Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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— Neil, qu’est-c’qui s’est passé ? demanda Christmas, lugubre et distrait.

— Ce n’était pas réglementaire, vous voyez… commença le portier, qui se baissa pour prendre la valise de Christmas et l’accompagna vers l’ascenseur. Un homme…

— Neil, j’rentre tout juste de Los Angeles et j’suis d’humeur massacrante, maugréa Christmas, lui arrachant la valise des mains et entrant dans l’ascenseur. Qu’est-c’qui s’est passé ?

— Un homme m’a obligé à ouvrir la porte de votre appartement ! révéla le portier d’une traite.

— Qui ça ?

— Je ne sais pas comment il s’appelle. Il était grand et fort, avec deux énormes mains noires… »

Christmas eut un imperceptible sourire :

« Et comment il a fait, pour t’obliger ?

— Il a dit qu’il me collerait des pruneaux dans les genoux ! fit le portier, tout pâle.

— Et tu l’as cru ?

— Oh oui, monsieur ! Si vous l’aviez vu ! Et il avait une voix…

— Profonde comme un rot, je sais.

— Et puis, monsieur, le truc c’est que… il venait mettre des choses… à l’intérieur, bredouilla-t-il gêné. C’est-à-dire… il ne venait pas pour prendre des choses, vous voyez ? mais pour en mettre, du coup…

— Du coup, tu as très bien fait de lui ouvrir, Neil ! coupa Christmas. (Puis il s’adressa au liftier). Au onzième !

— Je sais, m’sieur ! fit le jeune liftier avec un sourire en fermant les grilles. J’écoute Diamond Dogs tous les jours. Ça reprend demain, c’est ça ? »

Christmas le regarda en silence, tandis que l’ascenseur s’élevait avec un ronflement. Il ne s’était écoulé que deux semaines, et pourtant sa vie d’avant lui paraissait lointaine, presque étrangère. Comme si c’était la vie d’un autre.

« À sept heures et demie ? demanda le garçon.

— Comment ? fit Christmas distrait.

— L’émission est à sept heures et demie comme d’habitude, c’est ça ?

— Ah oui… » répondit Christmas. Et il se demanda comment il allait faire pour parler avec son enthousiasme d’avant. Il se demanda comment il allait faire pour ne pas penser à Ruth. Maintenant que leur lien était devenu encore plus fort. Maintenant qu’il était définitivement à elle. Et qu’il l’avait perdue.

« Oui oui, à sept heures et demie… comme toujours » confirma-t-il.

L’ascenseur s’arrêta à son étage avec une secousse. Le garçon ouvrit les grilles. Christmas sortit, valise à la main, et se dirigea d’un pas las vers chez lui.

« Bonsoir, New York ! » lança le liftier.

Christmas se retourna pour le regarder. Il esquissa à peine un sourire et acquiesça, tout en sortant les clefs de sa poche. Puis il entra dans l’appartement. Il laissa la valise dans l’entrée et traversa son logement sans meubles, droit vers la fenêtre donnant sur Central Park.

C’est alors qu’il découvrit un bureau en noyer américain et un fauteuil pivotant, installés juste devant la fenêtre d’où il pouvait voir le banc du parc. Et sur le bureau trônait une machine à écrire. Il s’approcha lentement. Une feuille était glissée dans le rouleau de l’Underwood Standard Portable. « Ta mère m’a dit que maintenant, tu te mets à écrire tes conneries, lut-il. Comment tu vas écrire tes trucs si t’as ni machine ni table, morveux ? » Christmas sourit, s’assit dans le fauteuil pivotant et continua à lire. « Le bureau appartenait à Jack London. Rien que pour ça, le mec qui le vendait en demandait cinq cents dollars. Merde, un sacré voleur, celui-là ! Mais en fin de compte, il me l’a offert. » Christmas passa la main sur la surface lisse du noyer. Il éclata de rire. Le bureau avait été volé. Puis son regard quitta le papier et alla jusqu’au banc où Ruth et lui s’asseyaient autrefois pour rire et discuter. Dans une autre vie. Il appuya les coudes sur le bureau et se prit la tête dans les mains. C’était une vie qui n’existait plus. Il se leva et ouvrit grand la fenêtre. La circulation, onze étages plus bas, bourdonnait, lointaine. Une vie qui n’existait plus, après une merveilleuse et parfaite nuit d’amour. Après six années d’attente.

Christmas resta un moment immobile à regarder les pelouses, les arbres et les lacs du parc et, au-delà, la ville tout entière. « Bonsoir, New York… » essaya-t-il d’articuler à voix basse, sans conviction.

Il se rendit dans la salle de bain, se lava et se changea. Puis il sortit et se mit à marcher, sans aucune hâte. Il traversa le parc et, de là, s’engagea sur la septième avenue, poursuivant vers le nord.

Quand Ruth lui avait ordonné de ne pas la chercher, Christmas était retourné à la villa que Mayer avait mise à sa disposition. Il s’était jeté sur le lit où il avait fait l’amour avec Ruth et, pendant une journée entière, avait respiré son odeur, jusqu’à ce que celle-ci s’évapore. Il ne pensait à rien. Il reniflait, c’était tout. Il ne se souvenait plus de rien. Puis, après cette journée passée au lit, il n’avait pu résister, il avait décroché le téléphone, avait appelé Wonderful Photos et avait parlé à M. Bailey.

« Elle est partie ? avait-il demandé au vieil agent.

— Oui.

— Et elle est allée où ? »

Long silence à l’autre bout du fil.

« Ruth m’a expliqué que vous avez fait un pacte, avait repris Clarence.

— Oui…

— Mais elle n’était pas sûre que vous le respecteriez. »

Christmas avait cru percevoir de la peine dans la voix de M. Bailey.

« Mais vous savez où elle est, c’est ça ? » avait lancé Christmas.

Un autre long silence, puis le clic d’une communication que l’on interrompt. Gentiment. Christmas s’était à nouveau jeté sur le lit, plongeant son nez dans l’oreiller sur lequel avaient reposé les cheveux noirs de Ruth. Mais il ne sentait plus que le coton. Ruth avait disparu. Définitivement. Christmas avait espéré pouvoir pleurer. Mais ses yeux se mouillèrent à peine, comme si la douleur ne voulait pas faire surface. Comme si son âme la retenait. C’était la dernière chose qui lui restait de Ruth.

Le soir, une voiture s’était garée dans le jardin. Christmas avait entendu la voix de Hermelinda et puis des pas énergiques dans l’escalier.

Nick était entré dans la pièce. Il avait pris place dans le fauteuil, croisé les jambes et fouillé dans la poche de la veste de Christmas, d’où il avait sorti le contrat de la MGM tout chiffonné. « Mayer dit que c’est à ton tour, de te magner le cul ! Tu as lu le contrat ? » lui avait-il demandé.

Christmas ne s’était même pas tourné pour le regarder.

« La domestique raconte que tu as eu de la visite, avait poursuivi Nick d’un ton détaché. Tu t’es bien amusé ? »

Christmas ne broncha pas.

« On ne dirait pas, avait conclu Nick, se levant et remettant le contrat où il l’avait trouvé. On t’attend demain à dix heures. Dans le bureau de Mayer. Sois ponctuel. On signe le contrat, OK ? »

Christmas était resté le visage enfoncé dans l’oreiller qui avait perdu l’odeur de Ruth.

« Écoute, Christmas…, avait alors ajouté Nick sur le pas de la porte. C’est un problème de femme, c’est ça ? Moi, je peux te procurer toutes les filles que tu veux. Tu es à Hollywood, ici !

— Et c’est pour ça que t’es là, pas vrai ? avait alors lancé Christmas d’une voix lointaine, étouffée par l’oreiller. Tu résous les problèmes ! »

Nick l’avait regardé avec sévérité.

« À dix heures chez Mayer » avait-il répété en partant.

Christmas continua à remonter la septième avenue. Il apercevait déjà les « Negro Tenements » sur la cent vingt-cinquième rue. Il ralentit, puis s’arrêta. Il avait besoin de se réapproprier cette ville, ces lieux d’où il avait été déraciné en deux semaines seulement, devenant quelqu’un d’autre. Et il devait comprendre qui était cet autre qu’il avait été forcé de devenir.

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