Luca Fulvio - Le gang des rêves

Здесь есть возможность читать онлайн «Luca Fulvio - Le gang des rêves» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2016, ISBN: 2016, Издательство: Éditions Slatkine & Cie, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le gang des rêves: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le gang des rêves»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

Le gang des rêves — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le gang des rêves», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ruth devint sérieuse, comme si elle avait entendu les pensées de Christmas, comme si c’étaient les siennes. Elle ressentit un tressaillement dans l’abdomen, mais rien de douloureux. Quelque chose de chaud, d’émouvant. Ses yeux descendirent vers les lèvres de Christmas. Et sans s’en rendre compte, elle entrouvrit à peine les siennes, comme goûtant ce baiser qui durait depuis quatre ans.

« Qu’est-ce que je vous apporte ? » demanda un serveur en s’approchant de la table.

Christmas fixait Ruth sans parler ni se tourner vers le serveur. Ruth ne quittait pas Christmas des yeux.

« Qu’est-ce que je vous apporte ? répéta le serveur.

— Rien ! » répondit Christmas en se levant.

Ruth se leva au même instant et lui tendit la main.

Christmas la saisit par la main et l’entraîna dans la rue avec fougue, sans jamais la quitter des yeux, marchant à reculons afin qu’ils puissent rester face à face.

Dès qu’ils se retrouvèrent sur le trottoir, Christmas passa son pouce sur la lèvre inférieure de Ruth, s’efforçant d’être délicat. Mais sa main tremblait. Ruth ferma légèrement les yeux et se pencha en avant. Christmas l’attira contre lui et l’embrassa. Il ne ferma les yeux que lorsque les mains de la jeune femme agrippèrent son dos et le serrèrent bien fort.

Ruth sentit la chaleur de Christmas envahir son corps. Elle s’accrochait à lui de toutes ses forces, sans plus savoir où étaient ses mains à lui et où allaient ses mains à elle. Elle était comme ivre. Ses lèvres brûlaient, son visage brûlait, son corps brûlait. Ses poumons se remplissaient à fond. Elle respirait, elle respirait comme elle ne l’avait jamais fait, sans craindre que l’air n’entre ni ne sorte de son corps. Et elle sentait son cœur battre frénétiquement, sans craindre qu’il n’éclate. Sa main monta jusqu’à la tête de Christmas et elle glissa les doigts dans ses cheveux, elle saisit et tira cette mèche blonde qu’elle n’avait jamais caressée, sans se soucier des regards des passants ni de ce qui se passait en elle, poussant sa poitrine contre le torse large de cet homme et tentant de ne devenir qu’une seule et même chose avec celui qu’elle avait toujours aimé. Et pendant que leurs lèvres se mêlaient, se caressant, s’attrapant et se mordant, elle répétait sans cesse, à voix basse : « Christmas… Christmas… »

Soudain elle s’écarta, haletante, repoussa Christmas avec force, le retint d’une main et pointa un doigt devant son visage : « Emmène-moi chez toi ! » Et avant qu’il ne puisse répondre, elle l’embrassa à nouveau, avec plus de fougue, plus de passion encore, tandis que mille sensations nouvelles, longtemps refoulées, explosaient dans son corps.

Sans jamais arrêter de s’embrasser ni de se toucher, sans que leurs corps ne perdent le contact un instant, ils arrivèrent à la voiture. Christmas ouvrit la portière sans cesser de caresser les cheveux de Ruth, passant une main sur son visage et séchant ses lèvres brillantes du bout des doigts. Ils montèrent dans l’auto et Christmas mit le moteur en route. Ruth s’agenouilla sur son siège, passa le bras autour du cou de Christmas, l’embrassa sur les joues et les yeux, et l’attira à elle.

« Fais vite ! » lui dit-elle. Et elle rit tout en continuant à l’embrasser.

Christmas klaxonnait, riait et, dès que la voie était libre, se tournait et embrassait Ruth sur les lèvres.

« Fais vite ! Fais vite !… » répétait-elle.

La Oakland fila sur Sunset Boulevard et franchit le portail de la villa des hôtes de Mayer.

Ils descendirent de voiture, s’embrassant et se tenant par la main, comme s’ils avaient peur de se perdre. Ils traversèrent le jardin et Christmas frappa impatiemment à la porte de la maison.

« Bonsoir, señor » fit la domestique en ouvrant.

Gravissant l’escalier de la villa enlacée à Christmas, Ruth réalisa que jamais, pas un instant, elle n’avait prêté attention aux gens. Elle ne s’était jamais demandé ce qu’ils pouvaient bien penser. Elle ne s’était jamais demandé non plus ce que dirait sa mère de son comportement. Elle était seule avec Christmas dans le flot du monde.

Mais lorsqu’ils se retrouvèrent véritablement seuls dans la chambre, porte fermée, Ruth revit soudain le visage de la domestique hispanique qui leur avait ouvert la porte. Elle entendit sa voix discrète qui disait : « Bonsoir, señor ». Elle se tourna vers la porte close, qui les isolait définitivement du monde. Puis elle regarda Christmas :

« Comment elle s’appelle ? demanda-t-elle.

— Qui ?

— La femme de ménage.

— Je sais pas…

— Elle doit se dire qu’on va faire l’amour, fit doucement Ruth en baissant les yeux.

— J’imagine…, glissa Christmas et il tendit la main, prenant celle de Ruth dans la sienne.

— Et elle pensera que nous l’avons fait même si ce n’est pas le cas.

— J’imagine… »

Ruth fixa Christmas. Maintenant, elle avait peur.

« Ruth… » commença Christmas.

Ruth avait peur que Bill ne lui revienne à l’esprit. Et que ce soit douloureux comme avec Bill. Humiliant comme avec Bill. Que ce soit sale comme avec Bill. Elle avait peur d’ouvrir les yeux et de voir Bill.

Christmas la contempla. Il garda la main de Ruth dans la sienne mais sans attirer la jeune femme à lui. Il vit la frayeur dans les yeux verts de celle qu’il aimait depuis toujours. « J’ai peur, Ruth… » dit-il alors. Puis il lui lâcha la main, fit le tour du lit et s’assit, de dos. Il demeura un moment immobile et silencieux. Puis il s’allongea sur le couvre-lit orange et se blottit en position fœtale, toujours en lui tournant le dos. « J’ai peur… » répéta-t-il.

Stupéfaite, Ruth n’avait pas bronché. Un instant, elle avait senti monter en elle une bouffée de colère, comme si elle revendiquait le monopole plein et absolu de la peur. Comme si elle pensait qu’elle seule avait le droit d’avoir peur. Mais aussitôt après, quelque chose avait changé. Christmas avait peur, avait-elle réfléchi. Il avait peur d’elle. Ou d’eux.

Lentement, Ruth s’assit au bord du lit et tendit la main. Elle caressa l’épaule de Christmas. Passa les doigts dans ses cheveux. Il ne faisait pas un geste. Il semblait enfermé dans une coquille, songea Ruth. Alors elle s’allongea près de lui et le prit dans ses bras, par derrière, cachant le visage dans sa nuque. La main de Christmas vint doucement prendre celle de Ruth. Il la serra contre sa poitrine. Puis il la porta à ses lèvres et l’embrassa. Et Ruth se laissa faire. Sans se dire que c’était la main que Bill avait mutilée. Parce qu’elle sentait que c’était la main de Christmas, ce n’était plus la sienne. Parce que cela avait toujours été ainsi. Parce qu’elle ne devait avoir honte de rien lorsqu’elle était avec lui. Parce qu’elle ne se sentait pas sale. Elle se colla encore davantage contre lui, se laissant envahir par sa chaleur. Et elle se dit que leurs corps s’encastraient l’un dans l’autre à la perfection. Comme s’ils étaient nés pour cette position. Comme si c’était l’évidence. Alors elle quitta la main de Christmas et alla chercher le premier bouton de sa chemise à lui. Elle le défit. Puis elle déboutonna aussi le deuxième et le troisième. Elle glissa la main dans la chemise de Christmas et caressa sa peau lisse, caressa la cicatrice de sa poitrine, avec ce P qui était l’équivalent de la mutilation de son doigt à elle. Leurs deux blessures entrèrent en contact.

Christmas s’écarta légèrement et s’assit, admirant Ruth. Elle s’abandonna sur le lit, allongée sur le dos et les bras légèrement écartés, dans un timide geste d’invitation. Christmas ouvrit le premier bouton de sa robe. Puis il s’arrêta et l’observa à nouveau. Ruth ne quitta pas Christmas des yeux et se mit à défaire les autres boutons de sa robe. Alors Christmas se leva et ôta sa chemise, restant torse nu. Ruth fit glisser sa robe. Et elle le dévorait toujours des yeux, sans distraire son regard ne serait-ce qu’un instant. Christmas la fixait tout en enlevant son pantalon. Et sans jamais se perdre de vue — l’un debout, l’autre abandonnée sur le lit — ils se retrouvèrent nus.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le gang des rêves»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le gang des rêves» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le gang des rêves»

Обсуждение, отзывы о книге «Le gang des rêves» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x