Pierre Rey - Le Grec

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Rey - Le Grec» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1973, ISBN: 1973, Издательство: Éditions Robert Laffont, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Grec»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

Le Grec — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Grec», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

À onze heures, on servit les premiers apéritifs que Lord Eaglebond examina d’un air gourmand. Biscuits secs, gâteaux salés, champagne, whisky… La Menelas, craignant un coup de soleil, avait remis son chemisier blanc mais gardait les jambes nues. Verre à la main, les invités, appuyés au bastingage ou vautrés dans des transats, regardaient paresseusement défiler la mer.

« Le voilà ! »

Le Grec franchissait les trois dernières marches d’un bond. Nut le mit en boîte :

« Toi, tu viens de faire un malheur ! Combien as-tu gagné ? »

Il eut une expression hilare, presque enfantine… On éprouvait de la tendresse pour son short délavé, trop grand, sa chemise flottante, ses vieilles espadrilles usées…

« Mauvaise journée !… Si j’ai fait quatre cent mille dollars, c’est le bout du monde !… La routine… »

On éclata de rire. « Qu’il est drôle !… », pensait la Menelas devant laquelle il s’inclinait.

« Voulez-vous vous baigner tout de suite ou préférez-vous cet après-midi ? Je connais une plage extraordinaire à Ibizza ! Complètement déserte ! »

À la dérobée, il examinait les jambes de la pianiste tout en surveillant Lena du coin de l’œil. Les jambes étaient superbes et Lena commençait à l’emmerder sérieusement. La veille, au moment du coucher, elle était venue dans sa cabine et lui avait fait une scène violente à cause des cadeaux qu’il avait offerts à ses invitées. Excédé, il lui avait claqué sa porte au nez. Sans Olympe, il aurait eu recours à sa parade habituelle, la fuite. Il quittait le bateau brusquement et ne revenait qu’une semaine plus tard, ou plus, selon son humeur, sans que quiconque ait le droit de lui poser la moindre question sur sa fugue.

Il caressa Herman qui se frottait contre ses jambes. Le soleil était chaud, le mouvement du bateau provoquait une brise légère, la vie était épatante. Le teckel lui tendit dans sa gueule un anneau en caoutchouc. S.S. le lança à l’autre bout du pont. Herman courut derrière et le rapporta, manquant renverser un steward chargé de verres, de bouteilles et de glace. En grande conversation avec Lord Eaglebond, Socrate ne fit plus attention à l’animal qui grognait pour que son maître joue encore avec lui.

Mimi s’empara machinalement de l’anneau et le jeta au loin avec force. Herman démarra comme une fusée, ses pattes courtes s’agitant si vite qu’il semblait glisser sur le ventre. À toute vitesse, l’anneau traversa la surface du deck et, ne rencontrant pas d’obstacle, fila par-dessus bord. Quand Herman voulut freiner, il était trop tard. Ses ongles labourèrent les planches lisses d’acajou. Une seconde, il resta en équilibre, résistant à l’élan qui l’entraînait. Puis, il tomba à la mer.

« Oh ! Le chien !… fit Nancy… Socrate !… Le chien !… »

Satrapoulos interrompit la tirade dans laquelle il s’était lancé…

« Pardon ?… Quoi, le chien ?…

— Il est passé par-dessus bord !…

— Nom de dieu !… »

Instantanément, on vit un autre homme. Le Grec se rua sur la passerelle, le visage décomposé. Sans l’ombre d’une hésitation, il plongea.

« Un homme à la mer ! s’étrangla Lord Eaglebond.

— Machine arrière, toute !… », entendit-on en écho.

Il y eut un énorme bruit de moteur tournant à vide et le Pégase glissa sur son erre. Tout le monde s’était précipité au bastingage. Loin derrière, dans la trace atténuée du sillage, on apercevait le Grec nageant vigoureusement. Des marins se précipitaient pour mettre le chris-craft à la mer…

« Mais il est fou !… Il est fou ! », cria Lena.

Le canot démarra dans un rugissement. Quand les matelots arrivèrent près de S.S., il leur hurla des injures en grec : il voulait être sauveteur, non pas sauvé.

« Crétins ! Qui vous a donné l’ordre de venir ? Je sais nager, non ? »

Il serrait Herman contre sa poitrine. On les hissa tous deux dans le hors-bord. Une minute après, Satrapoulos, ruisselant, remontait sur le pont du Pégase où on l’accueillait avec de grands cris, comme un héros. Il éclata de rire, heureux :

« Je m’étais pourtant juré de ne me mettre à l’eau qu’à Ibizza ! Elle est formidable !… Si le cœur vous en dit !… »

On lui tendit un verre de scotch qu’il avala triomphalement, guignant, mine de rien, la Menelas qui n’avait d’yeux que pour lui.

16

« Monsieur le commandant est servi…

— À table ! À table ! Vous devez tous mourir de faim ! »

Bien des bouteilles avaient été vidées depuis le sauvetage du chien. Le Grec regarda sa montre : une heure de l’après-midi. Il prit le bras de Lady Eaglebond, Lena, celui de l’homme d’État, légèrement titubant. Au loin, on distinguait maintenant les contreforts d’Ibizza, masse grise et indistincte vibrant dans le soleil. Après le déjeuner, sieste pour tout le monde. On se baignerait vers les dix-sept heures. Socrate se retourna vers la Menelas qui le suivait :

« Quel est votre plat préféré ?

— Celui qui m’est interdit… La ligne.

— Spaghetti ? »

Elle éclata de rire :

« Patates !

— Non ?… C’est pas vrai ?… Moi aussi ! »

Autour de la table fleurie, des maîtres d’hôtel les aidaient pour leur avancer leurs sièges. Lena se sentit agace.

De la crique enchâssée dans de hautes falaises, on voyait le Pégase se balancer au large, un kilomètre plus loin. Le Grec n’avait pas menti, la plage était incroyablement belle et secrète. Stavenos et les deux marins qui avaient accompagné les invités avaient poussé la discrétion jusqu’à conduire le chris-craft hors de leur vue, à quelques brasses de là, derrière un éperon rocheux.

« Pourquoi les Eaglebond ne se sont-ils pas joints à nous ?

— Harry déteste l’eau — Satrapoulos utilisait volontiers le « Harry » pour bien marquer son intimité avec le lord — et comme Lady Eaglebond déteste par principe ce que son mari n’aime pas…

— Quel dommage, dit Nancy. L’eau est merveilleuse.

— Pas tant que le whisky, bredouilla Stany, dont on ne voyait pas le visage enfoui sous une serviette.

— Mais il parle !… s’exclama Nut avec ironie. Pourquoi n’avez-vous rien dit depuis que nous sommes partis ?… »

Pickman grogna :

« Parce que, jusqu’à présent, tout va bien. »

Ils étaient tous allongés dans le sable chaud. Le bain et la nage avaient quelque peu dissipé les vapeurs d’alcool du déjeuner. S.S. s’était arrangé pour être couché près de la Menelas. Il était sur le ventre, ouvrant un œil sans bouger la tête, observant cette surface de peau encore humide où s’accrochaient des grains de sable doré, la peau de sa cuisse, à elle.

« Une cigarette ?… », demanda Pickman à la ronde en s’ébrouant pour farfouiller dans un sac en plastique.

Du sac tombèrent un paquet de Camel, un briquet Zippo (en or tressé de chez Cartier), un peigne, un miroir, un bâton de rouge à lèvres. Stany ne se donna pas la peine de les remettre en place. Il saisit le rouge à lèvres et commença à tracer un cœur sur le ventre de sa femme…

« Stany ! Arrête !… Qu’est-ce que tu fais ?… demanda-t-elle mollement sans voir ce qui la chatouillait.

— Bouge pas !… Une œuvre d’art… Je te tatoue. »

Elle roucoula sans remuer…

« Stany…

— Pas mal… admira Nut… Vous êtes plus doué pour le dessin que pour la parole.

— Attendez, vous n’avez encore rien vu… Pour l’écriture, je suis champion… Le roi du bâton ! »

Il traça sur son propre torse, en grosses lettres qu’il écrivit à l’envers pour qu’on puisse les lire à l’endroit : À Stany pour la vie.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Grec»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Grec» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Grec»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Grec» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x