Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Les grèves… expliqua Fred à Christmas.

— T’es un pote ! lança Christmas en se dirigeant vers l’entrée.

— Vous vous êtes fourré dans le pétrin, Mister ? » questionna Fred.

Christmas se retourna et cligna de l’œil. L’homme à l’entrée avait une matraque glissée dans son pantalon. Christmas leva le menton en signe de salut avant de disparaître dans l’édifice.

Le bruit n’était pas vraiment assourdissant. C’était plutôt comme si on avait amplifié le bourdonnement d’une ruche mécanique. Des dizaines et des dizaines d’hommes, mais surtout de femmes, se tenaient les uns à côté des autres, penchés chacun sur une machine à coudre et, telle une armée, ils accomplissaient tous les mêmes gestes, rapides et efficaces, presque synchronisés. La couleur des cheveux, la forme des visages et le style des vêtements avaient encore changé. Ils étaient tous juifs. Et comme c’était le cas chez les Italiens et les Chinois, Christmas remarqua qu’il n’y avait pas un seul Américain parmi eux. « Mais moi, je m’en irai ! » se répéta-t-il, avant d’ouvrir la porte du patron sans frapper.

Saul Isaacson était assis derrière un magnifique bureau, un long cigare éteint entre les lèvres et sa canne posée en travers de la table, près d’un verre rempli d’alcool. Le vieux n’en avait rien à faire, de la prohibition. Un petit bonhomme chauve, dont la longue barbe avait l’air d’être accrochée au nez busqué, se tenait au milieu de la pièce, au sol recouvert d’un tapis sombre.

« Plus longue que ça ? » demandait le couturier, sceptique.

Saul Isaacson leva les yeux vers Christmas. Une jeune femme debout près du couturier, les cheveux courts et lisses comme ceux de Cetta, sourit au nouvel arrivant. Elle portait une robe qui lui moulait la poitrine — qu’elle avait presque plate — et qui tombait tout droit jusqu’à mi-mollet.

« Il faut que je vous parle ! » lança Christmas au vieux, l’air sérieux.

M. Isaacson le fixa en silence, comme il le faisait toujours, jaugeant les situations sans avoir besoin de parler. Ensuite il lui adressa un signe d’acquiescement et répondit au couturier :

« Oui, Ashe ! Plus longue de deux doigts.

— Mais Coco Chanel dit que…, essaya de protester le couturier, parlant la bouche pleine d’épingles.

— J’en ai rien à faire, de Coco Chanel ! interrompit le patron. Ce qu’ils font en Europe, ça ne m’intéresse pas. Ici, on est en Amérique. Plus longue de deux doigts, Asher ! »

Le couturier rallongea l’ourlet et piqua une épingle dans la jupe de la jeune femme.

« C’est qui, Coco Chanel ? demanda Christmas.

— Une grande dame ! Je viens d’offrir son № 5 à Ruth. Exceptionnel ! Mais elle est trop européenne pour les Américains. (Il le toisa un moment). Eh bien ? T’es pas là pour une leçon sur M meChanel, je suppose ? »

Christmas s’approcha du bureau, sortit de sa poche la lettre de Bill et la lui tendit. Tant qu’il lut, le visage du vieux demeura impénétrable. Mais quand il eut fini, il asséna un violent coup de canne sur la table, ouvrit la porte du bureau et cria : « Greenie ! Greenie ! » avant de retourner s’asseoir, sourcils froncés.

Un instant après, Greenie entra dans la pièce : c’était un homme vêtu d’un costume voyant en soie verte et d’une chemise à rayures violettes assorties à ses bretelles. Christmas le regarda. Et il reconnut dans ses yeux quelque chose qu’il avait déjà vu dans les rues du Lower East Side. Une espèce de calme glacial. Comme quelque chose que l’on aperçoit au fond d’un étang.

Saul Isaacson tendit le billet à Greenie. Ce dernier le lut sans qu’aucun muscle de son visage ne bronche. Puis il le posa sur le bureau, sans changer d’expression, et attendit que le vieux parle. « Lui, il s’en est sorti ! pensa Christmas, admiratif. Il est américain ! »

« Il ne doit rien arriver à ma petite-fille, déclara Saul Isaacson. Occupe-toi de tout ! »

Greenie bougea à peine la tête. Il avait les cheveux pommadés et coupés très court sur la nuque, là où son cou de taureau formait des plis.

« Et si tu trouves cet enfant de salope, continua le vieux, apporte-moi sa tête !

— William Hofflund, intervint Christmas. Bill. »

Greenie ne daigna pas lui accorder un regard.

« Peu importe le coût du service » conclut le vieux.

À nouveau, Greenie acquiesça à peine avant de tourner le dos. Ses chaussures en cuir verni luisant crissèrent.

« Je viens avec toi ! lança Christmas.

— Pousse-toi d’là, gamin ! » fit Greenie en sortant.

23

Manhattan — Brownsville, 1923

« Eh, l’ami !… C’est toi ? »

La voix derrière son dos fit se retourner Christmas, absorbé dans ses sombres pensées et dévoré par sa colère grandissante. Il vit un garçon qui avait peut-être deux ans de plus que lui, vraiment squelettique, avec deux cernes sombres et l’air à la fois éveillé et blasé.

« Je parie que tu t’rappelles pas d’moi, Diamond ! » dit le jeune en s’approchant.

Christmas le regarda mieux. Il avait de longues mains de pianiste, tellement lisses qu’elles semblaient de cire. « Tu es… » et il s’efforça d’exhumer le nom du garçon qu’il avait rencontré chez les flics après avoir emmené Ruth à l’hôpital. « Tu es… »

« Joey !

— Joey, bien sûr ! Celui qui pique les portefeuilles ! sourit Christmas.

— Eh, moins fort, Diamond ! J’ai pas envie que tous les pigeons du quartier soient au courant ! fit le pickpocket en regardant autour de lui. Alors, ça roule ? »

Christmas fit un vague geste de la main qui ne voulait rien dire de particulier, encore absorbé par sa colère. Puis il haussa les épaules. Il aurait voulu être avec Greenie, pour protéger Ruth.

« Moi, jusqu’à la semaine dernière, j’étais à l’hôtel, expliqua Joey, haussant les épaules à son tour.

— À l’hôtel ?

— En maison de correction, à Elmira, dans le nord » fit Joey en feignant l’indifférence.

Mais Christmas eut l’impression que les cernes de Joey étaient encore plus sombres et marqués qu’auparavant. Et aussi qu’au fond de tout ce noir, son regard s’était un peu éteint. Et quand le jeune garçon se fourra les mains dans les poches, Christmas crut voir qu’elles tremblaient un peu.

« C’était dur ? lui demanda-t-il, mettant lui aussi les mains dans les poches.

— De vraies vacances ! rit Joey, mais sans joie. Tu bouffes gratis et tu dors toute la journée. »

Christmas le fixa sans parler. Joey baissa les yeux, gêné. Mais quand il releva la tête, il souriait d’un air narquois :

« Tu te fais un tas d’amis et t’apprends la vraie vie ! » affirma-t-il.

Christmas savait bien qu’il mentait. Et pourtant, comme pour Greenie, il ne put s’empêcher d’éprouver de l’admiration : Joey aussi tentait de sortir du ghetto.

« À l’hôtel, personne n’avait jamais entendu parler des Diamond Dogs, fit remarquer Joey.

— Ben… on est nouveaux ! Mais on fait notre chemin.

— Et vous faites quel genre d’affaires ?

— En ce moment, on protège une fille contre un assassin.

— Pétard, un assassin ! Un vrai de vrai, tu veux dire ?

— Il a déjà buté deux personnes.

— Mais on dirait plutôt un boulot de flic, fit Joey. Sans vouloir te vexer, Diamond…

— On nous paye bien.

— Qui ça ?

— Un mec juif. On tient aussi son usine à l’œil. Il est pété de thunes.

— Ah, un juif du West Side ! ricana Joey.

— Qu’est-c’que t’en sais ?

— Parc’que toi, tu t’y connais, en juifs ? s’exclama Joey avec un petit sourire de supériorité. Eh bien moi oui ! Depuis l’temps où j’portais des langes, j’entends parler que d’Abraham et Isaac, du Déluge, des dix plaies d’Egypte, de l’Exode et des Commandements… »

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