Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Ruth sentit le souffle lui manquer. Puis un flot de larmes noya ses yeux. Elle retourna s’asseoir près de M meBailey et resta là à pleurer, en silence.

Alors M meBailey tendit la main et prit celle de Ruth dans la sienne.

Ruth ne tourna pas la tête pour la regarder. Elles restèrent toutes deux silencieuses, là devant la fenêtre, sans rien voir de ce qu’il y avait dehors, chacune perdue dans son monde, ses pensées et ses souvenirs.

Au coucher du soleil, un employé entra dans la chambre avec le dîner et dit à Ruth qu’elle devait partir.

Ruth retira sa main de celle de M meBailey et quitta le Newhall Spirit Resort for Women.

Ce soir-là, de retour à Los Angeles, elle sonna à la porte de M. Bailey et dormit dans sa vieille chambre de l’agence Wonderful Photos.

Si Arty croyait pouvoir le baiser, il se trompait sur toute la ligne ! « C’est fini » lui avait annoncé Arty deux mois auparavant. Fini le Punisher. Finie la cocaïne. Tu parles, que c’était fini ! Ce serait seulement fini quand il le déciderait, lui ! Arty prétendait qu’ils ne gagnaient plus assez, qu’il n’y avait pas de marge. Quelle connerie ! Bill était certain qu’en réalité, Arty voulait le remplacer et donner son masque à quelqu’un d’autre. Mais le Punisher, ce n’était pas un masque, c’était celui qui était derrière le masque. Arty imaginait pouvoir encore se faire des tonnes de fric sans lui. Quelle connerie ! Bill ne le lui permettrait pas.

Le jour où Arty l’avait surpris en train de violer la salope mexicaine, Bill s’était dit qu’il allait le tuer. À l’évidence, c’était ça, le destin d’Arty. Se faire crever par Bill. Il n’était resté en vie que pour lui ouvrir les portes du paradis, mais à présent sa mission était achevée.

« Va t’faire foutre, Arty ! C’est moi qui n’ai plus besoin d’toi. Amen ! » ricana Bill en aspirant une bonne dose de cocaïne. Il revissa la fiole en verre fumé et la mit dans sa poche. Il respira à pleins poumons, en grinçant des dents. Il la sentait. Elle était en train de monter. Celle du matin, c’était la meilleure. La première, c’était pour se lever. La deuxième, pour se sentir invincible. Ses dents commençaient à être anesthésiées. Ainsi que ses narines et sa gorge. Et ses pensées devenaient brillantes et tranchantes comme un bistouri.

« Arty de mes deux ! » s’exclama-t-il.

Deux mois auparavant, quand le réalisateur lui avait déclaré que c’était fini, Bill avait feint le désespoir et s’était mis à le supplier. Inconsciemment, il avait joué là un rôle, ce qu’il n’avait pas tardé à réaliser. Sur le coup, il avait vraiment cru être désespéré et, bave aux lèvres, il avait imploré ce maquereau pourri de lui donner une autre fiole de cocaïne. Mais en réalité, son instinct l’avait engagé dans une voie géniale : faire mine d’être faible devant l’ennemi afin de pouvoir mieux le baiser. Il avait compris sa propre stratégie deux jours plus tard. Deux jours passés au lit, sans la force de se lever ni de réagir, deux jours où il s’était senti perdu. Fini, comme avait dit cet Arty de mes deux. Fini dans cette petite chambre de merde d’une pension de merde dans cette ville de merde où il était resté prisonnier. Avec trois sous de merde en poche. Mais Bill n’était pas fini. Et il s’était relevé. C’était la rage qui lui avait donné la force nécessaire. La rage avait insufflé de l’adrénaline dans tout son corps.

Les deux jours suivants, il avait filé Arty. Il avait étudié tous ses mouvements. Avant de frapper. Ces deux jours lui avaient permis de découvrir qui fournissait la cocaïne à Arty : Lester, un petit mec tout pimpant. Bill avait débarqué chez Lester, l’avait massacré et s’était fait donner le nom de celui qui contrôlait le marché. Tony Salvese l’avait reçu à l’arrière d’une salle de billard, protégé par deux sbires, pistolet à la ceinture. Bill avait révélé à Tony Salvese qui il était : le Punisher. Alors Tony Salvese avait ri et avait lancé à ses hommes : « C’ui-là, y s’est tapé les plus belles garces de Hollywood ! » Les sbires avaient ri à leur tour et avaient regardé Bill d’un autre œil. Bill avait expliqué qu’il voulait vendre de la cocaïne à Hollywood. Tony Salvese lui en avait confié un kilo. « Les salopes, ça aime la cocaïne, hein ? s’était-il exclamé. Quatre-vingt pour cent, c’est pour moi. Et s’il manque un centime, ta bite c’est pour mon chien. » Quand Bill avait quitté la salle de billard, cocaïne glissée dans le pantalon, il était retourné chez Lester. Tête encapuchonnée, il avait volé toute la cocaïne et tout l’argent qu’il avait pu trouver. Enfin, il s’était rempli les narines.

Maintenant, il vendait donc de la cocaïne. Trouver des clients n’avait pas été difficile. Il avait fait le tour des gens qui connaissaient ses films et, à chacun d’entre eux, il avait révélé son identité. Ainsi, il fréquentait à nouveau le milieu du cinéma. Et bientôt, il recommencerait à faire des films, se disait-il. Parce qu’il n’y avait personne comme lui. Certes, il devrait attendre un peu. Mais Bill était patient. Déjà, deux de ses clients avaient organisé des petites fêtes dans un motel juste en dehors de Los Angeles, auxquelles il avait été invité. Ils lui avaient fait mettre le masque du Punisher et lui avaient demandé de violer une salope devant eux. Comme ça, en direct. Bill avait eu l’impression d’être le magicien des anniversaires de gosses. Ce n’était pas mirobolant, mais c’était un début. Ensuite, on l’avait appelé pour participer à deux autres fêtes. Une fois, il n’avait pas réussi à bander, mais la cocaïne rendait lucide et intelligent, et Bill n’avait pas paniqué. Il avait regardé ces débauchés et leur avait dit : « J’ai bien attendri la viande, maint’nant c’est vot’e tour ! » Cela avait été une idée fantastique. Ils lui avaient filé cinq cents dollars en plus, tellement ils étaient contents. Oui, il retrouverait bientôt sa place dans le milieu. Il redeviendrait bientôt le Punisher.

Mais l’heure était venue de faire payer cette merde d’Arty.

Il aspira encore une ligne de cocaïne, serra les poings et grinça des dents. Voilà, maintenant il était invincible ! Il attendit qu’Arty sorte de chez lui à pied, comme tous les jours. Arty était un type routinier. Chaque matin, il allait faire une promenade, comme un foutu retraité. Sur le chemin du retour, il s’arrêtait dans un café où il prenait son petit-déjeuner. « Pauvre con ! » pensa Bill. Alors il força la porte arrière de son pavillon et entra. Il se dirigea directement vers la chambre et vida la table de chevet de tout un bric-à-brac. Ça sentait le double fond. Il parvint à le soulever, et découvrit cinq mille dollars en comptant et vingt fioles de cocaïne. Alors il redescendit au salon, mit l’argent dans sa poche et posa la cocaïne sur la table. Il souleva le téléphone et composa le numéro de la police. Il donna l’adresse d’Arty et leur dit de se dépêcher : une grosse quantité de cocaïne les attendait. Dès qu’il eut raccroché, il renversa une fiole sur la table. Il aspira avidement la poudre blanche, pour la quatrième fois de la journée, avant de sortir par l’arrière.

Arty rentra chez lui au moment même où la police arrivait, toutes sirènes hurlantes. Les policiers le plaquèrent contre un mur avant de le pousser à l’intérieur de la maison. Arty ressortit peu après, menotté.

« C’est pas la peine de se salir les mains avec un maquereau ! » se dit Bill rieur pendant qu’il suivait la scène, caché derrière un arbre. Non, il ne le tuerait pas. C’était beaucoup plus marrant comme ça. Il lui enverrait un gâteau en prison, question qu’il sache qui remercier. Ainsi, Arty comprendrait qu’on ne pouvait pas dire au Punisher que c’était fini, et qu’on ne le liquidait pas comme une quelconque salope. « Adieu, Arty ! » s’amusa-t-il et il s’en alla, tandis que les sirènes de police remplissaient l’air de leurs chants plaintifs.

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