Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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En saillie, confirma Tony.

— Câble et rails ? demanda M. Filesi.

— C’est le seul moyen, répondit Tony.

— Alors câble et rails » répéta Bunny, et il alla ouvrir la porte arrière de la camionnette. Il chargea sur son épaule un long rouleau de câble, humide et verdâtre à cause des algues, et saisit deux barres de fer plus grandes que lui.

« Ça suffit ? demanda-t-il.

— Oui, répondit M. Filesi.

— J’accoste et toi tu pêches, proposa Tony.

— Jamais de la vie ! réagit M. Filesi. Christmas, c’est l’ami de mon fils. Alors c’est moi qui accoste, et toi tu pêches. »

Il s’avança d’un pas déterminé vers l’entrée de l’immeuble, suivi par les regards de toute une foule de noirs qui entre-temps avait encore grossi.

« Bonjour tout l’monde ! » lança M. Filesi, sourire aux lèvres, en débouchant sur le toit. Puis il se pencha au-dessus de la rambarde, recommença à se gratter la tête et, se retournant, parcourut du regard les dix noirs qui s’étaient levés. « Lui ! » lança-t-il d’un air expert vers l’homme gigantesque qui avait prêté ses gants à Christmas.

Le noir s’avança près de M. Filesi, qui lui arrivait tout au plus au niveau de l’estomac.

« Dis donc, t’en as mangé toi des biftecks, quand t’étais p’tit ! rit M. Filesi en lui donnant une claque sur l’épaule. Comment tu t’appelles ?

— Moses.

— Moses. Alors toi, tu fais le pilier, d’accord ?

— Et qu’est-ce que c’est, le pilier ? » demanda Moses.

Tony prit le câble de Bunny et l’attacha autour de la poitrine de Moses.

« Le pilier, c’est celui qui tient le gars qui accoste.

— Et qu’est-ce que je dois faire ? » interrogea encore Moses.

M. Filesi empoigna une barre avec laquelle il donna un coup sur la rambarde, pour l’effriter. Avec un morceau de ciment qui s’était détaché, il traça un X sur le goudron, à un pas et demi du rebord.

« Il faut que tu te mettes là et que tu ne bouges plus d’un pouce. (Il planta ses yeux dans les siens). Je peux avoir confiance en toi, Moses ?

— Je ne bougerai pas.

— Je te crois, fit M. Filesi. Moi je suis le mec qui accoste, et le mec qui accoste doit avoir confiance en son pilier. Bunny, il fait l’étai. Et mon copain Tony, il fait le pêcheur. Alors maintenant, on est une équipe. »

Tony prit le câble et le fit descendre du toit, se servant de son bras pour le mesurer. Ensuite il le remonta et l’attacha autour de la taille et entre les jambes de M. Filesi, créant ainsi un harnais. « On est prêts ! » déclara-t-il.

Bunny appuya les pieds contre la rambarde, se pencha pour aller attraper Moses par la taille, comme dans un étrange mouvement de danse :

« Tiens-moi toi aussi, mais va pas t’imaginer des trucs ! Si t’essaies de me tripoter les fesses, moi j’te coupe la queue ! » s’exclama-t-il.

M. Filesi et Tony se mirent à rire. Moses rit à son tour et saisit les puissants bras de Bunny.

« Je suis prêt, dit Bunny.

— Je suis prêt » renchérit Moses.

M. Filesi monta sur la rambarde :

« Tendez le câble d’acier, dit-il aux noirs. Et quand Tony vous le dit, tirez ! »

Tony prit le câble et M. Filesi commença à descendre dans le vide. Sur le trottoir, la foule retenait son souffle. Christmas serrait la main de Maria.

Cyril s’approcha de Karl :

« C’est toi qui avais raison, admit-il. Je suis désolé.

— Laisse tomber, fit Karl sans quitter des yeux M. Filesi qui descendait lentement, pour rejoindre la structure suspendue dans le vide.

« J’y suis ! lança-t-il.

— Maintenant il est tout à vous ! fit Tony à Bunny et Moses.

— Pour le moment il te paraît léger, mais attention, bientôt il va commencer à peser, précisa Bunny à Moses.

— Je bougerai pas d’un pouce ! affirma Moses.

— On est prêt. »

Alors Tony prit les deux barres de fer, une dans chaque main, et les fit descendre vers M. Filesi en les faisant passer entre l’immeuble et la structure métallique. Se tenant à l’horizontale, pieds calés contre le mur, M. Filesi saisit l’extrémité des deux barres, une dans chaque main : il plia les genoux, serra les dents, puis tendit les jambes tout en tirant les barres loin du mur. Ainsi la structure s’écarta de l’immeuble et se retrouva soutenue par les deux barres mises en parallèle.

« Rails en place ! lança M. Filesi le visage écarlate, tant l’effort était énorme.

— Tu tiens bon ? demanda Tony.

— Bordel, ordonne la manœuvre, maintenant !

— C’est que j’adore te voir tout rouge comme ça, on dirait un bon pinard ! s’esclaffa Tony.

— Mais quel con ! rit M. Filesi.

— À mon commandement, commencez à tirer ! annonça alors Tony aux noirs. Doucement, sans à-coups. Ne lâchez pas, autrement mon pote s’écrase par terre…, précisa-t-il sérieux, avant de se pencher vers M. Filesi : si on se revoit plus, je voulais te dire que t’étais un chouette copain ! rit-il.

— Mais va t’faire foutre, Tony !

— Maintenant ! » cria Tony.

Grinçant sur les rails, la structure commença à monter sans rester coincée dans la corniche, dont la seule force de M. Filesi la tenait écartée. Quand elle eut dépassé la rambarde, Tony se tourna vers les noirs :

« Stop ! Vous, ne bougez pas ! Et toi, passe les rails ! dit-il à M. Filesi. (Il récupéra les barres qu’il fit glisser de son côté de la rambarde, et les laissa tomber à terre). Bunny, récupère le gars qui accoste ! ordonna-t-il enfin.

— Recule ! précisa Bunny à Moses. Lentement. »

Moses commença à reculer, poussé aussi par Bunny. M. Filesi, aidé par Tony, réapparut sur le toit.

« Ne lâchez toujours pas ! dit M. Filesi aux noirs qui tenaient le câble d’acier. Maintenant c’est à ton tour, le pêcheur ! fit-il en s’adressant à Tony. Faisons remonter le petit poisson !

— Je vous donne un coup de main ! proposa Moses.

— Non, Moses, toi t’es pas du métier, dit M. Filesi. On y va, Tony ! » et il attrapa un bout de la structure.

Tony se saisit d’une autre extrémité.

« J’y suis. Torsion à droite ?

— Et où tu voudrais la faire, la torsion ?

— Mais c’est toi qui porteras tout le poids, t’es trop vieux ! rit Tony.

— Si t’arrêtes pas tes bavardages, moi j’remonte le poisson tout seul !

— Je suis prêt.

— Maintenant ! »

M. Filesi et Tony, gémissant sous l’effort mais avec la légèreté de deux danseurs parfaitement coordonnés, firent basculer la structure en se servant du bord de la rambarde et, en un instant, elle vint s’abattre bruyamment sur le toit, laissant sa marque sur le goudron. Satisfaits, les deux dockers se donnèrent des claques dans le dos et, comme si de rien n’était, dépoussiérèrent leur bleu de travail tandis que Christmas, Maria, Karl, Cyril, Moses et les neuf autres noirs applaudissaient, à l’unisson avec la foule amassée sur le trottoir.

« Il faut vous le redresser, votre truc, ou vous pouvez faire ça tout seuls ? demanda M. Filesi à Christmas avec un sourire amusé.

— Sans vous, on n’y serait jamais arrivés ! lui dit Cyril. Et pourtant vous êtes des blancs… »

M. Filesi haussa les épaules.

« C’est pas une question de peau, c’est juste une question de métier » dit-il modestement. Puis il se tourna vers Moses et pointa un doigt vers lui : « Quand tu veux, y a du boulot pour toi à la cale treize ! Qu’est-c’que t’en dis, Tony ? C’est un jeunot, mais c’est pas un gringalet.

— Ouais, ça pourrait s’faire… même si c’est seulement un nègre ! » dit Tony en clignant de l’œil en direction de Cyril.

Moses éclata de rire :

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