Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Qu’est-ce qui s’est passé ? » lui demanda-t-il.

Quand elle était arrivée chez lui, Ruth n’avait pas frappé à la porte. Elle ne voulait pas que les Slater la voient dans cet état. Elle ne voulait pas de questions. Elle ne voulait pas qu’ils lisent la passion dans ses yeux. Elle avait fait le tour du pavillon et avait lancé un petit bâton sur la fenêtre de Daniel. La lumière était encore allumée et le jeune homme avait aussitôt ouvert la fenêtre. Ruth avait porté un doigt à ses lèvres et lui avait fait signe de descendre.

Et maintenant ils étaient encore debout, face à face, près de la palissade peinte en blanc, dissimulés derrière un grand arbre.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? lui demanda-t-il encore.

— Pas maintenant, Daniel, fit Ruth, jetant un œil inquiet vers la maison. Aide-moi…

— Je dois faire quoi ?

— Cache-moi ! (Ruth le regarda) Et prends-moi dans tes bras. »

Daniel se tourna vers le pavillon. Puis serra fort Ruth dans ses bras.

« Pourquoi est-ce que tu dois te cacher ? demanda-t-il à voix basse.

— Pas maintenant, Daniel, pas maintenant…

— Viens, rentrons ! l’invita-t-il en la prenant par la main.

— Je dormirai dans le garage, fit-elle en lui résistant.

— Ne dis pas de bêtises ! Tu dormiras dans ma chambre. »

Elle recula d’un pas.

« J’irai dormir dans la chambre de Ronnie, la rassura-t-il.

— Et qu’est-ce qu’on va dire à tes parents ?

— Ruth, pourquoi tu dois te cacher ? »

Elle baissa les yeux.

« On dira à mes parents que ton salaud de propriétaire t’a mis à la porte ! fit-il alors.

— Comme ça, sans prévenir ?

— Ben, c’est un salaud, non ? » sourit-il.

Elle esquissa un léger sourire.

« Mais demain, il faudra que tu m’expliques » dit-il sérieux.

Elle le regarda. Et elle se dit qu’elle aurait dû l’enlacer : c’était son sauveur.

« Demain… » fit-elle faiblement.

Elle aurait dû l’embrasser — « Plus tard » se dit-elle.

Elle se laissa alors guider à l’intérieur de la maison qui sentait la farine, la levure, la pomme et la lavande.

Ils gravirent sans bruit l’escalier. Daniel monta la garde devant la salle de bain pendant que Ruth lavait ses mains pleines de terre et désinfectait ses égratignures. Puis il la fit entrer dans sa chambre, lui montra comment allumer et éteindre la lumière, et rougit en sortant d’un tiroir rangé et parfumé un pyjama pour homme, qu’il lui tendit. Enfin, il lui indiqua la chambre de Ronnie.

« Moi je serai là » dit-il. Il la regarda un instant, immobile. Puis il approcha lentement son visage du sien.

Elle se détourna légèrement pour lui tendre la joue.

Il y déposa un baiser.

« Bonne nuit » murmura-t-il avec un sourire gêné. Puis il sortit de la pièce et ferma la porte.

Ruth éteignit la lumière et ensuite s’approcha de la porte. Elle l’entrebâilla et colla son oreille près de l’ouverture.

« Qu’est-c’qu’y a ? disait Ronnie, ensommeillé.

— Pousse-toi et dors ! fit Daniel.

— Sale bâtard, tu vas me l’payer…, grommela Ronnie.

— Tais-toi ! » lança Daniel.

Ensuite elle vit le filet de lumière sous leur porte s’éteindre, et la maison plongea dans le noir. Elle revint près du lit, se déshabilla, enfila le pyjama et se glissa sous les draps. Le clair de lune baignait doucement la pièce, dessinant des ombres et arrondissant les angles.

Elle enfonça son visage dans l’oreiller et huma l’odeur de propre de Daniel. Mais elle avait encore dans les narines l’odeur âcre de l’amour, du sexe, de la passion. L’odeur de la peau de Christmas. Et quand elle fermait les yeux, elle voyait son visage tendu et en sueur. Elle voyait sa bouche et ses lèvres humides. Elle sentait ses mains et la chaleur de son corps. Elle entendait l’écho de leurs respirations saccadées croître à l’unisson et devenir un seul souffle, comme si quelque animal mythologique haletait au-dessus de leurs corps emboîtés l’un dans l’autre, soudés et en fusion. Prisonniers l’un de l’autre. Et mariés au désir, à une promesse d’extase qui était encore nichée entre ses jambes, primitive et bouleversante. Qui produisait encore des pulsations impétueuses là où elle n’avait connu auparavant que douleur et humiliation. Qui lui avait coupé la respiration quand la brûlante sensation de plaisir avait atteint son sommet, ôtant toute lumière à ses yeux et tout bruit à ses oreilles. Annihilant toute volonté à ses muscles, figés dans un spasme incontrôlable et parcourus d’une secousse électrique qui l’avait fait trembler et tressaillir, comme si son âme elle-même n’était plus que chair ardente. Ce chaos enflammé qui échappait au temps, si semblable à la mort. Si semblable à la vie absolue.

Ruth ouvrit brusquement les yeux. Troublée, elle ralluma la lumière. Elle s’assit sur le lit et retint ses larmes.

Elle se leva et alla se blottir dans un fauteuil à fleurs, près de la fenêtre. Elle se sentait mal à l’aise dans le lit de Daniel, dans ces draps qui sentaient le propre. Elle avait l’impression de les souiller avec son odeur de femme qu’aucun savon ne pourrait enlever. Elle ne se laverait jamais plus, décida-t-elle, se reniflant et se caressant doucement, cherchant dans ce geste frelaté quelque chose qui compense un peu la perte de cette béatitude, à laquelle elle avait renoncé pour toujours, afin de ne pas devenir folle. Même si maintenant elle allait perdre la raison à ce souvenir, et de manière définitive. En se rappelant ce que ni Daniel ni aucun autre homme ne pourrait jamais lui donner, ce qu’elle ne permettrait ni à Daniel ni à aucun autre homme de lui donner.

À l’aube, elle se réveilla en sursaut. Elle ne savait pas quand elle s’était endormie. Les premiers rayons du soleil avaient dissipé la légère brume du clair de lune.

Elle quitta le fauteuil. Elle avait la tête lourde, le corps endolori, et ses égratignures aux genoux l’élançaient. Elle regarda encore une fois le lit de Daniel. Elle passa une main sur l’oreiller, avec tendresse. Sans passion. Elle imagina le moment où les Slater se réveilleraient. Elle imagina le petit déjeuner, tous ensemble, avec les pancakes et le miel. Et l’odeur du café qui se mêlait à celle du savon à barbe. Elle imagina la chaleur de ce réveil troublé par sa présence, et les mensonges et l’embarras qui s’ensuivraient. Elle se vit en train de raconter à Daniel qu’elle avait été avec un homme et qu’elle s’était sentie femme. Elle se vit en train de lui expliquer Christmas, leur promesse, leur harmonie, leur relation à nulle autre pareille, le banc de Central Park, le cœur laqué rouge, Bill, l’hôpital et son départ de New York, alors même qu’elle avait décidé d’embrasser le bon génie du Lower East Side. Et elle imagina aussi, aussitôt après, le visage délicat de Daniel et ses différentes expressions. Ses épaules qui allaient se voûter, prêtes à supporter tout ce poids.

Alors elle comprit qu’elle allait mentir aussi à Daniel.

Elle se rhabilla. Prit son sac noir. Entrebâilla la porte de la chambre et tendit l’oreille. Le pavillon des Slater était encore plongé dans le silence. Ils dormaient, bercés par l’odeur de propre de la famille, rêvant de vendre des voitures et de sillonner les flots de l’océan en voilier, réchauffés par le soleil de la côte, la peau couverte de sel. Ils rêvaient les rêves d’une famille.

Elle descendit l’escalier en silence. Ouvrit la porte qui donnait dans le jardin et se faufila dehors.

Elle fuyait à nouveau, se dit-elle. Mais elle ne s’arrêta pas.

« Ruth finira par rentrer. C’est sa maison, ici » lui avait dit Clarence.

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