Frédéric Dard - Les soupers du prince

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Les soupers du prince: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand Edouard, dit Doudou, devient Edouard I Sire, de grâce, écoutez-moi,
Je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi,
C'est à peu près la même affaire. (Pétition d'un voleur de Sa Majesté, attribuée à Lacenaire.)
Il est des gens à qui la vie réserve bien des surprises. Tenez, Édouard Blanvin, dit Doudou… Trente-deux ans, beau gosse ; passionné par les bagnoles. Et pas n'importe lesquelles s'iouplaît ! Des tractions avant qu'il bichonne amoureusement comme les petites nénettes qui « raffolent de sa gueule d'amour de gentil voyou ». Uniour, sa chère môman lui révèle qu'il est le fils du défunt prince de Montégrin. Doudou serait donc Edouard I
. De la banlieue grise au château d'opérette, il n'y a qu'un pas. Doudou le franchit allégrement. La grande vie commence. Les surprises et les ennuis !

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Les enquêteurs ne devaient pas penser un instant que le taxi était passé chez Rosine. Pour cela, il n’y avait qu’une solution : mettre de la distance entre la voiture et le terrain.

Depuis la route panoramique, la vue portait loin. La voie restait déserte. Quelques kilomètres plus loin, une odeur pestilentielle saisit Marie-Charlotte à la gorge.

Elle décela alors une cimenterie à l’horizon et sut dès lors ce qu’il lui restait à faire. Le temps pressait. L’usine de ciment ne devait guère reprendre son activité avant une heure, peut-être davantage.

Elle emprunta un chemin en lacet qui descendait vers la fabrique et l’atteignit plus vite qu’elle ne l’estimait. Une barrière peinte en rouge et bleu interdisait dérisoirement l’accès des bâtiments.

À gauche du contrepoids, on avait ménagé un passage pour les piétons et les cyclistes, il s’était élargi à l’usage, et comme Marie-Charlotte se moquait de la carrosserie, elle put entrer sans trop de mal.

Elle redoutait quelque veilleur de nuit, mais personne n’apparut.

Son calme l’impressionnait.

« J’ai l’âme bien trempée, comme disent ces cons. »

Lentement, elle contourna d’immenses bâtiments qui lui paraissaient tomber en désuétude. L’odeur de charogne devenait de plus en plus pénétrante.

« Si ça se trouve, cette fabrique ne fonctionne plus. »

Au-delà des bâtiments s’élevaient des pyramides de poudre grise. Elle décrivit un grand cercle pour les contourner. Elle choisit la plus éloignée et accéléra à fond pour se lancer contre.

Le choc fut brutal et l’étourdit. Elle s’attendait à un contact moelleux et trouvait une masse qui, sans être vraiment solide, offrait de la résistance. En un instant, elle n’y vit plus clair, l’avant de l’auto disparaissant sous un éboulis. Elle s’était à ce point ancrée dans la pyramide qu’elle ne pouvait plus ouvrir sa portière. Elle passa à l’arrière du véhicule et se mit à secouer la porte de droite. À force de s’escrimer, elle gagna une quinzaine de centimètres de battement, sa taille fine lui permit de s’extraire.

Elle sentait une énorme bosse gonfler son front. La poudre pénétrait dans sa gorge, ses poumons, la faisant tousser. Elle eut, malgré ses ennuis, la satisfaction de constater que le taxi s’était presque entièrement incrusté dans la pyramide et qu’il suffisait de faire couler les résidus malodorants sur l’arrière de l’auto pour qu’elle échappe aux regards superficiels.

Il lui fallut environ deux heures pour regagner son gîte ; elle courut presque tout le temps, s’arrêtant parfois pour s’allonger sur de l’herbe ou de la mousse, puis repartant avec l’allure souple et inquiétante d’une bête malfaisante.

Avant de retrouver le wagon, elle s’arrêta à un ruisseau, se dévêtit pour se nettoyer et battre ses hardes maculées de poussière blanche.

Marie-Charlotte suivait son chemin de haine avec une sorte d’instinct infaillible.

« Je n’aurai jamais peur de rien ! » décida-t-elle.

10

Banane était parti essayer un cabriolet 11 A dont il venait de réparer le parallélisme ; cette vérification constituait pour le jeune Maghrébin une récompense. Il tenait son coude gauche à l’extérieur et prenait une attitude détachée quand il traversait les agglomérations. Lorsqu’il voyait des filles, il leur lançait deux petits appels mutins. Généralement elles ne réagissaient pas, non parce qu’il était arabe, mais parce que, pour elles, l’auto dans laquelle il se déplaçait était un clou, une guimbarde d’un autre âge dans laquelle pour rien au monde elles auraient accepté de monter. Il savait leur mépris pour ses chères tractions et le considérait comme une infirmité. Il éprouvait l’apitoiement que vous inspire quelqu’un ne partageant pas vos convictions religieuses ni l’admiration que l’on porte à un génie de l’Art.

Comme il approchait du garage, il aperçut une gamine chaussée de santiags et moulée dans un jean écorché de partout. L’idée lui vint qu’elle était la petite cousine dont Blanvin lui avait parlé (en termes peu flatteurs) et il stoppa à sa hauteur.

— Je suis Selim, l’ouvrier d’Édouard, se présenta-t-il ; vous êtes la petite que Mme Rosine a ramenée de Paris ?

— Comment l’avez-vous su ?

— Le pif ! plaisanta Banane.

Il ouvrit la portière du côté passager pour l’inviter à prendre place. Marie-Charlotte ne se fit pas prier.

— J’adore ces vieilles voitures, dit-elle, elles ont une âme.

La remarque rendit Banane heureux.

— Généralement, les filles tordent le nez dessus ; elles préfèrent les tires d’aujourd’hui.

— Parce que ce sont des connasses, trancha la petite. Celle-ci sent bon le vieux cuir. C’est pas une odeur bidon. Il paraît que les Anglais ont un produit spécial pour parfumer l’intérieur des Rolls, leur donner l’odeur du cuir, j’ai lu ça dans une revue.

— Ce sont des têtes de nœud, affirma Banane. Pourtant ils ont réalisé des chouettes bagnoles dans le passé : M.G., Triumph, Morgan, Jag, Aston Martin… Les temps ont changé, les Japonais sont venus foutre la merde. Dans vingt ans, il n’existera plus que deux fabricants de voitures sur la planète !

— Montre-moi ton pouce ! demanda Marie-Charlotte.

— Pourquoi ?

Elle saisit la main qui venait de quitter le volant et l’étudia.

— La vache ! Cette spatule ! Tu dois avoir une queue d’enfer ! Le pouce, ça ne trompe pas.

Interloqué, Banane récupéra sa main. Les oreilles lui brûlaient. Il trouvait effectivement la petite cousine assez « particulière ». Heureusement pour sa confusion, ils atteignaient le garage.

En voyant Marie-Charlotte descendre de la 11 A sport, Édouard fronça le sourcil.

— Qu’est-ce que vous foutez ensemble ? demanda-t-il.

Marie-Charlotte se mit à chanter, d’une voix de fausset :

— « On s’est rencontrés simplement. Et je n’ai rien fait pour chercher à lui plaire. »

— Elle venait ici, expliqua Banane, j’ai compris que c’était « elle ».

Édouard enregistra le trouble de son apprenti, il en fut agacé.

— Pourquoi es-tu venue ? demanda-t-il à l’adolescente.

— Pour essayer de faire une affaire avec toi. Je veux m’acheter une mobylette.

— Pour quoi faire ?

— À quoi sert une mobylette ? ricana la gosse. T’as droit qu’à une seule réponse. On est en exil, au chantier. Ta mère qui ne conduit pas ! À son âge et à notre époque ! Un jour la télé viendra tourner un documentaire sur elle. La Française qui ne sait pas conduire ! Quand le vieux birbe qui manie le bull oublie d’apporter le pain, on bouffe sans pain ! Quand on veut poster une lettre, on doit faire trois bornes à pinces pour trouver une boîte. Jusqu’à la grand-mère qui chiale après son Huma ! Bon, alors je me fends d’une mobe ; ça s’inscrit dans une certaine logique, selon toi ?

— Tu as du fric ?

— Assez pour faire cette emplette, cousin.

— À qui l’as-tu piqué ?

Marie-Charlotte regarda Banane.

— C’est beau, la famille, non ? Vous êtes aussi comme ça, chez les crouilles ?

Édouard plongea ses mains dans de l’essence, puis se les lava au Nab.

— Il y a quelque chose en toi qui me révulse, déclara-t-il. Chaque fois que je te vois, j’ai envie de te claquer le museau.

Elle pouffa :

— Tu ne fais que ça, hein ? Cogner, c’est ton vice : le coureur de Rosine, le maire ! Eh bien, avec moi, vaut mieux que tu fasses l’impasse. Si tu me touchais, je t’arracherais la gorge avec mes dents.

Elle découvrit sa denture de rongeur.

— Rien que des incisives, fit-elle. J’ai dû être vampire dans une vie antérieure.

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