Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Attends dix minutes avant de sortir, lui répéta-t-il.

— Oui, répondit-elle.

— Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda-t-il.

Cetta le fixa d’un regard dur : « C’était mieux quand je gagnais cinq dollars par passe, mon amour . Voilà ce qu’il y a ! » répliqua-t-elle, un sourire aux lèvres, en se détournant sur le côté.

Andrew soupira et regarda la porte de la chambre. Puis il soupira à nouveau et s’assit sur le lit. Il posa une main sur le dos nu de Cetta. « Tu es très belle » dit-il.

Cetta ne se retourna pas.

Andrew s’allongea sur le lit. Il posa un baiser dans le dos de Cetta et puis, écartant les draps, il l’embrassa tout le long du corps, jusqu’aux fesses. Cetta tendit la main et agrippa ses cheveux blonds. Elle s’assit et écarta les jambes :

« Goûte-moi ! ordonna-t-elle.

— Quoi ? fit Andrew.

— Lèche-moi la chatte ! »

Le regard de Cetta était dur. Quelque chose de violent couvait en elle, sans qu’elle veuille se l’avouer, c’était une espèce de brûlure, une douleur lointaine et importune comme un regret.

Andrew la regarda, perplexe.

« Il faut que j’y aille…, dit-il enfin. Les camarades m’attendent au syndicat…

— Tu vas leur raconter que tu baises avec une grue ? lança Cetta, toujours avec le même regard dur.

— Mais qu’est-ce que tu dis, mon amour ?

— Tu leur racontes pas tous les trucs qu’on peut faire, avec une grue ? poursuivit Cetta, toujours jambes écartées.

— Non !

— Tu leur racontes pas, quand j’la prends dans ma bouche ?

— Cetta… qu’est-ce qui t’arrive ?

— T’aimes ça, quand j’la prends dans ma bouche ?

— Oui, mon amour, bien sûr, oui…

— Eh bien alors, lèche-moi la chatte ! Montre-moi que toi aussi, tu sais faire la grue ! »

Andrew sauta sur ses pieds.

« J’ai une grève à organiser, moi ! s’écria-t-il.

— Avec ta femme ?

— Avec les camarades ! Tu ne comprends donc pas ? C’est ça, ma vie ! » Andrew saisit le drap par un bout et en recouvrit Cetta. « C’est ça, ma vie… » Puis il tourna les talons et se dirigea vers la porte. Il posa la main sur la poignée et demeura un instant immobile, sans regarder Cetta.

« Eh bien alors, partage-la avec moi, ta foutue vie, si je suis pas qu’une grue ! » hurla la jeune femme.

Andrew se retourna pour la regarder : il semblait stupéfait. Il a un regard bon, pensa Cetta. Et alors, d’un ton plus doux, elle ajouta : « Tu avais promis de me faire devenir une véritable Américaine ! »

Andrew sourit : « Tu es vraiment une petite fille ! » fit-il tendrement, tout en retournant près du lit. Il la prit dans ses bras, la serra contre lui et passa une main dans ses cheveux noirs. « Tu es vraiment une petite fille » répéta-t-il, prenant le visage de Cetta entre ses mains. « Je voulais te faire une surprise, annonça-t-il lentement. Mais cacher une surprise à des enfants, c’est dur ! Eh bien voilà : dans dix jours, je vais t’emmener au Madison Square Garden. On organise un spectacle pour collecter des fonds et alerter l’opinion publique. Je vais t’emmener au théâtre ! » Puis il l’embrassa.

Cetta s’abandonna à son baiser. Quand leurs lèvres se séparèrent, leur souffle avait recouvert de buée les lunettes d’Andrew. Cetta rit et lui enleva ses lunettes, qu’elle nettoya avec un drap imprégné de leur odeur.

« Au théâtre ? s’écria-t-elle.

— Le sept juin, sourit Andrew. Samedi à huit heures et demie.

— Huit heures et demie au Madison Square Garden ! » répéta Cetta en se serrant fort contre lui.

Andrew rit et se libéra de son étreinte : « Maintenant il faut que j’y aille ! On m’attend. » Il atteignit la porte de la chambre.

« J’arriverai peut-être à me libérer mardi, ajouta-t-il.

— Sinon jeudi, compléta Cetta.

— Attends dix minutes avant de sortir ! »

Puis la porte se referma derrière Andrew. Alors, elle sentit à nouveau cette espèce d’ardeur inavouable brûler en elle. « Je vais aller au théâtre ! » se répéta-t-elle afin de faire taire cette douleur, lointaine et importune comme un regret.

« Ils m’ont transféré » annonça Sal, assis sur une chaise bancale dans la salle qui leur servait de parloir, tête baissée et regard rivé sur ses mains. « C’est fini, l’atelier de mécanique : ils le ferment. Ils m’ont mis à la menuiserie. » Il leva les yeux sur Cetta, assise devant lui. Elle le dévisageait en silence. « C’est plus dur, de se salir les mains à la menuiserie, ajouta-t-il. Tout c’que tu fais, c’est t’ramasser des échardes. » Il baissa à nouveau les yeux et recommença à se triturer un doigt. En silence.

« Fais voir ! » fit Cetta en lui prenant la main. Elle l’examina attentivement. « Mets-toi plus près de la lumière ! » lui suggéra-t-elle, et elle se leva pour s’approcher de la vitre opaque et sale, protégée par des barreaux en fer.

Sal se leva machinalement pour la rejoindre.

Cetta prit la main de Sal dans les siennes et l’inspecta. « Je la vois ! » annonça-t-elle. Elle tenta d’extraire l’écharde avec ses ongles. Sal regardait par la vitre trouble : dehors, les bâtiments de la prison de Blackwell Island apparaissaient flous et semblables à d’énormes fantômes géométriques.

« J’y arrive pas » râla Cetta. Elle porta la main de Sal à sa bouche et mordit tout doucement là où l’écharde s’était glissée sous la peau. « Je te fais mal ? » lui demanda-t-elle. Sal la regarda sans parler. Il était pâle. Il avait une expression vaincue sur le visage. Cetta ne put supporter ce regard et se concentra à nouveau sur l’écharde. « Ça y est, elle est sortie ! » s’exclama-t-elle bientôt, en crachant.

« Merci » dit Sal de sa voix profonde, avant de fixer à nouveau les fantômes de l’autre côté de la vitre trouble.

Cetta se serra contre sa poitrine. « Tu as maigri ! » fit-elle.

Sal resta immobile.

« Prends-moi dans tes bras ! » demanda Cetta.

Sal ne broncha pas. « Qu’est-ce qui a changé ? » demanda-t-il.

Cetta se figea. Un frisson glacé lui parcourut le dos. « Qu’est-ce qui a changé ? » reprit-elle d’une voix incertaine.

Sal se secoua. « Je parle de New York ! » fit-il en retournant s’asseoir.

Cetta le regarda. Sal ne parlait pas de New York. Elle le lisait dans son regard, vaincu et faible. Ce n’était pas le regard qu’il avait eu après avoir été blessé à l’épaule, entre peur et paranoïa. C’était simplement un regard qui savait. C’était le regard d’un homme qui savait, mais ne pouvait rien faire pour garder sa femme. Parce qu’il n’était plus un homme, mais un détenu.

« Ils construisent un tas de nouveaux gratte-ciel » répondit Cetta en s’asseyant devant lui.

— Bien » dit Sal distraitement.

Ils demeurèrent encore silencieux un moment.

« Tu as le bonjour de toutes les filles, fit Cetta. Et aussi de Madame. »

Sal ne commenta pas.

« Tu leur manques ! »

Sal la regarda sans mot dire.

« Tu me manques, fit Cetta en prenant ses mains dans les siennes.

— Oui… »

Un nouveau silence.

« Sal… » reprit Cetta.

Mais Sal se leva, presque d’un bond. « Il faut que j’y aille ! » s’exclama-t-il, tournant le dos à Cetta. Il frappa à la porte, derrière laquelle se tenait un gardien. « Ouvrez ! » cria-t-il.

« Sal…, répéta Cetta.

— Je dois finir de polir le bureau du directeur pour ce soir » l’interrompit à nouveau Sal, sans la regarder.

Cetta entendit la clef tourner dans la serrure. La porte s’ouvrit.

Sur l’embarcation de la pénitentiaire de New York, Cetta sentit à nouveau son estomac se nouer. C’était comme une douleur lointaine, un regret. Une sensation de brûlure, à mi-chemin entre nostalgie et culpabilité. Et elle se sentit sale. Ses yeux se remplirent de larmes.

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