Pierre Rey - Le Grec

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« Quelle bonne surprise !… Et Irène est là aussi ?…

— Toute la famille mon vieux, toute la famille !…

— Vous êtes arrivés depuis longtemps ?

— Deux jours. On repart demain pour Capri. Et vous ?

— On s’en va ce soir. »

Lena le regarda, étonnée. Elle comprit le sens de cette décision insolite, décida d’en tirer profit et vengeance publique. Dans la lutte ouverte qui opposait Kallenberg et son mari, elle s’était toujours rangée dans le camp de Satrapoulos. Cette fois, pourtant, elle allait devenir pour une nuit l’alliée d’Herman. Elle n’était peut-être pas assez forte pour rendre à S.S. l’humiliation qu’il lui avait fait subir, mais ce singe de Barbe-Bleue, si. Elle dit :

« Tu nous disais tout à l’heure que nous allions passer la nuit ici ?… »

Kallenberg vint immédiatement à la rescousse :

« Évidemment que vous passez la nuit ici !… Ce soir, on dîne tous à bord du Vagrant ! »

Le Grec serra les mâchoires : il était piégé.

Irène se démenait, prenant à son compte les décisions de Kallenberg :

« Il m’a fait la surprise ! J’ai refusé que le bateau porte mon nom. Mon mari voulait l’appeler « Irène »… Non, non… C’était gentil de la part de mon mari, mais si j’avais accepté, ç’aurait été prétentieux de la mienne… Lena, tu aimes ?…

— Fantastique !… »

Elle était sincère. Il ne s’agissait plus d’un yacht, mais d’un musée flottant. Chaque salon, chaque cabine était orné de toiles de maîtres flamands du XVII esiècle, impressionnistes chatoyants et, dans la salle à manger, la merveille des merveilles, un nu grandeur nature de Rembrandt, frère jumeau de sa Bethsabée, doré, mystérieux, superbe.

« Ne me demandez pas où ni comment Herman a déniché ce chef-d’œuvre, je n’en sais rien. Il ne veut le dire à personne. »

Irène jouait les guides, conduisant les invités de son beau-frère dans les arcanes du ventre de son navire. Sur leur passage, des maîtres d’hôtel courtois et dignes s’inclinaient. Les cloisons étaient faites de boiseries en palissandre contre lesquelles, ton sur ton, luisaient doucement des meubles précieux aux marqueteries raffinées. À profusion, des tapis rares, des fleurs, des objets d’art signés d’une valeur inestimable. Snobée, Nancy Pickman souffla dans un murmure :

« Ce qui est extraordinaire, c’est que, en plus, ça flotte… »

À leur entrée dans le bureau, la blonde se leva, suprêmement indifférente, passa devant eux sans un regard et sortit. Une fille très grande, des yeux bleus dédaigneux derrière des lunettes, un corps qui devait faire automatiquement se retourner les hommes lorsqu’elle marchait dans la rue. Marchait-elle ? Elle avait tellement l’air de planer… Le Grec ne l’avait pas lâchée des yeux jusqu’à ce qu’elle referme la porte :

« C’est un de tes petits mousses ?

— Ma secrétaire.

— Maintenant, je sais pourquoi Irène a dit à Lena qu’elle avait des insomnies…

— Quand j’engage des collaborateurs, je me passe de son avis. Tu demandes la permission à Lena, toi ? »

Barbe-Bleue avait un petit ton persifleur et irritant qui crucifiait Socrate dont les nerfs étaient déjà soumis à rude épreuve.

« Comment as-tu fait pour mettre le grappin sur la Menelas ? On la disait farouche ? »

S.S. lui jeta un regard froid mais ne répondit pas.

« Beau morceau !… Je lui dirais bien deux mots…

— Qui t’en empêche ?

— Elle est mariée, non ?… Sacré Socrate !… Ah !… Si j’avais ton savoir-faire avec les femmes !… « l’homme à la rose » !… »

Tout en lui était défi…

« Alors, il te plaît le Vagrant ? … Un cigare ?…

— Merci non. Beau bateau. Où l’as-tu fait construire ?

— Hambourg. Salaire doublé pour les ouvriers. Les équipes se sont relayées pendant six mois, nuit et jour, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cinq millions de dollars. Trois millions d’œuvres d’art. Le plus beau yacht du monde. Je ne suis pas volé. Tu vois, l’argent, c’est fait pour acheter de la beauté. »

Non seulement il s’était foutu de sa gueule, mais voilà qu’il donnait des leçons ! Vertigineusement, le Grec cherchait un moyen de le faire choir de son piédestal. Il voulait lui faire mal, le toucher à un endroit vulnérable. Il savait que ses grands airs d’esthète éclairé, c’était bidon. C’est alors que son désir de lui river son clou lui fit commettre une imprudence fatale :

« La beauté… La beauté… Ce n’est pas tout.

— Qu’est-ce qu’il y a d’autre ? »

S.S. sortit de sa poche un de ses propres cigares, le ficha dans sa bouche et cracha :

« Business. »

« Mon pauvre vieux… fit Kallenberg avec une moue méprisante… Qu’est-ce que je peux souhaiter de plus ? »

Socrate laissa la question en suspens et alluma lentement son cigare. D’un air négligent :

« Au fait… J’ai acheté un truc ce matin.

— Une nouvelle chemise ?… ironisa Barbe-Bleue.

— Non. Les chantiers Haïdoko. »

Herman eut une grimace incrédule qu’il n’eut pas la force de réprimer. Le Grec l’observait avec passion, suivant avec une jouissance délicieuse les ravages qu’il venait de provoquer.

Depuis des années, tous les armateurs du monde étaient sur l’affaire. Têtes de liste : Satrapoulos et Kallenberg… Le vieux Haïdoko n’avait pas eu de chance. À sa mort, il laissait derrière lui, pour uniques héritières, une fille un peu cinglée, née d’un premier lit, et une veuve hystérique. Toutes deux n’avaient qu’un désir : se débarrasser des chantiers. Seulement, pour réaliser l’opération, il leur fallait se mettre d’accord et signer ensemble l’acte de vente — cette clause était formellement prescrite par testament. Or, la belle-mère et la fille se vouaient une telle haine qu’il suffisait que l’une dise oui pour que l’autre oppose son veto, et vice versa.

L’imbroglio durait depuis cinq ans. Découragés, les acheteurs les plus acharnés avaient baissé les bras et renoncé. Tous, sauf le Grec. À l’inverse de Kallenberg, il n’avait pas fait de surenchère. À quoi bon ? Elle n’aurait pas abouti. En revanche, deux de ses hommes, qu’il payait à l’année, faisaient des relances incessantes et l’informaient de tout fait nouveau. La bonne nouvelle était arrivée quarante-huit heures plus tôt : la veuve avait cassé sa pipe dans un accident de voiture. Curieusement, le conducteur du véhicule écrasé contre un arbre sur une route peu fréquentée n’avait pas de pantalon sur lui.

Les séides du Grec avaient bondi sur la fille et enlevé le morceau à des conditions très avantageuses.

Kallenberg, comme assommé, parvint à articuler d’une voix rauque :

« Comment as-tu fait ?

— Tstt… Tstt… Herman… Voyons !…

— Cher ? »

Socrate eut un rire léger :

« Pas grand-chose. Et un voyage.

— Quel voyage ?… bredouilla Barbe-Bleue.

— La veuve est morte. Mes fondés de pouvoir n’ont eu qu’à payer la somme. En prime, ils ont offert à la cinglée une croisière d’un an autour du monde. Elle a marché !… Tu es le premier à qui j’annonce la nouvelle… C’est tout frais, tu sais (il consulta sa montre)… Le contrat a dû être signé… il y a une heure, à Tokyo. »

Kallenberg regarda le Grec pensivement. Sous son bureau, il appuya du bout du pied sur un bouton. Un instant plus tard, la blonde ouvrait la porte. Barbe-Bleue ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit. Par-dessus les épaules de S.S., il lança :

« Ah ! oui. Greta, j’arrive !… »

Et au Grec :

« Tu m’excuses ? J’en ai pour une seconde… »

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