Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Le Crétin est de sortie ? demanda Joey à peine à l’intérieur.

— Ne l’appelle pas comme ça ! C’est ton père ! répliqua la femme mais sans emphase, comme si c’était plutôt une litanie qu’elle répétait automatiquement, sans croire au miracle.

— Arrête un peu, m’man ! Ça, c’est mon ami Diamond. »

Christmas sourit à la femme et lui tendit la main.

« Tu es juif ? lui demanda la femme.

— Je suis américain…

— Il est italien » coupa Joey.

La femme, qui avait avancé la main pour serrer celle de Christmas, interrompit son geste et fourra la main dans la grande poche avant de son tablier sale. Puis elle tourna les talons et regagna la cuisine.

« Viens » dit Joey à Christmas en le conduisant dans une chambrette minuscule, avec un lit aussi petit que celui de Christmas. Soulevant une lame de bois, il révéla une cachette contenant deux couteaux à cran d’arrêt. Il en prit un et remit la lame à sa place, puis se ravisa et prit également l’autre, qu’il passa à Christmas en disant : « Autrement, comment tu vas t’amuser ? » Il rit et referma la cachette. « Je sors, m’man ! » cria-t-il en ouvrant la porte de l’appartement.

Un bruit provint de la cuisine : il ne s’agissait ni d’un au revoir ni d’une recommandation, et pourtant Christmas eut l’impression que c’étaient les deux.

« Et ça va nous servir à quoi ? » demanda Christmas dès qu’ils se retrouvèrent dans la rue, couteau à la main.

« C’est pour le petit boulot qu’on a à faire. »

Ils longèrent quelques blocks en silence, les mains dans les poches, serrées sur leur couteau, jusqu’à un diner sale et sordide dans Livonia Avenue. Joey entra et Christmas le suivit à l’intérieur. L’anxiété faisait battre son cœur et la main qui serrait le couteau était moite et endolorie. Joey fit un signe de tête à l’intention de la patronne du diner et alla s’asseoir à une table au fond de la pièce.

« Qu’est-c’que vous prenez ? demanda la patronne, une grosse femme aux bas noirs tombant sur les chevilles.

— Deux sandwiches au roastbeef » répondit Joey sans consulter Christmas.

Quand la femme se fut éloignée, Christmas examina le diner . Peu de clients. Tous tête baissée et silencieux.

« Et maintenant, qu’est-c’qu’on fait ? demanda-t-il, nerveux.

— On attend » fit Joey, et il se laissa aller au confort du dossier rembourré de la banquette vert foncé.

Les sandwiches arrivèrent. Joey mangea le sien avec voracité. Christmas ne toucha même pas au sien. Il le laissa sur l’assiette blanche, ébréchée sur le côté. Il avait une crampe à l’estomac. Et sentait le couteau appuyer contre sa jambe.

« Tu manges pas ? » demanda Joey, saisissant le sandwich de Christmas et y mordant à pleines dents sans attendre la réponse. Il en avait dévoré la moitié quand, derrière une petite porte crasseuse s’ouvrant sur un couloir sombre, la sonnerie du téléphone retentit. Christmas sursauta. Joey rit, ce qui lui fit cracher quelques miettes.

La patronne du diner alla répondre.

« C’est pour toi, Stinky ! appela-t-elle, l’appareil à la main.

— Sticky ! corrigea Joey, agacé, en se levant.

— Eh bien, t’as qu’à prendre un bain ! lança-t-elle en lui passant le téléphone.

— Allô ? fit Joey à voix basse et en prenant un air de conspirateur… D’accord ! » fit-il simplement après une brève pause, et il raccrocha.

« On y va ! annonça-t-il à Christmas. La voie est libre. »

« Eh, tu m’dois deux sandwiches, Stinky ! s’exclama la patronne quand elle les vit sortir.

— Mets-les sur mon compte, gros tas ! » lança Joey.

Aucun des clients ne tourna la tête ni ne bougea un muscle.

« Eh, quoi d’neuf, Sticky ? » demanda un gamin de douze ans tout au plus, dès qu’ils se retrouvèrent dans la rue. Il était petit et maigre, même pour son âge, avec des yeux à la fois vifs et apeurés. Il sautillait d’un pied sur l’autre, comme s’il n’arrivait pas à trouver son équilibre.

« Tire-toi, Chick ! » lança Joey sans s’arrêter.

Mais le gosse lui colla aux talons et le suivit en faisant des zigzags.

« Tu vas où, Sticky ?

— Fais pas chier, Chick ! Casse-toi !

— T’as un p’tit travail à faire, pas vrai ? poursuivit Chick. J’parie qu’tu vas au speakeasy de Buggsy !

— Ta gueule, Chick ! éclata Joey, s’arrêtant net et le saisissant par le col de la veste. Bordel, comment t’es au courant ?

— J’ai entendu des trucs…

— Merde ! Si t’as entendu des trucs, p’t-être que Buggsy est au courant aussi ! réfléchit Joey.

— Non non non ! y a qu’moi qui sais ! glapit Chick. J’peux v’nir ?

— Tais-toi et laisse-moi réfléchir !

— Y a que’que chose qui va pas ? » interrogea Christmas.

Joey prit Christmas par le bras et l’éloigna, tout en menaçant Chick du doigt : « Laisse-moi discuter tranquille avec Diamond, ou j’te casse la gueule ! » gronda-t-il. Puis, à voix basse, il expliqua à Christmas que Buggsy était un petit délinquant de rien du tout qui gérait un speakeasy , dans lequel il refusait de mettre les machines à sous des Shapiro. C’est pourquoi quelqu’un faisait le guet devant le trou merdeux où il habitait et devait appeler Joey dès qu’il partirait : ainsi ils pourraient aller sans risques crever les pneus de la camionnette que Buggsy utilisait pour ses livraisons. « Mais si Chick le sait, Buggsy aussi pourrait être au courant, et nous tendre un piège ! » conclut-il, et il regarda Christmas.

Encore une fois, Christmas sentit qu’il se trouvait à la croisée des chemins. Il pouvait encore abandonner, rendre le cran d’arrêt à Joey et retourner à sa vie de toujours avant qu’il ne soit trop tard. Mais il débordait de rage. Et ne voulait pas retourner à sa vie de toujours. « On y va ! » dit-il en serrant le couteau dans sa poche.

Joey le regarda en silence. « Oui, on s’en fout, on y va ! » s’exclama-t-il enfin.

Christmas lui saisit le bras pour l’arrêter :

« Prenons Chick avec nous, conseilla-t-il à voix basse.

— Ce morpion ?

— S’il reste ici, il finira par parler, expliqua Christmas. S’il vient avec nous, au moins il ne fera pas de dégâts.

— Ah, t’es un cerveau, Diamond ! sourit Joey, satisfait. Tous les deux, on est un duo avec des couilles, pas vrai ?

— Un duo avec des couilles ! confirma Christmas, le sang lui battant dans les tempes.

— Allez, dépêche-toi, Chick ! fit Joey en traversant la route.

— J’peux v’nir ? s’exclama le gamin, surexcité.

— Mais si j’t’entends, j’te fous sous un train !

— Chouette ! T’en fais pas, Sticky, j’dis rien, j’dis rien, j’te l’jure sur la tête de ma mère, j’serai muet comme une carpe…

— Eh ben commence tout d’suite ! » brailla Christmas.

Cela cloua le bec du gosse, qui eut un éclair de peur dans les yeux. Joey rit. Puis ils se remirent en marche, Christmas et Joey devant, Chick derrière, en silence, et sans cesser de sautiller.

Le ciel commençait à s’obscurcir quand, trois blocks plus loin, Joey signala un édifice modeste et bas, un simple baraquement doté d’un toit plat et accolé à un garage. Joey montra du doigt le speakeasy puis, toujours en silence, indiqua à Christmas un grillage métallique tendu entre deux poteaux en fer. « La camionnette est là derrière, dit-il à voix basse. Il devrait y avoir un trou quelque part. »

Rasant les murs, les trois garçons atteignirent la clôture. Une chaîne et un cadenas maintenaient fermé un portail branlant. Joey regarda alentour. « Ça va, je vois pas la voiture de Buggsy. Ça veut dire qu’il n’est pas là. » Puis il s’adressa à Chick : « Va voir si le trou est assez grand ! »

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