Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Ça, c’est notre histoire ! affirma Cetta à Christmas quand ils eurent fini le livre, presque un an après. Je t’explique : quand on arrive ici à New York, on est comme Croc-Blanc , comme les loups. On est forts, mais sauvages. Et on rencontre des gens méchants qui nous rendent encore plus sauvages. Mais nous, on n’est pas simplement sauvages. On est forts aussi, Christmas, et ça ne l’oublie jamais ! Et quand on rencontre quelqu’un de bien, ou quand finalement le destin nous sourit, notre force nous permet de devenir comme Croc-Blanc . Des Américains. Alors on n’est plus des sauvages. Voilà ce que veut dire ce livre !

— Moi j’aime plus les loups que les chiens » fit remarquer Christmas.

Cetta caressa ses cheveux blonds comme les blés :

« Tu es un loup, mon amour. Et le loup qui est en toi te rendra fort et invincible, quand tu seras grand. Mais comme Croc-Blanc , il faut que tu écoutes la voix de l’amour. Si tu ignores cette voix, tu deviendras comme tous les jeunes de notre quartier, ces délinquants qui ne sont pas des loups sauvages mais juste des chiens enragés.

— Sal est en prison parce qu’il est un chien enragé, maman ?

— Non, mon trésor, sourit Cetta. Sal est en prison parce que lui aussi, c’est un loup courageux. Mais il n’a pas le même destin que Croc-Blanc . Lui, il est comme le vieux chef de meute aveugle d’un œil, sage du côté où il voit, et féroce du côté où il ne voit pas.

— Et alors, toi tu es la maman de Croc-Blanc ? Tu attires les chiens et tu les entraînes dans le bois, où les loups les mettent en pièces ? »

Cetta le regarda avec fierté :

« Non, moi je suis ta maman et c’est tout, mon trésor. Moi, je suis comme les pages du livre, là où tu peux écrire toute ton histoire et…

— Et devenir américain, oui oui, je sais, l’interrompit Christmas, riant et se levant. On rentre, m’man ? J’ai faim ! Les Américains mangent aussi, pas vrai ? »

Sal lui avait annoncé qu’il sortirait le 17 juillet 1916. « Dans deux semaines ! » s’était dit Cetta.

Cetta avait vingt-deux ans, Christmas huit.

Cetta comptait les jours, en proie à la fois à des sentiments d’excitation et de peur, de joie et d’anxiété. Elle pensait constamment aux dimanches passés avec Sal, comme pour essayer de se réhabituer à cette présence avant qu’il ne revienne. Et quand elle allait le voir en prison, à lui aussi elle rappelait ces jours anciens, presque pour avoir la certitude qu’il reviendrait.

Après toutes ces années de solitude et de stabilité, passées uniquement à s’occuper de Christmas, Cetta à présent était fébrile et ne tenait plus en place. Rester dans son sous-sol lui était insupportable. Surtout le dimanche.

« On sort ! » lança-t-elle ainsi un dimanche à Christmas, avant de l’entraîner dans la rue. Elle ne savait où aller. Mais cela n’avait aucune importance. Marcher la distrayait. Chaque pas était une seconde de moins. Une seconde qui la rapprochait du moment où elle verrait Sal dans l’embarcation du Département pénitentiaire de New York. Une seconde qui la rapprochait du moment où Sal et elle se regarderaient, libres tous les deux.

Tandis qu’elle errait dans les rues du Lower East Side, Cetta remarqua un attroupement et des drapeaux américains qui flottaient au vent. « Viens, on va voir ! » dit-elle à Christmas. En s’approchant, elle aperçut un petit homme trapu qui remerciait tous les habitants du Lower East Side depuis une estrade en bois décorée de cocardes. Il avait un visage solaire et énergique qui sembla familier à Cetta, sans qu’elle sache dire pourquoi. « Qui c’est ? » demanda-t-elle à une femme du voisinage.

« C’est le gars qui nous représente au Congrès, répondit la voisine. Il s’appelle Fiorello… quelque chose. Il a un nom bizarre, comme ton Christmas. »

Et alors, avec un coup au cœur, Cetta comprit soudain qui était l’homme politique sur l’estrade. Elle attendit qu’il ait fini son discours, puis se fraya un chemin parmi la foule et le rejoignit, saisie d’une émotion intense. « Mister LaGuardia ! appela-t-elle tout fort. Mister LaGuardia ! »

L’homme se retourna. Deux gardes du corps, grands et costauds, s’interposèrent immédiatement entre Cetta et lui.

« Regarde-le bien, Christmas ! » s’exclama Cetta lorsqu’elle fut devant eux. Elle se glissa entre les deux gorilles, approcha Fiorello LaGuardia et lui prit la main, qu’elle serra entre les siennes et embrassa. Puis elle attira Christmas à elle et le poussa vers l’homme politique. « Voici mon fils Christmas ! s’écria-t-elle. C’est vous qui lui avez donné son nom américain ! »

Fiorello LaGuardia la dévisagea, gêné, sans comprendre.

« Il y a presque huit ans, continua Cetta surexcitée, on a débarqué à Ellis Island et vous étiez là… vous étiez le seul qui parlait italien… l’inspecteur ne comprenait rien et vous avez dit… lui, mon fils, il s’appelait Natale… et vous vous avez dit…

— Christmas ? demanda Fiorello LaGuardia, amusé.

— Christmas Luminita, oui ! répondit Cetta, fière et émue. Et maintenant, il est américain… (ses yeux se gonflèrent de larmes). Touchez-le ! Je vous en prie, posez une main sur sa tête… »

Fiorello LaGuardia, embarrassé, mit sa main courte et trapue sur la tête blonde de Christmas. Cetta s’élança et jeta les bras autour du cou de l’homme. Mais elle recula immédiatement.

« Excusez-moi, excusez-moi… je… (elle ne savait plus que dire)… je… moi je voterai toujours pour vous ! s’exclama-t-elle avec emphase. Toujours ! »

Fiorello LaGuardia lui sourit :

« Alors il faut vraiment qu’on se dépêche de donner le droit de vote aux femmes ! » fit-il.

Les hommes qui étaient avec lui éclatèrent de rire. Cetta ne comprit pas pourquoi et rougit. Elle baissa les yeux et s’apprêtait à partir quand Fiorello LaGuardia saisit un bras de Christmas et le leva en l’air.

« C’est pour le futur de ces jeunes Américains que je lutterai à Washington ! s’écria-t-il à haute voix, de façon à ce que tout le public l’entende. C’est pour ces nouveaux champions ! »

Cetta regarda Christmas en se disant : « Pleure pas, crétine ! » Mais aussitôt, sa vue s’embua et son visage fut inondé de larmes. Alors que Fiorello LaGuardia s’éloignait au milieu des applaudissements du public, Cetta prit son fils dans ses bras et le serra contre elle : « Tu es un jeune Américain ! Un champion ! Tu as vu, Christmas ? C’est lui, le monsieur qui t’a donné ton nom… et il est comme le juge Scott pour Croc-Blanc ! Tu es américain, Fiorello LaGuardia l’a dit ! »

Quand Sal sortit de prison, la semaine suivante, Madame donna sa journée à Cetta. Et pendant toute la soirée, Cetta raconta à Sal sa rencontre avec Fiorello LaGuardia. Elle était fébrile et heureuse.

« Il a grandi ! » fit Sal tard dans la nuit, en regardant Christmas endormi. Puis il alluma un cigare, se tourna vers Cetta, et son regard se fit dur : « Je crois que tu as quelque chose d’autre à me raconter. »

Le lendemain soir non plus, Cetta n’alla pas travailler. Le matin, Sal lui avait apporté une robe en soie. Bleue. Avec un col blanc perle et une ceinture de même couleur. Il lui avait aussi offert des bas sombres ainsi que des chaussures noires et brillantes à bout carré. « Ce soir, on sort. Je viens te prendre à sept heures et demie » lui avait-il expliqué froidement.

Cetta, la veille au soir, lui avait tout dit sur Andrew. Y compris le Madison Square Garden. « Mais c’est fini ! » avait-elle insisté. Sal n’avait pas prononcé un mot. Il avait fini son cigare, avait quitté son fauteuil en forme de trône et il était parti. Cetta ne savait pas où. Et elle ne savait pas s’il reviendrait.

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