir le couple. Édouard semblait furieux. Pour la première fois de sa vie, il venait de traiter Rosine de maquerelle.

— Utiliser une gamine perverse pour éviter de payer tes conneries, c’est inconcevable ! Tu vas voir comment tout ça va dégénérer, à présent que tu as allumé la mèche !

Profondément choqué par la basse manœuvre de Rosine, il l’imaginait dans sa cellule d’autrefois, macérant dans un univers libidineux, à parler la langue mauvaise des détenues, à rire grassement d’allusions grossières, et — qui sait ? — , se livrant peut-être à des attouchements avec sa compagne de détention pendant que les marmots dormaient ?

« Ma mère est une pute ! Une femme sans moralité ! »

Et lui-même, qu’était-il ? N’achetait-il pas des voitures à la provenance plus que douteuse afin de les maquiller ? En aurait-il fallu beaucoup pour qu’il basculât dans l’arnaque ? S’il n’avait été préservé par son hobby des tractions avant et son amour de la mécanique, où en serait-il aujourd’hui ?

Rosine restait indécise. L’affolement de Dieudonné Nivolas la rassurait, mais elle redoutait que le trop zélé brigadier, conseillé par ses supérieurs, n’enclenche le processus irréversible qui conduirait à un procès tapageur et l’obligerait à quitter la contrée.

— Ta petite pute de nièce ressemble à une vipère, avec ses yeux pincés de chaque côté de son nez. Tu vas la rembarquer d’urgence, au besoin je la reconduirai chez Nine. C’est de la saloperie en branche, cette gosse. Tout en elle sue la malfaisance. Tu t’en rends compte ou pas, Rosine ?

Elle restait immobile, silencieuse mais donnait raison à son fils intérieurement.

— Drôle de complice que tu es allée pêcher là, reprit le garçon qui ne parvenait pas à se vider de sa rancœur. Ma parole, tu perds la tête au bord de ton trou plein de flotte ! Tu peux enfin me dire ce que tu maquilles dans ce terrain ?

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