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Frédéric Dard: La Mort des autres

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Frédéric Dard La Mort des autres

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« Le hasard ! Les hommes ne le comprendront jamais ! C'est notre père à tous. » Frédéric Dard Dans le décor sinistre d'une gare désaffectée, le narrateur rencontre un personnage qui se présente comme la Mort et va lui inspirer sept histoires : • Le meurtre d'un maçon dans une cave, commis par un jeune écrivain qui s'interroge sur le sens du mot « roman ». • L'histoire d'un pauvre diable fasciné par une putain et un unijambiste. • Un cocu qui se venge de son rival. • Un garçon de huit ans dont la sensibilité subit les ravages de l'amour impossible entre sa mère et le directeur de son pensionnat. • La mort injuste d'un jeune et candide soldat allemand. • Un épisode de l'épuration que Frédéric Dard projette dans toute son impitoyable absurdité. • Le combat entre Diurne et Nocturne, arbitré par la déesse du Temps. Ces contes fascinent par la férocité de leur propos et, surtout, de leurs personnages dont l'auteur semble partager l'extrême douleur. Édité en 1946, ce livre a paru aux éditions Optic à Lyon. Adapté en pièce de théâtre radiophonique en 1947, il reçut le Grand Prix du théâtre radiophonique.

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* * *

Alban demande à sa mère :

— Tu as pleuré ?

— Non, non, mon petit, ce n'est rien, on m'a tellement dit du bien de toi. C'est la joie, comprends-tu ?

* * *

Après avoir quitté sa mère, Alban retourna dans la cour de récréation, mais il ne s'y arrêta pas, car il se proposait de monter au dortoir les petits paquets dont elle l'avait comblé. Au moment où il s'engageait dans le couloir, la voix de M. Fels le rattrapa. Il ne la reconnut pas tout de suite, tant elle était hargneuse et glacée.

— Où allez-vous ?

Alban se retourna en souriant de la surprise qu'éprouverait le surveillant lorsqu'il le reconnaîtrait. Mais son sourire se figea, M. Fels se tenait immobile derrière sa moustache. Le blanc de ses yeux était tout dilaté. Il restait debout et paraissait immensément lourd et précaire comme un pan de mur qui va tomber.

— Vous ne savez pas qu'il est interdit de pénétrer dans les bâtiments sans autorisation ? Vous me ferez dix tours de préau !

Alban regarde M. Fels. Si l'aumônier arrivait et lui disait : « A propos, Alban, ce n'est pas vrai, Dieu n'existe pas, car il y a une foule de dieux. » Si son professeur de calcul lui affirmait : « Deux plus deux, ça ne fait rien ! » ; si le professeur de français annonçait qu'« orthographe » s'écrit avec dix h, Alban rirait. Une chose admise fait partie de vous. Elle ne peut plus ne pas exister.

Alban regarde M. Fels. M. Fels a la moustache de M. Fels, le visage lombaire de M. Fels, les yeux de M. Fels. Alors ?

— Mais, Monsieur ?…

Il a envie de crier : « Mais, Monsieur, je suis Alban, le petit Alban ! »

— Vous m'en ferez vingt ! ordonne le surveillant, et il gifle la joue rouge, la joue lisse, la joue neuve d'Alban avec la main de tout à l'heure.

* * *

Alban tourne autour du préau, mais cette ronde n'est pas un circuit fermé, c'est un véritable acheminement. Chaque pilier de la construction est une borne de la route humaine où vient de le projeter une gifle.

Ne compte pas les tours, Alban ! Tourne, marche, tous les hommes tournent autour du préau. Tu viens d'entrer dans le cycle.

Tu comprends obscurément que M. Fels est un monstre, et un jour tu sauras le nom de ce monstre, et peut-être le portes-tu déjà, ce nom. Car te voilà un homme. Le visage de M. Fels te fait brusquement horreur, tu le piétines par la pensée, et tu rêves à ses gros yeux éclatant sous tes galoches de pensionnaire.

Tourne quand même et rêve à la mort de M. Fels si elle te soulage.

* * *

M. le directeur, qui traversait la cour, s'approche du surveillant :

— Tiens, dit-il, vous avez puni le petit Mauduis ?

— Il a de mauvais instincts, affirme sincèrement M. Fels ; que voulez-vous : l'hérédité !

Le directeur hoche la tête et, pendant quelques instants, regarde tourner cette âme neuve où, en secret, germe un meurtre.

VI

DEUX SOUS DE VIE

La mort m'avait dit : « Tuer par devoir ! Quelle humanité. »

A mes Brugère.

Le soldat Fritz Kurth, vingt-huit ans, croix de fer sur le front russe — Heil Hitler ! — , était originaire du Hanovre. Sa maison natale commençait un petit village couleur de camouflage et mirait sa cheminée compliquée dans les eaux indolentes de l'Aller.

Le père du soldat Fritz Kurth s'était noyé en 1930 dans ces tendres eaux, à l'âge de soixante-deux ans, ce qui lui fit rater une très importante partie de l'histoire d'Allemagne. Le soldat Fritz Kurth pensa souvent que son père aurait pu trouver une mort glorieuse, à l'instar de tant de vieillards allemands qui se prolongèrent jusqu'en 1945 dans cette seule intention — Heil Hitler ! Mais le führer propose et, hélas, Dieu dispose !

La mère du soldat Fritz Kurth avait fait de son garçon un homme vigoureux et un parfait nazi. On trouve de partout des veuves courageuses.

Le soldat Fritz Kurth fut incorporé dans la Wehrmacht en 1939 et se mit à apprendre l'Europe. Il connut la Pologne, la Norvège, la France, l'Italie, la Grèce, l'Ukraine, sans oublier l'Europe centrale. Les voyages usent la jeunesse. Il ne tarda pas à être blasé par la multiplicité des paysages et revint à sa distraction première qui était le bricolage. Car l'ingénieux soldat Fritz Kurth n'avait pas son pareil dans tout le Hanovre pour parfaire l'utilité des instruments créés pour le soulagement de la vie courante, depuis la béquille jusqu'au fusil.

Sa croix de fer lui ayant donné quelque ambition, il résolut de travailler au perfectionnement d'une arme de façon à servir au mieux son pays — Heil Hitler ! — en même temps que sa réputation. Après mûre réflexion, il s'attaqua à la découverte d'un fusil capable de propulser à volonté des balles explosives et des fléchettes empoisonnées. Malheureusement, ses loisirs étaient rares ; le soldat Fritz Kurth s'appliqua à penser paisiblement, même dans les plus grands tumultes, et fut bientôt capable de vous fusiller le patriote le plus pathétique sans cesser d'étudier le comportement de son fusil.

C'est en France qu'il put travailler d'une façon effective à son invention. Il eut la bonne fortune de séduire, dans une petite ville de garnison, la femme d'un prisonnier, laquelle mit à son service l'atelier de serrurerie de son mari.

Le soir, après avoir rendu à son hôtesse les politesses qu'elle attendait de sa belle prestance, il s'asseyait devant l'établi et ses gros doigts habitués aux rudes gâchettes s'assouplissaient étrangement au contact d'instuments minutieux.

— Que fais-tu, mon coco joli ? demandait la donzelle à travers son petit Deutsch-Franzosische judicieusement édité par un libraire du pays.

— J'invente une arme nouvelle, répondait le soldat Fritz Kurth par l'intermédiaire de l' Allemand-Français sorti des presses du même éditeur avec une préface du maréchal X…, sept étoiles.

Cette dame était très fière d'héberger un génie, et une partie de son respect allait aux outils de son époux, lesquels, jusqu'alors, n'avaient travaillé qu'à des serrures françaises.

De plus, le soldat Fritz Kurth était très gentil. Il sortait à tout propos une boîte de conserve de sa giberne et ne dénonça qu'au moment de son départ les voisins du dessus qui écoutaient la radio anglaise.

Lorsque, le 6 juin, la Libération « éclata », le soldat Fritz Kurth touchait au but. Il emportait dans ses fontes l'ébauche de son appareil — une sorte de réveille-matin sans cadran.

— Quelle poisse ! dit-il en allemand. Si j'avais disposé d'encore quinze jours, mon invention était au point.

Mais les Alliés ne savaient pas…

* * *

La chose se passa en Alsace. Le soldat Fritz Kurth faisait partie d'une patrouille chargée de reconnaître la position des lignes américaines. Dans le même secteur furetait une patrouille américaine chargée de reconnaître la position des lignes allemandes. Elle était commandée par le sergent Smith, de Detroit. Il faisait un clair de lune de tableau. Et voici que le hasard mit en présence les deux patrouilles. Les Américains eurent l'avantage, l'élément de surprise joua en leur faveur, car, étant presque tous nègres, ils furent moins vite repérés.

Hands up ! crièrent-ils.

Les soldats allemands dans leur jeunesse avaient lu des fascicules de Nick Carter, ils comprirent et levèrent les bras.

— O.K., nasilla le sergent Smith, voilà une bonne prise. Retournons au cantonnement.

Les deux patrouilles unirent leur marche, l'une encadrant l'autre.

Le soldat Fritz Kurth était bien ennuyé, non pas d'être fait prisonnier, mais à cause de son invention qui gonflait sa poche. Tout en marchant, il réfléchissait : « On va nous fouiller, bien. On trouvera mon appareil, bon. On ne saura pas de quoi il s'agit, et on le flanquera aux ordures. »

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