Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Quand elle se retourna, son père n’était plus dans la pièce.

48

Manhattan, 1927

« Vous êtes virés ! » lança Neal Howe, le directeur général de la N.Y. Broadcast, assis derrière son bureau de merisier incrusté, tout en nettoyant ses petites lunettes rondes avec un mouchoir de lin immaculé sur lequel ressortaient ses initiales. Il avait un visage osseux et de fines veines formaient une toile d’araignée presque imperceptible sur ses joues. Et la peau de son crâne — sous ses rares cheveux — était rouge. Il portait un costume gris confectionné sur mesure, parfaitement repassé et sur les revers duquel étaient épinglées des décorations militaires. Quand il fut satisfait de la propreté de ses lunettes, il les planta sur son nez et toisa Christmas et Karl, debout devant lui :

« Vous vous demanderez pourquoi je prends le temps de vous l’annoncer personnellement… (Il sourit d’un air mauvais et pointa contre eux un doigt sec, à l’ongle pointu). C’est parce que, si nous étions en guerre, ce que vous avez fait, ça s’appellerait de l’insubordination ! Et vous passeriez en cour martiale !

— Vous voulez nous faire pendre ? » demanda Christmas, le regard moqueur et enfonçant les mains dans ses poches. Il jeta un coup d’œil vers Karl et s’étonna de voir son visage devenu extrêmement pâle et immobile.

Le directeur général eut un geste de colère :

« Ne fais pas le malin, jeune homme ! fit-il d’un ton tranchant. Et quand tu es devant moi, enlève les mains de tes poches !

— Autrement, qu’est-ce que vous faites ? rétorqua Christmas. Vous me virez ? »

Le visage désagréable du directeur général devint livide.

« Monsieur Howe, écoutez-moi, je vous en prie ! intervint Karl d’une voix faible. Le garçon n’y est pour rien. C’était mon idée. Il ne savait même pas que j’allais la diffuser… Vous ne pouvez pas vous en prendre à lui aussi…

— Je ne peux pas ? ricana le directeur général.

— Ce que je voulais dire, monsieur, c’est que…

— Laissez tomber ! Christmas interrompit Karl et posa une main sur son bras. Il veut nous obliger à le supplier mais il va nous virer de toute façon. C’est ça, son petit jeu ! Vous ne voyez pas ? La justice, il n’en a rien à faire. Il a juste envie de nous humilier. Ne perdez pas votre temps et ne lui donnez pas cette satisfaction. Partez…

— Comment te permets-tu, jeune homme ? explosa le directeur général, se levant, le visage écarlate.

— Mais arrête, vieux tromblon ! Christmas lui éclata de rire au visage et tourna les talons. Vous venez, Mister Janach ? »

Karl le fixa, le regard trouble, comme s’il avait du mal à réaliser ce qui lui arrivait.

« Turkus ! Turkus ! » appela le directeur général.

Un homme au visage marqué par les coups surgit dans la pièce. Il portait l’uniforme de la sécurité.

« Jette-les dehors à des coups de pied au cul ! » cria le directeur général, hystérique.

L’homme de la sécurité tendit une main vers Christmas.

« Si tu poses un doigt sur moi, Lepke Buchalter t’enfonce un pic à glace dans la gorge ! » fit Christmas avec une expression féroce.

Le regard de l’homme se fit hésitant et il interrompit son geste à mi-course.

« T’as envie que les flics trouvent ton cadavre demain, dans une bagnole abandonnée dans un terrain en construction de Flatbush ? » lança encore Christmas à l’homme de la sécurité. Puis il se tourna vers Karl. « Allons-y, Mister Janach ! » Il le prit par le bras avec détermination et l’entraîna vers la sortie, dépassant le garde, immobile et décontenancé.

« Turkus !

— Adieu, vieux tromblon ! ricana Christmas en quittant le bureau, suivi de Karl.

— Jarach, je m’arrangerai pour qu’aucune radio ne vous embauche, je vous le jure ! hurla le directeur général cramoisi. Turkus, flanque-leur des coups de pied au cul, sinon je te vire toi aussi ! »

L’homme de la sécurité sortit et rejoignit Christmas et Karl devant les ascenseurs :

« Ne remettez plus jamais les pieds ici ! rugit-il.

— D’accord, bravo, tu as sauvé la face. Maintenant, casse-toi ! fit Christmas, entrant dans l’ascenseur et fermant les grilles. Rez-de-chaussée » demanda-t-il au liftier.

Et tandis que l’ascenseur descendait en grinçant, Karl parvint enfin à formuler la pensée qu’il avait essayé jusqu’ici d’écarter : tout était fini. Son bureau au septième étage allait accueillir un autre dirigeant. Les échelons qu’il avait gravis avec tellement de difficultés, sacrifiant vie privée, divertissements et distractions, et se dévouant uniquement à son ascension, à son travail et à la radio, tout s’était écroulé. Karl Jarach allait redevenir celui qu’il aurait dû être dès sa naissance.

« Vous ne vous sentez pas bien, Mister ? » interrogea Christmas, le voyant chanceler lorsqu’ils sortirent de l’ascenseur.

Karl hocha la tête sans mot dire.

« Merci pour ce que vous avez fait, dit Christmas. C’était chouette, de croire que mon rêve pouvait se réaliser… »

Karl acquiesça à nouveau, essayant de sourire.

« Venez ! » l’invita Christmas. Au lieu de se diriger vers la sortie, il poussa la petite porte qui menait au sous-sol.

« Ils ont annulé l’émission ? demanda Cyril apparaissant plus bas, à la porte de la réserve. Quels cons ! Ils ne pigent rien, mon garçon… »

Il dévisagea Karl qui s’était arrêté au milieu de l’escalier, puis fit mine de redescendre dans son royaume.

« Ils m’ont viré » intervint Christmas.

Cyril se retourna :

« Quoi ?

— Et Mister Jarach aussi a perdu son poste. Pour insubordination. »

Cyril lança un coup d’œil à Karl, toujours au milieu de l’escalier, appuyé contre le mur, et il secoua la tête un instant, soufflant bruyamment par ses larges narines. Puis il saisit la porte de ses deux mains noueuses et la fit claquer violemment. Il la rouvrit et la fit claquer à nouveau. Et il recommença encore et encore, avec force et colère, jusqu’à ce que la peinture du montant s’effrite et salisse le sol.

« Bande de cons ! brailla-t-il en levant la tête vers les étages.

— Qu’est-ce qui se passe ? intervint alors le gardien, surgissant du rez-de-chaussée.

— Tu as entendu l’émission de ce garçon ? lui demanda Cyril, les yeux exorbités de colère.

— Quelle émission ?

Diamond Dogs , précisa Cyril.

— C’était toi ? s’exclama l’homme stupéfait, pointant un doigt vers Christmas. Épatant !

— Eh bien, ils l’ont viré ! gronda Cyril.

— Viré ?

— Oui, viré ! Pour insubordination.

— Insubordination ?

— C’est pas la peine de répéter tout ce que je dis, grogna Cyril avant de reprendre son souffle. Bande de cons ! » cria-t-il.

Le gardien ferma la porte derrière lui, soucieux :

« Fais pas le bordel, Cyril ! dit-il.

— C’est quoi, cette connerie d’insubordination ? poursuivit Cyril. Mais quels cons !

— Cyril, arrête ça ! le prévint encore le gardien. Ils avaient sûrement… moi j’y connais rien, à ces trucs, mais bon… ils avaient sans doute leurs raisons, quoi ! Enfin, j’veux dire…

— Tu dis des conneries, voilà c’que tu dis ! interrompit Cyril.

— Arrête ça ! répéta le gardien avec dureté, avant de passer à Christmas : et toi, jeune homme, tu peux pas rester ici, si t’as été viré !

— Je prends mes affaires et je m’en vais, répliqua Christmas en se dirigeant vers la réserve.

— Va t’faire foutre » marmonna Cyril à l’adresse du gardien qui s’éloignait. Puis il laissa passer Christmas et le suivit dans la réserve.

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