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Frédéric Dard: La Mort des autres

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Frédéric Dard La Mort des autres

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« Le hasard ! Les hommes ne le comprendront jamais ! C'est notre père à tous. » Frédéric Dard Dans le décor sinistre d'une gare désaffectée, le narrateur rencontre un personnage qui se présente comme la Mort et va lui inspirer sept histoires : • Le meurtre d'un maçon dans une cave, commis par un jeune écrivain qui s'interroge sur le sens du mot « roman ». • L'histoire d'un pauvre diable fasciné par une putain et un unijambiste. • Un cocu qui se venge de son rival. • Un garçon de huit ans dont la sensibilité subit les ravages de l'amour impossible entre sa mère et le directeur de son pensionnat. • La mort injuste d'un jeune et candide soldat allemand. • Un épisode de l'épuration que Frédéric Dard projette dans toute son impitoyable absurdité. • Le combat entre Diurne et Nocturne, arbitré par la déesse du Temps. Ces contes fascinent par la férocité de leur propos et, surtout, de leurs personnages dont l'auteur semble partager l'extrême douleur. Édité en 1946, ce livre a paru aux éditions Optic à Lyon. Adapté en pièce de théâtre radiophonique en 1947, il reçut le Grand Prix du théâtre radiophonique.

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Ah non ! non ! Cette découverte en puissance ne lui appartenait plus, il en était responsable vis-à-vis de son pays — Heil Hitler ! Il lui fallait à tout prix s'évader et ramener comme un flambeau les rouages de son génie.

A un détour du chemin, il prit sa course, mais le sergent Smith avait l'œil. Ajustant le fuyard, il lui dépêcha une balle démocratique au nom de la Liberté.

Le soldat Fritz Kurth culbuta et mourut avant de comprendre qu'il ne courait plus.

* * *

On décora le sergent Smith.

La maman du soldat Fritz Kurth pleura beaucoup. C'est triste, trimer pour élever un garçon, ne pas le perdre de vue pendant des années à cause des eaux sournoises de l'Aller, et puis voilà…

La maman du sergent Smith offrit un thé aux voisins pour fêter la décoration de son fils.

Il aurait fallu quinze jours de plus au soldat Fritz Kurth. Quinze jours ! Une poussière de vie, une misère de vie dans l'éternité.

Mais les Alliés ne savaient pas…

VII

LE RÈGNE DE LA JUSTICE

La mort m'avait dit : « Concevez-vous qu'on puisse tuer pour rien ? »

A mes Rollet.

Mangod marchait lentement, avec précaution, à cause de sa cheville enflée. Il était le dernier de la colonne, il se méfiait. Il avait remarqué que les premiers et les derniers essuyaient davantage de coups. Le dernier surtout parce qu'il était le dernier et qu'on lui mettait tout ce qui vous restait de colère.

La foule s'ouvrait férocement devant ceux de tête et se refermait derrière lui comme une bouche. Toute la multitude pesait sur ses reins endoloris, en hurlant. Mangod ne comprenait pas pourquoi la ville hurlait après lui, ni pourquoi sa personne déchaînait de la haine. Il se sentait si bien lui-même, si éternellement, si constamment lui-même que, vraiment, il ne pouvait pas comprendre.

La foule criait la mort comme une girouette crie le vent.

Mangod vivait, et c'était intolérable, soudain, pour des milliers de gens qui, quelques minutes auparavant, ignoraient jusqu'à son existence. Mangod ne comprenait pas. Comprendre, c'est s'ouvrir à une vérité : sa vérité à lui venait de sombrer ; elle s'était dissipée, un peu comme une idée fausse. Il ne restait plus que le vide dans l'être de Mangod. Et Mangod marchait tête basse, avec le cri du monde sur ses talons.

Les F.F.I. qui l'escortaient ne prêtaient pas attention à lui, c'est-à-dire pas particulièrement, car ils lui jetaient de temps à autre un regard distrait afin de s'assurer de lui. On avançait sur un boulevard que Mangod avait parcouru peut-être des milliers de fois, et il ne le reconnaissait pas. Ce n'étaient que des pavés qui défilaient sous lui, très vite, comme un tapis roulant qu'on descendrait. A gauche, à droite, il apercevait, en louchant un peu, une barrière de jambes. Elles bougeaient ; c'était plus énervant qu'un malaxage. Mangod préférait contempler la fuite des pavés, tout en bas de ses yeux.

Ni les distances ni le temps ne comptaient plus ; ainsi, si l'on avait dit à Mangod qu'il marchait depuis sa jeunesse, il l'aurait cru. Il était prêt à accepter n'importe quelle vérité.

Il se produisit soudain un ralentissement.

Des cris retentirent au sommet de la colonne :

— Laissez passer ! Déblayez !

Les F.F.I. taquinèrent leurs armes. On arrivait et ils se méfiaient de l'immobilité : la vitesse soutient les équilibres.

— Les bras en l'air ! ordonna un sergent.

— Oui, oui, approuva la foule. Les bras en l'air, les bras en l'air, plus haut, plus haut !

Mangod leva les bras, désespérément. Il les leva au point de s'étirer les muscles. Il avait l'impression, en accomplissant ce geste, de conjurer une force en suspens.

La troupe parvint au centre d'épuration devant lequel stationnaient des automobiles estampillées aux couleurs françaises. A cet endroit la foule stagnait ; le boulevard l'avait conduite là ; c'était la mare où se déversait le noir ruisseau des badauds.

Les prisonniers relevèrent la tête et prirent le vent comme un gibier traqué. Ils examinèrent avec effarement la façade verte de ce magasin désaffecté qui coagulait la populace. Des drapeaux alliés claquaient allègrement. Il aurait fait bon vivre derrière la foule.

Mais il y avait trop de monde en vérité, on ne pouvait les fusiller là ; un frisson courut dans la colonne, un frisson d'espoir.

— Halte ! ordonna une voix.

Dès qu'ils furent immobiles, les prisonniers prirent peur. La multitude croulait sur eux. C'était une immense pesée contre laquelle ils ne pouvaient rien. Ils se sentaient accablés par leur inertie. Les soldats s'interposèrent. Mangod regarda l'un d'eux avec gratitude, il éprouva le besoin de lui parler ; jamais aucun homme ne lui avait été aussi cher.

— Moi, j'ai rien fait, commença-t-il.

Le soldat lui jeta un coup d'œil indifférent. C'était un petit campagnard râblé, à figure rouge et aux yeux clairs.

— Y disent tous ça ! fit-il en haussant les épaules.

— Moi, je jure que je n'ai rien fait, insista Mangod.

— Y disent tous ça aussi ! continua le soldat.

Désespéré, Mangod se tut ; il aurait voulu pouvoir attendre son sort.

* * *

Le chef était un petit Corse au regard d'aigle et aux cheveux épais.

Il demanda :

— Milicien ?

— Oui, dit Mangod, mais je n'ai rien fait.

Il se sentait couler dans un grand cloaque de vie gâtée qu'il aurait voulu pouvoir rayer de son passé.

— Depuis quelle date ? questionna le chef.

— Depuis 1943, février. Je vais vous dire, Monsieur, on est des gens du peuple. On demandait qu'à s'employer utilement, on cherchait une branche à quoi s'agripper. Au début, on y a cru, vous-même y auriez cru, je vous jure !

Le Corse déboutonna sa chemise de soie saumon, il montra le sinuement d'une estafilade sur sa poitrine velue.

— Je n'y ai jamais cru, dit-il en regardant pesamment Mangod.

Mangod fixait sur la cicatrice un regard éperdu. Elle était d'un rose dangereux de blessure résignée.

— Vous êtes un homme intelligent, bien sûr ; moi, faut comprendre, je n'avais pas d'instruction.

— Dis donc, demanda le chef, est-ce que tu te fous de moi ?

Il ne comprenait pas. Mangod était désolé. Le chef ne croyait pas à son admiration.

Le chef regarda intensément son prisonnier, Mangod soutint le regard. Était-ce bien ainsi ? L'autre n'allait-il pas croire à une bravade ?

— Qu'as-tu fait à la Milice ?

— Je montais la faction devant la porte.

— Pendant un an et demi, tu as monté la faction ?

— Je jure que je n'ai rien fait ; ma femme est enceinte, ajouta-t-il.

Il y eut un silence. Les miliciens interrogés avaient été parqués au fond du local, les autres se tenaient immobiles, attentifs et anxieux.

— Ça va, dit le Corse d'un ton blasé, au suivant !

Mangod rejoignit les autres. Certains s'étaient déjà habitués à leur sort au point de s'asseoir par terre. Il y avait là beaucoup d'hommes parmi lesquels quelques sidis hébétés. En insistant, on finissait par reconnaître des femmes. Elles avaient été tondues, on ne les distinguait qu'à leurs robes en loques. L'une d'elles avait un drapeau allemand en papier épinglé sur la poitrine. Le papier se déchirait, elle eut peur de perdre cet attribut et, timidement, l'épingla plus bas.

Mangod s'insinua au centre de ce bétail humain. Il se trouva contre un grand Arabe dont les lèvres étaient tuméfiées. Il regarda le sidi qui devait avoir des dents cassées, car les chairs de la mâchoire s'éboulaient.

— J'ai rien fait ! affirma-t-il au sidi.

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