Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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R-U-T-H.

Christmas fixa un instant ces quatre lettres. Puis il se cala confortablement dans son fauteuil et commença à écrire.

63

Los Angeles, 1928

Le lendemain soir, Nick apparut à la porte du bureau que la MGM avait provisoirement attribué à Christmas.

Celui-ci, tête penchée sur sa machine à écrire, leva une main pour lui faire signe de se taire. L’air fiévreux, il finit de taper la phrase qu’il était en train d’écrire, appuyant fortement sur les touches avec ses index droit et gauche, les seuls doigts dont il parvenait à se servir.

Nick se mit à rire : « On dirait un pianiste fou ! », s’exclama-t-il.

Christmas leva la tête. Mèche blonde en bataille sur son front et lumière intense dans ses yeux brillants comme de la braise.

« On dirait que tu t’amuses ! lança Nick.

— On dirait, dit Christmas sérieux.

— Allez, avoue-le, que tu t’amuses comme un petit fou ! » insista Nick.

Christmas sourit. Puis son regard revint à la page qu’il était en train de noircir avec ses mots. Près de lui, une dizaine de feuillets déjà remplis formaient un petit tas désordonné.

« Je me suis informé sur les Isaacson » annonça Nick.

Le regard de Christmas abandonna aussitôt la feuille dans la machine. Il bondit sur ses pieds et s’approcha de Nick, anxieux.

« Il a misé sur le mauvais cheval, continua Nick. Il a investi dans le Phonofilm et a tout perdu. Il a attrapé la peste , comme on dit ici des perdants. Du coup, un type de la Fox lui a fait l’aumône et il est maintenant gérant du West Coast Oakland Theater…

— Oakland ? s’exclama Christmas, l’interrompant.

— Oakland, répéta Nick. Telegraph Avenue. »

Christmas secoua la tête, se retourna et se mit à faire les cent pas à travers la pièce. Il avait le regard vague et les pensées se bousculaient dans son esprit. Puis il se planta devant Nick et déclara :

« Il faut que j’aille à Oakland. »

Nick l’observa un moment en silence :

« Finis d’abord ce que tu as à faire ici.

— C’est important…

— Christmas, ce que tu fais pour nous aussi, c’est important ! Finis ton travail ici, et ensuite je te laisse la voiture… (Il rit). À condition que tu nous la ramènes. »

Christmas le regarda :

« Tu sais de quelle marque elle est, la voiture ? Une Oakland !… »

Nick sourit :

« C’est un signe du destin, dit-il. Dans la vie, ça n’arrive presque jamais. Mais au cinéma, ça arrive tout le temps.

— Je vais bosser jour et nuit ! s’écria alors Christmas, déterminé. (Puis il pointa un doigt vers la poitrine de Nick). Mais quand j’aurai fini, y faut que Mayer lise tout d’suite ! Dis-lui de se magner le cul ! Moi, j’attends pas.

— Ils parlent comme ça, tes personnages ? sourit Nick. Je les aime déjà !

— Mais va t’faire foutre, Nick ! (Christmas regagna sa table et se jeta à nouveau sur les touches, tête baissée). Et me fais pas perdre de temps ! »

Quand il entendit la porte se refermer, Christmas s’arrêta un instant pour caresser les quatre touches qui composaient le nom de Ruth.

« Oakland… » répéta-t-il doucement tandis que ses yeux s’embuaient de larmes de joie.

Il travailla toute la nuit, sans rentrer à la villa. Quand il sentait qu’il n’en pouvait plus, il se jetait en arrière dans son fauteuil et fermait les yeux. Il s’abandonnait à des sommes brefs et légers, dont il se réveillait avec l’impression d’avoir gâché un temps précieux. Alors il se levait, se rafraîchissait le visage avec un peu d’eau et avalait une tasse de café noir bien fort, sans sucre. Et puis il retournait à sa table. Quand une feuille était remplie, il l’arrachait furieusement de la machine et en commençait aussitôt une autre. À l’aube, il avait écrit vingt pages. Le soir, il en était à trente-cinq. Nick était venu le voir et lui avait dit de ralentir : il ne pouvait pas travailler à un rythme pareil, il allait craquer. Christmas, le regard halluciné, n’avait même pas répondu. Il avait continué à taper sur les touches. Le bout de ses index devenait insensible. Il n’avait mangé qu’un sandwich et avait vidé un pichet entier de café. Quand la nuit était venue, il n’avait pas voulu capituler, bien que ses yeux se ferment tout seuls. Il avait écrit jusqu’à quatre heures du matin. Jusqu’à la fin de son récit. Puis il s’était écroulé par terre, sur le parquet, et avait sombré dans un sommeil lourd et sans rêves.

Le lendemain matin, Nick pénétra dans le bureau. Christmas dormait encore et ne l’entendit pas. Nick s’approcha de la machine à écrire, où était encore glissée une feuille. En bas de cette page, il lut le mot « fin ». Il sourit, satisfait. Sans faire de bruit, il ôta le papier du rouleau et prit le tas de feuilles sur la table. Puis il baissa les stores, plongeant la pièce dans la pénombre, et sortit.

Christmas se réveilla en sursaut à trois heures de l’après-midi, après onze heures de sommeil. Il avait le corps endolori, la tête lourde, et en bouche le goût amer du café. Ses vêtements étaient froissés. Il avait une sensation de nausée et de vertige. Il se leva et se passa de l’eau sur le visage. Puis il se tourna vers la table. Au lieu de la pile de feuillets, il y avait un billet : « À cinq heures dans le bureau de Mister Mayer. Sois ponctuel. Nick ».

Donc, au bout de deux jours, Christmas retourna dans la villa de Sunset Boulevard. La domestique hispanique lui prépara un sandwich au poulet et repassa ses vêtements tandis que Christmas se lavait et se rasait. Il mangea puis remonta en voiture. À cinq heures moins cinq, il était assis sur le divan devant la secrétaire de Mayer.

« Faites entrer Mister Luminita » dit la voix de Mayer dans le téléphone intérieur, à cinq heures précises.

Christmas se leva et entra dans la pièce. Mayer était assis derrière son bureau. À sa droite, debout, appuyé contre une bibliothèque, Nick fit un signe de tête à Christmas.

« Nick m’a dit de me magner le cul » fit Mayer.

Nick sourit.

« J’ai lu » poursuivit Mayer.

Christmas se tenait debout, devant le bureau.

« Vous pensez avoir le temps de vous asseoir et d’entendre ce que j’en pense, Mister Luminita, ou vous êtes trop pressé d’aller à Oakland ? »

Christmas s’assit sur l’un des deux fauteuils devant le bureau. Il était encore un peu hébété, mais il ressentit aussi comme une crampe à l’estomac lorsqu’il vit Mayer prendre en main le tas de feuillets qu’il avait produit.

« Si vous appreniez à numéroter vos pages ou, au moins, à les ranger en ordre, ça aiderait le lecteur » fit remarquer Mayer.

Gêné, Christmas esquissa un geste qui ne voulait rien dire de précis.

« C’est la première fois que je me magne le cul pour un débutant, précisa Mayer.

— Mais c’est que…, bredouilla Christmas, moi y faut que…

— Que vous alliez à Oakland, oui oui, Nick m’en a parlé, fit Mayer. Et il paraît que vous irez avec une des voitures de la MGM.

— Ou en train ! se raidit Christmas… Ou à pied ! J’en ai rien à f…

— Ça va, ça va ! le coupa Mayer en riant. C’est ce que j’aime en vous. Ici on est plein de gens qui ont la plume facile. Mais vous, vous n’êtes pas un écrivaillon. Vous, vous avez un cœur. Et vous connaissez la vie… malgré votre jeune âge. »

Mayer hocha la tête d’un air satisfait, baissant les yeux vers les feuillets qu’il tenait en main. Puis il regarda à nouveau Christmas :

« Vous avez fait un excellent travail. » Et il lui adressa un franc sourire.

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