Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Quelle connerie ! » s’exclama Christmas, arrachant la feuille de la machine à écrire. « Quelle connerie, c’est pathétique… » Il en fit une boule et la jeta par terre. Il prit une autre feuille et la glissa dans l’Underwood.

Obscurité. Lumière. C’est l’aube. Dans un lotissement en construction de Red Hook, deux voitures à l’arrêt. De l’une d’elles sort l’assassin. De l’autre, un boss courtaud avec une cicatrice qui lui traverse la joue droite. Ils se serrent la main. « Bon travail » dit le chef. Le tueur tapote son étui de pistolet d’une main, sans mot dire. Le boss fait signe à l’un de ses hommes. Celui-ci ouvre le coffre de la voiture, en sort une enveloppe et la pose sur un bout de pilier en béton. Le tueur s’approche et ouvre l’enveloppe. Elle contient de l’argent. Pendant qu’il le compte, le boss sort son pistolet, le colle sur la nuque du tueur et tire à bout portant. Le tueur s’effondre, visage contre le poteau. L’homme de main du boss ramasse l’argent, puis ils regagnent la voiture. Obscurité. Lumière. Applaudissements. Changement de scène.

Christmas s’étira et frotta son cou endolori. Il soupira, immobile. Comme si plus un bruit, plus une raison, plus une pensée ne pouvait le faire bouger. Il n’y avait plus ni Cyril ni Karl. Ni Santo avec sa Carmelina. Il n’y avait plus rien ni personne. Il n’y avait pas Diamond Dogs . Ni la radio. Ni Hollywood. Il n’y avait pas de lettres d’admirateurs ni d’articles dans les journaux, il n’y avait ni cet appartement ni tout cet argent sur le compte en banque. Peut-être que lui-même n’existait pas. Lui, la baudruche. Lui, la caricature.

Il regarda par la fenêtre, dans le noir. Il n’y avait plus le banc de Central Park. Ni New York. Tout ce qu’il y avait, c’était une solide cuirasse qui lui dissimulait le monde entier, et qui le dissimulait au monde.

Il n’y avait qu’une douleur sourde, qui le faisait souffrir comme une infection, comme un cancer. Une douleur qui hurlait en lui. Dans sa cuirasse, il n’y avait rien d’autre.

Il n’y avait que Ruth.

Et Ruth n’était plus là.

Christmas se leva lentement et, à bout de forces, il sortit. Sans plus résister, il traversa la rue. Il s’arrêta à l’orée du parc. Il ne pouvait voir le banc mais savait qu’il était là, à quelques pas. Il suffisait de mettre le pied sur l’herbe. Mais il n’avança pas. Il demeura immobile. Les larmes sillonnaient ses joues et dissolvaient sa cuirasse.

Alors il fit demi-tour, regagna son appartement vide, saisit les feuilles qu’il avait écrites et les déchira. Puis il lança son Underwood contre le mur, avec violence. En hurlant. Enfin, il se jeta tout habillé sur le lit et sombra dans un sommeil noir et profond, privé de rêves.

Le lendemain matin au réveil, il ne prit la peine ni de se laver ni d’ôter ses vêtements froissés. Il traversa l’appartement sans jeter un regard à la machine à écrire qui gisait par terre, un côté cabossé et les tiges de sa corbeille tordues, il piétina les morceaux de feuilles sur le sol et sortit. Il but un café fort et décida d’aller voir sa mère. Il se mit à marcher et s’engagea sur Broadway.

« On a tiré sur Rothstein ! » brailla un crieur de journaux sur le trottoir d’en face à la hauteur de Bryan Park, brandissant un journal à bout de bras. « Mr. Big mortellement blessé ! »

Christmas se retourna comme s’il avait reçu une gifle. Il traversa l’avenue sans se soucier des voitures, rejoignit le garçon et lui arracha le journal des mains.

« Eh ! » protesta le gamin.

« Cette nuit, à 10 h 47, Vince Kelly… » Christmas commença à lire précipitamment.

« Eh ! » répéta le crieur en le tirant par un pan de la veste.

Christmas porta une main à sa poche, sortit une pièce et la tendit au gosse. Puis il s’éloigna en lisant.

« Un dollar ? s’exclama l’autre. Merci, m’sieur ! »

« … Vince Kelly, liftier du Park Central Hotel, à l’angle de la cinquante-sixième rue ouest et de la septième avenue, a découvert Arnold Rothstein mortellement blessé dans un couloir de service du premier étage. La balle a atteint le gangster à l’abdomen… »

Christmas abaissa le journal, regard dans le vide. Mais aussitôt après il reprit sa lecture. Mr. Big avait été transporté d’urgence au Polyclinic Hospital. Aux policiers qui lui demandaient qui lui avait tiré dessus, Rothstein avait répliqué : « Je m’en occupe ! »

Christmas plia le journal et siffla un taxi : « Au Polyclinic Hospital ! » ordonna-t-il au chauffeur en montant dans la voiture.

Quand le taxi parvint à destination, Christmas se précipita dans le hall de l’hôpital, mais ses jambes se figèrent. Jusqu’alors, il n’était entré qu’une seule fois dans un hôpital. Pour Ruth. L’odeur des désinfectants agressa aussitôt ses narines. Il avait la tête qui tournait. Il aperçut deux policiers qui s’apprêtaient à prendre l’ascenseur. Il les rejoignit et monta avec eux.

L’étage était surveillé par la police.

« Il faut que je voie Rothstein ! lança Christmas à un agent.

— Vous êtes parent ?

— Je vous en prie, il faut que je le voie.

— Vous êtes journaliste ?

— Je suis… un ami.

— Rothstein n’a pas d’amis ! » plaisanta un capitaine qui passait devant eux. Puis il s’arrêta, revint sur ses pas et dévisagea Christmas :

« Mais j’te connais, toi ! » fit-il en pointant un doigt vers lui. Aussitôt il le poussa, pressant son visage contre le mur.

« Fouille-le ! ordonna-t-il à l’agent. Moi j’le connais, ce merdeux ! J’parie qu’t’es fiché, connard !

— Il a rien sur lui, capitaine ! » conclut l’autre. Puis il plongea la main dans la poche intérieure de la veste de Christmas et en sortit son portefeuille, qu’il examina :

« Christmas Luminita, lut-il.

— Christmas Luminita ? s’exclama le capitaine. Laisse-le ! lança-t-il à l’autre. Merde, lâche-le ! commanda-t-il, puis il écarta les bras en secouant la tête. Désolé, Mister Luminita… mais vous devez comprendre que… merde… (Il se tourna vers l’agent). C’est Christmas Luminita ! Diamond Dogs !

— Celui de la radio ?

— Ben oui, celui de la radio, crétin !

— Je veux voir Rothstein, c’est possible ? » reprit Christmas.

Le capitaine jeta un coup d’œil alentour, réfléchissant :

« C’est bien parce que c’est vous, hein ! dit-il. Venez… »

Il avança dans le couloir, suivi de Christmas. Il s’arrêta devant une porte :

« Mais si vous voulez un conseil, ne racontez pas que vous êtes l’ami de Rothstein…

— Merci, capitaine » dit Christmas en pénétrant dans la chambre.

Rothstein était allongé sur le lit, yeux clos. Pâle et en nage. Les traits tirés par la souffrance.

« C’est toi, Carolyn ? demanda-t-il sans bouger la tête lorsqu’il entendit la porte se refermer.

— Non, monsieur. C’est Christmas. »

Rothstein ouvrit les yeux et tourna légèrement la tête. Il sourit.

« Ah, mon cheval gagnant…, fit-il d’une voix faible.

— Comment vous vous sentez ? demanda Christmas en s’approchant.

— Quelle question à la con, mon garçon ! sourit Rothstein. Allez, assieds-toi… (Il tapota le bord de son lit). On voit que tu es vraiment devenu un gros bonnet : ils ne laissent entrer personne. »

Christmas prit place sur une chaise, près du lit. Un instant, il regarda l’homme qui régnait sur New York. Même blessé, même souffrant, il n’avait pas perdu ses airs impériaux.

« Vous savez, ces cinq cents dollars que je vous dois pour la radio, mister Rothstein ? Maintenant, ils sont devenus cinq mille !

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