Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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— Monsieur… commença à dire l’agent de sécurité en tendant une main vers le bras de Christmas.

— Non, ce n’est pas possible ! répéta Christmas. J’ai été embauché pour travailler à la radio ! » dit-il avec fougue, faisant un pas en arrière pour échapper à l’agent.

« Monsieur… fit à nouveau celui-ci, la main toujours tendue vers lui.

— Vérifiez encore ! C’est impossible ! lança Christmas à la jeune femme.

— Aucun Cyril Davies ne travaille ici, jeune homme, confirma avec froideur la quadragénaire.

— Je suis désolée, murmura l’autre en le regardant.

— Cyril ? intervint alors l’homme de la sécurité.

— Cyril Davies » confirma Christmas.

L’homme rit et baissa le bras :

« C’est le magasinier ! annonça-t-il aux deux femmes.

— Qui ça ? s’étonna la quadragénaire.

— C’est le noir, expliqua-t-il.

— Cyril ? fit-elle.

— Oui, c’est ça, Cyril ! confirma-t-il.

— Cyril, répéta la femme à sa collègue. Le noir. Tu vois qui c’est ? »

La jeune femme esquissa un vague signe d’acquiescement de la tête, puis elle se désintéressa de Christmas et se mit à feuilleter une revue.

« Il faut passer par l’entrée de service, expliqua l’autre à Christmas.

Tu sors, tu prends la première à droite et tu frappes à une porte verte au bout de la rue. C’est écrit “N.Y. Broadcast” dessus, tu peux pas te tromper ! compléta l’homme de la sécurité, avant de lui tourner le dos et d’appuyer les coudes sur le comptoir, penché vers la quadragénaire. Eh, Lena, j’ai deux billets pour…

— Ça ne m’intéresse pas, Mark ! l’interrompit-elle avec aigreur. Reste à ton poste, au lieu d’aller te balader ! Tu es payé pour surveiller l’entrée. Ne m’oblige pas à te coller un rapport ! »

L’homme rougit, souffla, puis s’écarta du comptoir et se tourna vers la porte. Christmas se tenait encore au milieu du hall et fixait la grande inscription : « N.Y. Broadcast ». « Et alors, qu’est-c’que t’attends ? aboya l’homme. Ça c’est l’entrée des gens qui comptent ! Débarrasse le plancher ! Tu travailles pas à la radio, t’es qu’un magasinier ! »

Christmas tourna les talons et sortit.

Tout en descendant les sept marches de granit blanc, il sentait la déception s’abattre sur lui, mais une fois sur la dernière marche, il se retourna vers l’entrée et — alors qu’un homme bien habillé, une sacoche en cuir verni à la main, pénétrait dans les studios de la N.Y. Broadcast — il affirma à voix basse : « Un jour, j’entrerai par cette porte, et Ruth entendra ma voix ! » Ensuite il longea l’immeuble et prit une petite rue sombre encombrée de cartons vides : il aperçut au bout une porte métallique à deux battants peinte en verte, sur laquelle ressortaient, en laiton brillant, les lettres : « N.Y. Broadcast ». Il passa ses doigts sur l’inscription.

« Maintenant, gamin, c’est à toi de prouver que cette histoire de radio, ce n’est pas qu’une de tes conneries ! » s’était exclamé Arnold Rothstein deux jours avant, après l’avoir convoqué au Lincoln Republican Club. Au début, Christmas n’avais rien compris. Lepke et Gurrah étaient là, bras croisés, à le regarder, pendant que Rothstein lui expliquait que grâce à certains amis , il lui avait trouvé un travail dans une station de radio. Christmas n’avait pas même réussi à articuler « merci ». Il était resté bouche bée. Et puis il avait répété, hébété : « Radio ? » Tout le monde avait éclaté de rire. Rothstein lui avait donné une tape sur l’épaule, puis il lui avait pris les mains et les avait retournées pour voir ses paumes. Elles étaient noires et gercées. « C’est mieux que de goudronner les toits, non ? » lui avait-il lancé. « À charge de revanche, Mr. Big » avait alors assuré Christmas. Nouvelle crise de rire. Gurrah encore plus fort que les autres, avec une note aiguë et stridente, en se tapant sur les cuisses ; et alors qu’il l’imitait — « À charge de revanche, chef ! » —, son pistolet était tombé par terre. Seulement une fois les rires terminés, Christmas avait réussi à regarder dans les yeux Arnold Rothstein, l’homme qui tenait tout New York. Rothstein avait souri avec bienveillance, pour autant qu’un type comme lui puisse le faire. Ensuite il l’avait attrapé par la peau du cou et entraîné vers le billard. Il avait poussé toutes les boules et sorti du fond de sa poche deux dés en ivoire, très blancs, qu’il avait placés dans la main de Christmas : « Montre-moi si t’as de la chance ! Le onze gagne, le sept perd. »

Pendant que Christmas revoyait ce lancer de dés, il continuait à passer les doigts sur les lettres en laiton de la porte verte. N.Y. Broadcast.

« Vire donc ces doigts cradingues de mon inscription ! » lança une voix rugueuse derrière son dos.

Christmas se retourna et découvrit un noir maigre et tordu, une jambe plus courte que l’autre, au milieu de la rue. Le noir tira un trousseau de clefs de la poche de son bleu de travail, rejoignit Christmas et le bouscula. Il passa une manche de sa veste en coton sur les lettres et puis glissa la clef dans la serrure. Il avait un visage flétri et ridé, comme les vieux pêcheurs d’huîtres de South Street et de Pike Slip qui vivaient sur l’East River, sous le pont de Manhattan. Et des yeux tout ronds, jaunâtres et parcourus de petites veines écarlates. Mais il n’avait pas plus de quarante ans. Il ouvrit la lourde serrure et se tourna vers Christmas : « Qu’est-ce que tu veux ? Va donc traîner ailleurs ! » fit-il.

Christmas le regarda et sourit.

Et en même temps, il revoyait les dés voltiger, filer sur le tapis vert, rebondir dans tous les sens, puis heurter les bords en silence, revenir en arrière et commencer à s’arrêter, tandis que Rothstein gardait la main sur son cou. D’abord un cinq. Puis un six. Onze. « T’as du pot, Rabbit ! » s’était exclamé Gurrah. Rothstein avait serré davantage ses doigts : « Maintenant, fiche le camp ! » avait-il dit. Et c’était seulement alors, en franchissant la porte, que Christmas avait réussi à dire : « Merci ! » Lepke avait sifflé bruyamment, comme le faisaient les Italiens lorsque des filles passaient dans la rue : « Fais gaffe, les artistes, c’est tous des pédales ! » et il s’était mis à ricaner.

« Qu’est-c’qu’il y a de drôle, jeune homme ? » demanda le noir à Christmas, toujours à la porte de la N.Y. Broadcast.

Peut-être n’était-ce pas comme il l’avait rêvé pendant ces deux jours, se dit Christmas. Peut-être s’écoulerait-il encore beaucoup de temps avant qu’il n’entre par la porte principale des studios. Mais il était là. Et c’était la seule chose qui comptait.

« J’ai fait un onze ! dit-il au noir.

— Mais t’es un crétin ou quoi ?

— C’est toi, Cyril ? » lui demanda Christmas.

Le noir fronça les sourcils :

« Qu’est-c’que tu veux ?

— On m’a dit de me présenter aujourd’hui » et Christmas, hésitant, lui tendit le billet.

Cyril le lui arracha des mains avec rudesse :

« Je suis noir, pas analphabète ! gronda-t-il. Ah oui, on m’avait dit qu’il y avait un nouveau… (il regarda Christmas). Moi, j’ai pas besoin d’un assistant. Mais s’ils t’ont embauché, alors… (il haussa les épaules). Qu’est-ce que t’y connais, en radio ?

— Rien. »

Cyril secoua la tête et les coins de sa bouche s’affaissèrent, accentuant les rides qui creusaient son visage.

« Comment tu t’appelles ?

— Christmas Luminita.

— Christmas ?

— Oui.

— Mais qu’est-c’que c’est qu’ce nom ?… c’est un nom de nègre ! »

Christmas le regarda dans les yeux :

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