Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Christmas s’allongea à nouveau près d’elle, sur le côté, sans la toucher.

Ruth se tourna elle aussi et se plaça sur le côté, continuant à se perdre dans les yeux de cet homme. Puis elle tendit la main et toucha la mèche blonde de son front.

Christmas ferma les yeux à demi, prit une mèche de cheveux noirs entre deux doigts et la lui plaça délicatement derrière l’oreille. Puis il lui caressa le lobe avec délicatesse, en en suivant le contour.

Les doigts de Ruth tracèrent l’arc des sourcils de Christmas, puis se posèrent sur la ligne droite de son nez et descendirent jusqu’aux lèvres.

Les doigts de Christmas suivirent le bas du visage de Ruth, atteignirent le menton et remontèrent le long des lèvres, qu’ils caressèrent avant de se glisser à l’intérieur.

Les doigts de Ruth semblaient suivre ceux de Christmas. Et quand elle sentit les doigts de l’homme entrer dans sa bouche, à son tour elle fouilla dans sa bouche à lui, fermant les yeux.

Les doigts de Christmas quittèrent le visage de Ruth. Ils effleurèrent son cou, descendirent le long de ses épaules et puis repartirent vers le milieu de la poitrine, se glissant entre les seins, sans les toucher.

La main de Ruth copia les mouvements de Christmas sur son corps à lui. Puis elle s’aventura sur son torse et fit le tour de ses mamelons. Elle en pinça un doucement, puis mit sa main en forme de coupe et saisit un de ses pectoraux qu’elle pressa, comme si elle indiquait à Christmas des caresses qu’il copiait aussitôt. Comme si elle se caressait elle-même à travers ses mains à lui. Comme s’ils ne faisaient qu’un.

Alors Ruth quitta la poitrine de Christmas et descendit le long de son ventre, invitant silencieusement sa main à lui à en faire de même, et le guidant — par ses propres caresses sur le corps de l’homme — là où elle sentait croître une langueur chaude et intense. Là où elle n’aurait jamais imaginé que puisse se nicher un désir aussi brûlant, un plaisir aussi dévorant. Et alors qu’elle sentait la main de Christmas atteindre cette cache tellement redoutée et réduite au silence pendant toutes ces années, maintenant qu’elle découvrait qu’elle était femme, elle eut l’impression que sa peur se dissolvait dans un liquide dense et poisseux, trouble et irrésistible, qui semblait l’envelopper tout entière et qui métamorphosait chacune de ses sensations.

64

Los Angeles, 1928

C’était déjà le soir lorsque Christmas se leva du lit. « Je vais chercher quelque chose à manger à la cuisine » dit-il à Ruth en souriant. Il atteignit la porte et s’arrêta. Puis il revint sur ses pas, sauta sur le lit et prit la jeune femme dans ses bras, avec fougue. Il l’embrassa sur les lèvres.

Elle s’abandonna à ce baiser.

« Je reviens tout de suite, précisa Christmas.

— Je ne vais pas m’enfuir ! » lança Ruth. Mais aussitôt ces paroles prononcées, elle éprouva une étrange sensation.

Christmas se mit à rire, se leva et disparut dans le couloir.

« Je ne vais pas m’enfuir… » répéta lentement Ruth. Sérieuse. Comme si ces mots parlaient d’elle d’une manière particulièrement intime. Trop intime pour qu’elle puisse le supporter. Mais alors, le fracas des émotions qui l’avaient conduite dans ce lit, qui lui avaient fait oublier la peur et avaient fait taire ses pensées, cessa d’un coup. Et dans ce silence brutal et inquiétant, Ruth sentit ses propres idées et sa propre conscience se réveiller, réémerger. « Je ne vais pas m’enfuir… » dit-elle encore, mais à voix basse cette fois, comme si elle-même essayait de ne pas entendre ces paroles qui avaient ouvert une brèche en elle. Un désagréable frisson la parcourut. Puis un malaise commença à la gagner. Sa gorge se serra et son cœur, au lieu de battre plus vite, se mit à vibrer comme si quelque chose le démangeait : c’était l’écho d’une inquiétude, le prologue d’une anxiété. Elle s’assit. Elle plia ses jambes nues contre sa poitrine, passa les bras autour de ses jambes et enfouit son visage entre les genoux. Elle respira profondément. Les yeux clos.

Et pour la première fois depuis qu’elle avait retrouvé Christmas sur Venice Boulevard, elle pensa à Daniel. Elle ne l’avait pas appelé. Elle avait disparu. Et elle n’avait pas pensé à lui un seul instant. Son doux sentiment pour Daniel avait été balayé par sa furieuse passion pour Christmas. Elle avait perdu tout contrôle. Elle songea à son baiser sur la plage avec Daniel. Ce contact chaste et inoffensif de leurs lèvres, salées par l’océan. Elle songea aux mains timides de Daniel qui se posaient sur ses épaules. Elle se souvint de sa propre réaction de peur. Et en un éclair, elle se revit avec Christmas, sous les draps, sans la moindre honte, sans la moindre pudeur, affamée d’amour. Folle d’amour. Nue. Sa peau brûlant des baisers de Christmas.

Et pour la première fois depuis qu’elle avait retrouvé Christmas, elle se sentit submergée par un incontrôlable et périlleux sentiment de bonheur. Voilà ce qui la terrorisait, la suffoquait et lui coupait le souffle. L’écrasait, l’envahissait et la déchirait. La détruisait. Elle était ravagée par une tempête, un fleuve en crue.

Ses yeux se noyèrent de pleurs devant ce bonheur plus grand qu’elle, plus grand que son cœur et que son âme. Dès que les larmes se mirent à couler, effaçant les baisers de Christmas et le souvenir de ses mains ardentes, elle éprouva une douleur aiguë, comme du papier de verre frotté sur une blessure.

Car ce bonheur allait la rendre folle.

En un instant, la douleur se mit à hurler en elle, à la fois assourdissante et muette, dans ce tréfonds où elle sentait encore la chaleur de Christmas. Et aussitôt après, cette douleur fut balayée par une vague de désespoir. Sa respiration se fit haletante, elle avait presque l’impression d’étouffer.

D’un bond elle se leva, incapable de réfléchir et incapable de contrôler ses mouvements. Elle se rhabilla en hâte, ses larmes sillonnant toujours son visage. Elle ramassa le sac avec ses appareils photos et silencieusement, comme une voleuse, elle abandonna cette chambre qui l’avait rendue heureuse. Et folle.

Elle gagna la sortie sur la pointe des pieds, retenant son souffle malgré son envie de hurler. Elle entendit la voix de Christmas dans la cuisine. Elle traversa le jardin, ouvrit le portail et se lança dans une course échevelée sur Sunset Boulevard. Elle fuyait, trébuchait, tombait, se relevait, se cachait chaque fois qu’elle entendait une voiture arriver derrière elle, s’égratignait dans les broussailles et s’écorchait les genoux, la terre s’enfonçant sous ses ongles. Et tout en courant loin de ce bonheur qu’elle ne pouvait supporter, elle continuait à pleurer, à gros sanglots maintenant.

Quand elle fut à bout de souffle et incapable de courir davantage, elle s’arrêta derrière un buisson et tenta de reprendre sa respiration. Sans savoir pourquoi elle fuyait, et pourtant fuyant toujours. Ce qu’elle ressentait à présent, c’était la peur. Rien d’autre que la peur. La peur d’entendre ce crac en elle, qui lui ferait perdre son équilibre intérieur. Ce crac d’un doigt qui se cassait, coupé comme une branche morte. Ce crac qui avait résonné en elle lorsqu’elle s’était jetée par la fenêtre de la villa à Holmby Hills. Ce bruit sinistre qui ressemblait aux poings de Bill, à sa violence, et à sa propre culotte en train de se déchirer. Ce bruit semblable à une corde trop tendue qui se rompait soudain, comme un bonheur trop intense, une passion incontrôlable et un amour qu’elle ne pouvait contenir. Tout cela allait la briser.

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