Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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— Appelle-moi Karl. »

Cyril sourit, plein de fierté et de satisfaction :

« Mais ça ne change rien au fond : dommage que tu sois blanc, tu n’es pas mal.

— Alors ? On va y arriver ? demanda Karl.

— Oui, répondit Cyril.

— C’est vrai, Cyril ? s’exclama Christmas surexcité.

— Mais oui, on va y arriver, on va y arriver ! » et Cyril éclata de rire.

49

Manhattan, 1927

« Allez les nègres ! criait Cyril sur le toit d’un immeuble de la cent vingt-cinquième rue. Ça c’est un travail que même un blanc saurait faire ! Allez les nègres ! » criait-il aux dix hommes qu’il avait recrutés, les plus forts du quartier.

Le câble d’acier que Karl avait pris dans la quincaillerie de son père était accroché à une structure métallique en forme de pyramide allongée. La structure — qui consistait en un assemblage de barres de métal verticales, horizontales et obliques, fixées entre elles par des vis passantes et des boulons — grinçait de manière inquiétante pendant que les dix noirs, soufflant comme des taureaux sous l’effort, la hissaient vers le toit.

« Allez les nègres ! » continuait à les encourager Cyril. Il lui avait fallu un mois pour fabriquer cet engin.

Christmas et Karl assistaient à la scène depuis le trottoir, au milieu d’une petite foule de gens du quartier, tous des noirs. Il y avait aussi Maria, tendue, qui serrait le bras de Christmas et, comme tous les spectateurs, retenait son souffle.

« Pourquoi vous ne l’avez pas construite sur le toit ? demanda-t-elle à Christmas.

— Parce que Cyril est plus têtu qu’une mule ! s’énerva Karl, flanquant un coup de pied dans un morceau d’asphalte que le gel avait fait éclater.

— Montons ! » dit Christmas.

Il se dirigea vers la porte de l’immeuble. Il gravit les cinq étages de ce bâtiment où s’entassaient des dizaines et des dizaines de familles et parvint sur le toit, suivi de Maria et de Karl, au moment précis où la structure de métal se coinçait sous la dernière corniche.

« Allez les nègres ! » s’écria Cyril en se penchant par dessus le rebord du toit.

Les dix hommes tirèrent de toute leur force sur le câble d’acier.

L’engin heurta des moulures et les esquinta, faisant tomber sur la foule en bas une pluie de plâtre et de ciment.

« On n’y arrivera pas ! lança la voix d’un des dix hommes, brisée par l’effort.

— Y faut qu’j’vous fouette, comme les maîtres de vos grands-pères ? gronda Cyril. Ne laissez pas tomber ! Ne lâchez pas maintenant ! On y est presque ! »

Christmas et Karl se joignirent aux noirs et tirèrent de toutes leurs forces. La structure recommença à grincer, puis soudain elle se cabra, bascula et finit à l’envers, pointe en bas.

Des exclamations inquiètes s’élevèrent de la foule amassée sur le trottoir en-dessous.

La structure se remit à osciller. C’est alors que des hommes perdirent, un bref instant, la prise. Deux d’entre eux, entraînés par le poids de la structure, tombèrent à terre, tandis que les autres parvenaient à arrêter le câble. Christmas sentit soudain une brûlure lancinante sur la paume de ses mains. Il poussa un cri mais ne lâcha pas prise : le câble était taché de sang.

« Allez, recommencez ! ordonna Cyril. Je compte jusqu’à trois. Tous en même temps ! »

Les deux noirs qui étaient tombés se relevèrent. Ils empoignèrent le câble.

« Un… deux… trois ! hurla Cyril. Maintenant ! De toutes vos forces, bande de nègres ! »

Sous la tension, le câble bougea. L’engin recommença alors à monter mais il resta à nouveau coincé sous la corniche, et fut pris d’un impressionnant mouvement de balancier.

« On y arrivera pas ! lança un des noirs, brisé de fatigue, la peau brillante de sueur malgré le froid.

— Il faut la faire redescendre ! haleta un autre.

— Non ! brailla Cyril.

— C’est impossible, Cyril ! » s’écria Karl hors de lui.

Cyril regarda autour de lui.

« Attachons le câble à cette cheminée, proposa-t-il. On fait une pause et puis on recommence.

— Presse à visser et clef de vingt-trois » indiqua Karl.

On fit passer le câble autour du corps en béton, puis l’un des noirs mit la presse et serra les boulons, fixant ainsi le câble. Aussitôt tous se laissèrent tomber à terre, sur le goudron du toit, hors d’haleine.

Christmas regarda ses mains. Elles étaient en sang. Maria les banda avec un mouchoir qu’elle déchira en deux.

« Attrape ça, jeune homme ! dit un noir gigantesque en lui lançant des gants. J’en ai deux paires.

— Je l’avais bien dit, qu’on avait besoin d’un treuil ! râla Cyril.

— Et moi je t’avais dit de la construire directement sur le toit ! » protesta Karl.

Cyril rentra la tête dans les épaules, sans répliquer. Il s’approcha du rebord du toit et secoua la tête, une expression sombre sur le visage.

Christmas s’approcha de lui. Il posa les coudes sur la rambarde et resta à son côté, sans mot dire.

« On n’y arrivera jamais » avoua lentement Cyril après quelques instants.

Christmas observa l’engin qui se balançait dans le vide, trois mètres plus bas.

« On n’y arrivera jamais, répéta Cyril.

— Attendez-moi ici ! réagit alors Christmas. Ne faites rien avant que je revienne. (Il se tourna vers les dix noirs). Est-ce que quelqu’un aurait un vélo à me prêter ? » demanda-t-il.

L’homme gigantesque qui lui avait donné les gants se leva. Il le rejoignit près du rebord du toit et se pencha vers le trottoir :

« Betty ! cria-t-il. File le vélo à ce blanc ! (Il se tourna vers Christmas). C’est bon, jeune homme, ma femme s’en occupe. »

Christmas lui sourit et dévala l’escalier décrépi de l’immeuble délabré. Dès qu’il fut dans la rue, une femme à la peau brillante comme de l’ébène lustré, avec un regard très expressif, disparut dans un sous-sol, dont elle ressortit peu après en tenant une vieille bicyclette rouillée. Christmas grimpa en selle, puis leva la tête pour crier à Cyril, Karl et Maria :

« Je reviens tout de suite ! »

Et il se mit à pédaler avec toute la force qu’il avait dans les jambes, sans ralentir aux carrefours, le vent ébouriffant sa mèche blonde. Il pédala ainsi à travers tout Manhattan, qu’il parcourut jusqu’à la cale treize.

Dans un énorme hangar, il trouva celui qu’il cherchait. Les hommes étaient assis en cercle et se racontaient des histoires en riant.

« Monsieur Filesi ! lança Christmas, le souffle court. J’ai besoin de vous. »

Le père de Santo l’accueillit avec un sourire et se leva de sa chaise :

« Ce garçon est un ami de mon fils, expliqua-t-il, le présentant à ses amis. C’est lui qui lui a offert un poste de radio pour son mariage. Il s’appelle Christmas. »

Les autres dockers saluèrent Christmas.

« Tu en veux ? » demanda M. Filesi, indiquant une bouteille de vin qu’un des dockers avait sorti d’une cachette dans le mur du hangar.

Christmas, à bout de souffle, plié en deux et se tenant les côtes, lui fit signe que non.

« Alors, qu’est-ce qui se passe ? fit M. Filesi, placide.

— C’est vrai que vous pouvez soulever un quintal d’une seule main ? » interrogea Christmas.

Une demi-heure plus tard, M. Filesi, Tony — le père de Carmelina, l’épouse de Santo — et Bunny, un autre docker, garaient leur camionnette devant l’immeuble de la cent vingt-cinquième rue, où pendait la structure de fer fabriquée par Cyril. Ils regardèrent la foule des noirs et levèrent les yeux, se grattant tous trois la tête.

« En saillie, annonça M. Filesi.

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