Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Or, Sal était réapparu le lendemain, avec la robe, les bas et les chaussures. Et à sept heures et demie, il était revenu la chercher en voiture.

« Où on va ? demanda Cetta.

— Au Madison Square Garden » répondit Sal. Pas un mot de plus. Il portait un costume sombre, élégant et brillant. Peut-être trop petit d’une taille. Et un manteau en cachemire noir. De la poche droite dépassait un paquet long et fin, enveloppé dans du papier cadeau fleuri.

« Premier rang, pas au poulailler ! » fit remarquer Sal en entrant dans le Madison.

Cetta en eut le souffle coupé. Et elle fut tellement émue que ses jambes se mirent à trembler.

Une jeune femme blonde les escorta à leurs places. Les lumières étaient braquées sur un espace carré surélevé et entouré d’une corde. Et dans ce carré, deux hommes en shorts et gants de boxe attendaient de combattre, tandis que l’arbitre fixait une horloge.

« Il n’y avait que ça, ce soir, fit Sal de sa voix profonde.

— C’est qui, le plus fort ? demanda Cetta. Qui va gagner ?

— Le noir, répondit Sal.

— Mais ils sont tous les deux noirs ! s’exclama Cetta.

— Justement. »

Cetta demeura un instant silencieuse avant d’éclater de rire. Et quand le gong retentit et que les deux boxeurs se jetèrent l’un sur l’autre, Cetta se serra contre le bras de Sal : « Je t’aime », lui glissa-t-elle à l’oreille.

Sal ne souffla mot. Il mit une main dans la poche de son manteau et en sortit le paquet fleuri qu’il tendit à Cetta sans la regarder. « J’ai appris à travailler le bois en menuiserie, expliqua-t-il. Ça, je l’ai fait exprès pour toi. »

Cetta embrassa Sal sur la joue et arracha avec enthousiasme le papier cadeau, heureuse elle riait. Le paquet ouvert, elle découvrit que c’était un pénis en bois.

« La prochaine fois que t’as envie d’écarter les cuisses, utilise ça » commenta Sal. Ensuite il se leva. « J’ai oublié mon cigare » ajouta-t-il sans la regarder, et il s’éloigna au moment même où l’un des boxeurs recevait un violent uppercut et où une éclaboussure de sueur venait tacher la robe neuve de Cetta.

Sal remonta les gradins, entra dans les toilettes, s’enferma à clef dans une cabine et appuya les mains contre le mur lépreux, serrant les dents, les yeux fermés. Puis un bruit obscène provenant du fin fond de son être le secoua, le fit vibrer, et alors Sal versa toutes les larmes qu’il ne voulait pas montrer à Cetta.

« Sal Tropea est fini. La rue, c’est plus pour lui » avait déclaré le boss Vince Salemme à ses lieutenants. Puis il avait convoqué Sal : « Quand tout ce bordel est arrivé avec les Irlandais, j’ai fait un premier exemple : on a retrouvé Silver pendu à un drapeau irlandais, comme il le méritait. Juif de merde ! Mais je t’attendais pour faire un deuxième exemple. » Et pour le remercier de ne pas avoir parlé et d’avoir passé toutes ces années en prison, il lui offrit l’immeuble du 320 Monroe Street comme preuve de sa gratitude. « Tu me files cinquante pour cent des loyers, Sal, et tu t’occupes à tes frais de toutes les réparations et de l’entretien, lui avait expliqué Vince Salemme. En quinze ans, l’immeuble est à toi. Mais tu fais toujours partie de la famille, n’oublie pas : si j’ai besoin de toi, tu rappliques en courant ! »

La première chose que fit Sal fut d’aller inspecter l’immeuble. La façade était mal en point et les escaliers dans un état pire encore. Les locataires étaient tous italiens ou juifs. Beaucoup d’entre eux ne parlaient pas anglais et vivaient comme des animaux, entassés à dix dans trois pièces. Il y avait cinq étages avec de sept à neuf logements par étage, plus un sous-sol avec huit pièces sans fenêtres. Au rez-de-chaussée se trouvaient quatre appartements avec salle de bain. Dans la cour derrière, d’où partaient des cordes portant perpétuellement du linge à sécher, semblables à une toile d’araignée, on avait construit un cube sans fenêtre, avec trois portes en métal et en verre, qui était divisé en trois locaux plus des toilettes communes : dans le premier espace il y avait un savetier, dans le deuxième un menuisier et dans le troisième un forgeron. Et ces trois artisans vivaient dans leur atelier avec leur famille. Sal calcula qu’il avait cinquante-deux locataires potentiels. Mais en réalité, chaque locataire sous-louait à des gens qui partageaient son logement.

En un mois et à l’insu de Cetta, Sal vida les appartements de leurs mauvais payeurs et imposa une augmentation exorbitante à ceux qui voulaient sous-louer. Au bout d’un autre mois, presque tous les locataires avaient chassé leurs sous-locataires. Alors Sal embaucha une poignée de maçons italiens à qui il promit un appartement pour deux familles en échange des travaux de rénovation de l’immeuble. Pendant deux ans ils ne paieraient pas de loyer, ensuite ils auraient une réduction de trente pour cent en échange de l’entretien du bâtiment. L’année suivante, Sal fit mettre l’électricité et raccorda chaque appartement à l’eau et à l’égout, utilisant des matériaux qu’il faisait voler de nuit. En éliminant les toilettes communes, il récupéra trois petites pièces en plus à chaque étage, faisant passer le nombre des appartements à louer de cinquante-deux à cinquante-sept.

Quand l’immeuble eut acquis un aspect respectable, Sal se prit un logement au premier étage pour son travail. On déroba pour lui un bureau en noyer dans la boutique d’un antiquaire ainsi qu’un fauteuil en cuir avec siège et dossier bien rembourrés. Il installa un lit dans la pièce de derrière, bien qu’il n’ait nulle intention de quitter son appartement de Bensonhurst. Puis il meubla l’appartement voisin : dans une pièce il mit un lit double, dans la cuisine une table carrée, trois chaises et un lit d’appoint, et dans le salon un tapis, un divan et un fauteuil. Enfin, il se rendit au logement en sous-sol qui avait été celui de Tonia et Vito Fraina.

« Rappelle-toi bien de cette date : le 18 octobre 1917… » commença-t-il à déclamer avec fierté en ouvrant la porte du logement, mais il s’interrompit aussitôt.

Cetta était agenouillée devant Christmas et nettoyait sa poitrine couverte de sang.

« Qu’est-c’que t’as foutu, morveux ? » s’exclama Sal.

Christmas ne répondit rien. Il serrait les lèvres et les poings tandis que sa mère désinfectait une blessure au couteau au beau milieu de la poitrine. Une incision qui n’était pas profonde, mais bien nette.

« On lui a fait ça à l’école… » expliqua Cetta.

Sal sentit le sang lui monter à la tête pendant que Cetta lui racontait qu’un grand gamin costaud s’était moqué de Christmas à cause du travail de sa mère, et puis l’avait marqué au couteau :

« C’est un P, conclut Cetta en regardant Sal.

— Mais tu fais pas ces sales trucs, hein, m’man ? » était alors intervenu Christmas.

Avant que Cetta ait pu embrasser son fils, Sal l’avait saisi par une main et l’avait traîné hors de leur sous-sol. Et sans dire mot, il marcha comme une furie jusqu’à l’école de Christmas. « C’est qui ? » lui demanda-t-il, regardant sombrement les gamins sortir des salles de classe.

Christmas ne répondit rien.

« C’est qui ? répéta Sal furieux.

— J’suis comme toi, dit Christmas les yeux voilés de larmes, j’suis pas un mouchard ! »

Sal secoua la tête et puis ils rentrèrent au sous-sol.

« Si c’est pas toi, c’est le morveux, y en a toujours un pour tout gâcher ! » ronchonna-t-il tout en mettant les affaires de Cetta dans une valise. Puis il les fit monter en voiture et les conduisit au 320 Monroe Street. « Ça, c’est votre nouvelle maison » expliqua-t-il d’un ton rude en levant son index sale vers une fenêtre du premier étage. Il poussa Christmas pour qu’il franchisse la porte d’entrée et arracha la valise des mains de Cetta. « Allez, avance ! » s’exclama-t-il. Arrivé devant la porte de l’appartement, il sortit une clef de sa poche, qu’il tendit à Cetta : « Vas-y, ouvre, c’est chez toi ! » ordonna-t-il.

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