Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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— Tu me dois rien, mon garçon. Garde-les, sourit péniblement Rothstein. T’es vraiment un gangster de merde ! On paie jamais ses dettes à un mort, c’est une vieille règle.

— Mais vous avez parié, et vous avez gagné…

— Quand je te les ai donnés, ce n’était pas pour parier, expliqua Rothstein, qui respirait difficilement. Tu sais pourquoi je l’ai fait ? Parce que t’es un type bien. Or, aucun type bien ne m’a jamais demandé d’argent. D’habitude, mon fric les dégoûte, les types bien ! Même mon père n’a pas voulu de mon argent : j’ai dû le lui filer en douce. »

Rothstein ferma les yeux et serra ses lèvres fines, résistant à un accès de douleur. Puis il regarda à nouveau Christmas et respira quelques secondes bouche ouverte.

« T’es le premier type bien qui a voulu de mon fric. C’est pour ça que je te l’ai filé. Et ça me fait plaisir que tu le gardes. (Puis il lui fit signe d’approcher). Maintenant, jure de ne révéler à personne ce que je vais te dire.

— Je le jure » dit Christmas.

Il quitta sa chaise et se plaça à côté de Rothstein.

Alors Mr. Big lui murmura à l’oreille le nom de son assassin.

Christmas demeura un instant immobile, l’oreille tout près des lèvres de Rothstein. Puis il s’écarta lentement, tout en demeurant penché vers le gangster.

« Mais pourquoi c’est à moi que vous le dites ? demanda-t-il, ému et troublé.

— Parce que le garder pour moi, ça me fait vraiment trop chier… mais je peux seulement le dire à un type bien ! »

Et Rothstein lui donna une petite claque sur le visage, sans force, presque une caresse. Christmas se rassit.

« T’es le seul en qui je peux avoir confiance, reprit Rothstein à grand peine. T’as juré de ne le révéler à personne, et je sais que tu tiendras parole. (Sa voix était de plus en plus faible). Si je le disais à Lepke… mon assassin serait mort en moins d’une heure. Et ce serait pareil… pour tous les autres. (Il reprit péniblement son souffle, bouche ouverte, et fit une grimace de douleur). Or, je veux pas que ce connard crève…

— Et pourquoi ? »

Rothstein ricana :

« Ça, c’est mon dernier coup de dés ! (Son rire ressemblait à un râle). Tu veux parier… que quand tu seras vieux… l’histoire circulera encore que je n’ai révélé à personne le nom de mon assassin, et que j’ai dit… que j’ai juste dit… “Je m’en occupe” ? (Il fit un clin d’œil à Christmas et tenta de sourire). Comme ça, je m’assure une sortie en beauté. Si je le disais… on découvrirait que j’ai été descendu par un connard quelconque… qui deviendrait un cadavre célèbre pour avoir tiré sur Mr. Big… et alors ma fin serait… pathétique… comme c’est toujours le cas pour nous les gangsters… Par contre, de cette manière… ma mort entrera dans la légende (Rothstein soupira et ferma les yeux, narines dilatées. Il laissa passer quelques instants et puis regarda à nouveau Christmas). Tu vois, tu m’as appris un truc (il toussa) : raconter des conneries, ça rapporte… »

Christmas tendit timidement la main et toucha celle de Rothstein. Il la serra.

« Allez, casse-toi ! fit Rothstein avec un filet de voix rauque et fatiguée, souffrante. Déblaie le plancher, Christmas ! »

Derrière la porte, Christmas découvrit l’épouse de Rothstein, Carolyn, qui attendait pour entrer. Ils échangèrent un regard et puis la femme se glissa dans la chambre du Polyclinic Hospital.

Le lendemain, Rothstein tomba dans le coma et mourut.

« Il y avait beaucoup de monde à l’Union Field Cemetery, raconta Christmas à la radio quelques jours plus tard, en conclusion de son émission. Un tas de crapules, et quelques types bien. Arnold aurait été déçu. La voie qu’il avait choisie ne lui permettait pas d’être une personne comme il faut, et pourtant il y tenait, aux gens comme il faut. Il savait les apprécier. Mr. Big aussi, il a été New York, ne l’oubliez pas ! Parce que tu es comme ça, New York, ombre et lumière… »

Puis il baissa la tête, attendant que Cyril coupe la transmission. Quand il la releva, il croisa le regard de Karl. Celui-ci hochait doucement la tête, ému. Christmas se tourna vers Cyril. Et celui-ci lui sourit, comme il ne l’avait plus fait depuis qu’ils avaient repris Diamond Dogs .

Ce soir-là, Christmas se présenta chez Santo, à Brooklyn. Il dégusta des maccheroni au four et des jarrets de porc avec des pommes de terre.

Quand il regagna son appartement de Central Park West, il ramassa sa machine qui était restée par terre depuis qu’il l’avait jetée contre le mur. Il redressa comme il le put les tiges de la corbeille. L’une d’elle était cassée. C’était le R. Il s’assit à son bureau et glissa une feuille blanche dans le rouleau. Il prit un stylo et écrivit un R majuscule à la main. Puis il tapa trois lettres. U-T-H. Ruth. Et il resta là, immobile, les mains sur le clavier, fixant ce nom qui était toute sa vie.

Il leva les yeux et regarda par la fenêtre. Il ne pouvait pas voir le banc. Mais il savait qu’il était là.

Tout à coup, il se souvint que les ouvriers avaient oublié quelque chose chez lui, qu’il avait mis dans un débarras. Il glissa des allumettes dans sa poche, alla dans le débarras et récupéra la lampe à huile qu’ils avaient laissée derrière eux.

Il descendit dans la rue et s’arrêta à l’orée du parc. Il ne pouvait pas voir le banc mais savait qu’il était là, à quelques pas. Il suffisait de mettre les pieds dans l’herbe. Il sourit et posa un pied sur le gazon, puis l’autre. Et se retrouva bientôt à courir vers le banc.

Lorsqu’il s’installa à nouveau derrière son bureau, il apercevait par la fenêtre, derrière la feuille sur laquelle il avait écrit le nom de Ruth, une lueur faible et fragile qui brillait. Celle de la lampe à huile. Et grâce à cette lueur, il voyait aussi le banc.

Sous le nom de Ruth, il tapa : « Diamond Dogs ». Puis : « Une histoire d’amour et de gangsters ». Il ajouta à la main tous les R qui manquaient. Ensuite il retira la feuille, la posa à sa droite, et en prit une autre sur la pile de gauche. Il fit tourner celle-ci dans le rouleau et écrivit : « Scène I ». Il respira à pleins poumons et se jeta frénétiquement sur l’Underwood, tapant avec enthousiasme sur les touches et ajoutant à la main le R à chaque fois qu’il en fallait un.

Et il savait que maintenant, dans ce tas de feuilles qui grossissait à vue d’œil, il y avait de la vie.

67

San Diego — Newhall — Los Angeles, 1928

C’était Clarence qui l’avait aidée. Il ne lui avait rien demandé. Il l’avait écouté parler sans mot dire puis n’avait fait que deux commentaires : « Je suis désolé pour ce jeune homme » et « Tu vas manquer à M meBailey ». Puis il s’était enfermé dans son bureau et avait passé une série de coups de téléphone. Après moins d’une heure, il était retourné auprès de Ruth et lui avait demandé : « San Diego, tu connais ? »

Deux jours plus tard, Ruth prenait possession d’un minuscule appartement dans la zone de Logan Heights que Barry Mendez, son nouvel employeur, lui avait trouvé. Barry se situait quelque part entre trente et quarante ans. Des trente ans, il conservait les dents très blanches et le rire joyeux. Des quarante, il avait la calvitie naissante et le ventre rond débordant au-dessus de la ceinture. Il y a des années de cela, il avait été photographe dans l’agence de Clarence. Il avait fait une belle carrière à Los Angeles, mais ensuite il était retourné à San Diego. « Bien qu’il soit né en Amérique, il a toujours été mexicain dans l’âme » avait dit Clarence à Ruth. « C’est un gars paresseux et génial. » Barry Mendez avait un studio et photographiait surtout des mariages. Le gros de son travail se faisait au sein de la communauté mexicaine. « Ils paient moins, chica , avait prévenu Barry en montrant des photos à Ruth. Mais tu verras de ces couleurs ! Et puis, regarde un peu ces visages… Pour eux, se marier, c’est à la fois un truc sérieux et un jeu. Ils ont beaucoup de fierté. »

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