Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Christmas regarda Joey. Celui-ci avait les yeux rivés au sol et se triturait nerveusement les mains.

« Tiens ! » dit Christmas en lui tendant le couteau à cran d’arrêt brisé.

Joey fixa l’arme, fit une grimace et prit le couteau sans lever la tête vers son ami. « Je suis désolé, Diamond » dit-il doucement.

Christmas ne souffla mot. Au bout d’un moment, il vit le sbire qui avait accompagné Zeiger auprès de Chick sortir du bureau et se diriger vers une réserve. Il en ressortit avec une toile pour couvrir les tables de billard et retourna dans le réduit. Alors Christmas marcha lentement vers la petite pièce. Joey l’attrapa par le bras mais Christmas se libéra violemment. Il ne voulait pas qu’on le touche. Joey le suivit. Quand ils arrivèrent devant la porte entrouverte, Big Head sortait de la pièce. Il regarda les deux garçons :

« À partir de maintenant, la taupe et Buggsy sont deux rats, déclara-t-il. Et je m’en occuperai personnellement. »

Christmas scruta l’intérieur de la pièce, où il aperçut Chick qui pleurait, allongé sur la toile de billard.

Big Head glissa une main dans la poche de son pantalon et prit une liasse de billets. Il tendit cent dollars à Joey : « Ça, c’est pour la mère de Chick. Il restera estropié. Buggsy l’a touché au genou. Arrange-toi pour qu’ils arrivent à bon port » fit-il. Puis il prit deux billets de cinquante dollars et les donna un à un à Christmas et Joey : « Et ça, c’est pour vous, les jeunes ! »

Ensuite Zeiger sortit du bureau :

« T’as quelque chose pour moi ? bredouilla-t-il.

— Casse-toi ! répondit Big Head sans daigner lui accorder un regard. Va chercher ta merde chez les Chinois.

— J’suis fauché…

— J’t’ai dit de t’casser ! » grogna Big Head, toujours sans le regarder.

Puis, tandis que Zeiger quittait la salle de billard avec sa démarche titubante de toxicomane, Big Head pointa un doigt vers un vieux assis sur un petit siège, près d’un crachoir, et hurla : « Bordel, t’attends quoi pour nettoyer tout l’sang qu’y a sur mon sol ? »

Le vieux bondit sur ses pieds, alla à la réserve dont il ressortit avec un seau, un gros balai et une serpillière, et il traîna ses pieds fatigués jusqu’au bureau. On porta Chick hors du réduit et on le posa sur une chaise. Il avait les yeux gonflés de larmes, le pantalon coupé au-dessus de la cuisse et le genou bandé. Il avait du sang coagulé sur la chaussette.

« Et vous deux, qu’est-c’que vous attendez encore ? lança Big Head à Christmas et Joey. Vous voulez un bisou avant d’aller dormir ? »

Joey saisit Christmas par le bras et l’entraîna hors de la salle de billard de Sutter Avenue.

« Je vais devoir prendre des vacances pendant que Big Head règle leur compte à ces deux rats, expliqua Joey dès qu’ils furent dans la rue. J’pourrais peut-être me trouver une piaule dans ton quartier… »

Christmas, distrait, remua vaguement la tête en signe d’assentiment. Il n’arrivait à penser à rien d’autre qu’à Chick, Chick qui sautillait d’un pied sur l’autre comme s’il était monté sur ressorts, et ses oreilles résonnaient encore du piétinement de l’enfant qui trottinait.

Joey enroula son billet autour d’un doigt : « Abe le Crétin, ça lui prend au moins six mois, pour gagner cinquante dollars ! » dit-il en tentant de rire.

« Eh oui… » fit Christmas. Mais il n’entendait pas ce qu’il disait. Il voulait juste rentrer chez lui. Il était vivant. Et Chick avait été estropié à sa place.

Joey recommença à enrouler le billet autour de son doigt. Il l’enroulait, le déroulait et l’enroulait encore.

« À bientôt, mon pote ! s’exclama-t-il enfin.

— À bientôt » répéta Christmas, et il se dirigea vers le Lower East Side.

Quand il arriva chez lui, l’appartement n’était pas plongé dans l’obscurité comme il s’y attendait. Cetta était assise sur le divan du petit salon. Immobile. Le poste de radio était éteint.

« Tu n’es pas allée travailler ? demanda Christmas étonné.

— Non » répondit simplement Cetta.

Elle n’expliqua pas qu’elle l’attendait et qu’elle avait supplié Sal de ne pas la faire travailler ce soir-là, parce qu’elle savait que son fils avait besoin d’elle.

Christmas resta debout. Sans parler. La rage de cette journée continuait à lui empoisonner le sang. Et il ne pouvait s’empêcher de penser à Chick. Et à Bill. Et à Ruth. Et à sa vie.

« Assieds-toi ! » dit Cetta, lissant de la main la place à côté d’elle sur le divan.

Christmas hésita. Puis il s’assit. Ils restèrent l’un près de l’autre, figés et silencieux. Tête baissée, ils fixaient la pointe de leurs chaussures. Puis, lentement, la colère de Christmas laissa place à la peur :

« M’man… dit-il à voix basse, après de longues minutes.

— Oui ?

— Quand on devient adulte, on trouve que tout est moche ? »

Cetta ne répondit rien. Elle regardait dans le vide. Certaines questions n’appelaient pas de réponses, parce que la réponse serait aussi pénible que la question. Elle attira son fils de quinze ans contre elle, le serra dans ses bras et se mit à lui caresser doucement les cheveux.

Instinctivement, Christmas commença par s’écarter, mais ensuite il s’abandonna entre les bras de sa mère. Il savait que c’étaient là ses dernières caresses d’enfant. Dans le silence. Parce qu’il n’y avait rien d’autre à dire.

24

Manhattan, 1913

Cetta resta sous les draps tandis qu’Andrew se levait et commençait à s’habiller.

« Comment ça se passe, la grève à Paterson ? demanda-t-elle.

— Ça se passe, répondit distraitement Andrew.

— Qu’est-ce que ça veut dire ? insista Cetta, un sourire forcé aux lèvres.

— Que ça va » fit Andrew sans se retourner.

Il s’assit au bord du lit pour mettre ses chaussures, tournant le dos à Cetta.

« Et vous allez obtenir ce que vous demandez ? » poursuivit Cetta, tendant la jambe pour aller caresser le dos d’Andrew de son pied. L’homme se redressa vivement et se remit debout. Il prit sa montre sur la table de chevet et la glissa dans la poche de son gilet. Puis il boutonna cinq boutons. « Je dois y aller, mon amour, dit-il. Je n’ai pas le temps, excuse-moi ! »

Andrew l’appelait toujours « mon amour » pensa Cetta, l’observant tandis qu’il enfilait sa veste rapiécée aux coudes et essuyait ses lunettes rondes avec un mouchoir. Il l’appelait toujours « mon amour » mais n’avait jamais beaucoup de temps pour rester avec elle. Pas après avoir fait l’amour. Il n’était pas allé une fois chez elle, le dimanche, pour voir Christmas et déjeuner avec eux. Et il ne l’avait plus jamais emmenée dans le restaurant italien de Delancey Street. Pas de séduction, pas de bougies. Il n’y avait que cette chambre dans une pension de South Seaport, près de la section du syndicat. Toujours la même. Le jeudi. Parfois aussi le mardi.

Andrew se retourna pour la regarder. « Ne m’en veux pas, mon amour… »

Oui, « amour » était décidément un mot qu’Andrew prononçait avec grande facilité, pensa Cetta. Contrairement à Sal, qui ne le lui avait jamais dit. Mais lui venait la voir dans le sous-sol de Tonia et Vito Fraina tous les dimanches avec ses grosses mains sales et apportait des saucisses pimentées et du vin, même s’il ne l’aidait jamais à cuisiner.

Andrew se pencha au-dessus du lit et l’embrassa sur les lèvres.

Il l’embrassait toujours sur les lèvres, pensa encore Cetta : lorsqu’ils se retrouvaient, faisaient l’amour, et aussi lorsqu’il s’en allait, lui recommandant de bien attendre avant de sortir de la pension, parce qu’il valait mieux qu’on ne les voie pas ensemble. Car c’était un homme marié.

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