Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Il prit Christmas par le bras et l’entraîna dans tous les recoins de l’appartement, l’informant dans les moindres détails des coûts de maçonnerie, plomberie, électricité et mobilier. Arrivés à la chambre à coucher, il n’ouvrit pas la porte. « C’est là où ta mère et moi on dort » bougonna-t-il vaguement à voix basse, gêné.

Christmas se tourna vers Cetta et sourit.

« Alors, comment tu la trouves, cette baraque ? demanda Sal à la fin de la visite.

— Splendide, répondit-il.

— Splendide ? tonna Sal. Mais t’y connais vraiment rien en maisons, morveux ! C’est un palais, un vrai palais, bordel de merde !

— T’as raison, Sal ! » rit Christmas avant de retourner au salon.

La table était dressée pour trois personnes. Ils savourèrent des pâtes avec des boulettes et des poivrons, des saucisses à la sauce tomate, des aubergines farcies de viande de porc, des olives noires, et pour finir, du saucisson piquant et du fromage de chèvre. Le tout arrosé d’un vin italien épais, rouge rubis. Puis Sal s’approcha de la glacière, d’où il sortit une boîte en carton et une bouteille : « La Cassata , une spécialité sicilienne ! expliqua-t-il. Et du spumante doux, c’est mieux que le champagne, cette cochonnerie amère… »

Lorsqu’ils se retrouvèrent tous trois bras levé pour porter un toast, Sal annonça, gêné :

« J’ai demandé à ta mère de m’épouser…

— Et qu’est-c’que tu lui as répondu, m’man ? sourit Christmas.

— Merde, et qu’est-c’tu voulais qu’elle réponde ? » s’écria Sal, s’agitant sur sa chaise et faisait tomber un peu de spumante sur la nappe.

Cetta trempa son doigt dans le spumante renversé et le passa derrière l’oreille de Christmas, puis celle de Sal. « Ça porte bonheur ! » dit-elle.

« Je suis heureux pour vous, dit Christmas. Et c’est pour quand ?

— On verra, ronchonna Sal. Un mariage, ça coûte un sacré pognon, et pour le moment j’en ai déjà assez dépensé pour la baraque…

— À vous deux ! souhaita Christmas.

— Et à ta pièce ! ajouta Cetta. C’est pour bientôt… »

Christmas sourit :

« Dans deux semaines, précisa-t-il doucement.

— À ta pièce ! reprit Sal.

— Et à pépé Vito et mémé Tonia, dit Cetta avant de caresser la main de Sal. Ils seraient fiers de toi.

— Et à Mikey, ajouta Sal rapidement.

— Et à Mikey » répéta Cetta sérieuse.

Ils burent le spumante et dégustèrent la cassata siciliana . Puis Christmas prit le paquet pour sa mère. Elle l’ouvrit, enthousiaste.

« C’est pour votre lit » expliqua Christmas tandis que sa mère dépliait un grand couvre-lit brodé main, avec un C et un S dessus.

Cetta serra son fils dans ses bras et l’embrassa.

Sal lui donna une claque sur l’épaule :

« Merci ! » dit-il.

— C’est pour maman, t’as pas à m’remercier » répliqua Christmas en palpant le minuscule paquet dans sa poche de pantalon. Puis il se posta à la fenêtre, l’ouvrit et regarda un instant dehors.

« Ferme ça ! Quand le froid entre, ça m’bousille la digestion, râla Sal.

— J’regardais juste un truc… fit Christmas.

— Quoi ? interrogea Sal, le rejoignant et le poussant pour fermer la fenêtre.

— Tu l’as vue, celle-là ? »

Sal se pencha et eut une moue d’admiration :

« Hum, Cadillac Série 315, huit cylindres en V…

— Pas mal, hein ?

— T’es vraiment un constipé du compliment, toi ! Cette bagnole, c’est un vrai bijou !

— Je m’demande à qui elle peut bien appartenir… fit-il en glissant tout doucement le petit paquet dans la poche du pantalon de Sal. Je suppose qu’il suffirait de trouver qui a la clef… (Il fouilla dans ses poches, de manière théâtrale). Bon, c’est pas moi… Et toi, m’man, t’as la clef de cette Cadillac ?

— Tu tiens pas l’alcool, morveux ! rit Sal. Comment tu peux imaginer que ta mère… »

Mais il s’interrompit et devint brusquement sérieux. Il fixait Christmas qui souriait. Cetta souriait aussi. Alors Sal regarda dans la rue, une expression indéchiffrable sur le visage. Puis il fourra une main dans sa poche, trouva le paquet, l’ouvrit en silence et se mit à tourner et retourner la clef devant ses yeux. Ensuite il secoua longuement la tête, tout en se mordant les lèvres et en soufflant par le nez. Il avait les yeux rouges et les sourcils froncés, et il agitait un gros doigt noir en l’air, sans dire un mot. Il regarda à nouveau la Cadillac dans la rue. Puis il se tourna vers Cetta et Christmas, qui l’observaient en se tenant par le bras. Il se mit à respirer comme un taureau. Une fois, deux fois, gonflant ses poumons au maximum et serrant les poings.

Et soudain il asséna un violent coup de poing à une petite table, sur laquelle était posé un vase. Une jambe de la table céda aussitôt et se brisa. Le vase tomba et explosa en mille morceaux :

« Bordel, mais qu’est-c’que t’as dans l’crâne ? T’as d’la merde à la place du cerveau ou quoi ? hurla-t-il, écartant furieusement du pied la table et les débris du vase. Une Cadillac Série 314 ! Va falloir qu’je loue un garage pour pas m’la faire esquinter ! », puis il sortit de l’appartement en faisant claquer la porte, qui rebondit tellement fort que cela fit tomber au sol un tableau au point de croix.

« Bonne année, mister Tropea ! lança une voix sur le palier.

— Mais va t’faire foutre ! entendit-on brailler dans l’escalier.

— Qu’est-c’qui lui prend, m’man ? » s’inquiéta Christmas.

Cetta sourit : « Il est ému » dit-elle. Puis elle regarda dans la rue.

De sa fenêtre, Zip aperçut un homme gros et grand qui approchait de la Cadillac. L’homme se tint un instant immobile près du capot, puis fit le tour de la voiture et sembla en examiner le coffre. Ensuite il flanqua un coup de pied dans la jante d’une roue, avant de se pencher, de sortir un mouchoir et de se mettre à frotter là où il avait touché l’auto.

Le père de Zip se plaça derrière son fils et lui posa une main sur le cou. Zip aimait sentir ainsi la main large et chaude de son père sur sa nuque, cela lui donnait une impression de sécurité.

« Belle voiture, hein, Albert ? » lança le père.

L’homme dans la rue inséra une clef dans la serrure de la Cadillac et ouvrit la portière. Il regarda un instant l’intérieur, sans bouger.

Le père de Zip ouvrit grand la fenêtre et se pencha vers l’homme : « Belle voiture, mister Tropea ! » s’écria-t-il.

L’homme dehors regarda dans leur direction. Mais il ne dit rien. Il avait l’air plutôt stupide, pensa Zip. Puis le type se glissa précautionneusement dans la voiture. Il mit le contact et appuya sur l’accélérateur, faisant monter en tours le moteur de manière excessive.

« P’pa, j’ai décidé de m’appeler Zip, annonça le garçonnet.

— Zip ? Mais c’est quoi ce nom ? »

Le gars dans la rue se mit à klaxonner comme un fou. Il finit par sortir de la voiture et lever la tête, adressant des gestes frénétiques à quelqu’un dans l’immeuble en face de celui de Zip : « Bordel, qu’est-c’que vous foutez ? On peut quand même faire un tour, non ? » cria-t-il.

« Tu sais que j’ai ma bande à moi, p’pa ? fit Zip.

— Une bande ? (Son père lui fit une chiquenaude). Mais quand t’arrêteras de dire des conneries ? s’exclama-t-il en levant les yeux vers la fenêtre d’en face. Tiens, tu vois le gars, là ? (Et il indiqua un jeune homme élégant vêtu de noir, qui riait à côté d’une femme). Ça, c’est Christmas Luminita. Lui, il a réussi à s’en aller d’ici. Il a fait fortune. »

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